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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Santa Teresa, Californie. Elaine Sampson fait appel au service de Lew Archer, détective de profession. En effet, son mari, Ralph Sampson, un riche magnat du pétrole, a disparu depuis l'après-midi de la veille. de Los Angeles, où il s'est rendu avec son pilote, Alan, à qui il a ensuite donné congé, il s'en est allé tout seul et n'a donné aucune nouvelle depuis. Ayant probablement bu, aux dires de ce dernier, sa femme redoute qu'il ne perde à nouveau toute retenue vis-à-vis de l'argent, sachant qu'il a donné une montagne et un pavillon de chasse à une sorte de gourou quelques mois auparavant. Lew Archer va devoir sonder toute la famille et l'entourage de ce milliardaire, de sa femme aujourd'hui handicapée à sa fille, Miranda, en passant par son pilote, son avocat, ou encore une certaine Fay, une actrice sur le déclin...

Ross MacDonald, ou l'art et la manière de nous plonger dans un pur roman policier... Une disparition inquiétante, peut-être du fric à la clé, une épouse pas si éplorée, une famille qui se déchire, un détective qui mène son enquête dans la plus pure tradition. Un brin baroque, ce roman ne fourmille ni d'hémoglobine, ni de courses-poursuites (max 80km/h !), ni de bagarres. L'auteur pose ici un regard cynique sur la société où hommes véreux ou vénaux, politiciens corrompus ou truands brillent par leur absence de morale. Les suspects, eux, ne manquent pas : de l'actrice ratée devenue Madame Soleil à la chanteuse à la voix rauque en passant par le pilote qui fricote un peu trop avec la fille de son patron ou encore ce gourou devenu une sorte de négociant. Lew Archer, de par son cynisme, son flegme et son sens de l'humour, détone au coeur de cette galerie de personnages et apporte une petite touche de légèreté. Bien huilée, cette intrigue à la plume un brin désuète et travaillée, nous plonge dans une ambiance toute particulière.
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Voilà un petit roman pris complètement par hasard et qui m'a surpris dans le bon sens .
Sorti en 1949 , ce livre est le premier d'une série noire mettant en scène Lew Archer, détective privé .
Mandaté par madame Sampson , dans le sud de la Californie, afin de retrouver son époux disparu, Lew Archer va petit à petit se rendre compte que ce millionnaire fréquentait des personnes peu recommandables , actrice en fin de course devenue plus ou moins astrologue, gourou mystique à qui il a fait don d'une montagne ... Monsieur Sampson , homme d'affaire millionnaire ne savait plus quoi faire de sa peau , et ce ,depuis le décès de son fils . Soupçonnant un kidnapping réalisé par ses nouveaux amis de la "night," Lew Archer sait que le temps presse .
Aidé par l'avocat (de l'homme d'affaire ) qui aimerait épouser la fille Sampson, et par le pilote d'avion privé du millionnaire, (le dernier à l'avoir vu ), qui lui ,se "tape "la fille , notre détective donne aussi dans le coatching des affaires privées ...
Raconté comme ça , je vous donne peut-être l'impression qu'il y a un suspens de dingue , mais pas du tout .
Ce qui prévaut, c'est le style . Ross Macdonald a une façon particulière et originale d'écrire, empreinte de poésie et d'humour . Chaque mot est choisi avec précision, et c'est un régal littéraire .
Comme ce roman date de 1949, l'auteur installe certains codes du roman noir et cela a du charme ... Ballade en voiture sur les collines californiennes, boite de nuit, filatures nocturnes, et privé un brin désabusé .
J'ai appris en refermant mon livre que les deux premiers tomes de la série avaient été adaptés au cinéma avec Paul Newman dans le rôle de Lew Archer . (Au fil de ma lecture je l'ai imaginé beaucoup moins beau, si j'avais su ! Vous voilà prévenu(e)s.)

Un beau, des brutes et des truands , pas beaucoup de suspens , mais beaucoup de finesse ...dans un monde de brutes .
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J'aime beaucoup les éditions Gallmeister car elles me permettent régulièrement de découvrir des auteurs qui méritent vraiment le détour.

Cette première aventure du détective Lew Archer est le premier roman que je lit de Ross Macdonald. Je suis vraiment tombée sous le charme de l'écriture de cet auteur. Au travers de la narration à la première personne de Archer , j'ai adoré ce style inimitable, à la fois empreint de poésie, d'humour cynique un rien désabusé.

