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4,01

sur 775 notes
Alors, là, ça va être compliqué.

Parce que le mieux, c'est de ne rien dire sinon on gâche le plaisir de la lecture.

Mais pourtant faut bien que j'écrive quelque chose.

Bon, du coup, c'est l'histoire d'une vieille dame.

Voilà.

Merci. Aurevoir.



Bon, faut en rajouter sinon, vous allez pas avoir envie de le lire.

Donc, c'est une vieille dame qui sait faire des bonnes pâtisseries. Ca parle aussi d'un enfant et y'a des cailloux.

Mince, j'en ai trop dis.

Je savais que j'aurais dû me taire.

Heu, alors, c'est un livre, tu le commences, il faut le terminer car on doute tout le temps.

J'ai aimé me faire balader, un peuà la manière d'un Jacques Expert.
Je dis plus rien.

Merci. Et aurevoir.
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Perplexe j'ai commencé ce livre, perplexe je le termine.

Elsa Préau septuagénaire vit seule dans sa maison. Son fils Martin, médecin, lui rend visite à l'occasion tant bien que mal. Les relations entre la mère et le fils sont tendues sans trop savoir pourquoi. On se rappelle du début de l'histoire où Elsa petite entendait des voix. On sait qu'elle a épousé son cousin d'enfance qui un beau jour a disparu pour ne jamais revenir.
Ancienne directrice d'école, Elsa de sa fenêtre surveille ce qui se passe dehors pour un jour, reconnaître un enfant pas tout à fait comme les autres. Elle note dans son carnet ses observations et finit par penser que l'enfant aux cailloux ainsi nommé est victime de maltraitance.

Entre ses observations, il y a ses missives qu'elle envoie à des personnalités politiques importantes pour partager son désarroi sur les imperfections de la société. Puis il y a les bruits dans le grenier, l'odeur pestilentielle en haut.

Toute une atmosphère étrange qui nous font douter de la santé mentale d'Elsa. L'auteure sème parfaitement bien le doute, à tel point qu'on s'imagine milieu du roman comprendre l'histoire. À un tel point que lorsqu'arrive la fin, j'ai ressenti une terrible frustration. J'ai eu l'impression pendant les trois quart du livre de me promener dans les eaux troubles de la folie, de l'indifférence et du désamour le plus total. Des thèmes sont amenés ici: la solitude des personnes âgées, les conflits familiaux, le pardon pour une fin tellement tout autre et si peu travaillée que naît une confusion totale chez moi.

Beaucoup de longueurs également pour amener un résultat qui selon moi est déséquilibré par rapport à la globalité du roman. Pas vraiment un thriller ni un polar, un roman dramatique oppressant, un long monologue qui ne m'aura convaincue qu'à moitié. L'écriture m'a semblé froide et dénuée de sensibilité, tout est trouble ici, l'empathie peine à naître. Même constat avec Cinq cartes brûlées. Il y a ainsi des écritures qui ne vous parlent pas plus que cela.
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Elsa Préau, ancienne directrice d'école à la retraite, a voué sa vie aux enfants. Pourtant, elle n'a pas forcément été heureuse avec le sien, parti au Canada en amenant femme et enfant. Et dieu sait que son petit-fils, Bastien, a pu lui manquer ! Aussi, lorsqu'elle remarque ce petit garçon dans le jardin des voisins, elle ne peut s'empêcher de suivre ses faits et gestes. Non seulement il ressemble à son petit Bastien mais s'il attire autant la vieille dame c'est qu'il paraît être maltraité. Il ne sort qu'à des heures où personne ne pourrait le voir, ne semble pas être scolarisé et son hygiène est déplorable. Aussi, Elsa va employer tous les moyens pour alarmer son entourage, les autorités compétentes etc. Mais attention car les apparences sont trompeuses !

Si, au début, j'ai trouvé le récit un peu « poussif », tout s'est enchaîné à la vitesse grand V par la suite. Et ce que je pensais être un brin longuet au départ a pris tout son sens au final. On assiste à de multiples rebondissements dans cette histoire où nos certitudes sont mises à mal en permanence par les nombreuses actions n'allant pas du tout dans notre sens.

