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J'ai plongé avec grand plaisir dans ce roman de Sophie Loubière dont je découvre la plume pour la première fois. Plume qui m'a transportée en 2224, dans un monde post apocalyptique où le dérèglement climatique et les pandémies ont entraîné un grand changement.

La population a décliné: seulement 10 millions d'habitants cantonnés à des villages dont ils ne peuvent sortir que difficilement, qui vivent au rythme des tornades et de la fournaise.
Les maisons sont dorénavant encastrées dans la roche pour gagner en fraîcheur, et tout est fait pour économiser l'énergie. On se déplace à pied ou à vélo, l'eau est quantifiée, chacun cultive son propre jardin et les animaux domestiques ont disparu. On discute avec Maya, l'intelligence artificielle présente dans chaque maison, en grignotant des insectes grillés, et en recevant un shoot d'endorphines par le bracelet qui contrôle l'humeur de chacun.

Ici, Les guerres n'existent plus, tout comme les religions. Exit la délinquance et les armes.
Tout n'est qu'empathie et bien-être individuel et collectif.

Une société aseptisée qui semble idyllique… ou presque…

Car dans cet écrin de douceur apparente, où tout est régi par une gouvernance invisible mais bien trop présente, les filles sont plus nombreuses que les garçons. Et il faut repeupler la planète.
Alors, arrivées à 50 ans, les femmes laissent maris et enfants et partent pour le Grand Recyclage. Une promesse d'une nouvelle vie loin des tracas du quotidien, dont elles ne reviennent jamais.
Les maris sont encouragés, eux, à fonder une nouvelle famille avec une épouse plus jeune et fertile.

J'ai été captivée par cette histoire, assez glaçante mais si plausible, ce qui la rend d'autant plus dérangeante. Ce sont deux intrigues imbriquées dans le récit que le lecteur devra résoudre.

Un très bon page turner.
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En 2224, le concept de famille a subi quelques bouleversements… le Grand Effondrement de la civilisation fossile a eu lieu et a contraint à revoir les modes de vie. Confrontée à un problème de baisse démographique aigu, l'humanité est menacée d'extinction. Tout est fait pour qu'elle soit préservée à tout prix, au prix de sacrifices immenses, sous le prisme de la procréation à tout prix.
Ainsi Rachel a-t-elle reçu sa lettre de retrait : dans 28 jours, tout comme d'autres femmes cinquantenaires, devenues inutiles, elle deviendra une Retirée, selon la règle du Grand Recyclage.
Ce qui l'attend dans sa vie d'après ? On ne sait pas trop… Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle devra quitter son mari et ses enfants pour le Domaine des Hautes Plaines.

❤️ 500 pages partagées avec Rachel, cette femme droite, généreuse, aimante. Un livre qui dépeint une société du futur qui nous met devant nos responsabilités de consommateurs pollueurs du 20e siècle en dévoilant ce que peut devenir notre environnement deux siècles plus tard. Mais aussi une histoire qui ménage du suspense avec la mort étrange de trois fillettes, dans une société où la violence avait pourtant disparu.
J'ai été happée par l'histoire, frappée par la lecture de cet avenir où tout est encadré et réfléchi, où l'IA facilite la vie et (sur)veille au bonheur, où hommes et femmes sont missionnés pour procréer.
C'est une lecture intelligente, qui résonne par rapport aux discours ambiants sur la démographie, sur le regard de la société sur les femmes ménopausées, sur le discours politique aussi.
Voilà un livre que je vais avoir à coeur de faire découvrir.
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Avec Obsolète, Sophie Loubière nous propose un roman absolument glaçant de la première à la dernière page. Convoquant tout autant le roman d'anticipation que la littérature de suspense, l'autrice nous offre une plongée fascinante et terrifiante dans un monde rétrofuturiste visionnaire où la femme est un produit sans grand avenir.

Je découvre Sophie Loubière avec cette dystopie qui met au coeur de son système l'obsolescence des femmes programmée à 50 ans. Car oui, dans ce monde où la stérilité est un problème pour la survie de l'espèce, les quinquagénaires ne servent à rien puisqu'elles sont ménopausées.

