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3,69

sur 435 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un Paradis Trompeur ou l'incroyable parcours d'une toute jeune Suédoise sans le sou, Hanna Renström, qui finit tenancière de bordel au Mozambique. Etonnant, non ?

Henning Mankell adore souffler le chaud et le froid.
Tiraillé entre son pays natal et un continent africain qu'il chérit tout autant, l'auteur, après avoir rencontré un succès légitime en déclinant sa franchise policière Wallander, se base ici sur un fait réel et délivre une partition inachevée assez éloignée des standards auxquels il nous avait habitués (L'oeil du Léopard, Comedia Infantil...).

Abordant pourtant des problématiques qu'il affectionne tout particulièrement, Mankell enferre son héroïne dans un rôle d'oie blanche qui finit par lasser à la longue.

Ségrégation, intégration, colonisation, François Fillon, le catalogue affiche complet tout en usant d'un manichéisme assez inhabituel chez cet auteur au verbe souvent haut et juste.

Une semi-déception, donc, que ce Paradis Trompeur, usurpation céleste que je souhaite lointaine pour ce prolifique écrivain qui depuis quelques mois doit faire face à cette putain de saloperie de maladie que l'on nomme cancer...
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Henning Mankell en bon auteur nordique qui se respecte, instille la peur et l'angoisse dans ses romans.
Dans ce Paradis Trompeur, l'héroïne partagera avec nous ses peurs et angoisses : sa peur de ces noirs si silencieux, sa peur de ces blancs si cruels, sa peur de cette solitude qui la ronge.
Étrangère en terre africaine, cette suédoise expatriée est confrontée à une série d'évènements qui vont faire d 'elle la tenancière d'un des bordels les plus renommés d'Afrique du sud. Nous suivrons ses luttes et, vous l'avez compris, ses angoisses.
Tout au long de ce récit, rien ne nous sera épargné , y compris les poncifs lénifiants sur les relations noirs-blancs en ce début de XXème siècle. Ce roman peut se lire comme une suite de micro fictions s'emmêlant jusqu'à faire ce roman qui se lit tout de même bien.
Le style est clair malgré un manque de puissance.
Un roman plaisant.
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Bof, bof.

Ce roman ne m'a pas botté comme les Suédoises bien chaussées par les Italiens ou localement pour patauger dans la neige.

Ce n'est pas à cause de l'Afrique, ni de la chaleur, ni du bateau que je n'ai pas été embarqué dans cette vie aventureuse imaginée à partir d'un fait divers.

Pour moi, cette romance n'a jamais vraiment pris corps : ou pas assez réaliste ou trop loin de l'imaginaire d'un conte, trop sucré ou au contraire pas assez. Mi-figue, mi-raisin.
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Pour moi Henning Mankell est avant tout le créateur du commissaire Kurt Wallander dont j'ai dévoré quasiment toutes les aventures.

Cependant, je ne me suis pas intéressée qu' à ses romans policiers. j'ai également lu six de ses romans plus classiques, dont Un Paradis Trompeur.

Hanna/Ana est une jeune suédoise. Au début du XXeme siècle elle a 18 ans. Elle embarque comme cuisinière sur un bateau en partance pour l'Australie. Elle épouse le second du bateau. Malheureusement , suite à une infection il décède quelques semaines après le mariage. Au cours d'une escale sur les côtes du Mozambique elle abandonne le bateau, s'installe dans un hôtel qui se trouve être un bordel. Elle épouse le directeur. Il décède. Deux fois veuve elle se retrouve riche et propriétaire d'un bordel.

Dans la deuxième partie de l'ouvrage Hanna va être confrontée à la question des rapports entre les Noirs et les Blancs. (Le Mozambique est occupé par les Portugais, et ce depuis le 15eme siècle). D'un côté elle essaie de traiter correctement son personnel noir mais regrette de ne ressentir aucun retour de leur part, de l'autre par son attitude vis à vis des Noirs elle est stigmatisée par les Blancs. Elle se sent étrangère.

Mankell a traité de la ségrégation, du racisme, de la violence et la peur dans plusieurs romans dont l'action se passe en Afrique. C'est le côté le plus intéressant de cet ouvrage. Je regrette mais je n'ai pas réussi à m' attacher au personnage d'Hanna.
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J'ai beaucoup aimé "Les chaussures italiennes". Je n'ai donc pas pu résister à l'appel de ce "paradis trompeur" !
Beaucoup de personnes aiment Henning Mankell pour ses romans policiers, pour ma part je le trouve très adroit dans les romans tout courts! Ce qui fait sa force, c'est avant tout la qualité du récit, les rebondissement du scénario et les liens qui nouent les différentes histoires entre elles, bref le récit en lui-même. Eh oui, qui se doutait que la petite Hanna Renström, verrait son premier mari décédé jeté dans l'océan, le second succombant à cause d'une dose de viagra plus que revigorante, puis qu'elle serait la directrice d'un bordel en Afrique. Mais quelle vie ! Il y a des passages très drôles, d'autres plus surprenant, tel que le régime grâce au ver solitaire..quelle idée!
Bien sûr, il y a des moments plus tragique, sa condition à la naissance très pauvre, ou la fin où l'amour s'enfuit une dernière fois. L'histoire se déroule à l'époque coloniale, où la condition des personnes de couleur était très peu considérée, mais j'apprécie infiniment qu'il n'ait pas choisit un ton accusateur au contraire.