C'est du roman noir, du vrai, dans une ambiance particulière, celles des années post deuxième guerre mondiale, avec en prime quelques personnages bien hauts en couleurs.
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Ralph Sampson a fait fortune dans le pétrole. Il s'est installé en Californie avec sa seconde épouse, Elaine, et sa fille, Miranda. Cet homme d'affaires accompli s'ennuie, aussi lui arrive-t-il de faire des fugues de quelques jours. Au cours de ces escapades alcoolisées, il fréquente des gens peu recommandables. Lorsqu'il disparaît à Las Vegas, son épouse s'inquiète et demande à Lew Archer de le rechercher discrètement. Le détective va faire la connaissance de ses proches et de ses relations louches. Son enquête débute dans la riche demeure des Sampson mais va vite le mener dans les bas-fonds de Los Angeles : studio de cinéma de seconde zone, boîte de jazz sordide, secte isolée dans une montagne…

Coups de poing, coups de feu, courses-poursuites, coups fourrés, coups de cœur, coup de théâtre, le récit est rythmé par une action continue. L'ennui n'a pas sa place dans une histoire qui se déroule à toute allure.

C'est ma première rencontre avec John Ross Macdonald après avoir exploré les univers de Chandler et de Hammett. J'ai été marqué par ses réflexions sur le bien et le mal. A ses yeux, chacun a en lui une part de mal qui peut se manifester ou non en fonction de l'environnement dans lequel il évolue, de la conjoncture économique, de ses fréquentations et du hasard. L'auteur cite même… Kierkegaard, ce qui est plutôt insolite dans la littérature policière. Il dépeint une société californienne dirigée par la cupidité où les vertus morales s'effritent sous les coups de butoir du Dieu dollar.

Pour ce qui est de la méthode, Lew Archer utilise à maintes reprises la déduction. Il croit peu à la police scientifique et lui préfère l'observation et le jugement.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de « cible mouvante » un roman agréable à lire : de l'action, de l'humour, des surprises et du fond. Il me faudra lire plusieurs romans de la série Lew Archer avant de pouvoir entrer dans l'univers de John Ross Macdonald mais cette première lecture est prometteuse.
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Lew Archer, ancien flic, est devenu un privé. Sa prochaine mission, s'il accepte : retrouver Ralph Sampson le multimillionnaire dont on ne sait s'il a fait une fugue volontaire ou si on l'a enlevé. C'est Darty mon kiki !

Conseil : on ne doit pas ouvrir un Lew Archer pour son intrigue ou son tempo d'enfer, les deux étant secondaires.

Non pas que l'enquête soit bâclée, lente, à chier ou capillotractée, loin de là, mais ici, le plus important, c'est toute la galerie de personnages qui gravite autour d'Archer (lui aussi vaut le détour).

Cette petite galerie est un joli panel de ce que la société peut nous offrir… Ils valent tous leur pesant de cacahuètes. Quand à Lew Archer, il est entêté, utilise des remarques d'une fine ironie et à une connaissance de la psychologie humaine acérée. Mais il reste humain car il lui arrive de se tromper et alors là, ça le décourage.

J'ai aimé son attitude glaciale, son culot, son arrogance, ses répliques qui font mouche et son humour un peu mi-ironique mi-pince-sans-rire. C'est un détective qui sait comment susciter n'importe quelles réactions chez ses interlocuteurs afin de les traire de leurs précieuses informations pour résoudre ses enquêtes. La fin justifie l'utilisation de moyens pas toujours honnêtes pour faire parler les gens, même en les saoulant.

Autre avantage du roman : nous sommes après la Seconde Guerre Mondiale, dans les années 40 et donc, pas de GSM, smartphone, Internet, GPS, mouchard sur les bagnoles… Rien, que dalle, on fait tout à la vieille méthode : les téléphones à cadrans et les bonnes vieilles filatures ! le privé dans toute sa splendeur.

Niveau plume, celle de Macdonald n'a rien d'académicienne… Non, son style à lui est fleuri, imagé, métaphorique, jouissif.

Il invente même des mots tels que "troudeballo-succion" (après "entrouducuter" de Loevenbruck). Bref, on peut dire que si certains ressemblaient plus à Robert qu'a Redford, la plume a plus du Victor que du Hugo. Ou plus de Hugo que de Victor, au choix. Sans jamais sombrer dans le vulgaire, le facile et en se permettant même des petits traits philosophiques.

Le tout servi avec des dialogues savoureux comme un bon hamburger bien gras dégoulinant de sauce… Certes, à une réception chez la baronne de la Tronche-En-Biais, ça fait mauvais genre, mais qu'est-ce qu'on se relèche les doigts !

