Cette pièce vous rappellera certainement par son titre les oeuvres précédentes de
Molière, à savoir L'amour médecin, le médecin malgré lui et le médecin volant. Dans les deux dernières, c'est le valet Sganarelle qui s'y colle. Dans la première, la satire contre les chapeaux pointus de la Faculté est menée au pas de charge et montre comme dans le malade imaginaire l'usage systématique de la saignée pour guérir toutes sortes de maladies. On pourrait penser qu'il s'agit là d'une caricature d'un autre temps. Mais force est de constater que certaines maladies restent incurables alors qu'on nous propose de voyager dans l'espace... Pour en revenir à la pièce de Louis de Boissy, si Montval pratique des guérisons miraculeuses en usant de psychologie, l'auteur indique ici une thérapeutique basé sur l'écoute du patient. Même s'il s'agit d'un alibi pour approcher Lucile, je trouve que cette pièce ne démérite pas à côté de celles traitant du même sujet de son illustre prédécesseur.