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Une véritable odyssée familiale qui nous fait voyager de la Bessarabie (actuelle Moldavie) à Paris, avec en toile de fond l'antisémitisme déjà bien présent avant 1914 et qui va rythmer la vie de cette famille juive.
Une lecture instructive et un dessin chaleureux qui nous offre encore plus de proximité avec les membres de la famille d'Idiss.
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Difficile de ne pas être touché par cette histoire.

A la lecture de ce livre, on comprend aussi peut-être mieux d'où ce grand Monsieur qu'est Robert Badinter tire toute sa force et son énergie.

J'avais vu passer le livre que l'ancien garde des sceaux avait consacré à sa grand-mère. Je l'avais entendu en parler et je m'étais dit que je le lirais... plus tard. Et puis j'ai oublié. Donc quand je l'ai vu dans les bacs de la Médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiegne, je n'ai pas hésité.

C'est un vrai beau livre, et très utile je pense, pour rappeler à quel point il est important de rester vigilant face à la haine, à l'antisémitisme et à la xénophobie.

Nous suivons au fil des pages la vie d'Idiss, une femme forte née en Bessarabie. Elle à le malheur de naître femme, pauvre et juive dans cette région du monde. Sa vie ne va donc pas être facile et elle en est bien consciente.

Nous voyons dans ce livre les pogroms, la pauvreté, la montée des extrémismes, la fuite, les persécutions, l'espoir et le malheur répété.
Et puis au milieu de tout cela il y a Idiss qui tente malgré sa condition, d'être une sorte de phare pour la famille, toujours forte, toujours debout face aux éléments parfois déchaînés.
Il y a aussi la France, le grand pays où même les juifs peuvent vivrent libres, ou même les juifs peuvent être défendus comme ce Dreyfus, ce pays de la liberté et de l'égalité. Mais il y aura Vichy...

Ce livre et cette vie, c'est un condensé de 20e siècle avec ses malheurs et ses espoirs.

Pour ne rien gâcher, le dessin comme les couleurs sont superbes. Les grands yeux des personnages sont hypnotiques...

Merci aux auteurs et à M. Badinter de nous avoir livrer un peu du mystère de ce qui fait qui il est devenu.
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Une très belle histoire que celle d'Idiss, la grand-mère de Robert Badinter, même si elle est assez triste.
Devoir quitter sont pays à cause de sa religion, se penser en sécurité dans un autre pays et voilà que l'ombre du nazisme apparaît.
Malgré le sujet grave, nous partageons, avec cette familles aux personnages attachants, des moments de fêtes et de joie.
Au niveau des dessins, j'ai beaucoup aimé ses couleurs chatoyantes,
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Idiss, dans son Shtetl d'Europe de l'Est, en cette fin du XIXe siècle, attend le retour de son mari parti depuis quatre ans pour servir le Tsar. Elle vend ce qu'elle peut sur le marché, risque sa vie en acceptant des combines au marché noir, pour nourrir ses deux fils et ses beaux-parents.

Quand enfin son mari rentre, la joie revient ainsi qu'une petite fille, la mère du futur Robert Badinter.
Le bonheur d'Idiss est de courte durée. Les pogromes se multiplient et son homme dilapide leurs maigres gains au jeu.

Ils s'exilent pour Paris où le bonheur les attend enfin… jusqu'à l'arrivée des croix gammées.

Quel bouleversant témoignage que celui de Robert Badinter pour sa grand-mère. Que d'amour dans l'horreur.
J'ai aimé, vraiment aimé, même si j'en pleure encore en vous l'écrivant.