L'enquête part un peu dans tous les sens et après quelques moments plus longs, pour planter le décor, le reste filera tout seul pour donner un final en feu d'artifice qui m'a emporté au-delà d'un Colonel Moutarde dans la véranda avec la clef anglaise.

Bien que j'ai vu venir certaines choses, l'auteur a tout de même réussi à me surprendre.

Il ne me reste plus qu'à aller prendre un bon bol d'air pur car après avoir écumé les bars enfumés avec Lew Archer (incarné au cinéma par Paul Newman, miam) et bu plus que de nature toutes sortes d'alcool, m'être pris des coups sur la tête, des flingues sur la tempe, et bien, j'ai besoin de calme.

Pas de panique, je compte bien remonter dans la décapotable de ce cher Lew pour une nouvelle enquête !! Mais attention, toujours avec les éditions Gallmeister qui nous offrent une traduction intégrale et pas amputé comme à l'époque de la mythique Série Noire.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Bienvenue, bienvenue en Californie : il fait beau, l'argent est bien présent, tous les rêves peuvent se réaliser, surtout les rêves de gloire, Hollywood n'est pas loin.
Rien n'est si simple pourtant, et Lew Archer, ancien policier, et détective privé émérite, ne me contredira pas. Un magnat a disparu. Volontairement ou pas ? Sa femme veut faire toute la lumière sur cette disparition, et même si elle compte bien survivre à son mari, elle n'entend pas à ce qu'il trépasse prématurément. le fils Bob est mort pendant la guerre, ce qui remit en cause bien des choses dans la famille. La fille, Miranda, ne s'entend guère avec sa belle-mère, qu'elle juge avec une extrême sévérité, tout en vivant (presque) une tragédie racinienne : aimé par un homme qui a des allures de futur bon père de famille, elle est éprise du pilote de son père, qui est lui-même amoureux d'une autre femme.
Mais nous ne sommes pas dans une tragédie signée Jean Racine, nous sommes dans un univers dont le glamour dissimule à peine le sordide, où la générosité cache des motivations tout sauf altruistes. Lew est sans illusion, depuis longtemps, mais pas sans humour, fort heureusement pour le lecteur, et pour lui aussi, vu ce qu'il endure. Il m'a fait penser, par sa malchance, au bien français Nestor Burma. Qui a dit qu'enquêter était facile ?
Nous sommes près d'Hollywood, près de Sunset Boulevard aussi. Si des gloires passées croisent la route du privé, force est de constater qu'elles se sont perdues dans un monde d'illusion, et qu'elles ne sont pas étrangères à leur propre déchéance.
Pessimiste, Lew Archer ? Non, lucide de bout en bout. Après cette première enquête, j'ai très envie de le retrouver.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Ralph Sampson est devenu immensément riche grâce au pétrole, mais conserve néanmoins des fréquentations plutôt douteuses. Sa femme n'ayant pas de nouvelles de lui, elle engage Lew Archer afin de le retrouver.

Les éditions Gallmeister ressortent progressivement depuis 2012, dans la collection totem, et dans une nouvelle traduction, les aventures du détective privé Lew Archer écrites par Ross Mc Donald. « Cible mouvante » est le premier des quatre volumes ainsi réédités à ce jour. Et c'est un réel plaisir de lecture ! Comme chaque roman mettant en scène Lew Archer, « cible mouvante » est une histoire aux chapitres courts, nerveux. L'un des nombreux atouts de ce(s) roman(s), c'est leur faculté à nous faire entrer immédiatement dans l'histoire, dès la première page, sans préambule. Et de dérouler ensuite une intrigue très bien construite, sans temps mort, nous offrant un contraste saisissant entre une Californie lumineuse, baignée de soleil, et la noirceur de ces personnages issus des milieux aisés, que le fric semble conduire à tous les excès…
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Cible mouvante est le premier tome de la série ayant pour héros Lew Archer. J'avais hâte de commencer ce roman pour découvrir enfin la plume de John Ross MacDonald.

J'ai passé un très bon moment au côté du privé Archer. On est sur du polar assez classique avec une ambiance des années 40-50. le privé est appelé chez une famille riche car Ralph Simpson, un millionnaire a disparu, sans doute victime d'un enlèvement. Une course à la montre commence pour retrouver la trace de cet homme et le ramener en vie chez lui. Archer a des allures de je m'en foutiste que j'aime beaucoup, l'humour est savamment dosé et le suspense monte crescendo. J'ai dévoré ce livre d'une traite tant l'ambiance si particulière m'a plu.

