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Idiss est une jeune femme juive habitant en Bessarabie. La vie y est rude et les persécutions envers les juifs de plus en plus violentes. Alors, elle quitte son pays avec mari d'enfants et se retrouve à Paris.

Ceci est une émouvante adaptation du roman de Robert Badinter qui y écrit une biographie sur sa grand-mère, Idiss.
Nous suivons avec bienveillance cette famille qui était à petit s'agrandit et se fait à la vie Parisienne. Leur ascension sociale y est fulgurante et leur vie remplie d'amour jusqu'à l'arrivée d'Hitler au pouvoir. C'est alors la seconde guerre mondiale, le régime de Vichy puis les persécutions juives.
Il y a beaucoup d'émotions mais je trouve le ton très juste. le dessin rend bien cette sensibilité qui effleure tout au long du récit. C'est pas que le trait soit particulièrement beau mais j'ai aimé les jolies couleurs pastels et le soins apporté aux décors.
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Richard MALKA et Fred BERNARD. Idiss.

Richard MALKA, scénariste et Fred BERNARD dessinateur et coloriste , s'emparent du récit de Robert BADINTER, Idiss, narrant l'odyssée de sa famille côté maternelle, qui a quitté la Bessarabie au début du XXème siècle et qui s'est réfugiée en France. Toute la famille va vivre de belles années dans la capitale mais dès les années 1940, la situation des juifs, même ceux qui ont acquis la nationalité française va évoluer avec les lois anti-juives, les exactions commises à l'égard des commerçants, des intellectuels, le port de l'étoile jaune, la déportation massive, d'hommes, femmes et enfants vers les camps de la mort dont beaucoup seront assassinés . Nous suivons le long périple accompli par cette famille depuis cette petite province de l'Empire russe des tsars jusqu'à Paris où elle s'établit.

Ces deux auteurs ne manquent pas d'humour, de connaissances , de dérision et se sont vraiment glissés dans la peau de cette famille qui sous le crayon de l'un, les réparties de l'autre vivent au quotidien, aiment, travaillent, ont une vie sociale riche. Les scènes sont stupéfiantes de détails, les visages des héros sont très réalistes, expressifs, animés d'une âme. C'est une belle réussite de porter ainsi la biographie que Robert BADINTER a consacré à sa grand-mère Idiss. Je félicite les deux auteurs et les remercie. Une très bonne idée de donner la signification des termes yiddish en bas de page. Nous éprouvons beaucoup d'émotion à la lecture de ce long voyage, de cette vie parisienne, de l'évolution, de la composition de la famille. Nous compatissons à toutes les épreuves rencontrées, aux difficultés semées sur le cheminement des divers personnages. Il y a beaucoup d'humilité, de pudeur, de résilience et d'humanité dans ce beau récit brillamment illustré. Graphisme parfait et textes en accord. Une belle réussite. Je vous invite à lire ce bel album.
( 18/07/02022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Idiss était la grand-mère de Robert Badinter qui fut l'initiateur de la loi contre la peine de mort en France. Richard Malka a scénarisé l'histoire de la famille de l'ancien garde des sceaux qui venait à l'origine de la région de Bessarabie (devenue aujourd'hui la Moldavie) au bord de la mer noire.

On nous explique les différents pogroms contre les familles juives qui ont secoué la Russie tsariste afin de punir ceux qui avait tué Jésus Christ. Ces persécutions et ses massacres étaient inacceptables mais cela se faisait avec l'assentiment du gouvernement en place. Cela a entraîné l'exode de cette population pour des pays bien plus accueillants comme la France ou les Etats-Unis.

Pour ceux qui se sont réfugiés en France comme Idiss, il fallait encore affronter la Seconde Guerre Mondiale où le gouvernement de Vichy a cédé à l'envahisseur sur la question juive alors que ces populations étaient parfaitement intégrés et faisait prospérer le pays. Bref,comme dit Idiss, il y aura toujours des chiens enragés pour nous mordre...

C'est un beau témoignage qui nous ait laissé pour comprendre ce qui s'est passé pour cette population qui a beaucoup souffert de l'antisémitisme. C'est une lecture utile pour comprendre l'histoire à travers celle d'une famille. Il s'agit après d'en tirer des enseignements afin que cela ne se reproduise plus jamais.
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En 1890, dans un village juif de Bessarabie (aujourd'hui la Modalvie), Idiss tente courageusement de faire face à la misère et de subvenir aux besoins de ses enfants.

Son mari étant parti combattre pour le Tsar, la jeune femme essaie tant bien que mal de vendre ses napperons au marché et survit principalement grâce au trafic de tabac qu'elle effectue à la frontière roumaine.

Les années passent, son mari rentre, et les pogroms se multiplient. Pour Idiss et les siens, la fuite est leur seule issue. L'année 1912 sera celle d'un nouveau départ à Paris. Des années de bonheur avant qu'une nouvelle ombre venue d'Allemagne ne vienne menacer Idiss et sa famille.