J'ai vraiment aimé ce roman qui est un petit bijou d'ingéniosité dans son déroulement.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Elsa Préau est une vieille femme à la retraite, ancienne directrice d'école qui s'est beaucoup passionnée pour son boulot et auquel elle a donné beaucoup de son temps, allant parfois même jusqu'à laisser son enfant grandir un peu seul. Très vite abandonnée par son mari, c'est en effet seule qu'elle a dû élever Martin qui lui a aussi très bien réussi dans la vie puisqu'il est devenu un grand médecin. Après que son fils l'ait mise pendant 10 ans dans une maison de retraite, elle a enfin pu récupérer sa liberté en retournant vivre dans la maison familiale, à condition d'être suivie régulièrement par une infirmière, un psy et épaulée d'une aide ménagère. Mais voilà qu'Elsa s'ennuie très vite dans cette demeure, surtout le dimanche, où tout a l'air de s'être arrêté. Elle observe alors autour de chez elle et plus particulièrement chez ses voisins, les Desmoulins. Elle se rend vite compte que quelque chose ne tourne par rond chez eux. Un enfant, tout maigre et pâlichon, semble victime de maltraitance, contrairement à ses frères et soeurs qui ont l'air de se porter à merveille. Se rendant chez l'assistance sociale, elle fait part de ce cas mais personne ne semble croire à cet enfant aux cailloux dont l'existence-même n'est pas prouvée. Elsa serait-elle devenue folle? Est-elle victime d'hallucinations ?
Et quel est ce bruit incessant qu'Elsa entend dans son grenier ?

Ce roman qui peut sembler presque banal au vu des premières pages monte en intensité et en suspense au cours des pages. D'une écriture sensible, parfois mélancolique, Sophie Loubière nous entraine avec elle dans les tréfonds de l'âme d'Elsa, nous faisant parfois douter de sa lucidité et de sa clairvoyance. Une fois notre bien-fondé établi, ce n'est qu'alors que tout vole en éclat et que l'on se met encore à hésiter sur la véracité de ses propos. Traitant d'un sujet très sensible, la maltraitance des enfants, ce polar met en lumière la difficulté des services sociaux à croire en la personne qui dénonce un cas, que celui-ci soit avéré ou non.
Au final, on arrive à une histoire passionnante et captivante de bout en bout. Une très belle première découverte de la part de cette auteure.

L'enfant aux cailloux... à suivre, dixit le petit Poucet...
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Voilà un formidable ouvrage, un vrai coup de coeur, dévoré en moins d'une journée, découvert grâce à Babelio, un roman émouvant, dérangeant, bouleversant, effrayant , une histoire captivante et passionnante de bout en bout!

Madame Sophie Loubiére fait planer le doute jusqu'au bout , la trame est très solide, le doute s'installe de main de maître, une jolie plume où tout se recoupe avec une grande fluidité,un beau suspense s'installe qui nous émeut, une approche remarquablement humaine et fouillée!
Elsa Préau, ancienne directrice d'école retraitée passionnée par son ancien métier, vit seule dans la maison de son enfance.
Très au fait de l'actualité, intelligente , lucide mais obsessionnelle, elle consigne ses diverses pensées dans des petits carnets, se préoccupe des nuisances diverses, (bruits, odeurs, travaux , écologie, bien être en général),écrit des lettres au maire et à une ministre afin de les mettre en garde où les avertir de problèmes environnementaux....
Les relations avec son fils, médecin, bien analysées, sont fugaces et pressées, environ, une fois par semaine, au restaurant.....

