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4,2

sur 307 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une petite merveille ! A la fois récit historique et familial, l'auteur propose une oeuvre qui lui vaut le titre de "Zola du Nil" et c'est bien mérité!
La langue est puissante de poésie. On vibre avec les personnages, on est terrifié par le père.
Un vrai bonheur de lecture.
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Quel roman ! On ne s'ennuie pas. L'action se passe dans les années 1917-1920 au Caire, dans la demeure d'un commerçant aisé qui tient sa famille d'une main de fer tout en faisant la fête tous les soirs.
Nous entrons dans le logement de celui-ci, la vie quotidienne de sa femme, de ses enfants et de son personnel et ses relations avec son entourage.
A cette époque, l'Egypte est sous occupation anglaise. La fin de la guerre, la volonté des Egyptiens d'avoir leur souveraineté et l'arrivée à l'âge adulte de ses ainés va venir perturber son quotidien : entre émois amoureux, mariages et les répercussions des mouvements de révolte au Caire, la vie ne va pas être un long fleuve tranquille.
Vous pouvez lire ce livre comme un roman. C'est aussi un témoignage historique et une étude sociologique d'une partie de la société Cairote.
C'est bien écrit, un peu long et lent parfois, mais on a vite envie de tourner les pages pour connaître le destin des personnages.
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Naguib Mahfouz est un écrivain égyptien né en 1911 au Caire dans le quartier populaire de Gamaliyya à Khân al-Khalili. Il est l'auteur d'une production littéraire abondante composée majoritairement de romans, contes et nouvelles. Ses oeuvres mettent en scène le Caire contemporain et exposent les bouleversements politiques, sociaux et économiques qui secouent l'Égypte au 20ème siècle. En 1988, il obtient le prix Nobel de littérature et demeure jusqu'ici le seul auteur arabe détenteur de cette distinction. Libre penseur, ses prises de positions politiques l'obligent à se protéger de l'hostilité qu'ont envers lui certains de ses compatriotes : en 1994, il perd l'usage de sa main droite à la suite d'une tentative d'assassinat. Il décède en 2006, auréolé du titre d'écrivain majeur du monde arabe.

Impasse des deux palais est le premier tome de la Trilogie du Caire du « Zola du Nil » Naguib Mahfouz. La publication originale de ce premier tome remonte à 1956 dans l'Égypte de Nasser. Il fut publié par les éditions Maktabat al-Miṣr. Les deux autres tomes – tout autant splendides – qui le succèdent sont le Palais du désir (Qaṣr el-šawq, 1957) et le Jardin du Passé (Al-Sukkariyya, 1957). Chaque titre fait référence à une rue où l'intellectuel égyptien a passé son enfance. L'ensemble fait près de 1800 pages, autant dire un bon gros pavé qui se lit pourtant très facilement grâce à la fluidité et à la sincérité de la plume de l'auteur mais qui peut parfois rebuter certains lecteurs en raison de l'abondance de détails (d'où la comparaison avec Émile Zola). Cette trilogie cairote est l'oeuvre littéraire phare de Naguib Mahfouz, celle qui l'a enracinée dans le monde de la littérature arabe et qui lui a permis ensuite, par le biais des traductions, de se faire une place dans le paysage littéraire général.

Ce premier tome nous immisce dans l'intimité d'une famille égyptienne résidant dans l'impasse des deux palais au coeur d'un quartier du vieux Caire. L'histoire se déroule entre 1914 et 1919, au moment de la première guerre mondiale et du protectorat britannique. On y découvre, grâce à des descriptions minutieuses des physiques et des psychiques, les personnalités complexes de Ahmed Abd el-Gawwad, le mari autoritaire, d'Amina, l'épouse obéissante, de Yasine, l'aîné né d'un précédent mariage attiré par l'oisiveté et la luxure, de Khadija, la grande soeur au physique ingrat et à la langue bien pendue, d'Aïsha, la petite soeur à la beauté éblouissante, de Fahmi, le cadet aux convictions nationalistes et de Kamal, l'écolier facétieux et naïf.

