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C'est un récit avec une double temporalité. Dans les années 80, on suit Yale, un jeun homosexuel qui vit en pleine épidémie du Sida. En parallèle, on suit Fiona en 2015 qui recherche sa fille qu'elle a perdue de vue.

Tout au long du livre, nous allons comprendre le lien qui les unit, suivre les déboires de Yale, les difficultés sanitaires et sociales auxquelles il fait face, les préjugés de l'époque sur le Sida. Nous allons également suivre Fiona dans sa quête, ce qui nous met face aux complexités des relations familiales, pas toujours roses.

C'est un roman important, qui traite de sujets forts et nécessaires. Cependant, j'ai eu du mal à entrer dedans, le début est très long, il y a énormément de détails, de longueurs pas nécessaires à mon sens. de plus, je ne me suis pas du tout attachée à Fiona, toute la partie se déroulant en 2015 m'a parue superflue et aurait pu disparaître du roman sans que cela change beaucoup de choses.
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Comment rester optimiste quand la maladie guette chacun de nos écarts ? Non, je ne vous parle pas du coronavirus, mais des débuts du sida, dans les années 1980, à Chicago. Véritable fléau dans la communauté gay en particulier, cette maladie était considérée comme tabou, à cause de la méconnaissance générale et du rejet manifeste du gouvernement républicain de faire quoique ce soit pour adresser l'épidémie. Les Optimistes est l'histoire fictive mais incroyablement émouvante de ces hommes qui ont essayé de continuer à vivre malgré l'épée de Damoclès qui vacillait au-dessus de leurs jolies têtes, mais aussi celle de la femme qui les a tous enterrés, dédiant sa vie à cette guerre difficile et impalpable.

Ce livre est entré sous ma peau comme peu le font. Je suis devenue Yale puis Fiona, grâce au talent de conteuse hors pair de l'auteure, aux mots si bien choisis de la traductrice, aux descriptions vivaces de la réalité de l'époque et de celle d'aujourd'hui. Je me suis laissée surprendre comme une enfant par l'évocation des attentats de 2015, j'ai replongé dans ce moment si particulier que j'ai vécu moi aussi, retrouvé avec étonnement des réflexions similaires aux miennes dans les réactions de Fiona. Je me suis émue de l'histoire de Charlie et Yale, de celle de Nora et Ranko, de ces amitiés indéfectibles que la mort n'entame pas, de l'hommage rendu par Richard à tous les disparus.

Je ne connaissais pas la réalité de cette époque pour la communauté gay, j'en avais entendu quelques bribes, mais aujourd'hui, Rebecca Makkai m'a donné l'impression de l'avoir vécue – et rares sont les livres qui parviennent à me transporter à ce point, surtout quand ils évoquent des sujets aussi difficiles. Il y a tant de beauté dans ce récit, tant de force et d'amour, tant de regards sur la vie et la mort, tant d'humanité, que je suis encore bouleversée en le refermant. C'est un grand livre, à n'en pas douter, un témoignage précieux d'une époque malheureusement pas si lointaine, mais incroyablement honteuse, où on laissait mourir les hommes dans la misère à cause de leur sexualité. Je n'oublierais pas Yale, Charlie, Nico, Terence, Katsu, Julian, Teddy, Richard, Fiona et tous les autres de si tôt.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Je n'ai pas vécu à Chicago pendant les années 80. Je n'ai pas fréquenté le milieu gay. Je n'ai pas perdu d'amis du Sida. Au pire j'ai su pour "quelqu'un" ...et encore, sans certitude.
Oui mais voilà, ça n'empêche que ma jeunesse est marquée par ces années là. Une maladie omniprésente qui nous terrifiait.
Une épée de Damoclès qui pouvait toucher tout le monde. Je trouve qu'on n'en parle plus trop aujourd'hui en comparaison. En tout cas ce n'est pas le sujet en 2020 pour les médias tout puissants...
Et c'est pourquoi la lecture de ce roman m'a remuée et que je n'en sors pas indemne.

"Les optimistes" alterne des chapitres de deux périodes : 1985/90 d'une part et 2015 d'autre part.

En 2015, on retrouve des "rescapés" en quelque sorte. le lien avec les années 80 est fort, en particulier grâce au personnage de Fiona.

Car le coeur du sujet se situe bien pendant les années 80. On y suit le destin d'une bande de copains et plus particulièrement celui de Yale, personnage principal avec Fiona, hanté par l'ombre de son meilleur ami Nico, frère de cette dernière.
Et j'avoue que je suis parfaitement "entrée " dans la tête de Yale, tour à tour inquiète, soulagée, dépitée selon la situation. J'ai ressenti beaucoup d'empathie même s'il faut le reconnaître,  on est en plein dans les comportements à risque...voire parfois dans une certaine provocation.
Et le résultat est connu, car ils seront décimés.

