Idiss (BD)

Ce roman graphique nous plonge au coeur de la famille de Robert Badinter, je n'ai pas lu le récit originel mais je pense que Richard Malka a bien respecté son texte et son envie de mettre en lumière sa grand-mère bien-aimée.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Idiss, une femme qui n'a pas eu une vie facile loin s'en faut mais qui ne se plaint jamais, je l'ai trouvé très attachante et son histoire m'a passionnée.

Certes, le sujet est tragique et nous ramène aux heures sombres de notre histoire contemporaine mais c'est toujours aussi nécessaire.

J'ai été très émue par le sort des membres de cette famille laïque et désireuse de devenir française. le scénario est bien bati, les dialogues sont chouettes.

Côté graphisme, j'ai bien adhéré au travail de Fred Bernard : les dessins un peu enfantins et les couleurs vives se marient très bien avec la narration et le résultat est là : on ne s'ennuie pas, on est happé par l'histoire, par ses moments touchants ou difficiles et j'ai fait des découvertes historiques (notamment l'existence de la Bessarabie).

Le scénariste et le dessinateur ont donc fait une très belle oeuvre qui m'a permis de découvrir une femme très touchante et quelques souvenirs d'enfance du grand homme qu'est Robert Badinter.

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Idiss est à la fois un émouvant hommage à une femme au destin à la fois ordinaire et tragique, ainsi qu'une page de l'histoire qui en fait un témoignage essentiel. Cette bande dessinée évoque l'antisémitisme, la xénophobie durant la seconde guerre mondiale, c'est un bon support pour parler du racisme … Certains passages racontent l'histoire des juifs harcelés, poursuivis, massacrés. Mais ils montrent aussi le travail et la réussite, l'esprit de famille, l'entraide. La colorisation par Fred Bernard, son trait doux, et ses couleurs pétillantes donnent un aspect moins dur à l'histoire.

Quand « Idiss » est sorti il y a quelques années, je l'avais lu avec une grande émotion. Il faut dire que je suis admirative depuis longtemps du parcours de Robert Badinter dont le combat pour l'abolition de la peine de mort (combat relaté dans « L'abolition », à lire absolument) est un exemple, pour moi, de ce que l'homme peut faire de bon et de juste dans sa vie.

J'ai donc ouvert ce roman graphique tiré du livre avec impatience. On y (re)découvre Idiss, la grand-mère maternelle de l'auteur, née dans un shtetel de Bessarabie en Europe centrale, ne sachant ni lire ni écrire, qui va vivre plusieurs vies.
La vie au village d'abord, dans l'attente de son mari Shulim (enrôlé dans l'armée du Tsar), tentant de survivre, puis, après son retour, vivant dans la peur des pogroms.
La vie à l'arrivée en France ensuite, avec une existence à reconstruire, dans un Paris tellement différent, cette France rêvée dans laquelle la famille fera tout pour s'intégrer, changeant le prénom de leur petite dernière de Chifra à Charlotte.
La vie enfin qui s'éclaircit, les années heureuses, les parents de Robert Badinter réussissant dans les affaires et Idiss, désormais veuve, vivant avec eux. Mais la guerre approche ….

Sans surprise, j'ai beaucoup aimé cet ouvrage et je l'ai lu d'une traite. Je connaissais certes l'histoire et je l'ai retrouvée ici, avec le support des très belles illustrations de Fred Bernard. le trait et les couleurs sont douces et permettent d'appuyer le propos. Ils mettent en valeur l'hommage de l'auteur à sa grand-mère, à l'amour évidemment qu'elle représente mais aussi à la beauté des sentiments et des valeurs que sa famille tout entière véhicule. Cela renforce finalement le contraste avec les horreurs vécues…

Je remercie donc infiniment les éditions Rue de Sèvres et Babelio pour ce beau cadeau et je vous encourage à vous plonger à votre tour dans cette histoire dans l'Histoire.

Le portrait d'une femme qui incarne l'une des plus grandes tragédies du XXème siècle.

Idiss est juive, née dans la Bessarabie tsariste, dans ce qu'on appelle le Yididishland, un monde aujourd'hui disparu.
Elle fuit la misère et surtout l'antisémitisme et les pogroms, les massacres collectifs de juifs.
En 1912, la France l'accueille comme des milliers d'autres réfugiés d'Europe centrale.
Idiss et les siens vont y trouver la paix et la prospérité, c'est le temps du bonheur pour un temps avant d'être attrapée par les affres de la guerre et le nazisme. Idiss vit dans un petit village près de la Roumanie, est juive, et alors que Schulin avec qui elle vit est parti faire l'armée, elle vend des vêtements pour nourrir sa famille.
Après une longue absence de son mari, il rentre au pays.
Ils ont dû quitter le pays pour la France qui accueille des milliers de réfugiés comme eux… Sauf que tout ne va pas se passer comme ils le voudraient. En effet, la guerre arrive, il y a un massacre des juifs….

