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Un très beau livre nostalgique d'un Liban qui n'en finit plus de s'effondrer comme rongé de l'intérieur par ses propres caractéristiques, travers, qualités et défauts qui dans le monde qui nous enserre deviennent les affreuses métastases qui dévorent les humains dépassés et incapables de guérir…
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Non loin de Beyrouth, au Liban, vers la fin des années 60, une dynastie chrétienne doit sa renommée à sa réussite dans la fabrique de tissu.
L'histoire d'une dynastie portée par des hommes mais qui dresse néanmoins le portrait des trois femmes puissantes de cette maison. le récit se tisse au gré des querelles des femmes qui luttent pour maintenir à flot la propriété, la vie des fils, l'un aventurier, l'autre flambeur, les rires des domestiques et l'installation de la guerre civile...
Une saga familiale où la place des femmes en est l'essence même. Un récit, une aventure qui traverse les années sous le regard bienveillant et attentif du narrateur et chauffeur Noula.
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« Villa des femmes » restitue de façon romancée la vie d'une riche famille libanaise chrétienne, les Hayek, entre 1960 et 1975, tout d'abord une réussite totale due au patriarche, Skandar Hayek qui crée une usine textile puis une inexorable décadence en raison, d'une part, du contexte politique, d'autre part, de la vanité et de l'incompétence de l'héritier, Noula, qui ruine la famille.
Les personnages sont intéressants, qu'il s'agisse du pater familias Skandar, de sa veuve Marie ou de sa soeur la désagréable Mado, ou encore des deux fils, l'incompétent prétentieux Noula et Hareth, le cadet parti découvrir le monde.
Mais c'est finalement le narrateur qui retient le plus l'attention, témoin discret et attentif de la vie de ses maîtres, chauffeur, gardien, jardinier à l'occasion, Noula, dit Requin -à-l'arak, est assis dans son fauteuil et raconte ce qu'il voit. La vie d'une famille cossue du Moyen-Orient, avec ses petites bonnes, tout un personnel actif et silencieux, ses petites histoires qui viennent s'inscrire dans la grande car la guerre est omniprésente entre milices chrétiennes, groupes chiites d'une part et Palestiniens, OLP, Syriens d'autre part.
Ce qui me frappe c'est l'extrême fidélité de Noula le gardien, à ses maîtres et à la plus jeune, Karine, qu'il aime manifestement beaucoup. Cette fidélité, cette discrétion, ce courage pour les aider, les sauver aussi, il y a quelque chose de touchant et aussi d'un peu révoltant dans ce lien maître-domestique. Car à aucun moment on ne sent la réciprocité.
Le livre est probablement inspiré de faits réels, on y ressent la tension entre les quartiers de Ayn Chir (chrétien) et Hayy el-Bir (palestinien) ; on y vit les attaques aux armes de guerre contre les chrétiens (mais on n'entend pas trop parler des attaques contre les Palestiniens) ; les miliciens qui s'installent aux abords immédiats de la villa tenue par les femmes, leur impudence, voire le danger qu'ils représentent, attirés qu'ils sont par la présence féminine, tout cela peut parfaitement avoir réellement existé.

