La promesse était belle et l'équation réjouissante :
Ian Manook + Islande = plaisir de lecture
Et puis : bof, bof. Ce fut long, roboratif et décevant.
Du beau pays , certes. du volcan, des fumerolles, des falaises, du basalte, du sable noir, du lichen, des bains chauds. de la violence et de la douceur dans le paysage. Mais là aussi ça peine à faire jaillir de l'émotion. Il n'y a pas ici la poésie de Jon Kalman Stefanson mais plutôt la froideur du guide touristique. Et ça ne prend pas vraiment. Les images n'apparaissent que difficilement, comme inaccessibles sur la rétine.
Les personnages sont peu attachants. Soulniz, tout particulièrement, est agaçant et tellement prévisible.
Beaucoup sont seulement esquissés et auraient mérité meilleur traitement.
L'intrigue, aussi plate qu'une mer sans houle, est bien capillotractée : la vengeance qui arrive plus de 40 ans après, ourdie par un homme dont on peine à comprendre les ressorts, sur fond de trafic de coke et de mysticisme.
On a un peu le sentiment que l'auteur a hésité entre plusieurs intrigues, paressant entre chacune comme entre chacune des interminables escales de Soulniz sur l'île.
Il restera les oiseaux, corbeaux ou fulmars, que l'on abordera désormais avec plus de circonspection.