Dans ce futur, je serai déjà recyclée ! Je me suis donc sentie très concernée et révoltée par cette histoire dans la droite lignée de la servante écarlate et de Vox, bien que très différent dans ces thématiques. Ici le monde imaginé par Sophie Loubière peut paraître idyllique : il n'y a plus de chômage, de précarité, de solitude, de violence grâce aux bracelets qui contrôlent les émotions. Exit les meurtres, les guerres et les conflits liés à la religion car elle n'existe plus non plus.

Sans cette obsolescence des femmes, c'est un monde qui pourrait apparaître idyllique bien qu'aseptisé. Ici chacun accepte son sort, scellé depuis la naissance. Aux hommes, la vie de centenaires aux côtés de femmes de plus en plus jeunes pour procréer. Aux femmes, l'euthanasie ou le grand recyclage passé 50 ans.

Cette dernière option est auréolée de mystère car on ne sait pas ce qui attend les femmes au bout de ce dernier voyage en train. Il y a de nombreux parallèles avec la shoah dans le transport des femmes et dans ce qui leur arrive ensuite et les chasses aux sorcières qui ont embrasé l'Europe et qui ont causé la mort des femmes, pour la plupart, elles aussi ménopausées.

Ce qui est révoltant c'est que ce monde n'est pas particulièrement remis en cause, chacun a intégré cette norme depuis plus de 200 ans. Mais en suivant Rachel, Hosna et leurs copines, on découvre le grand chamboulement que cela peut créer ou non au sein de leurs familles.

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Je suis légèrement mitigé.

L'aspect dystopie est excellent, brillant et criant de vérités misogynes ultra actuelles.

La majorité du roman est extrêmement prenante, on veut sans cesse en savoir plus.

La fin m'a moins charmé, les réponses à nos questions sont, à mes yeux, trop vite acceptées par les personnages et le côté polar (que j'ai trouvé plutôt moyen et moins réussi que le reste) prend trop le dessus.
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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. Adepte des polars de cette autrice, j'ai été interpellée par ce changement de genre, qui place ce roman entre les genres. 

L'autrice nous projette ne 2224, dans un société qui pour endiguer l'effondrement, a mis un point un système de recyclage des femmes de plus de 50 ans. Quand vient le tour de Rachel, sa famille, se plie aux règles non sans regrets. Rachel part donc avec ses amies, vers le Paradis des retirées, pendant que son mari, va se plonger dans le mystère de la mort de 3 enfants, pour essayer d'occuper son esprit.... 

La première impression que j'ai après la lecture de ce roman, est que celui-ci relève du grand roman. Car même s'il place l'action dans le futur, on sent bien qu'il découle des décisions que nous prenons maintenant.

Les réflexions s'enchaînent, sur des thématiques très variées, la surconsommation, l'égalité, la place et le droit des femmes, et tant d'autres encore. Mais attention, "Obsolète", n'est pas un simple roman féministe comme il en existe d'autres, il donne aussi une voix aux hommes et aux enfants, qui subissent ensemble les situations. Il se place comme un message d'alerte fictif, mais aux accents de vérité. 

L'écriture ,elle, est parfaitement maitrisé et manie l'ironie et le cynisme sans rentrer dans l'excès, donnant une histoire incroyablement imaginative et réflexive, qui ne peut pas laisser de lecteurs indifférents. 

Bref un changement de braquet plus que réussie. 
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Un roman d'anticipation dérangeant et audacieux.

Il fallait oser traiter d'un sujet pareil ! Sophie l'a fait, pour notre plus grand bonheur.

Nous sommes en 2224. La société telle que nous la connaissons n'existe plus. le Grand Effondrement de 2050 a laissé la place à une société éco-responsable, vivant dans l'harmonie. Plus de croyances, les religions ont trépassées, plus de possessions superflues, le collectif prime sur le reste. Plus d'émotions non plus, ou presque, puisque chaque humain est doté d'un bracelet modérateur d'humeur injectant des hormones de synthèse dès que le besoin s'en fait sentir. Une vie sans angoisses, sans stress et sans colère ! le rêve, me direz-vous ?