Mais le roman ne parle pas que de maladie ou de mort. Pas du tout. Il y a des projets, tels que l'exposition d'oeuvres d'arts, des combats, la vie tout simplement.
C'est également un beau roman sur l'amitié, les rapports parents/enfants. Et une dénonciation d'une forme de racisme tant de la population que des dirigeants de l'époque.
Une lecture essentielle sur le sujet servie par un texte de grande qualité littéraire.

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" Les optimistes" de Rebecca Makkai ( 560p)
Ed . Les Escales
Bonjour les fous de lectures .....
Et bien, selon mon humble avis, ne vous fiez pas au bandeau publicitaire présentant ce livre comme " l'un des meilleurs roman de l'année" .. ou alors cette année n'a pas été terrible !!!!!
Nous naviguons entre le Chicago du milieu des années 1980, au Paris de 2015.
Milieu des années 80, ce sont le début des années Sida.
Nous suivons une bande d'amis du milieu gay qui découvrent effarés les ravages de cette épidémie.
Chacun réagit à sa façon devant l'hécatombe qui les entourent.
Certains se dont dépister et essayent tous les traitements balbutiants qui sont proposés.
D'autres continuent à se brûler les ailes au nom de la sacro sainte Liberté et de faire preuve d'un optimisme un peu fou.
2015, nous suivons Fiona, la soeur d'un des protagoniste des années 1980.
Fiona a eu une fille. Leurs rapports n'ont pas toujours été faciles.
Celle-ci n'a plus donné signe de vie depuis des année.
Suite à la vision vidéo, Fiona est persuadée que sa fille se trouve à Paris.
L'occasion pour elle de retrouver un survivant de la bande "d'avant" et de se souvenir.
Cela aurait pu être sympa à lire si ce n'est la lourdeur des répétitions.
C'est poussif , on n'avance pas.
Comme souvent avec les pavés... cela aurait pu être plaisant avec 200 pages de moins !!!
Autour des deux protagoniste, pour lesquels il est bien difficile d'éprouver de l'empathie, virevoltent une nuée de personnages secondaires qui meublent mais ne servent pas à grand chose.
Bref, je me suis ennuyée ( mortellement serait un vilain jeu de mot vu le nombre de disparus ).
J'ai poussé le vice jusqu'à lire les 2/3 espérant un changement de rythme et puis ...
J'ai refermé la brique d'un coup sec et déterminé n'ayant pas trouvé beaucoup d'intérêt à cette lecture si ce n'est la découverte du côté militant de l'auteur assez affirmé.
Courage à ceux qui le liront ( Comme toujours, beaucoup ont aimé !)
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Un roman sur les années SIDA, à Chicago - mais cela pourrait être ailleurs. Pour tout ceux/celles qui ont connu cette période et peut être encore plus pour ceux/celles qui ne l'ont pas connu, ce livre fait revivre une tranche de vie d'une génération fauchée par une épidémie. Un livre qui se fait la voix de cette génération avec toutes ses qualités et ses défauts. Un livre qui ne cache rien mais qui parvient à montrer une certaine vérité, sans édulcorer le côté sordide. Une étude sociale de la maladie - qui frappait des jeunes gens, qui devaient faire face à des difficultés économiques et familiales.

Bref un roman coup de poing. Je ne suis pas sorti de ce roman indemne. J'y ai trouvé des émotions très fortes, on se prend d'affection pour ces personnages nombreux qui passent plus ou moins longtemps dans les pages de ce livre.

Le livre se passe sur deux époques. de nos jours (2015 à Paris) et 1986 à Chicago. La période Chicago m'a semblé plus émouvante, mais les aller retours permettent de mettre l'époque en perspective...

Magnifique, je conseille fortement.
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Note de 4 étoiles et non pas une !
Un livre particulier .. Une écriture où se côtoie de nombreuses descriptions qui permettent cependant de se faire une bonne idée/image et des personnages et du cadre spatio-temporel..
des personnages plutôt attachant même si on se doute du sort « réservé » à de nombreux protagonistes. On peut souligner quelques rebondissements concernant le personnage principal auxquels personnellement je ne m'attendais pas .. Globalement quelques longueurs sur certaines descriptions mais aussi quelque fois la gorge assez serré en s'imaginant l'époque, les scènes et l'intensité des annonces .. Un livre à lire clairement, et qui fait relativiser de nombreuses choses .. Qui se souciait à l'époque de ce que l'on pouvait injecter à ces jeunes gens qui ne demandaient juste qu'un espoir pour s'en sortir ..
Une belle histoire je trouve qui porte à réfléchir .. sur une période qui a réellement existé ..
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Chicago, années 1980. Après une période d'insouciance, Fiona, Yale et ses amis se retrouvent confrontés aux années sida, avec la mort de Nico. C'est le début d'une période d'angoisse et de perte qui va toucher le groupe à jamais.

Paris, 2015. Fiona, qui ne s'est jamais totalement remise de ces années tueuses, se rend à Paris pour retrouver sa fille.