Hâte de lire les prochains.
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Ce qui est bien, avec les nouvelles traductions, généralement augmentées, comme c'est le cas ici, après les coupes impitoyables qui ont pu avoir lieu lors des premières publications en France (on pense bien entendu à Hammet, Chandler ou Thompson, pour ne citer que quelques auteurs parmi les plus illustres), c'est qu'elles permettent de porter un nouveau regard sur les auteurs, mais aussi, pour ceux qui, comme nous avec Ross Macdonald, n'avaient pas encore eu l'occasion de les lire, de tout simplement les découvrir.

Les éditions Gallmeister, donc, ont décidé de rééditer dans leur collection de poche (Totem), et dans une nouvelle traduction menée par Jacques Mailhos, l'ensemble des romans de Ross Macdonald mettant en scène le détective Lew Archer et publiés entre 1949 et 1976. Et ça commence donc avec Cible mouvante, premier roman de la série.

Engagé par Elaine Sampson pour retrouver son mari, Ralph Sampson, magnat texan du pétrole installé en Californie du Sud, Archer met les pieds dans un véritable panier de crabes qui ne laisse pas de l'interroger. D'abord parce que Sampson est coutumier des éclipses de quelques jours et qu'il n'a disparu que depuis 24 heures. Ensuite parce que les membres de la famille Sampson semble entretenir des liens troubles, entre Elaine, sorte de mégère handicapée et Miranda, la fille issue d'un premier mariage de Ralph Sampson qui navigue entre nymphomanie et schizophrénie, auxquelles il convient d'ajouter le pilote d'avion de la maisonnée, Alan Taggert, sorte de fils de substitution de Sampson qui a noué des relations ambigües avec Miranda. Enfin, parce que navigue autour de ce beau monde toute une faune interlope et suspecte : ancienne actrice portée sur les astres, faux prophète, patron de bar flirtant avec la pègre, pianiste cocaïnomane… le tout sera de savoir si Sampson a bien été enlevé et, si tel est le cas, par qui, et avec quelles complicités.

D'entrée Ross Macdonald nous plonge dans un monde très proche de celui de Chandler en propulsant un privé hardboiled (« Je m'interroge. Je conjecture, même. Je fais surtout dans le divorce. Je suis un chacal, vous savez », annonce, d'entrée de jeu Lew Archer à Elaine Sampson) dans une haute-société californienne qui cumule les déviances et les pathologies psychiatriques. C'est d'ailleurs la radiographie de cette société et ses liens entretenus avec d'autres milieux (escrocs à la petite semaine, malfrats ou immigrés clandestin) par le biais de relations de dépendance ou de domination – quand les deux ne se mêlent pas, comme avec Taggert – qui fait l'essentiel de l'intérêt de ce volume.
Certes, Ross Macdonald impose avec Lew Archer un personnage intéressant, en particulier par son approche psychologique, beaucoup plus fine que peuvent le laisser paraître ses manières parfois rudes, de l'affaire, mais qui reste encore peint à grands traits et emprunte beaucoup à Marlowe ou Spade. Il n'en demeure pas moins que, d'évidence, Macdonald ne veut pas s'en tenir à une simple copie entend proposer un personnage d'une nouvelle génération, plus attentif à la manière d'être et aux sentiments des protagonistes de son affaire, plus poussé à l'introspection aussi sous une carapace de tough guy qui, malgré tout, cherche autant que possible à éviter l'affrontement physique.
À cela vient s'ajouter une écriture efficace, limpide, mais toujours tendue qui accroche le lecteur jusqu'au dénouement. Bref, un vrai bon classique du genre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Cible mouvante est un bon polar noir du milieu du vingtième siècle, un polar dans lequel on interroge, on roule en décapotable sur la côte Ouest, on écume les boîte de jazz plus ou moins sordides pour s'assoupir quelques heures au matin, un polar dans lequel on ne trouve ni téléphone portable, ni microphone caché, ni ordinateur relié à internet. C'est à un vrai jeu de piste que se livre Lew Archer en partant à la recherche de Ralph Sampson.

Si quelques ficelles apparaissent à l'oeil du lecteur averti, l'intérêt de ce livre réside essentiellement dans l'atmosphère créée par l'auteur, une atmosphère noire dans laquelle le sang ne coule guère, où les salauds se présentent dans de beaux costumes, les cheveux gominés, avec à leur bras une vamp aux charmes surannés. La violence est latente mais les poings ne volent pas, les indices perdent le lecteur et l'écriture, visuelle et scénarisée, régale les amateurs de passé simple.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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