« Idiss » est une bande dessinée qui évoque l'antisémitisme, la xénophobie durant la seconde guerre mondiale. Indispensable, et très bien écrite!

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Que dire ? Je suis touchée devant cette histoire, l'histoire d'une femme, Idiss et grand-mère de Robert Badinter mais surtout une femme, une amoureuse, une mère et une grand-mère à laquelle on s'attache.
Intelligente, sensible mais aussi ancrée dans les réalités des époques historiques dans lesquelles elle a vécu.
Alors oui une histoire immigration et d'intégration mais surtout une histoire d'amour filial soutenue par un doux coup de crayon.

Je connais bien sûr Robert Badinter, pour son engagement politique et notamment contre la peine de mort (j'avais fait mon dossier de TPE sur ce sujet), mais je ne connais pas du tout ses écrits plus personnels comme Idiss dans lequel il parle de sa grand-mère.



Cette bande-dessinée est une adaptation du récit de Robert Badinter. Une BD que je n'avais pas vraiment vu passer à sa sortie, mais que j'ai eu l'occasion de croiser plusieurs fois ces derniers temps et notamment une collègue qui en a parlé à ses élèves. Je me suis donc empressée d'emprunter cette BD à mes parents (mes dealeurs de BD personnels) pour découvrir l'histoire de la grand-mère de Robert Badinter qui a traversée le 20è siècle.



Idiss est née en 1863 en Bessarabie (actuelle Moldavie). Elle vit avec son mari, ses deux garçons et ses beaux-parents dans un shtetel (village juif). Son mari, soldat, est absent pendant de longues années. Leur vie est très pauvre et Idiss fait tout ce qu'elle peut pour survivre avec ses enfants, quitte à être un peu dans l'illégalité. Et puis le mari rentre et la vie s'améliore, une petite fille, Chifra, nait. Parallèlement, on suit quelques événements politiques qui ont lieu en Europe. Les juifs commencent à craindre pour leur vie un peu partout. de nombreux villageois partent aux Etats-Unis ou en Palestine ou un état Israélien commence à être évoqué. En 1903, des villages de juifs sont massacrés en Bessarabie et la famille décide d'émigrer à Paris. Avroum et Naftoul, les deux aînés partent d'abord, puis le père et enfin Idiss et sa fille Chifra. La vie parisienne est totalement différente. Les hommes montent un commerce de textile et rapidement leur niveau de vie augmente. Ils travaillent beaucoup et accèdent à la bourgeoisie, aménagent dans de beaux quartiers. Au fil des années, les trois enfants se marient et fondent une famille. Idiss est toujours là, ce qu'elle aime c'est passer du temps avec ses petits enfants donc Claude et Robert Badinter, les fils de Chifra. Quand arrive la 2nde guerre mondiale, toute la famille doit s'éloigner de Paris, puis se cacher en zone libre. Idiss est malade et meurt en 1942. Puis ce sont ses deux fils et son gendre (le père De Robert) qui mourront, en déportation.



L'histoire d'Idiss est belle et triste à la fois. Idiss à traversé L Histoire et peut représenter la mère juive qui à dû se battre pour faire survivre sa famille. Son histoire peut facilement être généralisée.



J'ai beaucoup aimé cette bande-dessinée qui nous dépeint une famille aimante et soudée malgré les difficultés. A travers l'histoire individuelle de cette famille, c'est L Histoire avec un grand H qu'on découvre.
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Très belle BD inspirée du livre de Robert Badinter, en hommage à sa grand-mère Idiss (1863). Sa famille venait de Bessarabie (Moldavie aujourd'hui). Pour plus de sécurité, ils viennent à Paris, mais la guerre 39-45 éclate, ils perdent beaucoup de ce qu'ils avaient construit et certains membres de la famille mourront dans les camps de concentrations. Les dessins sont un peu naïfs, mais il y a beaucoup de travail, il faut bien les regarder. Un livre à mettre entre toutes les mains des jeunes ! HS

