AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Martin Eden (680)

La masse de livres qu'il lut ne lui servit qu'à stimuler son impatience. Chaque page de chaque volume n'entrebâillait qu'une fenêtre minuscule du paradis intellectuel, et son appétit, aiguisé par la lecture, augmentait à mesure. [p.68]
Commenter  J’apprécie          00
Mais à quoi sert le cerveau ?... Ce qu'ils avaient fait, ils pouvaient le faire. Ils avaient appris la vie dans les livres, et lui l'avait vécue. Son cerveau contenait tout autant de choses que le leur, des choses différentes, voilà tout. Combien d'entre eux sauraient nouer un garant, prendre la barre ou faire le point ?... Sa vie se développait devant lui en tableaux -aventures, dangers, travail éreintant, coups d'audace désespérée... Il se rappelait ses maladresses du début, toutes les avanies subies. C'était bien mieux ainsi, d'ailleurs. Ceux-ci allaient vivre à leur tour et manger de la vache enragée... Parfait ! Lui, pendant ce temps, apprendrait la vie dans les livres. [p.48 - 49]
Commenter  J’apprécie          00
Il se dit qu'il n'était pas de leur espèce et qu'il était inutile de faire semblant d'en être. Le déguisement ne réussirait pas, et d'ailleurs, toute comédie lui était odieuse. Il ne pouvait pas ne pas être sincère quoi qu'il arrivât. [p.38]
Commenter  J’apprécie          00
Mais il était, pendant tout ce temps, oppressé par le sentiment que cette recherche de langage le rendait stupide et l'empêchait d'exprimer sa pensée intime. Son amour de la liberté, également, se cabrait contre la contrainte -celle de la pensée, comme celle du carcan qui lui encerclait le cou, sous forme de faux col. Et puis, il ne savait pas s'il pouvait tenir le coup. Sa puissance de pensée et de sensibilité était grande autant qu'était opiniâtre et vif son esprit. Emporté par la spontanéité de ses sensations, il lui arrivait d'oublier où il était et il finissait par employer son pauvre langage d'antan. [p.36]
Commenter  J’apprécie          00
Il nourrissait son amour de la beauté à cette table où manger devenait esthétique. [p.35]
Commenter  J’apprécie          00
Comme cette famille était unie !... Il revit la jeune fille courant au-devant de sa mère, leur baiser, le tableau qu'elles faisaient toutes deux en s'avançant, les bras entrelacés. De pareils témoignages d'affection entre enfants et parents n'existaient pas, dans son milieu. C'était une révélation des choses auxquelles pouvaient prétendre ce monde supérieur - et il en fut ébloui. Par sympathie, son cœur fondit de tendresse : toute sa vie, il avait été affamé d'amour mais il avait dû s'en passer, et s'était endurci à la tâche. Il avait ignoré que l'amour lui était nécessaire et l'ignorait encore. Mais il en voyait les manifestations qui l'émouvaient profondément. [p.33]
Commenter  J’apprécie          00
Alors, elle se mit à parler, avec vivacité et naturel, sur le sujet qu'il avait lancé. Il se sentit mieux et s'enfonça un peu plus dans son siège auquel il s'agrippait des deux mains, de peur qu'il ne se dérobe sous lui. Enfin, il était parvenu à la faire parler et, pendant qu'elle bavardait, il tachait de la suivre ; il s'émerveillait de toute la science emmagasinée dans cette jolie tête et s'imprégner de la pâle beauté de son visage. Il arrivait à la suivre mais était gêné par les locutions inconnues qu'elle employait, par ses critiques et par le processus de sa pensée -toutes choses qui lui étaient étrangères, mais qui cependant stimulaient son esprit et le faisaient vibrer. [p.25]
Commenter  J’apprécie          00
Ce corps d'athlète cachait une sensibilité extraordinairement développée. Au moindre choc, ses pensées, ses sympathies, ses émotions s'élançaient, bondissantes comme des flammes vives. Étonnamment réceptif, il avait son imagination toujours en éveil qui travaillait sans cesse à établir les rapports entre les causes et les effets. [p.20]
Commenter  J’apprécie          00
Plus tard, au piano, elle joua pour lui et contre lui, avec agressivité, pour qu’il mesurât bien l’étendue du gouffre qui les séparait.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai bien peur d'être un marchand plein de méfiance qui regarde trop attentivement les balances , pour peser votre amour et craint de s'apercevoir que le poids n'y est pas.
Commenter  J’apprécie          140






    Lecteurs (12223) Voir plus



    Quiz Voir plus

    l'appel de la foret

    comment s'appelle le chien ?

    holly
    Buck
    Billy
    Rachid

    3 questions
    231 lecteurs ont répondu
    Thème : L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt de Jack LondonCréer un quiz sur ce livre

    {* *}