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Quelle déception ! Moi qui suis un fan de Henning Mankell, qui croyais avoir lu tous ses romans et qui découvre ce livre Les ombres grandissent au crépuscule, je me suis dis : « Quelle chance inouïe ! » D'autant que l'auteur n'est plus parmi nous et que les chances de découvrir des manuscrits oubliés dans ses vieux tiroirs sont minces. Et voilà que j'apprends qu'il s'est essayé à la littérature jeunesse en plus. Décidément, cet auteur prolifique aura joué dans des registres très variés. Malheureusement, la magie n'a pas opérée.

Joël Gustafson vit seul avec son père, un rude bucheron, depuis que sa mère les a quittés. Il mène une vie un peu solitaire, presque en décalage avec le reste de son village. Un jour, un autobus passe par-dessus lui. Miracle, les roues l'ont épargné ! Il s'en sort indemme, sans même une seule égratignure. Mais c'est un lourd fardeau que d'être un miraculé. Maintenant, il doit faire une bonne action pour rétablir l'équilibre cosmique ou je ne sais trop. Mais que peut bien faire un gamin de douze ans plutôt naïf ? Trouver un compagnon à une amie/voisine handicapée. Mais les choses ne tourneront pas comme il le souhaitait. Évidemment.

Je ne me suis jamais vraiment attaché à Joël. Surtout, je n'y ai pas cru. Des par des réflexions, ses préoccupations, son attitude et ses champs d'intérêt, j'avais plus l'impression de suivre les aventures d'un gamin de six-huit ans. Aussi, son histoire ne m'a pas plus intéressé – en plus elle est longue à s'installer. Je n'ai pas réussi non plus à visualiser cet univers, la Suède des années 1950. Bref, tous les éléments pour un bon roman étaient là mais en dirait qu'ils n'ont jamais pris. Un peu comme, parfois, un gâteau ne lève pas même si tous les ingrédients sont là en quantité nécessaire. Étrange… Surtout dommage.
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Un jeune garçon, qui manque de se faire écraser par un bus et ressort indemne de l'accident, pense que Dieu en personne est intervenu pour sauver sa vie et décide de faire en retour une bonne action. Bonne action qui se retournera contre la personne à qui il l'a destine et par contre-coup contre lui-même ; en effet il se met en tête de trouver un mari à une personne handicapée qu'il aime beaucoup. Mais n'est pas la Providence qui veut, et Joël apprendra à ses dépens qu'on peut faire beaucoup de mal en croyant faire le bien.
"On peut se perdre en soi-même, songe-t-il. Pas besoin d'aller dans la forêt pour y arriver.
On porte tous en nous le Jour et la Nuit. Et quand le crépuscule arrive, les ombres commencent à grandir..."
Il y a du Robert Sabatier dans cette histoire, vue à travers le regard de l'enfant lui-même, qui décrit l'imaginaire d'un pré-ado sans mère (celle-ci ayant quitté sa famille) avec beaucoup d'intuition, de sensibilité et de finesse. Premier roman jusque-là inédit en France de Mankell c'est un texte tout à fait différent de ce que j'avais pu lire de lui jusque-là, qui saisit le regard de l'enfance sur le monde avec la subtilité et le rythme délicat qui caractérise son écriture et que j'ai retrouvé avec plaisir. Toutefois un malaise grandissant au cours de la lecture m'a incité à mettre trois étoiles plutôt que quatre (là encore j'en aurais mis volontiers trois et demie). Pourquoi ? Difficile à définir. Est-ce une impression de décalé entre le langage de Mankell et la réalité de l'imaginaire d'un enfant, est-ce l'impression de longueur d'un texte pourtant très court (je l'ai lu en une journée) d'où ressort un vague ennui, est-ce le côté un peu "boy-scout" et artificiel de la bonne action, est-ce tout simplement parce que je n'ai pas retrouvé le Mankell que j'aime, en dépit de petites remarques qui font mouche et nous ouvrent avec beaucoup de sagacité le monde de l'enfance, toujours est-il que j'ai achevé le livre avec une certaine indifférence voire déception. Toutefois je le conseillerai bien volontiers à tous ceux qui ont aimé les romans de Robert Sabatier et le monde de la pré-adolescence.
Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour la découverte de ce livre, lu dans le cadre de la Masse Critique.
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Je n'avais jamais été déçue par un roman d'Henning Mankell. Il y a un début à tout.
J'ai aimé certains aspects du récit, comme la peinture de la vie rude, dans ce coin perdu de la Suède. A cette époque, une opératrice téléphonique opérait encore, de jour comme de nuit, pour mettre en communication les bienheureux (et rares) possesseurs du téléphone. A cette époque, les institutrices pouvaient pincer les oreilles jusqu'à arracher des larmes à leurs élèves. A cette époque, un homme qui fait la vaisselle n'est pas vraiment un homme, et ne fait donc pas un compagnon possible.
Joël, lui, veut rendre l'une de ses seules amies heureuse, en lui trouvant un compagnon. Las ! Gertrude, défigurée par une opération ratée, se retrouve encore plus isolée, encore plus en but à la moquerie des personnes normales après l'intervention de Joël. Et sa "vengeance" est extrêmement puérile, digne d'un enfant de douze ans immature. J'avais presque envie de lui donner des gifles tant sa naïveté est flagrante. Est-ce parce que son père, si bourru soit-il, a toujours cherché à le protéger ? Est-ce parce qu'il trouve trop souvent refuge dans l'imaginaire, face à une réalité hostile ? Il exprime souvent son désir de quitter le monde de l'enfance pour celui des adultes, cependant il ne comprend pas les émotions, les réactions des adultes qui l'entourent, perdu qu'il est dans son monde. Et le roman de s'arrêter presque là où il avait commencé.
Ce roman de littérature jeunesse a peut-être trouvé son public en Suède. Je me demande ce qu'il en est en France : sa rudesse, son décalage, séduirait-il de jeunes lecteurs ?
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Elevé à la dure par un père bûcheron, Joël, 12 ans, est un garçon solitaire et introverti. Friand d'histoires rocambolesques, le jeune garçon aime se réfugier dans son imaginaire.
Un jour, perdu dans ses pensées, il traverse sans regarder. Il est percuté par un bus. Il se relève indemne. Il y voit comme un signe, et si cet accident était un message divin ? le voici alors parti en quête d'une bonne action à réaliser…