J'ai passé un bon moment !
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Un paradis ex colonial, Beira, un port du Mozambique, tout à l'est de l'Afrique, voisin des ex Rhodésie (nord devenue Zambie, Sud devenue Zimbabwe) dans un hôtel hier encore luxieux, maintenant on y arrache le parquet pour faire du feu, l'hiver 2002 fut rude !
Toute la nuance est dans cette notion de paradis !
Le paradis pour une suédoise, trouver la chaleur, le soleil, .... c'est ça le paradis ?

En Suède tout comme en Finlande, la nuit du nouvel an, on fait fondre du plomb pour tenter de lire l'avenir dans les gouttelettes solidifiées, reste de pratiques païennes.
"Au milieu de cette inconcevable pauvreté, je vois des îlots de richesse. Une joie qui ne devrait pas être là, une chaleur qui devrait à peine pouvoir survivre. À l'inverse, je vois chez les blancs qui vivent ici de la pauvreté au milieu de l'aisance".
C'est toute la complexité de la société africaine telle que peut la ressentir Henning tout comme nous et il est très difficile de traduire ce sentiment avec des mots.
Ils sont toujours loin de pouvoir exprimer ce que l'on ressent.
Les Noirs sont heureux de vivre.
Pas de la façon dont ils vivent, l'époque est redoutable, apartheid, ségrégation.
Mais simplement heureux de vivre, de respirer, de pouvoir rire.
Et pendant ce temps là, des Blancs courent éternellement après quelque chose pour avoir plus, pour être plus !
Ce sentiment est très difficile à expliquer.
Je suis déçue de cette lecture. Bien sûr, les grands discours sont là, les bonnes pensées aussi mais on s'ennuie un peu.
Tout s'enchaîne mais les mots ne sonnent pas si juste.
Ce sont des sentiments difficiles à exprimer, tout est trop simple, les Blancs comme les Noirs restent des caricatures, il y a des bons et des mauvais.
On ne s'en sort pas, on tourne en rond, tout comme ma critique je n'arrive pas non plus à exprimer ma déception !
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Similitudes, différences, incompréhension,… Dans ce livre Mankell aborde la complexité de nos relations à l'autre et de la colonisation qui engendre peur, racisme, hypocrisie, méchanceté et exploitation de l'autre, avec pour toile de fond le Maputo des années 1900.

L'être humain est décidément un drôle de zigue.
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une drôle d'atmosphère, cette jeune femme qui se retrouve dans des situations tellement uniques et inattendues, j'ai lu le livre en essayant d'imaginer la suite ! Une lecture qui étonne et nous embarque dans un autre monde écrit par un auteur d'un autre monde. Quelques longueurs toutefois.
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À partir d'un fait réel, l'auteur a imaginé un destin à cette jeune Suédoise engagée comme cuisinière sur un navire en partance pour l'Australie au début du XXe siècle. Une escale en Afrique du Sud chambardera sa vie. Malgré une écriture fluide et belle, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages de cette histoire, comme si Henning Mankell avait préféré sciemment nous raconter ce récit de façon détachée. En revanche, les tensions entre Noirs et Blancs sont évoquées par petites touches sensibles tout au long du roman, de même que le malaise éprouvé par certains face à cette situation.
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La jeune Hanna Renström habite avec sa mère et ses frères et soeurs dans un hameau reculé du fin fond de la Suède. Quand sa mère l'incite à quitter le domicile pour aller chercher du travail en ville, la jeune fille se sent mise à l'écart mais accepte la proposition. Elle sait que cela se traduira par une bouche de moins à nourrir dans le foyer. Elle ne peut pas imaginer le quart les aventures qui s'offriront à elle. Embarquée dans un vapeur pour l'Australie, elle va se marier et devenir veuve au cours de la même traversée, puis débarquer au Mozambique et se marier de nouveau à un tenancier de bordel. Quelques mois plus tard, son mari mourra et elle se retrouvera veuve de nouveau, avec un bordel à tenir et une bonne somme d'argent à disposition.
Le personnage d'Hanna est attachant. Curieuse et courageuse, elle va de l'avant et ne se laisse jamais abattre. En Afrique, elle sera confrontée au choc des cultures et mettra un certain temps à comprendre les usages du pays. Plus le temps passera et plus le comportement des colons lui paraîtra injuste vis à vis des africains, traités avec dureté et mépris. Elle finira par prendre leur parti et tentera de se battre contre les injustices. Mais c'est peine perdue car elle est seule contre tous.
Henning Mankell possède l'art d'écrire des histoires qui tiennent en haleine et celle-ci n'échappe pas à la règle. J'émettrai toutefois un bémol concernant la seconde partie du roman, un peu trop manichéenne et assez convenue à mon goût. Ce livre n'est pas le meilleur roman de l'auteur mais la version audio est toutefois très plaisante. Je dois rendre hommage à la lectrice que j'avais découverte et déjà beaucoup appréciée dans une autre interprétation d'un roman de Mankell "Le chinois".
Une écoute agréable.
Lien : http://www.sylire.com/2016/1..
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