« Un bracelet modère nos humeurs, enregistre nos émotions et contrôle nos montées d'adrénaline, une manière de fermer nos yeux, de mettre des oeillères. Mais à l'intérieur, nous sommes restés les mêmes. Fragiles, imprévisibles et sots. »

Le seul hic étant que suite au Grand Effondrement, la population mondiale est passée de neufs milliards à neuf cents millions. La surpopulation féminine et la chute de la fécondité créent un déséquilibre, s'ajoutant à la nécessité de repeupler la Terre, un grand programme a vu le jour : le Grand Recyclage. Toute femme atteignant la cinquantaine est purement et simplement recyclée. Elle quitte son foyer et s'installe dans le Domaine des Hautes-Plaines pour une retraite bien méritée. Son mari, quant à lui, reprend une femme bien plus jeune et fonde une nouvelle famille.

Voilà pour les grandes lignes. Il faut avouer que Sophie a une imagination débordante, elle ne laisse rien au hasard dans cette société. Il y a de quoi frémir car tout semble hyper réaliste. Sophie utilise des outils que nous connaissons déjà, comme Maya, l'IA dont personne ne peut plus se passer, ressemblant comme deux gouttes d'eau à Alexa, l'assistant vocal d'Amazon.

« le cerveau humain a toujours été doué pour occulter ce qui ne lui convient pas. »

La construction du roman alterne des chapitres en italiques où le personnage utilise le « Je » pour nous décrire sa vie, et, par la même occasion, la société dans laquelle il vit, et des chapitres mettant en scène une famille, celle de Rachel, Keen et Néo Taylor. L'utilisation de la troisième personne du singulier propose un autre angle de vue. le rythme est haletant, « Obsolète » est dur à poser. Les pages défilent à une vitesse folle. Je suis arrivée au bout sans même m'en rendre compte, pourtant, c'est un bon pavé !

Rachel va bientôt recevoir son avis de retrait. Elle deviendra une Retirée, et partira pour le Domaine des Hautes-Plaines. Keen, son mari, devra choisir une nouvelle compagne. Keen, leur fils, sera contraint de vivre dans ce nouveau foyer, sans sa mère.

Toute la première partie du roman pose les bases de cette société attentive à son empreinte carbone. J'ai trouvé cette partie passionnante. Voir comment l'Humanité a réussi à se métamorphoser, afin de respecter la Terre, la nature, et surtout, s'adapter au changement climatique. Les pistes sont bonnes et on a déjà commencé à en prendre certaines.

Après, de nombreuses questions se posent. L'éthique, les défaillance, l'écologie. le fonctionnement d'une société encore plus patriarcale que celle que nous connaissons, où la femme est réduite à un objet, formatée depuis sa naissance au black out de ses cinquante ans. L'obsolescence programmée que l'on essaye d'éviter sur les objets du quotidien revient en force sous une autre forme.

J'arrive bientôt à cette date fatidique, la cinquantaine, c'est probablement pour cela que ce roman a raisonné en moi. Il faut tout de même avouer qu'il y a déjà de cela dans notre société : une femme ménopausée est considérée comme vieille, inutile. Dans notre société, la femme est respectée lorsqu'elle donne la vie…

La plume de Sophie est percutante, saisissante et musclée. Elle ajoute une pointe d'humour (j'ai adoré le passage de la Fête ou un bon vieux radar est recyclé en quelque chose de ludique). Sophie inclut trois meurtres et une enquête dans son récit, ce n'est pas ce que j'ai le plus apprécié, mais cette partie est nécessaire à la conclusion du roman. Une fin qui m'a laissée sans voix. Et qui pose le doigt sur toutes les dérives que ce système si parfait en apparence peut avoir, finalement, et auxquelles on n'a pas pensé.

Comment résoudre une enquête dans une société où le Mal n'existe plus ? Que se passe-t-il lors du Grand Recyclage ? Nul ne le sait. Tout n'est que supposition. Autant de questions auxquelles Sophie propose ses réponses, dans une dystopie angoissante, oppressante et dérangeante.

« Obsolète » est un roman engagé qui donne des sueurs froides, car pas si éloigné de notre société finalement…Il laissera des traces dans l'esprit du lecteur, perso, je ne suis pas prête d'oublier cette histoire. Je vous conseille ce roman, il vaut vraiment le coup !

