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EAN : 9782760618152
Presses Universitaires de Montréal (01/06/2002)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Ni le mythe du poète-martyr ni le caractère intimiste que l'on a traditionnellement associés à la poésie d'Albert Lozeau (1878-1924) ne sauraient rendre compte de son étendue, de sa richesse et de sa diversité. Peu avant sa mort, Lozeau avait établi une édition de ses Poésies complètes en trois volumes. C'est ce texte que reprend l'édition critique, dans son devenir aussi bien que dans son état définitif, mais en y ajoutant, toute la part des poèmes retrouvés : ceux... >Voir plus
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Le rêve

Comme on est bien ce soir — un soir rempli d'ivresse —
Plongeant de longs regards dans l'azur étoile!
Dans l'air semble passer un souffle de tendresse;
Le souffle doux d'un cœur par un cœur consolé.

J'aime à sentir en moi ce vague qui nous presse
À rechercher toujours quelque rêve envolé;
Cette mélancolie empreinte d'allégresse,
Qui fait que l'âme chante et qu'un bel ange ailé

Sème sur mon chemin des illusions roses,
Et dit à mon oreille, oh ! de si tendres choses
Que la brise jalouse en emporte à foison !

Comme ils sont malheureux ceux qui n'ont pas de rêves,
De châteaux en Espagne élevés sur des grèves
D'où l'on n'aperçoit bien qu'un ciel sans horizon!
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La musique des yeux


La lune se leva dans le ciel vaste et clair
Et l’espace bleuit, comme sous un éclair.

Pas un nuage. Rien que les étoiles vagues,
Aux feux atténués et doux de vieilles bagues.

Et c’était beau ! Plus beau qu’un rêve de vingt ans,
Plein de Dieu, plein d’amour, plein des fleurs du printemps.

Les notes, ces rayons éblouissants ou pâles
Jaillis en frissons vifs de saphirs et d’opales,

Les accords, ces couleurs, et leurs vibrations,
Ces reflets aux milliers de variations,

Mariaient leurs accents dans la nuit agrandie,
Et c’était une exquise et lente mélodie !

Les yeux ont leur musique et, dans le ciel profond,
Ce sont les astres d’or et d’argent qui la font.

J’écoutai bien longtemps chanter le ciel splendide,
Et puis, je m’endormis l’âme émue et candide…

p.74-75
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Le Miroir des jours, 1912
LA POUSSIÈRE DE L’HEURE


La poussière de l’heure et la cendre du jour
En un brouillard léger flottent au crépuscule.
Un lambeau de soleil au lointain du ciel brûle,
Et l’on voit s’effacer les clochers d’alentour.

La poussière du jour et la cendre de l’heure
Montent, comme au-dessus d’un invisible feu,
Et dans le clair de lune adorablement bleu
Planent au gré du vent dont l’air frais nous effleure.

La poussière de l’heure et la cendre du jour
Retombent sur nos cœurs comme une pluie amère,
Car dans le jour fuyant et dans l’heure éphémère
Combien n’ont-ils pas mis d’espérance et d’amour !

La poussière du jour et la cendre de l’heure
Contiennent nos soupirs, nos vœux et nos chansons ;
À chaque heure envolée, un peu nous périssons,
Et devant cette mort incessante, je pleure

La poussière du jour et la cendre de l’heure...

p.28
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La poussière du jour

La poussière de l'heure et la cendre du jour
En un brouillard léger flottent au crépuscule.
Un lambeau de soleil au lointain du ciel brûle,
Et l'on voit s'effacer les clochers d'alentour.

La poussière du jour et la cendre de l'heure
Montent, comme au-dessus d'un invisible feu,
Et dans le clair de lune adorablement bleu
Planent au gré du vent dont l'air frais nous effleure.
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Anniversaire


Douze mois qu’elle m’aime et que moi je l’adore !
Douze mois qu’elle verse en mon cœur de l’aurore,
Que je mis dans le creux de sa petite main
Ce que Dieu me donna de bon, de plus humain.
Du soir où je la vis, à chaque retour d’heure
Je l’aimai davantage et la trouvai meilleure.
J’ai vu ce que l’amour prête d’extase aux yeux,
D’éloquence aux instants les plus silencieux,
D’indicibles espoirs et de promesses franches
À la pression tiède et lente des mains blanches...
Et je veux, pour fêter ces jours de longs émois,
Prendre autant de baisers que sont passés de mois.

p.45
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