Un livre intéressant et bien écrit.
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De beaux passages mais des longueurs. du poétique et en même temps une envie d'aller plus en profondeur sur les personnages et sur les événements qui amènent cette famille à sa perte.
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Si le récit débute plutôt agréablement quoique d'un ton un peu trop solennel, si l'auteur traduit de façon très vivante le bruit, les odeurs, les couleurs, l'histoire se dilue dans une narration morne et plate. L'abus du discours indirect pour traduire les dialogues devient vite lassant. le style tend trop vers l'application. Les paragraphes ne sont pas assez aérés. Il manque une variété dans le ton pour relancer l'intérêt du lecteur. L' auteur schématise trop le contour du caractère de ses personnages. Il frise le cliché : la Mado laide et acariâtre, la Marie belle et courageuse, etc. Il existe un roman narré par un domestique comme celui-ci mais qui est à cent coudées au dessus de part la qualité de la narration mais surtout par la profondeur de la pensée. Ce roman c'est « les vestiges du jour » de Kasuo Ishiguro.
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Quand l'histoire familiale rencontre L Histoire...
Quand la grandeur laisse la place à la déchéance...
Un coup de coeur pour ce très beau roman, à la prose remarquable et aux personnages habilement dessinés dont j'ai dévoré chaque page, entraînée par les évènements qui mènent la famille à la ruine au milieu d'une guerre qui ne fera qu'accélérer le processus.
Si les hommes de ce roman sont des figures marquantes (Hareth le rêveur-voyageur, Noula son frère aîné le noceur, Skandar Hayek le patriarche, mais surtout "Requin-à-l'arak", le chauffeur et narrateur qui est à la fois homme à tout faire, protecteur bienveillant et jaloux), les femmes s'affichent fortes, déterminées, libres. Elles font face avec courage, forcent l'empathie, ce sont de vrais caractères (Mado la rancunière, Marie si digne, Karine fière de son héritage et Jamilé, la cuisinière).
Le rythme lent de la narration accentue l'effet mélancolique de ce roman très réussi qui rend hommage au Liban.
J'ai très envie à présent de découvrir d'autres ouvrages de Charif MAJDALANI tant celui-ci m'a séduite.
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Aspect historique (début guerre civile Liban), point de vue original de l'enfant puis jeune adulte, chauffeur-vigie sur le perron de la maison, témoin de toute l'histoire de cette famille qu éclipse celle du pays.
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C'est Noula, gardien assis sur le perron de cette demeure bourgeoise qui raconte l'histoire de cette famille libanaise.
Ou une portion de l'histoire...
Et une part de l'histoire du Liban.
Il raconte à travers la belle plume de Charif Majdalani, des phrases longues, un rythme lent, presque lascif, comme les journées de Noula sur le perron sous la chaleur...
Ce rythme m'a peut-être un peu décontenancée et j'ai refermé le livre avec un petite sensation d'inachevé...
Reste la belle écriture, poétique de l'auteur.
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Nous voici embarqué dans le Liban des années 1960.

Nous suivons la grandeur et la décadence d'une riche famille libanaise qui a fait fortune dans le négoce de tissus.
Une chute qui survient à la suite du décès du patriarche et qui coïncide avec l'arrivée des guerres qui ensanglantent le pays au début et au milieu des années 70.
Depuis la terrasse ensoleillée de la villa familiale où il passe le plus clair de son temps, le narrateur, qui est aussi le chauffeur observe et raconte.

Autant la saga familiale est plaisante à lire, autant le côté géo-politique du proche-orient m'a quelque peu déstabilisée.
Ayant peu de connaissances sur ce sujet, je me suis vitre trouvée perdue entre les différents clans, les tribus , le rôle des Chiites, des Palestiniens etc ...
Pour quelqu'un qui ne connait pas l'histoire du Liban, ce n'est pas toujours facile à suivre !
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Noula est un peu l'homme à tout faire dans la villa des Hayek, dans la banlieue riche de Beyrouth. c'est lui qui nous guide dans le récit. Au début, dans les années 50, c'était la richesse, la prospérité, une famille où les destins des femmes était sacrifié aux alliances d'intérêt. Puis l'Histoire a rattrapé la vie en apparence immobile de cette famille cossue, entre les caprices de l'héritier et la guerre qui déchira le Liban à partir des années 70, la villa et ses habitantes vont tenter de survivre, gardées par Noula, le fidèle cerbère... jusqu'au dénouement libérateur. J'ai aimé ce livre, son histoire, ses personnages attachant. J'ai aimé l'écriture facile et belle, et malgré la densité des chapitres, ce livre se lit bien.
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