Magnifique travail des auteurs pour mettre en images et dégager l'essence de ce récit. Idiss est si tendre, si attachante. Bravo!
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IDISS est le prénom de la grand-mère De Robert. Par cette BD, Franck a repris le roman De Robert et s'est associé à Fred Bernard pour faire revivre cet hommage dans ce roman graphique si éclatant pour une femme chère à son coeur mais au destin particulier.
Bessarabie est une province actuellement située au bord de la Mer Noire entre la Roumanie et la Moldavie, qui à l'époque de la naissance d'IDISS est sous domination russe depuis le début du 19è siècle. Bénéficiant d'un statut particulier, la communauté juive y vit à l'abri des persécutions russes de l'époque. Seulement, vers 1840, la situation se dégrade et de nouveau la population subit le rejet et l'injustice.
Au coeur d'un SHTETEL (bourgade juive d'Europe Centrale), IDISS, jeune et belle, s'occupe de ses deux enfants et des parents de son mari, parti à la guerre défendre le tzar, et pour vivre vend ses broderies. Autant dire que la misère est criante et pourtant les couleurs douces et vives sont présentes pour rendre compte de la confiance que tous ont en leur pays et communauté.
IDISS survit grâce au trafic et la complicité de la police locale. le mari revient au bout de cinq ans d'absence, abîmé comme gâté par toutes les horreurs qu'il a vécu.
Puis, les persécutions reviennent. Il est temps d'envisager l'exil. Certains pensent à l'Amérique ou au désert qu'il faudra construire. IDISS et son époux songe à la patrie de « Hougo ». le reste reste à être dévorer …
Évidemment, Robert Badinter porte avec son nom tout le respect que nous devons à un homme de coeur, de conviction et d'engagement. Franck Malka n'est pas seulement l'avocat qui défend aujourd'hui Mila et il y a quelques temps, Charlie Hebdo, mais aussi scénariste de BD depuis plus de vingt ans.
Beaucoup d'émotions mais aussi de plaisir à découvrir ce roman graphique qui réinterprète avec beaucoup de talent le même roman IDRISS de Robert Badinter paru en octobre 2018. Cette BD par son format mais aussi par ces partis-pris ne garde que la beauté, l'humanisme et l'espoir ! (Voir photos et vidéos sur le blog)
Devoir de mémoire, certes, mais aussi le récit d'une histoire de vie qui doit faire réfléchir sur l'immigration, les persécutions et le racisme. Vraiment à mettre dans toutes les mains !
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/06/21/idiss/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Une BD qui ne paye pas de mine avec sa colorisation aux crayons de couleur dont on voit es traits.
Mais derrière ces dessins un peu enfantins se cachent un récit riche et chargé d'émotions. Encore plus quand on sait la véracité de l'histoire. Une histoire de famille à travers différents pays, différentes cultures, différents évènements historiques. Un récit qui ne manque pas d'intérêts, qui raconte une vie bien mouvementée, avec toujours beaucoup d'amour avec toujours la famille au coeur de la narration.
J'ai eu beaucoup de plaisir et j'ai été très émue en lisant cette BD. Pas toujours très joyeuse. le ton est un peu allégé par ce dessin et cette colorisation très douce mais qui offrent de beaux paysages comme ils laissent transparaître les ambiances et les émotions.
Idiss est très attachante, qui se bat toujours pour sa famille avec bienveillance en toutes circonstances et ce malgré les difficultés. Mais les autres sont tout aussi attachants et assez développés pour comprendre leur caractère et leur évolution.
Un très beau récit qu'il ne faut pas rater.
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Robert Badinter a écrit un livre "Idiss" en hommage à sa grand-mère, il nous raconte l'histoire de sa famille. Richard Malka pour le scénario et Fred Bernard pour le dessin se la sont réapproprié en l'adaptant en un superbe roman graphique.

Un devoir de mémoire, un thème universel pour ne pas oublier.

Tout commence en Bessarabie (Moldavie), dans un shtetel (bourgade juive) Kichinev proche de la frontière de la Roumanie. C'est une ancienne province Ottomane conquise par la Russie.

Idiss est née en 1863, elle vit avec ses beaux-parents et ses deux enfants Avroum et Naftoul. Les temps sont difficiles et elle essaie de survivre en vendant des naperons et en faisant un peu de contrebande de tabac dans l'attente du retour de Schelim son mari parti depuis cinq ans combattre dans l'armée du Tsar.

Un an après son retour en 1899 naîtra leur fille Chifra qui deviendra Charlotte, la maman de Robert Badinter. Schulim deviendra tailleur pour faire vivre sa famille. L'idée du sionisme et du retour des Juifs en Palestine et Jérusalem voit le jour, un peu plus tard en 1903 et 1905 arrivent les pogroms et la persécution des juifs.