Naguib Mahfouz nous dépeint leur quotidien, rythmé par les traditions et les convenances. Une dualité apparaît, entre les hommes et les femmes qui n'ont ni les mêmes droits ni les mêmes devoirs. de fait, les espaces de vie et de sociabilités diffèrent en fonction de la place qu'occupe chaque personnage au sein de la hiérarchie familiale. Amina ne connaît que sa maisonnée depuis près de trente ans : une vaste demeure aux pièces immenses et au plafond démesuré autour d'une cour dotée d'un puits, typique de l'époque fatimide (10ème-12ème siècles). Ses seuls contacts avec l'extérieur se font à travers les fentes du moucharabieh de la chambre de son maître. Mais elle se plaît dans ce foyer voué au bien et à la bénédiction dans lequel elle se comporte en épouse aimante et docile et en mère dévouée. Quant à Khadija et Aïsha, elles attendent patiemment que des maris respectables soient choisis par leur père. Cependant, en pleine adolescence, les tourbillons d'émotions et les découvertes affectives compromettent les coutumes islamiques. Ahmed Abd el-Gawwad, en tant que mari dominateur et père sévère, s'assure que ces dernières soient respectées. Pourtant, le soir venu, le commerçant respecté et apprécié fait fi de ces mêmes exigences : la musique, l'ivresse et la séduction cadencent ses soirées quotidiennes. Yasine suit les traces de son père, inquiétant chaque jour de plus en plus Amina qui veille à ce que Fahmi et Kamal choisissent une autre voie.

Ainsi, par le biais d'une focale réduite à une seule et unique famille, Naguib Mahfouz met en lumière les caractéristiques propres à la société égyptienne traditionnelle. Il décrit la place de l'Islam au sein de la famille, les responsabilités propres aux hommes et aux femmes et le poids des traditions. Il propose aussi d'aborder, par le personnage de Fahmi, la montée d'un sentiment anti-britannique et d'un nationalisme. En somme, c'est un ouvrage très agréable à lire qui nous transporte directement dans les rues du Caire, dans ses rues commerçantes animées et sa vie nocturne trépidante.
Lien : https://unebibliothequeorien..
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J'ai découvert Naguib Mahfouz avec ce premier tome impasse des deux palais. Comme pas mal de critiques peuvent le confirmer, la narration est assez lourde, lente, et parfois redondante. Cette oeuvre n'a pas spécialement de péripéties d'intrigues envoûtantes ou de chutes qui pourrait nous surprendre dans la lecture. Malgré cela, l'histoire reste incroyable, les personnages sont presque attachant, même le hero Ahmed Abdel Gawad, qui est être stricte sévère et intransigeant avec sa famille.
Parallèlement, les personnages sont très bien décrit, tant physiquement que psychologiquement. Les relations qu'entretiennent les enfants de M Abdel Gawat entre eux, avec leurs père et leurs mère, est très bien explicité.
Ce roman est à lire avec patience, l'analyse de la société égyptienne à travers une famille bourgeoise de l'époque est on ne peux plus intéressante.
A titre personnel j'ai beaucoup aimé ce chef d'oeuvre du grand Mahfouz, je suis même en train de continuer la trilogie avec le deuxième tome le palais des désirs que j'ai entamé il y a quelques jour.
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This is the story of an Egyptian family, similar to many others, in Egypt and eslewhere, living in Cairo at the end of the First World War. al-Sayyid Ahmad Abd al-Jawad, the patriarch, rules his family with an iron hand, while living the life he wants to live when away from the house. He reminds me of many people I've come across over the years, perhaps most, of my own father. Both men belonged to another century. Perhaps of greatest interest is the thread of hate for the British occupiers. Many today forget or never knew tht the great country that is Egypt lived under the yoke of colonial rule. Naguib Mahfouz skillfully takes us through some of the first stirrings of the independence movement, as seen through the eyes of the al-Jawad family. Those who know little about conservative muslim society may find ishockong how al-Jawad senior treats his extremely loyal wife. Such dynamics still exist in certain homes today, but even in Cairo of the 1920s, many of his peers viewed al-Jawad's temperment to be on the extreme side. Once again, as I know, such behaviour is not limited to any one religion. I look forward to the next two books in the trilogy.
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Tres bon livre!
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