Avec cette histoire, Robert Badinter rend un très bel hommage à sa grand-mère maternelle qu'il chérissait tant.

La simplicité des traits, la douceur des couleurs viennent amoindrir les épreuves que doit traverser Idiss, rendant ainsi cette lecture accessible à un large public. Car l'Histoire est en marche, l'antisémitisme poursuit ses ravages et la famille d'Idiss ne sera pas épargnée.

Le récit touchant d'une immigrée juive qui devra s'adapter à un nouveau pays. le destin d'une femme ordinaire qui fera de sa famille sa priorité, qui retrouvera le goût de vivre en voyant sa tribu s'épanouir.

Une adaptation graphique lumineuse et bourrée de tendresse.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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C'est la lecture de mon premier roman graphique; une belle lecture, triste ,aimante et de belles illustrations réalisées par Fred Bernard.
L'histoire commence en 1890 en Bessarabie (Moldavie), c'est l'histoire d'Idiss la grand-mère maternelle de Robert Badinter. On parle de la vie difficile, des horreurs de la guerre, d'une famille aimante , de l'éducation, des bons moments (certaines périodes), des rafles, les lois anti-juives. C'est écrit avec beaucoup de sincérité,
Les planches sont belles, de jolis tons , très agréable à lire. Pour ne pas oublier, roman graphique à mettre entre toutes les mains.
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Adaptation du livre éponyme, Idiss est l'histoire de la grand-mère de Robert Badinter. En 1890, Idiss vit en Bessarabie (Moldavie actuelle) qui fait partie de l'empire russe, avec ses beaux-parents et ses deux enfants alors que son mari Schulim est parti combattre au sein de l'armée blanche.
Elle tente de gagner quelques sous au marché en vendant des napperons brodés jusqu'au jour où Arcadi, un ami, lui propose de faire passer du tabac par la frontière avec la Roumanie. Un marché qui lui rapporte de quoi nourrir sa famille, mais les policiers l'arrêtent mais comprennent les difficultés de cette fille qu'ils connaissent bien. Elle sera autorisée à continuer son trafic à condition de se faire arrêter tous les 15 jours et passer une nuit en cellule. Chacun y trouvera son compte: la police aura des résultats et Idiss gagnera son pain.

Puis Schulim est de retour après cinq ans d'absence, le bonheur retrouvé leur donnera un troisième enfant. Il tente de subvenir aux besoins de sa famille mais le jeu consumera le peu d'argent gagné. Afin les pogroms se multiplient, il faut fuir.
Malheureusement pour cette femme forte, les drames se succèdent. Au début du XXème siècle la famille s'installe à Paris: d'abord les deux aînés Avroum et Naftoul, puis Schulim et enfin Idiss et Chifra. La famille tient de boutique de tailleur et s'en sort plutôt bien jusqu'à ce que Schulim meurt et que la fureur nazie s'abatte sur l'Europe.
Une vie faite d'épreuves retracée dans cet album aux dessins colorés et un peu caricaturaux, ce siècle n'a pas épargné les juifs mais l'envie de vivre et d'offrir un avenir à ses enfants fait d'Idiss un pilier et une source. Il est difficile de s'imaginer un tel vécu, de vivre avec cette famille les drames et les victoires tout en sachant ce qui les attend car tous ne seront pas là à la fin du conflit.

Quelques pages en fin d'ouvrage nous rappelle les lois et décrets antisémites et xénophobes en France et les mesures allemandes pendant la seconde guerre mondiale.
Lien : https://stemiloubooks.wordpr..
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Je ne connaissais pas Idiss de Robert Badinter. Toutefois, cette adaptation en BD, à elle seule, suffit à témoigner de la vie d'Idiss Rosenberg, grand-mère de Robert Badinter.

Idiss, symbole universel de la vie et de l'amour malgré la cruauté toujours plus forte contre les juifs. En Bessarabie ou en Europe.

Idiss qui a lutté contre la pauvreté dans son village natal. Lutté pour nourrir ses enfants en attendant le retour du mari, parti combattre pour le Tsar.

Lutté pour quitter la Bessarabie (plus ou moins la Moldavie aujourd'hui) et pour se faire une place à Paris.

La lutte fut reprise avec force par ses enfants et petits enfants. À travers le travail et l'éducation.

Mais que deviennent ces valeurs face à la barbarie qui progresse dans les années 30 ?

Les dessins colorés, les traits ondulés de cette BD apportent de l'espoir là où le mal s'est niché pendant des années. C'est une très belle adaptation !
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Magnifique adaptation dont je ne connaissais pas le roman d'origine. Et si on plongeait dans les origines de Robert Badinter depuis la génération de sa grand-mère ? Une belle BD poignante de la Bessarabie (ex-Moldavie) à la France d'une famille fuyant ses terres pour une vie meilleure en tant que juifs à travers les guerres et les survies. C'est touchant de suivre la vie d'Idiss. J'ai également beaucoup aimé le graphisme, les dessins doux sont beaux et conviennent si bien au contenu. Jolie découverte !
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Une bande dessinée très émouvante, une lecture vivement recommandée pour son côté historique, humain... Idiss est une femme tellement attachante, mêlée malgré elle à L Histoire, un régal de lecture.
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Par bêtise, j'ai failli passer à côté de cette très belle bande dessinée - témoignage. La couverture au trait un peu naïf avec son héroïne à l'allure pauvre marchant dans la neige ne m'attirait pas vraiment. C'est après avoir découvert que c'était l'adaptation d'un roman de Robert Badinter, homme que j'apprécie tout particulièrement, sur l'histoire de sa famille que j'ai eu très envie de découvrir cette BD et j'ai bien fait !

