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3,65

sur 288 notes
"Au Bonheur des Dames" (Zola) version anticipation ...
Roman très réussi qui met en lumière les comportements humains les plus vils et la désespérante quête de nos sociétés consuméristes.
Une oeuvre intelligente qui met à l'honneur les " Résistants" .
De la SF comme je l'aime !
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Si on exclut le prologue, douze heures dans un gigastore, tel que je suis incapable d'en phantasmer !

C'est un monde clos, concentrationnaire, avec ses strates, ses sphères depuis les sous-sols torves jusqu'à un dôme de lumière artificielle. Il est implanté géographiquement et temporellement dans une ville dont nous ne saurons, uniquement ,que chacun des habitants rêve d'obtenir le pass pour entrer dans ce lieu. C'est le lieu de toutes les envies , de tous les aveuglements, et pour les assouvir il faut la carte de paiement idoïne. Sujet permettant à l'auteur de décrire en la caricaturant notre société de consommation à la folie acheteuse et son corollaire le surendettement.

Y résident en permanence les sept fils du fondateur, lequel vouait un véritable culte au chiffre sept. Et l'auteur en profite, pour mettre en exergue à chacun des chapitres une anecdote sur ce chiffre : idée amusante et ...enrichissante. Je ne connaissais ni la fièvre de sept jours, ni le cas des sept évêques, ni les sept cadrans d'Holborn. Une déception : l'auteur nous offre quarante-six chapitres ; 49 = 7X7 cela aurait été ...mieux !

De mon point de vue, le plus interessant de ce livre est le cheminement du héros principal, un "Fantôme" - c'est ainsi que sont nommés les inspecteurs chargés de la surveillance et de l'arrestation des contrevants.
Il travaille depuis trente trois ans dans ce gigastore, et a décidé de démissionner ; il a si bien réussi à se fondre dans la masse, à passer inaperçu pour les besoins de son métier, qu'il ne se voit plus, son reflet même lui échappe. Et au cours de ce roman c'est le regard, la vision que nous avons et des autres et de nous-même qui est le fil conducteur. le premier regard qui le fera exister c'est celui qu'iléchange avec la tigresse blanche de la ménagerie. Dans ce monde technocrate, c'est le regard animal qui est porteur du souffle de vie.


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La quatrième de couverture est alléchante ! Un gigantesque centre commercial pour cadre spatial, une journée pour cadre temporel, une société centrée sur la consommation, avec une hiérarchisation de celle-ci selon la classe de carte de crédit que possède chaque individu.
La critique du modèle consumériste dans un cadre de science-fiction est alléchante, mais cela va en rester là. En effet, l'ensemble reste très descriptif, très lent, trop lent. Quelques idées jaillissent de ci et de là, mais la sauce ne prend pas, sans doute par manque d'une intrigue digne de ce nom, l'explosion partielle du système venant à la fin limitant paradoxalement les dégâts.
Une petite déception, car le potentiel était là. Une réduction de poids de cent ou deux-cents pages rendrait le tout beaucoup plus saillant. Dommage.
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J'ai bien aimé ce roman sur les dérives de la surconsommation à travers l'histoire des personnages qui gravitent autour de ce super centre commercial. J'ai trouvé particulièrement jubilatoire le dérèglement de cette belle machine au fil des pages.
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Ce roman est excellent, tant par le thème, l'intrigue que la qualité de l'écriture ! Il y a beaucoup de passage qui m'ont tellement plu que je les ai relu pour savourer le style de l'auteur. À vrai dire, je suis surprise, très agréablement surprise, par ce roman. le résumé m'avait laissé imaginer une autre histoire que celle que j'ai lu. L'auteur aborde beaucoup de thème comme le consumérisme mais aussi la conscience de soi, l'espoir, le ressentiment... tout cela avec beaucoup de justesse.
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(la moitié de )24 heures dans la vie d'un Grand Magasin, dans lequel on suit successivement le dernier jour d'un dédouané vigile, un couple de primo-clients trop heureux de devenir pimpant et les six-plus-un fils du fondateur à qui on a fourni les rênes pour prier le sacro-saint-fric, ainsi qu'une guéguerre entre geeks et nerds.

Nan, honnêtement les idées sont chouettes, c'est très simple et pourtant la magie n'opère pas. le personnage de Frank, le vigile "fantôme" est assez intéressant et on comprend bien son métier d'enquêteur. Quoique cliché, le couple permet également de voir le deuxième envers du miroir. Quant aux fils fondateurs, c'est certainement l'arc narratif le moins bons.

Simplement, le style est extrêmement mauvais, incompréhensibles. Entre les dialogues qui ne servent strictement à rien
(
- Bonjour!
- Bonjour.
- Ca va ?
- Ca va.
- T'es sûr ? J'ai l'impression que ça va pas.
- Oui oui, ça va.
- Mais t'es vraiment sûr ? Tu veux un café ?
- Non merci, je vais bosser.
- Ha, OK, bonne journée.
)
et des successions de descriptions, voire d'actions de dialogue (il dit que ; elle répondit que), qui, pour le coup, à ce moment aurait pu faire des dialogues géniaux et poignants, il est incompréhensible de dire que Lovegrove est un bon auteur.

