AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 513 notes
5
49 avis
4
40 avis
3
6 avis
2
4 avis
1
0 avis
Un roman érudit, empli de compassion et d'humanité.
L'amitié de jeunesse adolescente - forte et indéfectible – de l'auteur pour son ami disparu.

Le narrateur vit dans un orphelinat en Sibérie au temps de la fin imminente de l'empire soviétique, il se lie d'amitié avec Vardan qui réside au « Bout du diable » ce quartier déshérité au coeur de la taïga où vit une petite communauté d'arméniens. Coin perdu, où leurs proches – prisonniers politiques - sont incarcérés en attente de procès.

Exodes – « forcés de recréer, indéfiniment, leur espace vital ». Résignation et sacrifices. Force et fragilité.

Les pérégrinations des jeunes amis, les souffrances et la tragédie de tout un peuple à travers l'histoire et les confidences des quelques personnages du roman, déracinés et démunis, ils se retrouvent là… « royaume d'Arménie » forcé d'exil, loin de leur Mont Ararat, sacré chez les arméniens.

Un récit poignant au style impeccable et puissant. Bouleversant d'émotions et baigné de nostalgie.
Mémoires de souvenirs touchants et de moments tristes.
Commenter  J’apprécie          170
C'est la première fois que je lisais un ouvrage de cet auteur.
J'ai beaucoup aimé le style de cet auteur. Il est certain que je retenterai un roman d'Andreï Makine.

Un texte court, mais complet. J'ai aussi aimé l'ambiance et l'amitié du narrateur et de Vardan. Ils sont jeunes et en même temps, plus tellement, à cause de tout ce qui se passe dans le quartier et dans leur vie. Bref je n'en dirai pas plus de peur de vous spoiler. Sinon, lisez-le il vaut vraiment la peine.
Commenter  J’apprécie          170
Très beau livre d'Andreï Makine racontant avec la tendresse qui le caractérise les drames des camps soviétiques et des massacres arméniens.
Un texte superbe réussissant à traduire la douleur et l'horreur,mais aussi l𠆚mitie avec finesse et poésie...Le fait que ce soit par les yeux d'un adolescent découvrant la vie et l'humanité est bouleversant.
Commenter  J’apprécie          160
Encore un magnifique livre de Makine qui raconte au travers d'une amitié avec un jeune arménien malade, sa découverte de ces autres étrangers, parias en Russie, soutiens de leurs familles emprisonnées pour n'être pas totalement intégrés aux idéaux imposés.
Le propos effleure la grande histoire avec pudeur et l'on sent toute la cruauté des enfants qui lynchent le pauvre gamin venu des contrées lointaines du village avec sa communauté digne et fière de ses origines. C'est un roman initiatique aussi car les sentiments élevés et la sagesse de ce petit arménien durement marqué dès l'enfance constitueront la grande leçon de vie que l'auteur reçoit et qui va le marquer à jamais.
Une belle langue poétique et nostalgique pour narrer une histoire sans doute vécue par l'auteur.
Commenter  J’apprécie          150
« Il m'a appris à être celui que je n'étais pas. »

Magnifique ! le narrateur se lie d'amitié avec Vardan. C'est l'occasion pour le lecteur d'entrer en contact avec l'histoire du peuple arménien, histoire distillée à petites doses et avec beaucoup de simplicité. C'est justement cette façon qui donne son pouvoir d'évocation à l'oeuvre et ce tremblé du style dont sont faites les grandes oeuvres. C'est aussi, à un niveau plus intime, tout ce que Vardan apprend à son ami adolescent et qui résonne en nous comme une sagesse, comme une lointaine connivence avec la vie. C'est un roman dont on se souvient longtemps pour cette petite marque indélébile qu'il laisse en nous lors même que s'efface doucement le temps de la lecture.
Commenter  J’apprécie          152
"Véritable bijou de littérature classique" c'est certain. L'auteur m'a totalement embarquée avec lui dans cette histoire, dans ce "Royaume".

Il y a une sorte de rythme hypnotique et fascinant dans ce texte qui m'a kidnappée dès les premières pages pour ne me rendre à notre monde contemporain que juste avant la fin.

Que de sensibilité, de pudeur et d'élégance dans l'écriture d'Andréï Makine ! Au moment de refermer ce livre, j'ai moi-même le sentiment de quitter un ami.

Un magnifique moment de lecture que je n'oublierai pas...
Commenter  J’apprécie          150
Je devrais pourtant être habituée, mais je suis à chaque fois saisie par la manière dont Andreï Makine parvient à secouer mon coeur dans tous les sens en quelques mots. Il y a ses phrases si belles qu'elles me forcent à lever les yeux de mon livre pour fixer le vide et le remplir de sens. Pourtant il serait injuste de le résumer à l'esthétique de son style.