Arrivera l'exil en France, l'espoir, la république, l'égalité ... mais les guerres arriveront, les persécutions et exterminations, la folie des hommes que l'on connaît;

C'est un album biographique sur les origines des Badinter mais surtout un thème universel, un devoir de mémoire qu'il ne faut pas oublier, le souvenir de la Shoah.

Un album tendre, émouvant, doux où la famille et l'amour sont pour Idiss les élements majeurs face à l'horreur de ce monde et face à la Shoah.

J'ai beaucoup aimé le dessin et les couleurs de Fred Bernard, un peu à la "Chagall" pour la partie au pays natal. Un très beau roman grahique que je vous conseille vivement.

Ma note : ♥♥♥♥♥


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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C'est un peu gênant à dire car cette BD a été encensée et que peut être que je suis passée à côté de quelques choses mais je n'ai pas aimé le dessin, j'ai aimé l'histoire et la façon dont l'adaptation du roman de Robert Badinter a été faite mais tout du long le trait, la façon dont c'est retranscrit en image a atténué mon plaisir.

C'est une histoire autobiographique très touchante et révoltante qui nous est livré ici, c'est un témoignage de l'horreur de l'immigration et de l'antisémitisme. Cela dit il n'y a ici aucun pathos, juste des faits et des situations qui parleront à tous les immigrés juifs ou non. On va suivre le petit Robert et sa famille dans leur fuite de Moldavie vers la France . le personnage principal est sa grand-mère Idiss qui a donné le titre au livre, une femme extraordinaire, forte et douce et très aimée. On ne peut que comprendre l'amour qui lui est porté car c'est une femme courageuse, digne, aimante et solaire dans une période sombre de l'histoire. A travers son histoire, on voit combien la vie est difficile, entre le manque de moyen, celui de la famille, la barrière de la langue, la persécution, il faut beaucoup d'abnégation pour survivre et vivre dignement.

La seule façon de s'en sortir est l'élévation culturelle, ses petits fils vont faire de grandes études. C'est une histoire universelle avec des valeurs tout aussi universelles : la famille, le courage, le travail, le mérite...



C'est touchant, tendre, dur et retrace à travers l'histoire de la famille de Robert Badinter tout un pan de l'histoire mondiale.

A la fin de cette BD il y a une partie documentaire générale et sur ce que sont devenus les membres de la famille de l'auteur. C'est très instructif et glaçant, c'est juste incroyable de se dire que l'horreur décrite a existée je suis restée prostrée quelques minutes. Je ne m'habituerai jamais à cela.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Né en France en 1928, Robert Badinter est issu d'une famille venue de Bessarabie (actuelle Moldavie) dans les années 1900. Sa grand-mère Idiss, née en 1863, et son grand-père Schulim, né en 1864, ont été obligés de fuir leur pays à cause des pogroms qui s'intensifiaient et se rapprochaient. Leurs deux fils étaient déjà partis en France. Idiss et Schulim n'arrivaient pas à quitter leur pays, d'autant plus que Schulim avait été soldat pour le Tsar de Russie et n'arrivait pas à comprendre qu'il ne soit plus un citoyen respecté, lui qui avait donné 5 ans de sa vie à son pays, pour la seule raison qu'il était juif.

Cet album retrace donc le parcours d'Idiss, grand-mère chérie de Robert Badinter. Depuis le moment où elle était mère de deux enfants sans nouvelle de son mari jusqu'à son décès. On trouve le portrait d'une femme courageuse, aimante et dévouée à sa famille, qui a su donner à ses enfants les armes pour qu'ils parviennent à trouver leur place. Ses deux fils ont réussi à monter une affaire prospère en France tandis que Charlotte, la petite dernière, a aussi pu s'élever socialement grâce aux études et à son ambition. C'est elle, la mère De Robert et de son aîné Claude.

