Foudroyée par cette bande dessinée, je suis littéralement tombée amoureuse de cette bande de vieux révolutionnaires. Alors qu'il y a quelques semaines, je vous présentais le premier tome de cette série haute en couleurs, j'ai une fois de plus récidivé. Les retrouvailles placées sous le signe de l'humour ont été hilarantes et toutes aussi émotives. J'ai adoré reprendre les aventures de Mimile, Antoine et Pierrot, sans oublier Sophie qui continue d'en découdre avec la boulangère... Ces joyeux seniors possèdent encore toute l'énergie de la revendication, quitte à parfois être de mauvaise foi et c'est bien cela qui est succulent ! Dans ces deux tomes, le groupe "Ni yeux, ni maîtres" fondé par Pierrot accuse quelques difficultés, tout comme celui-ci confronté à son passé amoureux. Quant à Mimile, qui essuie quelques problèmes de santé, il retrouve un vieil ami d'une contrée lointaine. Entre manifestations, disputes et secrets inavoués, les trois compères n'ont jamais été aussi drôles !
Dès les premières planches, je n'ai pu m'empêcher de rire à gorge déployé ! Alors que la fin du premier tome s'achevait sur l'énorme magot que Sophie "héritait" secrètement, elle fait un don anonyme conséquent à Pierrot, pour la cause révolutionnaire "ni yeux, ni maître" qu'il a créé. Signé Ann Bonny, Sophie ignorait totalement qu'il s'agissait du nom d'emprunt du grand amour de Pierrot, morte il y a des années de cela. Tombé dans un marasme mélancolique, Pierrot part à la recherche de son amour perdu.
Ce quiproquo ouvre la voie de ce second tome sur la vie de Pierrot contrairement au premier axé sur Antoine. Encore plus déjanté, plus politique et loufoque, j'ai adoré suivre l'ingéniosité du groupe "Ni yeux, ni maîtres", qui ouvre les portes de l'association pour en révéler tout le bon sens. J'avoue que j'aimerais être comme eux arrivés à leurs âges, toujours aussi concerné par des causes justes et toujours aussi rebelles !
Petit clin d'oeil au troll contre Nadine Morano ou encore l'attentat au pet foireux contre Copé... on sent que l'auteur a besoin d'en découdre par l'humour et j'aime ça ! Je ne peux terminer ce paragraphe sans vous parler d'une revendication cruciale : la diversité des noms de baguettes. Entre la Grand Siècle, la Sarmentine et la Câlinette, Sophie va devoir faire son choix et c'est bien ça le problème. On veut juste une baguette bordel ! Et avec ceci, ce sera tout ?
Toujours aussi attachante et énervante, cette joyeuse bande a de quoi donner le sourire. Mieux, on aimerait tellement leur ressembler une fois vieux. Moi, en tout cas ! Des reparties cinglantes, une amitié indéfectible et des coeurs engagés, voilà ce qui fait le succès des Vieux fourneaux. J'ai hâte de lire la suite récemment sortie pour en apprendre encore plus sur chacun et pouvoir crier tout haut : ANARCHIE !!!!
A lire sans modération, servi avec une tarte poires / amandes et thé poire / gingembre "Origines" pour une journée fraîche et ensoleillée par une dose d'humour.
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