Un portrait sensible et fantaisiste d'un jeune garçon qui tentant de faire le bien va se confronter à la violente réalité du monde des adultes. Un voyage initiatique parsemé de personnages loufoques et attachants.
Un roman poétique et décalé à découvrir à partir de 12 ans.
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Les ombres grandissent au crépuscule racontent l'histoire de Joël, un jeune garçon à l'imagination fertile qui décide de tout mettre en oeuvre pour trouver un mari à Gertrude. S'il se sent investi de cette mission, c'est parce qu'il pense devoir accomplir une bonne action après avoir survécu à un terrible accident. Il va alors développer tout un tas de scénarios possibles pour remplir son objectif.
Le récit de Mankell oscille entre des moments drôles liés à la candeur de Joël et des instants plus cruels avec ce personnage de Gertrude, une femme défigurée et pauvre qui garde encore espoir. Car finalement, Joël fait plus de mal que de bien, sa bonne action renforce encore la peine de son amie Gertrude. Mais c'est aussi ce qui permet à Joël de grandir, même si ça signifie abandonner ses rêves, il prend conscience que tout n'est pas si simple dans la vie réelle.
Malgré cela, le personnage de Joël est très attachant, il nous entraîne avec facilité dans sa bulle, ce petit monde qu'il s'est crée où il est tour à tour pirate ou super héros. Son univers est fantaisiste et souvent proche de l'onirisme mais j'attendais davantage d'aventures et de péripéties, j'ai trouvé que le texte manquait de rythme et d'un peu de pep's. Ce fut donc pour moi une lecture en demi-teinte.
Lien : http://tribulations-litterai..
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Evidemment je m'attendais à autre chose de la part d'Henning Mankell, dont j'apprécie beaucoup la prose. L'histoire de ce jeune Joël de 12 ans, qui échappe miraculeusement à la mort et se croit donc investi d'un rôle à jouer en réalisant une bonne action est bien enfantine et sort des récits auxquels l'auteur nous a habitués. Les personnages sont tout de même attachants, dans leur naïveté et leur quotidien. J'ai passé un joli moment en leur compagnie!
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Joel, 12 ans, vit seul avec son père, bûcheron au fin fond de la forêt suédoise dans les années 50. Sa mère est partie alors qu'il était bébé et depuis, père et fils font leur petit bonhomme de chemin ensemble. Joel aime s'inventer des mondes imaginaires et aventureux et fréquente surtout les autres solitaires de son village, comme Gertrude, la femme sans nez dont l'imaginaire lui plaît. Un jour, Joel est renversé par le bus en traversant la rue et il s'en sort indemne, sans une égratignure. Comme il ne croit pas en Dieu, il se demande s'il ne doit pas remercier la vie pour ce Miracle en faisant une bonne action pour quelqu'un...