Il est intéressant de suivre l'évolution de cette famille, depuis la Bessarabie jusqu'au quartier du Marais à Paris, où ils se sont tous d'abord installés. Puis les décors ont évolué au rythme de l'ascension sociale de Charlotte et de son mari Simon (originaire d'un village proche du sien en Bessarabie) : le pavillon à Fontenay, l'appartement dans le 16è arrondissement…

La vie n'a pas toujours été rose, loin s'en faut, car il a fallu faire des sacrifices et passer la période dramatique des années de persécution des juifs pendant l'Occupation. Ce qui avait été durement gagné à la sueur du front pouvait leur être retiré en un claquement de doigts.

Robert Badinter a écrit un livre sur sa grand-mère, Idiss, dont est tiré cet album. Il a souhaité que dans l'adaptation les personnages ne ressemblent pas aux membres de sa famille car c'est une histoire universelle. Il est vrai que les histoires d'immigration se ressemblent toutes, mais il est bon de raviver la mémoire de ceux qui ont posé les bases de son histoire personnelle. Ce récit est donc un hommage à Idiss, et aussi à Charlotte, qui a inculqué à ses enfants le sens de la famille, du travail, de l'effort et du mérite. C'est aussi un hommage aux disparus de la famille qui ne sont jamais revenus pour les raisons absurdes que nous connaissons tous.

Je terminerai cette chronique par les belles illustrations de Fred Bernard, dont les couleurs très vives m'ont un peu piqué les yeux, je dois le dire. Mais cela m'a fait penser au décorum des églises orthodoxes de la péninsule des Balkans, très colorées (voire bariolées) et même si ce n'est pas la religion de la famille d'Idiss, cela colle avec le patrimoine culturel de ses origines. J'y ai donc trouvé une cohérence même si je ne suis pas certaine que cela soit l'intention de l'illustrateur.

Idiss est en tout cas un superbe album, passionnant et émouvant, qui laissera à tous les lecteurs un beau souvenir de celle qui fut la grand-mère de Robert Badinter.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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De l'amour avant toute chose. L'amour immense d'un petit-fils pour sa grand-mère. L'amour qui inonde une famille, la lie dans la joie la beauté le malheur l'horreur. L'amour de Robert Badinter pour Idiss Rosenberg. Par sa voix que sa plume retranscrit il fait résonner l'intime et fait écho à l'universel, dans un livre en 2018, où il fait le portrait de cette femme et sa famille d'immigrés juifs arrivés à Paris en 1912. Aujourd'hui, sous les dessins doux et lumineux de Fred Bernard et le scénario juste et émouvant de Richard Malka, Idiss et les siens se meuvent sous nos yeux et s'adressent aussi aux plus jeunes. Un témoignage essentiel, un désir de transmission. Idiss est née dans la Bessarabie tsariste, dans le Yiddishland – un endroit qui regroupait alors différentes communautés juives de Russie -. Lieu de misère et de privations où il fallait lutter pour survivre. Ce que fait Idiss, analphabète mais pleine de courage de détermination de force et d'audace pour sauver ses deux enfants – Avroum, Naftoul – et ses parents. Son mari, Shulim, étant enrôlé dans l'armée du Tsar durant 7 ans, elle seule subvient aux besoins de sa famille. La vente de ses broderies ne rapportant pas suffisamment, elle devient un temps contrebandière de tabac. Au retour de Shulim, naîtra Chiffra (la mère de Robert Badinter). Il deviendra tailleur mais sa passion du jeu aura raison de leurs économies… Face aux massacres, aux Pogroms, ils quitteront la Bessarabie et se réfugieront en France, pays des lumières, terre d'accueil et de tolérance. À Paris, les enfants iront à l'école, Shulim et Idiss deviendront fourreurs. C'est l'embellie. L'époque bénie. L'ascension sociale. Jusqu'à la montée de l'antisémitisme, le nazisme, la guerre… le portrait d'une femme belle forte et douce à la fois vaillante inébranlable loyale – une mère une épouse une grand-mère aimante -, la peinture Historique d'une famille juive de Bessarabie, leur intégration, l'admiration tout en pudeur de Robert Badinter pour son aïeule, et avant toute chose plein d'amour.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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