« – …Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi ma mère avait fait ce choix. Pas de maladie chronique, pas de troubles psychiques, je me demandais ce qui avait pu la pousser à mettre fin à ses jours. Maintenant, j'ai la réponse.

Un silence, puis :

– On nous arrache comme une mauvaise herbe à ceux que l'on aime. »

#Obsolète #SophieLoubière #Belfond
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Un roman d'anticipation.
Le futur en 2224 après le grand effondrement de 2050. Les conséquences de la surconsommation, des aberrations de nos modes de vie actuels, qui conduisent au réchauffement climatique et à la production notamment des fameux perturbateurs endocriniens qui ont réduit drastiquement les naissances. Face à ce problème, pour sauver l'humanité la Gouvernance, sorte de pouvoir de décision mystérieuse, a créé le Grand Recyclage pour les femmes de plus de 50 qui n'ont plus la possibilité d'enfanter. Pour cela dès qu'elles atteignent cet âge et deviennent donc obsolètes elles quittent leur famille définitivement pour se rendre vers le domaine des hautes plaines. C'est un lieu paradisiaque d'après Maya, l'lA présente dans le quotidien de tous les habitants et qui répond à toutes leurs questions.
Loin d'être un récit féministe ou écolo, c'est surtout un récit sur les émotions des femmes, des hommes et des enfants qui vivent dans cette société apparemment idéale où la violence n'existe plus. Des émotions contrôlées grâce à un bracelet modérateur d'humeur que chacun porte.
Sophie Loubière aborde beaucoup de thèmes tels que le suicide assisté, la PMA, l'IA, le sacrifice pour le bien de la communauté, la ménopause, l'éducation etc... Grâce à ses personnages très travaillés chacun de ses sujets sera surtout prétexte au ressenti et donc comme je le disais, c'est plus un roman sur l'humain, le sentiment et comment vit-on dans cette société très contrôlée où le formatage des hommes et des femmes face au Grand Recyclable est fait dès l'enfance.
Évidemment des questions vont surgir quand un événement va bousculer les convictions des uns et des autres.
Une enquête et le mystère du Grand Recyclage vont rendre cette lecture assez intriguante.
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Obsolète, c'est l'adjectif parfait pour définir la femme dès cinquante ans, ou du moins ménopausée. En somme, la femme dépassée, périmée…car devenue infertile.

D'ailleurs, le point de départ de ce roman, c'est le jour où Sophie Loubière entend Yann Moix dire sans complexe sur les ondes radiophoniques que les femmes de cinquante ans, de son âge donc, ne l'intéresse pas car il n'aime pas leurs corps et les considèrent inutiles et invisibles. Il les comparent d'ailleurs à ceux des femmes de vingt-cinq ans. 

Alors, l'autrice imagine ce que serait un monde où les femmes seraient écartées dès leur cinquante ans. Ce serait une solution idéale pour pallier le déclin de la population. 

L'histoire d'Obsolète se déroule dans deux cent ans, bien après un Grand Effondrement de la civilisation fossile et des crises. Les humains qui ont survécus se sont adaptés depuis maintenant plusieurs de générations. 

Sophie Loubière réussit à rendre crédible une société utopique et merveilleuse qui s'est mise en route sans qu'on en connaissent ni les tenants et les aboutissants, où la violence n'existe pas, elle n'est même pas "conscientisée", où l'empathie est mise en avant, un monde où les émotions des êtres humains sont régulées pour le bien-être de la communauté. Un monde où l'intelligence artificielle est bienveillante, généreuse et maternante… Oui, une société s'est créée et se dirige par le bon sens et le respect du vivant. On suit Rachel et ses amies, cinquantenaires, vouées au Grand Recyclage, un grand voyage sans retour, qui les contraint de laisser derrière elles maris et enfants à des femmes de remplacement, plus jeune évidemment. Elles sont entraînées, soutenues et préparées, pour accepter leurs sorts… 

Mais au fait, c'est quoi le Grand Recyclage ?  

