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London n'a pas son pareil quand il s'agit de décrire la puissance et la majesté de la nature, mais aussi son caractère impitoyable.
Si, dans ces deux nouvelles, on retrouve le Grand Nord, le froid, l'aventure derrière un attelage de chiens de traîneaux, thèmes de prédilection de l'auteur dans Croc Blanc, j'ai eu un peu de mal à m'immerger totalement dans les histoires racontées.
Le Silence blanc est une nouvelle très très courte, peut-être un peu trop courte. L'odyssée du Grand Nord est un peu plus consistante et je me suis prise dans l'histoire de cet homme qui cherche à récupérer ce qui lui appartient.
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Deux nouvelles, tirées de Romans, récits et nouvelles (tome 1) de Jack London sont publiées en poche Folio : "Silence blanc" raconte les difficultés d'une marche dans le Grand Nord. Mason, Malemute Kid et Ruth malmènent leurs chiens de traîneaux (le récit est d'une grand cruauté, comme dans L'Appel de la forêt ou Croc-Blanc). Ils les forcent à avancer à coups de fouet, les privent de nourriture, gardant tout pour eux, les laissant agoniser et souffrir pour leurs propres profits. Un jour, Mason est blessé par la chute d'un arbre (le lecteur est ravi !)... On assiste à cette fin dans le grand silence blanc.
Dans Une odyssée du Grand Nord, on retrouve le personnage de Malemute Kid. Il arrive dans une cabane, lors d'une halte, remplie de chiens et d'hommes. Il tombe sur un étrange Indien dont l'histoire va lui être contée dès le chapitre trois : les deux premiers semblent d'ailleurs peu utiles dans l'économie de la nouvelle, et on aurait préféré entrer directement dans le vif du sujet (ce qui est peut-être dû aux publications de l'époque, nouvelles payées à la ligne par les revues). le vif du sujet, donc, c'est une histoire d'amour et de vengeance : Naass, chef d'une tribu indienne, mise gros pour s'unir à Unga, membre d'une caste ennemie. Alors que leur mariage est en train d'avoir lieu, une sorte de Viking, lion à la crinière blonde, débarque chez eux et enlève la jeune mariée. Naass part à sa recherche et consacre sa vie à les poursuivre, à chercher leurs traces... jusqu'au jour de la vengeance.
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C'est mon Jack ça. Deux courtes nouvelles. Et tout l'univers que j'aime chez Jack London. Ce mec m'épate. Pas tant l'écrivain que l'homme. Il a été se frotter à des contrées du genre hostile, partout dans le monde, mais son domaine rien qu'à lui reste l'Alaska, le Yukon, le grand Nord.
Avec ce que ça a d'absolument terrible en conditions d'existence. Un retranchement dans lequel des humains vont se pousser tout seuls, car si on imagine bien que les natifs du froid sont plus ou moins accoutumés à ce climat depuis des générations, ceux qui sont arrivés plus tard, eux, n'ont en principe pas ça dans les gènes.
Et pourtant, justement parce que c'est extrême j'imagine, quelques-uns continuent à venir se droguer de froid. La ruée vers l'or n'explique pas tout, il y a autre chose, cet autre chose si bien raconté par Jack London. La fascination pour l'entrechambre des enfers, les limbes du purgatoire, l'entre-deux monde, celui des morts bleus figés et celui des vivants à peine en meilleur état, ils y viennent, et pour certains, ils y restent. A moins qu'ils n'y restent…
Ce qui restent mais n'y restent pas, ils portent ces belles notions vibrantes : la solidarité extrême, la survie dans le très strict indispensable, et le surpassement de soi qui fait de chaque survivant un héros. Les natifs sont partie intégrante de l'histoire, qui ne se mêlent pas trop à ces gens venus là de leur plein gré, ils ne font pas dans le lyrisme, pas le temps, pas l'énergie, mais sont bien là, les êtres humains. Autres éléments indispensables, les chiens, sans qui rien ne bouge, les chiens et leurs règles qu'il faut maitriser sans concessions romantiques. Il y a ces tavernes et autres abris, lieux bruns rouges oranges jaunes où l'on a chaud, où on parle, où les légendes circulent, dans les brumes alcoolisées. Et cet élan presque pas humain vers la nature transcendée par le froid, parce qu'on a fait une promesse, parce que d'autres attendent, encore moins bien lotis, parce qu'on doit livrer du courrier, parce que c'est l'entre-deux monde dans lequel on s'offre le luxe insensé de survivre et parfois même, de vivre. Et puis c'est beau, c'est tuant de beauté, c'est revigorant de beauté, cet univers autour, avec là aussi ses règles bien précises auxquelles il faut obéir impérativement.
Ce ne sont que deux nouvelles, pas forcément joyeuses, mais en quelques pages, qu'est-ce qu'il nous restitue bien ce maelström de sensations ultimes, notre Jack London. Ça donne follement l'envie de ne pas y aller, dans ces extrêmes du froid, parce qu'on ne tiendrait pas dix minutes, mais tudieu, ça donne follement envie d'y aller parce qu'on a l'intuition que si on y survit, on touche les étoiles.
Ce ne sont que deux courtes nouvelles.
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Voyager dans le Grand Nord en quête d'or, telle est la thématique choisie par Jack London pour son recueil de nouvelles intitulé "Une odyssée du Grand Nord". Chercher de l'or est toujours une entreprise périlleuse, à fortiori quand on en cherche dans un endroit où les conditions sont extrêmes : le grand froid, le manque de nourriture, la violence et les responsabilités relatives à ce mode de vie telles que diriger et s'occuper des chiens de traîneau font accroître encore la difficulté de ce quotidien. A ceci s'ajoute les clivages et différences culturelles entre les européens et ceux qui habitent ces coins depuis des siècles et cette atmosphère conflictuelle rend la situation d'autant plus délicate.