Rebecca Makkai dresse un portrait plein d'empathie et de justesse de la communauté gay de Chicago, qui fait face au virus dévastateur, à la peur de le contracter, au rejet des personnes mal informées et à la douleur de perdre ses proches.

Le parallèle créé entre les années 1980 et 2015 - au-delà de compléter l'histoire - révèle que, malgré les années, les personnages sont tous hantés par ces années sida. Ces dernières ont un impact considérable sur leur vie, qu'il soit positif (gloire et exposition dédiée à Pompidou pour l'un) ou négatif (perte de vue de sa fille pour l'autre).

Avec des personnages très attachants, ce récit prenant, très réaliste, est particulièrement émouvant. Il contient tous les ingrédients pour un moment de lecture agréable et réflexive.
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Que dire de ce roman au bandeau si prometteur ?

Le sujet ramène aux années 80 à Chicago, années SIDA ou la communauté gay est décimée dans une relative indifférence, voire hostilité moralisatrice.

Yale et ses amis tentent de faire front. La peur d'être séropositif les paralyse, la douleur les anéantit face aux morts qui se succèdent. Pas encore de traitement, pas vraiment de recherche médicale non plus sur cette maladie encore mystérieuse. Il faudra encore attendre.

Pour que la recherche progresse, Yale, galeriste s'emploie activement à trouver des fonds.

En parallèle, dans les années 2015, Fiona, soeur de Nico décédée du SIDA, se rends à Paris à la recherche sa fille dont elle n'a plus de nouvelles.

Le texte alterne les deux périodes et avance (lentement) dans le temps.

Quelques moments d'émotion, des amitiés fortes, des trahisons aussi, les deux personnages principaux sont attachants.

C'est long, très long, beaucoup de digressions, de descriptions inutiles ; je me suis accrochée mais je n'en garde pas un bon souvenir de lecture. Peut-être que, allégé de 200 pages le texte aurait été plus fluide ?

En résumé, un roman , certes documenté et riche, mais auquel je n'ai pas adhéré, dommage…
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J'ai éprouvé des difficultés à lire les premières 200 pages. Pas que le sujet ne m'intéressait pas, ou que l'histoire était inintéressante, mais la mise en place m'a semblé bien longue. Et finalement, par la suite, j'ai vraiment eu plaisir à retrouver les personnages de ce livre.

C'est une histoire qui nous replonge dans les années 80, avec tous les dégâts que l'arrivée du sida a générés. Un virus, dont le vaccin n'a toujours pas été trouvé, soit dit en passant. Ce virus, qui toucha dans un premier temps une grande partie de la population homosexuelle, ce qui n'a pas aidé à limiter leur stigmatisation.
L'histoire retranscrit bien tous les sentiments que les personnes de l'époque ont pu avoir. C'est ce qui m'a le plus intéressée ; l'aspect psychologique de la découverte macabre du sida chez chaque personne. Ce n'est pas une histoire gaie (sans mauvais jeu de mots), mais il y a tout de même de belles choses à en retenir ; l'amitié en est une.
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Le roman s'ouvre lors de l'enterrement de Nico : tous ses amis sont là. On découvre chacun, leurs liens.

Les chapitres alternent entre 1985 avec les amis de Nico, et 2015 la vie de Fiona qui tente de retrouver sa fille à Paris.

J'ai aimé Yale, jeune homme amoureux de Charlie ; leur relation de couple basée sur la confiance jusqu'à ce que Charlie fasse le fameux test et se découvre séropositif.

Yale qui tente de mettre sur pied une exposition d'oeuvres hétéroclites d'une vieille dame qui veut en faire don à son musée. Mais sa famille s'y oppose.

J'ai aimé Nora, la vieille dame qui a passé quelques années de sa jeunesse à Paris et rencontré des artistes pour qui elle était modèle. Son amour pour Renko, un obscure peintre qui n'a jamais pu aller chercher son prix de Rome.

Fiona m'a laissé plus distante. Je n'ai pas compris cette jeune fille qui continue d'évoluer dans le cercle de son frère alors que celui-ci est mort, se dévouant littéralement corps et âme à ces hommes en fin de vie.

J'ai finalement compris sa fille, Claire, qui fait tout pour se tenir loin de sa mère, de la fuir.

L'auteure nous décrit ces années de changement du milieu homosexuel avec l'arrivée du SIDA qui bouleverse la donne, tuant des jeunes hommes par milliers dans des hôpitaux où on les rejette.

A travers le personnage de Yale, nous découvrons cette évolution depuis les fêtes tous les soirs, les back-rooms et les saunas jusqu'au remboursement des médicaments par l'assurance santé.

Une fresque passionnante avec des personnages attachants.

Les images que je retiendrai :

Celle des chaussures bleues que Yale récupère chez Nico après son décès.

Celle de la couronne de trombones que Renko fait pour étonner Nora et qu'elle peint sur sa tête en faisant son portrait.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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