Protéger, entourer, inciter
Passionnée de romans graphiques et d'Histoire, "Idiss" m'a tendu les bras.
L'avocat et scénariste Richard Malka puis le dessinateur Fred Bernard ont adapté "Idiss", le livre de Robert Badinter écrit en hommage à sa grand-mère : le grand amour de sa vie
Les grand-mères ! comment ne pas aimer leurs câlins, leurs protections, leur patience et bien plus.
Par ce livre, j'ai fais connaissance avec les origines, l'enfance puis l'adolescence de l'homme politique.
A travers des dessins doux et colorés, Idiss raconte l'histoire de sa famille, depuis leur migration de la Bessarabie (où les juifs étaient persécutés) vers Paris, leur intégration, le développement de leur commerce…
Savez-vous où se trouve la Bessarabie ? moi pas !!!
J'ai donc fais des recherches. Il s'agit d'une ancienne province ottomane qui se situe au bord de la Mer Noire devenue russe.
j'ai appris que les Juifs y furent nombreux mais en 1840 tout s'est dégradé et les persécutions antisémites ont commencé.
Puis arrive le cauchemar de l'invasion allemande, les pertes financières et humaines, la douleur et la désillusion. Il a fallu fuir.
Malgré ces moments difficiles, j'ai trouvé à travers les pages un ton très familial.
Je n'ai pas lu le livre de Robert Badinter et pourtant j'ai trouvé l'adaptation belle, simple, réussie.
Les textes sont courts, la mise en image est vraiment classieuse (même si j'imagine que le style ne plaira pas à tout le monde).
Idiss se dévoile en femme forte, de tête, bonne et tendre, volontaire, elle va vivre avec bonheur de belles années en France où elle arrive en 1912 et rejoint ses fils.
Robert Badinter le soulignait lui-même à la sortie de son livre : " Idiss n'est pas un livre d'histoire ni même une analyse des conditions des immigrés juifs de la première moitié du XXème siècle, mais bien le récit d'une vie, celle de ma grand-mère, à qui je rend hommage..."
Idiss a vécu l'une des plus grandes tragédies de l'Histoire, pourtant elle a gardé le plus beau des sentiment, son amour : " Quand tu auras mon âge" déclarait Idiss à la fin de sa vie à sa belle-fille Marguerite, " tu sauras que les vieillards ne vivent que par l'amour de leurs petits-enfants… Les voir, les toucher, c'était ma source de vie ".
Le témoignage tendre et respectueux de son petit-fils Robert démontre qu'elle aussi était une source de vie pour les êtres qui avaient la chance de l'entourer.
Une tranche de vie à découvrir.
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Robert Badinter a écrit un livre pour rendre hommage à sa grand-mère, Idiss. Richard Malka a décidé de reprendre ces mots pour en faire une bande dessinée. Cette femme avait un grand courage et beaucoup de bonté. D'autant plus au 20ème siècle qui a été une période avec de grands chambardements. Elle fait le nécessaire pour faire vivre son village malgré les 5 ans d'absence de son mari qui était au front. Quand Schulim revient il reprend son travail de tailleur. Seulement en plus des affaires qui vont assez mal, il est possédé par le démon du jeu. L'argent vient à manquer indéniablement et les pogroms débutent. Pas le choix de partir pour rejoindre le reste de leur famille à Paris. Un nouveau départ semble possible. Les enfants grandissent, trouvent du travail, l'amour et font même des enfants. La mamie ne parle que yiddish et garde une certaine nostalgie de son enfance. L'arrivée de la Seconde guerre mondiale, la montée de l'antisémitisme, la haine rend les relations tendus. On ne peut être qu'attendri par ce personnage qui a donné toute sa personne et son affection. Elle a permis à ses enfants et petits-enfants de devenir des êtres pleins de bienveillance et de bonté. Un enseignement qui a porté ces fruits puisque sa descendance porte encore de nos jours son message. Un jolie façon de présenter le devoir de mémoire aussi bien pour les adultes que les enfants. Bernard Fred apporte avec son graphisme beaucoup de douceur et de sensibilité au récit. Il accompagne le récit en y mettant la peur, le stress, la tension, le bonheur... Côté émotionnel, vous allez vous en prendre plein votre petit coeur. Cela risque même d'évoquer des souvenirs de famille à certains. Une lecture qui saura vous changer et à être plus tolérant, à l'écoute et ouvert.
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Une très belle bande dessinée qui met en images le livre de Robert Badinter sur sa grand Mère, Idiss. Idiss, née en URSS, fuit avec sa famille et s'installe en France. Un hommage à sa grand-mère maternelle, à son histoire, à son exil, à son arrivée en France, à ses difficultés, une arrivée des immigrés juifs et russes venus à Paris entre les deux guerres. Des personnages qui on aussi subi la Seconde Guerre. de très belles images. Un très beau récit mis en images. A emprunter à la médiathèque de Pernes.