On entre peu à peu dans l'univers d'Elsa, cette vieille dame, obstinée avec ses manies et ses routines,vieillissante, défaillante, puis le doute s'installe.
Un jour, sa vie bascule: il lui semble assister à une maltraitance d'enfants dans le jardin de ses voisins.....
Qui est donc Elsa Préau?une retraitée ordinaire?
A t-elle des hallucinations?
Est-elle manipulatrice?
Est-elle une folle dangereuse et paranoïaque?
Une grand- mère souffrant de solitude?
Une enseignante en mal d'enfants à s'occuper?
Les services sociaux, la police.....qui croire?
Un roman noir qui fait réfléchir, tendre et efficace,une réflexion sur la maltraitance,sur la solitude de la vieillesse et ses conséquences, sur l'ambivalence des relations parents- enfants- adultes....
Un beau portrait de femme tour à tour dramatique , intimiste et humoristique....
Sans pathos ni apitoiement l'auteur réussit à nous envoûter avec des retournements de situations spectaculaires jusqu'au bout.....
Il y a longtemps que je n'avais lu une oeuvre aussi bien construite et menée de main de maître . Surtout que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre là, je crois que je vais me mettre aux polars psychologiques!
Grand merci à elle pour ce plaisir et à Babelio et ses amis pour le repérage de ce
Beau livre!
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Toujours dans mon exploration d'auteurs de thrillers psychologiques qui s'entassent désespérément dans ma PAL gigantesque, j'ai opté cette fois pour Sophie Loubière et son Enfant aux cailloux.

Après un début qui m'a laissée perplexe sur les intentions de l'auteure, ne sachant pas très bien où elle voulait en venir, je me suis immergée dans ce roman addictif.

Nous sommes tout d'abord en juillet 1946, Gérard assiste à un repas familial pénible où se trouve également sa cousine Elsa. J'adore ce prénom, il me rappelle Aragon. Gérard déteste Elsa. On la dit folle, pensez donc... Il faut dire qu'elle voit des choses, en particulier sa maman.

Sans transition, arrivée en août 1959, où Gérard et Elsa "s'amusent" à de drôles de jeux, initiés par la jeune fille, que son cousin déteste beaucoup moins. S'ensuivent un mariage, une naissance, le départ d'un père...Et notre Elsa se retrouve seule avec son petit Martin.

Quelques pages après, la voilà vieille, isolée dans la grande maison familiale. Ses seules visites, la femme de ménage, l'infirmière et son fils Martin, médecin.

On pourrait dire que tout ce qui précède est un long incipit qui semble décousu, mais nous amène ensuite à suivre en détail tout ce qui se passe dans la vie d'Elsa une fois qu'elle est retraitée. Ancienne institutrice, puis directrice d'école, tout l'interpelle, tout l'intéresse. Les travaux dans sa rue, les règles de stationnement, la 5G, les ondes diverses et variées, les chats (pas sa tasse de thé), les souris (invisibles mais apparemment bruyantes)... alors elle écrit. Aux responsables, aux élus, à tout le monde. Ces missives émaillent agréablement le récit, du reste.

Mais ce qui attire tout particulièrement l'attention d'Elsa, c'est ce qui se passe dans la maison d'en face, chez les voisins. Et surtout, L'enfant aux cailloux comme elle l'a baptisé.

C'est un roman passionnant qui m'a embarquée (j'ai de la chance en ce moment) et que je n'ai lâché qu'une fois le dernier mot lu. On s'attache aux personnages principaux, et l'auteure analyse parfaitement les protagonistes secondaires. La plume est vive et fluide, j'ai beaucoup aimé le style, qui se démarque de la plupart des livres de genre qu'on nous sert trop souvent. J'ai aussi eu ma dose de suspense et d'interrogations. Mais je ne peux vous en dire plus sans spoiler.

Un peu médium, un peu imaginative, un peu folle peut-être... ou pas, paranoïaque sans aucun doute, mais aussi très lucide, acharnée, persévérante... Tous ces qualificatifs et bien d'autres encore correspondent à l'héroïne de ce récit.

J'ai vu dans les retours que d'autres ont moins accroché que moi, donc je vous invite à vous faire votre propre avis. Personnellement, des romans comme ça, j'en veux encore.
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J'ai littéralement dévoré ce livre (c'est simple, commencé hier et terminé aujourd'hui )

Alors ce livre a été un vrai plaisir à lire (je remercie d'ailleurs le membre qui l'a proposé parce que je ne serai pas partie sur genre ce de livre sans cette proposition )

Grosso modo, le livre se décompose en 3 grandes phases :
- une première assez courte où l'on découvre l'enfance d'Elsa Préau, son mariage, son divorce, sa famille jusqu'au pique-nique avec son petit-fils Bastien.
- une seconde où l'on sent monter crescendo le suspens et où l'on est persuadé de savoir par avance où l'auteur veut nous emmener
- une dernière où là... l'auteur nous distille SES RÉVÉLATIONS !