C'est un roman assez étrange, à l'atmosphère un peu lunaire et aux personnages tous plus improbables les uns que les autres. J'ai tout de suite aimé Joel, ce gamin atypique, qui préfère s'inventer des aventures dans les bois et se poser des questions métaphysiques que jouer avec des copains de son âge. Après son accident, il traverse une période où il est très secoué, à juste titre, ce qui est remarquablement décrit dans le roman. Mais ensuite, les choses partent un peu en cacahuète. Ses motivations et les moyens mis en oeuvre pour y arriver deviennent un peu fumeux et j'ai eu du mal à terminer ce roman, qui d'ailleurs finit en eau de boudin. C'est vraiment dommage car c'était bien parti et je retrouvais avec plaisir l'immense Mankell dans un registre différent. Je suis un peu déçue... Peut-être devrais-je faire comme Simon, qui dans le livre, réécrit les fins quand il ne les trouve pas à son goût ?!
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Un aspect moins connu de l'oeuvre de Mankell. Roman d'apprentissage ? Mais quel lectorat visait-il ? Les lecteurs de 12 ans - l'âge du personnage - accrocheront difficilement à cette histoire et au personnage un peu naïf de Joël. Les adultes trouveront que c'est un livre pour enfants. On appréciera l'ambiance de village isolé, la vie matérielle, l'importance des relations humaines. On y retrouvera aussi quelques uns des thèmes de Mankell comme celui du temps qui passe et du rêve qui se heurte à la réalité.
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Joël est un jeune garçon de 12 ans qui vit avec son père. Sa mère est partie, un jour, les laissant à deux. Un matin, en allant à l'école, Joël se fait renverser par un bus et en ressort heureusement indemne. le jeune garçon croit aux miracles, et là, pas de doute, c'en est bien un ! Il va alors entreprendre une bonne action pour remercier Celui qui l'a sauvé. Il décide d'aider son amie Gertrude à son insu et de lui trouver un mari...


Je suis assez partagée sur ce roman... J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Cela est sûrement dû à ces personnages loufoques et que j'ai trouvé peu plausibles. A commencer par Gertrude qui a un trou béant à la place du nez suite à une chirurgie râtée. Ses attitudes sont étranges, ses passe-temps aussi (se peindre le visage en bleu), ses réactions le sont tout autant (giffler un enfant de 12 ans). Et c'est sans parler de l'autre ami de Joël qui, lui, est encore plus décalé...
Certaines situations m'ont semblées étranges et peu vraissemblables, j'ai eu l'impression que l'imaginaire de Joël se mêlait parfois au réel. Et sans que je ne puisse expliquer pourquoi, cela m'a dérangée et parfois aussi un peu ennuyée.

Malgré cela, le texte se lit bien, l'écriture est fluide. le jeune héros est un personnage attachant qui préfère la compagnie des adultes plutôt que celle de ses camarades de classe. C'est cette particularité qui le mène à vivre ses aventures seul à la recherche d'une bonne action à accomplir. Car ce roman, est en fait un récit initiatique : Joël va en ressortir grandi.

Je pense être passée à côté de ce roman, malheureusement. Malgré un petit héros prometteur, ce livre ne restera pas gravé dans ma mémoire... Dommage.
Lien : http://ulaz.vefblog.net/
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Parce qu'il a échappé à la mort, le jeune héros veut remercier la Providence en réalisant une bonne action : en jouant les cupidons pour sa voisine. Ce n'est pas si évident que cela et il ne s'attendait pas au résultat.
J'ai bien aimé ses tentatives de messager de l'amour, la description de ses relations avec son père...

A partir de 12-13 ans
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