N'en subsiste qu'une lecture un peu désagréable, sur un fond aujourd'hui dans les années 2020 encore vu et revu - le marché de la surconsommation et du luxe - sur une base d'idées pourtant pas trop mauvaises.
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j ai connu ce livre par le biais de recommandations pour le genre dystopie. J ai été tres attiré d abord par la couverture puis par le resumé. Mais quel mustere me suis je dis. En quoi ce livre est il une dystopie, et comment peut on ecrire un livre sur une theme comme cela. Et bien ce livre m a tenue en haleine juqu au bout tres etonnant soit il. Et quelle fin, un temps soit peu horrible. Tres prenant je ne m attendais pas a tout cela. Tres belle lecture pleine de mystere jusqu au bout.
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Waouh ! Que dire de plus ? Après cette lecture, je suis restée sous le choc. Ce livre est un vrai coup de poing. Je ne parviens pas encore à déterminer dans quel sens il a redéfini ma vision du monde et des êtres humains, mais il l'a fait, c'est certain. Ce fut passionnant et terrifiant de bout en bout. Quelle leçon !
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L'histoire est celle d'un magasin, un énorme et gigantesque magasin, qui contient sur six étages tout ce qu'il faut pour qu'on puisse consommer sans se préoccuper de ce qu'on achète. Tout, des femmes aux cravates, des livres à la nourriture. Et bien évidemment, tout cela à un prix. Days est le magasin dans lequel on ne rentre qu'avec une carte. Et cette carte indique votre niveau de richesse.

Dans ce temple de la consommation moderne, quatre destins se croisent. L'un est celui d'un simple employé, un fantôme. Un homme qui traque les voleurs en les repérant dans ce qui est le plus grand lieu de vol possible du monde. Une autre est cette dame qui tient le rayon de la littérature dans le magasin, et qui voit, jour après jour, son espace disponible diminuer au profit de celui de l'informatique. C'est également le destin d'un couple, qui vient inaugurer en cette brillante journée sa carte du magasin. le premier jour pour eux dans le monde de la sur-consommation. Et enfin, c'est le destin de la famille dirigeante, des sept frères Days qui tiennent ce magasin.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui ne s'étale que sur une seule journée tout en nous présentant quatre points de vue différents dans un même magasin, plus grand que n'importe quel autre dans le monde. Sans même évoquer la surconsommation ou la déviance des hyper-marchés, ce livre nous offre également une belle fable sur l'homme et les dérives qu'il peut connaître dans sa vie, entre les couples qui ne peuvent pas s'accorder ou encore les frères Days, entrepreneur du magasin, qui doivent à la fois tenir quelque chose de trop gros, s'accorder entre eux et en même temps sont prisonniers d'un joug parental. D'autant plus oppressant que le père n'est plus là.

Ce roman est assez brillant dans son genre, et j'ai énormément apprécié de le lire, avec le foisonnement de ce qui est présenté, tout en ne s'enlisant pas dans une critique massive. le livre sait retrouver l'histoire quand il le faut, et retombe sur ses pieds d'une belle façon, en concluant de façon assez magistrale, puisque chaque arc narratif aura sa propre fin, ce qui fait qu'on ne peut y voir une fin heureuse ou malheureuse.

Un beau livre, qui est assez unique dans ce que j'ai pu lire pour l'instant, mais qui est bien typique de ces fantaisies urbaines qui dépeignent notre société sous un jour peu glorieux. Les différents personnages sont à la fois touchants et glaçants d'effroi par leur apathie face à la vie, mais ce roman sonne bien réaliste, et c'est là tout l'intérêt. Et je ne parle pas de la façon dont les histoires se croisent pour finir par avoir chacun sa propre identité, finissant dans plusieurs nuances de tons. Un bon roman, qui se lit agréablement et qui invite à réfléchir. Une belle découverte qui m'a bien fait plaisir.
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Days ? le plus grand et peut-être, peut-être, - le plus beau gigastore.Days ? Un endroit où tout s'achète.Days, un lieu où il faut être client pour exister, où les ventes flash dégénèrent avec une étonnante régularité, où la société de consomation est une religion.Days ? l'enfer.Et à lire certaines pages de cet excellent roman, on voit bien en quoi la société hyperconsomatrice qu'il décrit, qu'on peut difficilement qualifier de SF, est infernale : tout le monde veut sa carte de client, et les clients ne peuvent que s'endetter, soumis qu'ils sont à un marketting plus qu'agressif.Franchement, tout ça est très bien fait.Bien sûr, ça n'est pas exactement de la SF, à peine de l'anticipation, puisque rien dans ce que décrit ce roman ne pourrait exister aujourd'hui. Mais j'ai adoré la manière dont l'auteur campait des personnages crédibles ou pas(1).Oh bien sûr, il y a dans ce roman quelques incohérences ou tout au moins des faiblesses, comme cette rivalité entre rayons(2), ou encore ... ou encore, attendez que je me souvienne … ah ben non, rien d'autre que cette rivalité.Et puis le décor est quand même beau. Je veux dire par là que ces 666 rayons, avec leurs marchandises qui sont toutes en vente, ne peut que flatter le client qui sommeille en nous.Et, pour finir, après avoir été titillé tout le long du roman par ces énigmatiques références au sept, on comprend la raison de leur présence dans une scène anthologique.Il faut être honnête, c'est un bon bouquin. Pas le chef d'oeuvre du siècle, mais quand même un très bon bouquin. Bon par les réflexions qu'il permet au lecteur sur l'importance de consommer (ou pas). Et bon aussi parce qu'il est simplement distrayant. (1) Comme les fils Days, carricatures parfaites de profiteurs d'une entreprise qu'ils n'ont pas créé.(2) Qui donne d'ailleurs à l'auteur une occasion qu'il saisit avec talent pour nous écrire une tirade absolument fabuleuse sur la supériorté du livre, objet éternel et fidèle compagnon, sur l'ordinateur, forcément perissable.
9782266130486"
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