J'ai vraiment aimé ce roman. Par contre je n'y vois pas vraiment un policier… Si ce n'est l'attente de ce qu'est ce Grand Recyclage. L'enquête est très brève, elle doit tenir sur une vingtaine de pages à peine sur environ plus de 500 pages. C'est surtout un roman qui se concentre sur la création d'un monde alternatif et utopique pour s'interroger sur les travers de nos sociétés actuelles et de nos comportements aliénés face à une biodiversité et un écosystème qui meurt (et qu'on tue). 

Sophie Loubière crée une société qui se veut parfaite et bienveillante, qui oeuvre au respect des valeurs de solidarité et de coopération, ultra écologique qui respecte le vivant en nous questionnant, nous, citoyennes du XXIe sur les travers de nos sociétés, notre rapport conflictuel avec l'état du monde (religieux, communautaire, écologique, scientifique…), sur l'éthique et ce que représente le genre (femme/homme/non-binaire). L'écriture est plaisante, une multitude de réflexions passionnantes traversent le texte sur la condition de la femme, sur notre responsabilité et notre rôle dans une société, sur la nécessité à étudier et comprendre le passé pour expliquer l'extinction d'une civilisation et par la collecte d'artefacts, de la pérenniser. le discours sur l'utilité de l'être humain, de ceux qui sont viables ou pas, est puissant autant que celui sur la considération que porte la société sur la vie des femmes non fertiles. J'ai été très touchée par ce fourmillement d'idées qu'elle exploite, cette emprise que la société et la gouvernance peuvent avoir sur nos choix d'existence. C'est profond, divertissant et philosophique à la fois. Elle réussit à tenir un roman d'anticipation engagé, aussi féministe qu'existentialiste qu'écologique ! 

Un excellent roman d'anticipation mais clairement pour moi pas du tout la promesse d'un policier. 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE, lauréate du mois de mars dans la catégorie " Polar ".
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C'est une des sorties que j'attendais le plus. La couv', le thème, trop alléchant pour ne pas se précipiter.
Mais après plus de 500 pages je reste sur ma faim.
Pour moi le thème principal était la condition de la femme dans 2 siècles, ce recyclage des quinquas. Je m'attendais à un développement de cette thématique. Finalement ça passe presque à la trappe. Au vu du résumé on avait toutes les infos.
J'ai eu l'impression de lire un bouquin sur le réchauffement climatique. Tout ce que j'évite, y'a les infos pour ça.
J'ai mis la moyenne pour l'écriture, parce que malgré tout ça se lit bien (en sautant pas mal de pages).

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Je découvre Sophie Loubière par ce roman particulier d'anticipation dont l'obsolescence des femmes est programmé à 50 ans.

Nous sommes plus de 200 ans plus tard et après un grand effondrement, il s'est avéré que sur les quelques humains restants, la part des femmes étaient trop importante, aussi la Gouvernance a t'elle décidé de les 'retirer' à partir de 50 ans pour que les hommes puissent refaire leur vie et enfanter de nouveau.

Ce monde n'est pas particulièrement remis en cause, chacun a intégré cette norme depuis plus de 200 ans. Mais en suivant Rachel, Hosna et leurs copines nous allons percevoir le grand chamboulement que cela peut créer ou non au sein de leur famille.

De même, la mort inexpliquée de 3 petites filles trouvées dans une grotte va perturber tout le monde. Une évolution des mentalités va avoir lieu, comment enquêter? Qui croire? On a perdu de vue depuis bien des années la manière de mener une investigation. Un bracelet que chacun reçoit à son adolescence permet de gérer ses émotions et bien d'autres choses, donc un meurtre c'est tout simplement inimaginable.

J'ai été happée par ce roman, j'ai intégré les codes mis en place même si certaines me heurtaient. L'autrice a fait en sorte d'édifier des parallèles entre nos vie à nous et ce que cela pourrait déclencher dans quelques décennies. cela fait froid dans le dos mais n'est pas dénué d'une certaine objectivité.

J'ai adoré Rachel, cette quinqua qui va chercher des réponses. Son mari et ses enfants étant proches, elle se sentira soutenue. Ses amies dans le même cas qu'elle seront des aides pour traverser leur "avenir" de femmes "retirées". Même si chacune n'aura pas le même 'destin'.

Un roman qui amène à la réflexion sur notre manière de vivre aujourd'hui.

Enjoy!
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