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Dans cet épisode initialement intitulé « Le sapin pousse dans les caves » situé dans le 6e arrondissement, Leo joue la paresse : il faut une bonne moitié de bouquin pour accéder à quelque chose malgré tout d'assez informe.


Il commence par délayer sa culture « underground » au propre comme au figuré et réussi à placer quelques bons mot mais on a vu mieux et cela ne suffit pas pour rendre affriolant notre Nestor qui semble assez atone.

Les seconds rôles sont inexistants et Nestor sans Hélène …c'est pas jojo. Ici Leo la fait rougir sans répit: ce n'est plus une secrétaire mais une tomate. Quelques roucoulements assez conventionnels
assez bref ...

le journaleux éponge, ces collaborateurs: occultés ainsi que la pègre et Florimond le bourre.
Nestor nage un peu dans son scénario: le costar est trop grand.

Leo nous braque, ainsi que Nestor d'ailleurs, sur un gros poussah d'écrivain en surproduction de page blanche et d'alcool, du menu fretin littéraire issu d'ascendance prix Goncourt , un dépressif , un marlou et un scénario à bout de souffle.
Burma éponge une bonne biture et c'est tout malgré sa soif constante.

Burma n'est même pas tabassé tout juste se prend-il une porte cochère dans la trombine, certes poussée avec véhémence par un loustic, et une gêne au postérieur due, non pas à un coup de pied au derche, mais à un ressort sournois de matelas

Toutefois Malet arrive à caser deux macchabées quand même, dont un noir, de l'inédit, mais il ne compte pas car on ne l'a pas vraiment vu.
Et comme le compte n'y est pas on rajoute encore deux macchabées et un demi moribond…
Et c'est pour ça que je mettrai une troisième étoile.

J'explique:Malet concocte, on est en 1955, une scène qui deviendra célèbre : une sorte de duel à trois dans un salon de littéraire avec lumières presque tamisées et projection de film, défouraillage à tout va qui fera des clients pour la morgue de Florimond.

Dix ans plus tard en 1966 Sergio Leone fait de même et réalise «Il buono, il brutto, il cattivo » (Le Bon, la Brute et le Truand)  mais dans une arène pierreuse , le regard fiévreux en plus et le «Toscano » cigarillo italien très viril

La différence entre les deux ? Très babillard chez Malet et un tantinet jacasseur et excessivement taiseux chez Leone mais parfois le silence est d'or

« les personnages les plus intéressants sont les anarchistes » dit Leone ça tombe bien car Burma a un petit coté anar plutôt apache!
Voilà vous savez tout !

Ceci dit pas terrible ce Burma
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Pas terrible cet épisode des Nouveaux mystères de Paris consacré au 6ème ! L'intrigue se traîne , Nestor lui-même n'a pas l'air d'y croire à ces bijoux volés qui ne cessent de disparaître et réapparaître. Plus ennuyeux , l'enquête démarrant avec le meurtre d'un jazzmen -gangster noir américain , le récit pullule de remarques et expressions d'un racisme décomplexé . Même en faisant la part à la couleur locale et de l'air du temps ,on ne peut que soupçonner une certaine complaisance chez l'auteur ( en nos jours de censure rétroactive , de ce livre il ne resterait rien) . Il reste cependant le talent de portraitiste et de créateur d'ambiance de Malet .
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Un bon moment partagé lors de cette écoute où j'ai retrouvé avec plaisir une aventure de Nestor Burma. J'ai retrouvé tout le charme de l'atmosphère après-guerre sous la voix d'un lecteur de qualité qui m'a guidé le long de cette intrigue plutôt bien ficelée.

L'envie d'un petit policier se faisant sentir, je me suis lancé dans l'écoute de ce Burma là, me délectant par avance d'un univers que j'adore. Je n'ai vraiment pas été déçue… L'écriture de Malet est un pur régal dans lequel le mélange de vocabulaire que l'on n'utilise plus et de tournures de phrases complexes rendent grâce à un passé que l'on a pas connu. Quand je lis un Malet, j'ai l'impression d'entendre à nouveau mon grand père et avec lui toute son époque.