L'auteur réussit avec brio à nous immerger dans le froid extrême et nous rappelle à quel point la nature est puissante et incontrôlable. Ainsi, il arrive à décrire avec finesse le fait que l'humain, même dans des conditions extrêmes persiste dans sa quête d'enrichissement personnel, parfois même au risque de tout perdre et de tout ravager sur son passage.
Ainsi, de la même façon que ce qu'il s'est produit aux États-Unis pour les Amérindiens, l'arrivée des européens, leur cupidité et l'alcool qu'ils apportent avec eux impliquera la destruction de cultures millénaires.

Lire ces deux nouvelles fut une très bonne expérience littéraire mais aussi une très bonne expérience historique et sociologique.
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Très nien
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Superbe.
L'avantage avec les nouvelles, c'est que c'est court et que cela permet de lire beaucoup d'auteurs différents, beaucoup d'auteurs que l'on a jamais lu. L'avantage avec les nouvelles, c'est qu'on se retrouve dans une perpétuelle découverte qui ne fait qu'apporter, du bon comme du mauvais parfois, mais apporter quand même.
Et Jack London et son Odyssée du Grand Nord m'aura aussi apporté. Que du bon, du vraiment bon.
Deux nouvelles que j'ai dévoré et qui m'ont donné envie de découvrir plus encore l'univers de l'auteur que je n'avais jamais lu auparavant.

J'ai passé un moment hors du temps au fil de ces pages, foncez, aucuns regrets en perspective.
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Deux nouvelles typiques de Jack London, la dureté du milieu naturel s'exprime aux côté de celle des hommes qui l'habitent, mais l'image de la femme présentée par ''Une odyssée du Grand Nord'' n'est pas très flatteuse... Il ne faut toutefois pas s'y arrêter, je conseillerais de lire d'autres nouvelles de cet auteur parce-qu'à mon sens ces deux textes là bien que typiques de leur auteur ne sont pas suffisamment représentatifs de l'immensité de son talent et de son empathie pour tout le genre humain.
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Deux nouvelles extraites du receuil de nouvelles qui a popularisé Jack London.
On y retrouve ses thèmes de prédilection : la violence et l'homme face à la Nature hostile, notamment.

Les descriptions sont toujours aussi prenantes et l'intensité dramatique toujours efficace malgré une action presque minimaliste.
La "particularité" de ces deux nouvelles est la description des hiérarchies ethniques dans ces contrées du Grand Nord.

Intéressant, mais pas de quoi m'emballer outre mesure.
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"Le silence blanc" et "une odyssée du grand nord", les 2 nouvelles réunies dans ce recueil m'ont permis de savourer une nouvelle fois le talent de London, décidément indispensable.

Ces 2 récits sont du pur London. On y retrouve ses thèmes de prédilection, ses personnages si bien campés en quelques pages, la Nature sauvage et sublime qu'il sait si bien dépeindre... J'ai particulièrement aimé "une odyssée du grand nord" qui réunit en une même histoire un périple dans le grand froid et une aventure maritime.
L'écriture de London est à l'image des histoires qu'il raconte, simple et belle. Lire du London, c'est toujours un bonheur.
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Ces deux nouvelles donnent la part belle à des thèmes chers à jack London: la nature du Grand Nord, les paysages enneigés, le froid, la ruée vers l'or et au milieu de tout ça des tranches de vies humaines qui occupent l'espace des lignes mais qui semblent si insignifiantes et si fragiles, perdues dans ces vastes paysages blancs.

A leurs lectures on retient son souffle pour ne pas déranger le silence à peine perturbé par les aboiements des chiens de traineaux. Jack London nous livre de nouveau une belle leçon d'humilité à travers ces histoires qui décentrent l'homme du monde qu'il habite et sur lequel il ne fait que passer.
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