Dessiné et mis en couleur par Fred Bernard, scénarisé par Richard Malka d'après le livre de Robert Badinter, Idiss est le récit de la vie de sa grand-mère et à travers elle de sa famille, une famille juive à l'époque de la montée de l'antisémitisme, d'Hitler, de Lénine et de Staline. L'histoire débute en Bessarabie (entre l'Ukraine et la Roumanie) pour s'achever en France. Elle relate le parcours d'une vie et l'histoire d'une population injustement opprimée à travers l'exemple d'une famille.

Le récit débute tranquillement mettant en scène la vie simple mais déjà miséreuse et difficile d'Idiss, la grand-mère de Robert Badinter, une femme forte qui parvient malgré tout à être heureuse et pleine d'amour en dépit des difficultés. Cependant, déjà en filigrane derrière, nous sentons poindre les persécutions anciennes contre les juifs qui montent qui montent. le ton est donc donné, les auteurs nous proposent un savant mélange entre histoire personnelle et grande Histoire.

J'ai été touchée par l'histoire de vie de cette femme, Idiss, une mère courage comme on en fait peu. On la voit toujours tout faire pour survivre et lutter avec abnégation. Elle traverse ainsi la pauvreté systémique de l'époque avec astuce grâce à la contrebande et aux magouilles. Elle survit au retour de son mari, la pauvreté qu'il engendre pour eux avec sa passion pour les jeux d'argent et les dettes qu'il crée. Elle donne naissance à une fillette de qui elle sera proche toute sa vie.  Quelle femme !

Cependant la vie reste difficile, les tensions montent et son mari n'aide pas beaucoup. Ils finissent donc pas partir vivre à Paris auprès de leur deux fils aînés. Paris est symbole d'espoir, de vie meilleure, de moins de persécution et d'acceptation de peuple juif contrairement à l'endroit d'où ils viennent. Et dans un premier temps, c'est vrai. La famille à force de travail parvient à s'en sortir. L'image du self made man est forte pour les hommes de la famille. Cependant l'intégration n'est pas facile pour cette petite campagnarde étrangère, il y a la barrière de la langue, la culture qui est différente, ainsi malgré ses efforts Idiss n'est jamais parfaitement intégrée.

Malgré tout, le temps passe, la famille s'installe, prospère, les générations passent, des petits-enfants arrivent : Robert et son frère, deux garçons brillants. C'est le bon temps. Leur grand-mère est très présente et a une belle relation avec sa fille. Malgré quelques petites dissensions comme dans toute famille, tout le monde se porte bien. On pourrait donc croire à une accalmie. C'est mal connaître le cours de l'Histoire.

Nous découvrons alors la montée de l'antisémitisme, celle d'Hitler et la guerre arrive inéluctablement. le récit de tous ces événements historiques est fait avec beaucoup de douceur et une certaine pudeur qui n'enlève rien au drame qui se joue. Les auteurs en font le récit en parallèle de celui de la fin de vie d'Idiss, très malade. C'est déchirant mais inéluctable. On assiste alors à des événements connus : l'arrivée des lois anti-juives et la peur que ça occasionne chez les familles juives qui tentent de fuir même si ça les condamne encore à une vie difficile. La dernière page, en ce sens, est glaçante avec ce portrait de ce qu'il est advenu de la famille De Robert : ses deux oncles déporté ou interné, un seul en revient ; son père et sa grand-mère déportés, n'en reviennent pas...

C'est donc un récit âpre et sans concession que nous font les auteurs. Robert Badinter raconte avec lucidité l'histoire de sa famille, de leurs premiers jours difficiles en ex-URSS jusqu'aux beaux jours parisiens, avec le drame nazi. C'est rude et pourtant tellement doux, chaleureux et poétique grâce aux dessins un tantinet naïfs de Fred Bernard, qui malgré une mise en page parfois surchargée parvient à nous transmettre tout l'amour et la force de cette famille au-delà des drames qu'elle vit, notamment grâce à une très belle mis en couleur aux crayons de couleur (?).

Je recommande donc vraiment chaleureusement cette bande dessinée aux curieux de cette époque charnière de notre histoire collective. En plus d'être un très beau livre (relié avec signé, papier épais, annexes sur le projet et les lois anti-juives françaises et allemandes), c'est un témoignage poignant et puissant d'un homme de lettres qui ose retracer le parcours douloureux mais lumineux de sa famille sur une période qu'il a lui-même connu.
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