Les descriptions de ce Paris à qui il rend un hommage dithyrambique sont inoubliables, et l'on se glisse à la suite de Burma dans ces quartiers et ces maisons, sans portable ni télévision, avec pour seul accompagnement le rythme des repas au bistrot et des soirées pseudo-intellectuelle.

L'intrigue quant à elle ne gâche rien à l'ouvrage et la construction complexe de cette énigme nous permet de nous pencher au plus profond de l'âme humaine. La galerie de personnages qu'elle nous permet de mettre en scène est un pur plaisir. On découvre avec joie les multiples facettes d'un Paris au tournant d'une époque et plus particulièrement ce quartier de Saint-Germain-des-près.

A savourer donc, en livre ou en écoute, assurément un des grands crus de Burma.
Lien : https://lechampdesabeilles.w..
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Léo Malet est un auteur qui avait une véritable plume et son personnage de Nestor Burma est un héros voire antihéros, très attachant.

Comme je le disais dans une chronique sur un autre livre de la série, avec l'assurance d'un bon personnage et d'une bonne plume, il ne manque plus qu'une bonne histoire pour conquérir le lecteur.

« La nuit de Saint-Germain-des-Prés » est le titre qui peut me contredire. Effectivement, dans cet opus, l'histoire laisse la place à l'Histoire littéraire à travers la visite de Saint-Germain et de ses cafés littéraires.

Toute l'histoire tourne autour de la littérature, le roman de Simenon, l'écrivain célèbre, les cafés littéraires et l'on sent que Léo Malet s'est presque plus attaché à décrire la faune fréquentant ces lieux qu'à développer son histoire.

Pour autant, il reste la plume de l'auteur et le plaisir de visiter par procuration ces lieux d'un autre temps.

Le personnage de Nestor Burma n'en demeure pas moins toujours sympathique et l'on prend plaisir à suivre ses aventures, mêmes quand celles-ci ne sont pas forcément à la hauteur du détective.

Au final, même si l'intrigue et son développement ne sont pas d'une extrême efficacité, la découverte du 6ème arrondissement en compagnie de Nestor Burma et son créateur n'en demeure pas moins plaisante.
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Paris, Saint Germain, les rad', les caves que l'on croise et celles où l'on boit sur un air de jazz.
Les mains se serrent, les pas se pressent et les notes s'entre choquent.
Problème, encore un quidam qui glisse de l'autre côté de la barrière et Nestor Burma va y plonger les deux pieds dedans.
A découvrir et à suivre. Intéressant, comme d'habitude avec ses rebondissements.
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1955 à Saint-Germain-des-Prés, Nestor Burma tombe sur un cadavre, comme à son habitude. C'est le batteur d'un groupe de jazz, noir American. Mais il semblerait que ce n'est pas seulement la musique qui le faisait vivre, avant qu'il soit refroidi. Une sombre histoire de bijoux et une enquête de Nestor Burma pour une compagnie d'assurance, nous emmènent d'hôtels sordides en établissements luxueux.
Ici les lieux sont presque plus intéressants que l'histoire. Et ce qui est bien c'est que Léo Malet nous fait visiter le quartier et nous emmène au café de Flore ou au Deux magots, cafés littéraires à ne pas manquer. J'adore ce côté vécu qui donne une autre dimension au polar. C'est particulièrement vrai pour "La nuit de Saint-Germain-des-Prés" qui fait partie de la série Les mystères de Paris.

Ceci-étant, je m'interroge depuis que j'ai lu que Léo Malet était devenu raciste sur le tard, comme en témoigne une interview qu'il avait accordé à Libération. J'avoue que je suis tombée de ma chaise quand j'ai appris ça. J'ai donc lu avec suspicion la façon dont l'auteur parle du "nègre" de l'histoire et j'avoue que je reste septique (est-ce que dans les années 50 on est raciste quand on dit nègre?). Est-ce de la dérision? Moi qui suis une fan de Nestor Burma je vais continuer à le relire pour voir si le racisme de Léo Malet n'était pas seulement un délire de vieillesse.

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