Le tout est relaté dans un style fluide et agréable avec des références à l'actualité de l'époque qui donne un sentiment de réalité aux personnages (contexte de la grippe A par exemple)

[...]

Franchement, je le reconnais en toute humilité... cette auteure m'a bien eu !!


Ce livre est vraiment un pépite littéraire.
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Les apparences sont si trompeuses parfois...
*
Un roman sombre qui offre une réflexion sur la maltraitance infantile, la maladie mentale, la solitude de la personne âgée et les relations filiales.
Des grands thèmes qui sont ici bien exploités sous forme de thriller psychologique. Une intrigue qui monte crescendo et qui tient en haleine jusqu'à la fin.
Un personnage central - Elsa la vieille dame - riche en nuances, avec une profondeur psychologique incroyable. Tout le long du récit, je l'ai tour à tour détesté, plainte puis apprécié à sa juste valeur. Chaque lecteur a dû penser à la très connue "Tatie Danielle" pour ce caractère exécrable et irascible.
*
J'ai ressenti les mêmes émotions qu'elle au fil des pages. L'intrigue est tissée de telle manière qu'on apprend les faits au fur et à mesure. Une distillation précise d'évènements pour berner le lecteur.
Ah! Il y a bien quelques petits indices si ...
Donc plus d'effets de surprise? Il y en a bien eu tout de même. On va comprendre ses choix.
*
Au final un polar psychologique original et subtil dans la façon d'aborder la folie et les non-dits d'une famille. Encore et toujours, la non-communication est délétère et l'auteure nous l'a prouvé avec cette version française de "Fenêtre sur cour" en mode empathique.
*
Lu dans le challenge #theblacknovember et Pioche dans ma pal de novembre
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Voila le genre de bouquin que j'aime lire, les pages qui défilent à toute allure, les chapitres courts, la tension qui monte crescendo, le genre de livre impossible à lâcher sans avoir le mot de la fin.

Que vous dire de plus, un tout petit aperçu du tout début du récit, le mieux étant d'en savoir le moins possible pour vous lancé dans cette lecture.

En quelques mots le personnage principal est celui d'Elsa ancienne directrice d'école à la retraite, celle-ci vit seule et elle passe beaucoup de temps à sa fenêtre à épier ses voisins, son fils Martin médecin lui rend également souvent visite.

Je pense qu'il ne serait pas raisonnable d'en écrire plus, donc je vous laisse ouvrir ce bouquin afin de découvrir plus par vous même ce personnage. Bonne lecture!
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L'enfant aux cailloux est un roman prenant et surprenant qui se découvre jusqu'au dernier mot de la dernière phrase.
Sophie Loubière en bonne journaliste aime explorer les angles morts et comme le Petit Poucet elle sème les petits cailloux des questionnements et interrogations dès les premiers chapitres.

Le scénario est amené par petites touches, alternant des chapitres courts et des chapitres épistolaires ou des extraits d'un journal intime, sans que l'on sache exactement où l'auteure souhaite nous attirer.

Tout ce que l'on devine entre les lignes c'est que malgré quelques « normalités assez insignifiantes » se cachent des drames et que toutes les informations distillées au compte-gouttes auront leur importance à un moment donné.

La romancière française excelle à faire surgir et resurgir le doute, partant de mots en apparence banals et de formules anodines.
Peu à peu chaque phrase creuse et alimente un soupçon et c'est tout le langage qui devient potentiellement le signe d'un secret caché, que nous attendons que soit réactivé ou remis sous tension.

Le rythme est calqué autour d'un malaise qui s'installe insidieusement et que l'on ne saurait qualifier tant il semble inoffensif.

L'écriture de Sophie Loubière provoque des émotions fortes et marquantes car elle raconte des drames humains réalistes qui pourraient se cacher au coin de nos rues, le tout avec une écriture simple et efficace dotée d'un suspense psychologique très raffiné.

Les deux thèmatiques porteuses du récit, la maltraitance et la santé mentale sont abordées/dénoncées comme des réels problèmes de société.

C'est un roman roman dur, rude, touchant et vibrant qui déjoue les clichés et bouscule le lecteur dans ses certitudes.

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