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EAN : 9782072890819
224 pages
Gallimard (18/02/2021)
3/5   1 notes
Résumé :
« Je n'ai pas de langue maternelle. Ç'aurait dû être le chinois, mais ma mère chinoise a cru bon de me parler en français quand j'étais petit, dans une langue qu'elle n'a jamais réussi à apprendre correctement. Elle avait pourtant pris des cours à l'Alliance française, à Paris, où elle a probablement croisé dans les couloirs Francis Ponge, qui y donnait des conférences peu fréquentées, et peut-être aussi certain étudiant peu assidu de l'ESSEC installée alors dans le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jean-Michel Lou s'intéresse ici à certains auteurs ayant côtoyés la Chine ou ayant été influencés par ce pays. Il fait un petit tour d'horizon, nous présente la vision de certains philosophes et la façon dont ils ont pu être inspirés par la pensée chinoise. Ainsi, l'auteur aborde Roland Barthes et le thème du fade, du vide ou Sollers et l'expérience intérieure.
Zhuangzi et Laozi ont profondément intéressés moult personnalités, notamment celles citées précédemment mais aussi Alexandra David-Neel.

Il brosse les croyances de nombreuses personnes, allant des jésuites à Kafka, mais aussi à Montesquieu et Fontanelle, égratigne au passage Segalen et Claudel.

Ils peuvent tous avoir des avis divergents sur la Chine, fascinés par elle ou ressentant du dégoût, mais tous influencés par leur expérience chinoise ou par leurs lectures et connaissances du pays.

Livre intéressant mais à lire à tête reposée.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
仁 est une notion confucéenne centrale, qui sera développée en long et en large par le disciple de Confucius Mengzi. Le signe suggère que la vertu d'humanité réside dans l'échange, le partage ; pas de je sans tu ; pas d'humain sans la société où le je vient s'ancrer.
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Quels sont les premiers sons que je prononçai, les premiers mots que je tentai ? Ils étaient français, probablement, ma mère ne les entendait pas, puisqu'ils ne touchaient pas les fibres de son être. Mes premiers appels au monde, mes questions glissaient sur elle comme des brises à la surface d'un lac ; longtemps les mots ont été des espèces d'objets mous qui ne donnaient aucune prise sur le monde, aucune clé. Et ma mère me parlait, certes, mais dans son fachos incorrect, illogique, dans la langue qu'elle n'a jamais apprise de ce pays qui n'est jamais devenu le sien.
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C'est sans doute pour cette raison que j'écris. La langue française, qui m'échappait, j'ai voulu me l'approprier, et pour cela j'ai dû la réinventer. Le lieu de mon écriture est ce vide que le chinois non su a creusé dans la langue française. Toutes mes phrases se dirigent vers le chinois muet, vers la Chine maternelle refusée.
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