Dans ce roman, deux jeunes garçons se lient d'amitié. Ils ont le même âge, vivent dans ce même coin de Sibérie encore timidement réchauffé par les dernier rayons de soleil d'une fin d'été.

Vardan est différent. Il y a quelque chose de délicat dans ses yeux absents face aux railleries, dans la poésie de ses gestes, dans la sagesse de ses mots. Si cela lui vaut l'hostilité de la plupart des autres enfants, pour le narrateur il représente la possibilité d'habiter le monde autrement.

D'où lui vient ce supplément d'âme ? Pourquoi a-t-il déjà l'air d'avoir vécu des vies entières ?

Le narrateur, orphelin, va doucement lever le voile sur les aspects mystérieux qui entourent son ami, découvrir le sentiment d'appartenance et la vie torturée de tout un peuple au rayonnement fascinant.

Un roman bouleversant dans lequel l'humanisme et la mélancolie s'entremêlent et se nourrissent.
Commenter  J’apprécie          141
Juste wowww! Dès la première phrase, j'étais déjà conquise : "Il m'a appris à être celui que je n'étais pas". Bam! À la 7e page seulement, je pleurais: re-bam! (et je ne suis pas facile à verser des larmes quand je lis, encore moins au début d'un livre!).

Magnifique roman autobiographique, où Makine rend un vibrant et touchant hommage à son ami arménien Vardan, rencontré alors qu'il était adolescent, en racontant l'histoire de cette amitié improbable entre un russe et un arménien durant les années 70. Cette amitié sera définitivement marquante et déterminante pour tout le reste de la vie de Makine et il sait bien nous le rendre.

La profondeur et la beauté de son écriture m'ont complètement séduite. Les mots me manquent pour décrire toute la délicatesse et la magnificence de cette oeuvre. Bref, Makine sera sans aucun doute ma plus belle découverte de 2024. Ça y est: je suis accro!
Commenter  J’apprécie          130
Le narrateur de ce roman est un pré-adolescent de 13 ans vivant dans un orphelinat de Sibérie. Il va faire la rencontre d'un autre enfant et de sa famille, vivant près de l'orphelinat. Une amitié sincère va se lier avec Vardan, cet enfant, immigré d'Arménie et souffrant d'une maladie.

Alors, on peut craindre une histoire pathos et larmoyante en lisant ce résumé mais ce n'est pas le cas. C'est surtout et avant tout, un épisode marquant de son histoire que nous raconte l'auteur. Une véritable histoire d'amitié, aussi courte soit elle, qui va marquer sa vie entière.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, qui dans un contexte tragique, nous raconte avec émotion comment deux rejetés de la société vont avoir un vrai coup de coeur amicale. Les descriptions, pourtant pas trop longues, nous plongent à merveille dans ce village de Sibérie.
Un court roman magnifique.
Commenter  J’apprécie          130


Le narrateur vit dans un orphelinat en Sibérie où il est scolarisé. C'est là qu'il rencontre Vardan, un jeune garçon dont il prend la défense lorsque les collégiens l'agressent. Vardan, en effet semble différent en tout : il a une façon de raisonner et de rêver que les collégiens ne peuvent comprendre, il souffre d'un mal qu'ils ignorent. le narrateur pourtant se lie d'amitié avec Vardan dont les différences lui semblent merveilleuses. Rosine, le professeur de mathématiques semble lui aussi comprendre le jeune garçon.

Cette amitié singulière permet au narrateur d'être reçu dans le quartier du "Bout du diable" où vit Vardan avec sa famille arménienne. Ceux qui vivent là s'y sont installés en attendant le jugement et la libération des prisonniers arméniens accusés de subversion séparatiste et complot anti soviétique. En les écoutant, le narrateur découvre la tragédie du génocide qu'ont traversé les familles avant de se retrouver là postées devant une prison soviétique. Leur installation semble précaire mais toute imprégnée d'une culture que le narrateur découvre avec curiosité : traditions, langue, objets. le souvenir du Mont Arrarat hante les esprits de tous ces déracinés jetés sur les routes d'un interminable exil. le narrateur quant à lui revient bien plus tard sur les lieux, hanté par le souvenir de son ami Vardan mais aussi de son entourage, sa mère adoptive Chamiram, Gulizar, sa soeur, belle comme une princesse caucasienne, ou encore le sage Sarven.

Ce récit est ainsi l'occasion de découvrir un pan plutôt méconnu de l'histoire et de retrouver la belle écriture classique d'Andrei Makine.

Lien : http://www.lirelire.net/2022..
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (1011) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1761 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}