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3,66

sur 384 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ian Manook (Patrick Manoukian) m'avait embarqué en Mongolie avec la fameuse trilogie (Yeruldelgger, Les Temps sauvages et La mort nomade) puis il m'a beaucoup ému et bouleversé avec L'oiseau bleu d'Erzeroum rappelant le génocide arménien mais j'ignorais qu'il connaissait aussi bien l'Islande.
En fait, cet écrivain de talent a beaucoup bourlingué de par le monde et ses écrits régalent ses lecteurs car il possède un art consommé du polar, du thriller.
Heimaey m'a donc fait découvrir l'Islande et donné très envie d'y aller. Comme je venais de lire L'Aigle de sang de Marc Voltenauer et que l'essentiel se passait sur l'île de Gotland, en Suède, je suis resté dans des températures assez frisquettes, même en plein été. Par contre, j'en ai pris plein la vue avec ces paysages à couper le souffle, ce volcanisme en perpétuelle évolution créant des curiosités naturelles stupéfiantes… rien à voir avec le trafic de coke qui sous-tend l'intrigue du livre…
Tout commence par un prologue aux États-Unis avec deux hommes semblant amis. Pourtant, l'un des deux réussit à éliminer l'autre dans un crash d'hélicoptère spectaculaire. Bien plus tard, je comprendrai pourquoi cette scène ouvre le roman.
Sans délai, je passe au voyage d'un père, Soulniz, et de sa fille, Beckie (Rebecca). Il a préparé pour elle le même périple effectué en Islande, quarante ans plus tôt, avec des amis, un peu à l'aventure. Là, tout est prévu, bien organisé, locations réservées.
L'autre personnage essentiel est Kornélius Jakobsson, inspecteur de police qui chante dans une chorale de quartier. Il n'a pas son pareil pour entonner a capella le krummavisur. Hélas, comme beaucoup d'Islandais, il y a quelques années, il a subi une catastrophe financière qui l'oblige à fréquenter des gens peu recommandables, comme Simonis, ce Lituanien, trafiquant de drogue.
Je passe sur la découverte d'un cadavre dans les solfatares de Seltún alors que Ian Manook m'entraîne au large de Grindavík, à bord d'un bateau de pêche, le Loki, accosté par un autre. Arnald, frère de Galdur que je ne vais pas tarder à connaître, est à bord et ça ne va pas bien se terminer.
Les chapitres s'enchaînent à un rythme soutenu. L'auteur intitule chacun du lieu à va se dérouler l'action et, comme à son habitude, gratifie son lecteur, en sous-titre, des derniers mots de ce même chapitre. Une carte de l'Islande figure juste après le prologue et je m'y suis référé souvent pour suivre Soulniz et sa fille, rejoints par Kornélius, mais aussi par Ida (légiste), Botty (jeune inspectrice), collègue de Kornélius, et par d'autres encore comme Galdur et Anita, la fille au nez rouge.
Deux personnages dialoguent en face de Vestmannaeyjar, les îles Vestmann dont fait partie Heimaey, la seule à être habitée. Ils étaient avec les jeunes travaillant bénévolement pour dégager une partie de l'île de Heimaey engloutie par une éruption volcanique. Ils aimaient une fille, Abbie, qui s'est tuée cette année-là, en 1973. Chaque année, le 13 août, ils lui rendent hommage mais voilà qu'ils ont appris qu'un des leurs, à l'époque, revient avec sa fille, faire le même voyage devant se terminer à Heimaey. L'occasion de se venger est trop belle car ils ne pardonnent pas à Soulniz d'avoir, peut-être, causé la mort d'Abbie dont ils étaient tous amoureux.
J'ai donc suivi ce périple islandais jalonné de mauvaises surprises, de messages mystérieux, la tension montant régulièrement. Malgré cette angoisse me poussant à tourner les pages au plus vite, j'ai pris le temps de savourer les excellentes descriptions de cette Islande où la météo change très souvent et où la nature révèle des merveilles.
Régulièrement, Soulniz, Beckie, Kornélius et d'autres se sont baignés tout nus dans des eaux sulfureuses très chaudes ou bien froides. C'est bon pour la santé et ça redonne le moral, paraît-il !
De Reykjavik à Heimaey, j'ai découvert les solfatares de Gunnuhver, Olafsvík où Galdur et Beckie s'apprécient beaucoup avant de mettre le cap vers le nord de l'île : Hvítserkur où une plaque de basalte ressemble à un animal préhistorique, puis Laugarbakki et Húsavík où débarqua Garðar Svavarsson, premier viking venu de Suède en 870.
De déceptions en coups de théâtre, d'espoirs les plus fous aux moments les plus sombres, l'aventure islandaise de Soulniz et sa fille se termine très mal pour certains. Dans ce thriller, j'ai beaucoup aimé le personnage de Kornélius au rôle essentiel jusqu'au final à rebondissements sur la petite île de Heimaey, tout près de Landeyjahöjn et d'une crique aux corbeaux, oiseaux à ne pas négliger.
Après avoir lu Heimaey, je n'ai qu'une envie, retrouver Ian Manook dans son autre polar islandais, Askja puis dans son tout dernier, À Islande !, un roman social inspiré de faits réels.


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Tout part d'un bon sentiment. Celui d'un père, Jacques Soulniz, qui veut retisser des liens avec sa fille, Rebecca, qui semble lui en vouloir énormément.
Et pourquoi pas un périple en Islande, pour lui faire découvrir ces paysages qu'il a arpenté dans sa jeunesse avec sa bande de potes, en juin 1973 ?
Hélas, rien ne se déroule comme prévu et le voyage vire au cauchemar lorsque Rebecca disparaît.
Pourquoi ?
Fugue ?
Enlèvement ?
Le lecteur, comme le père et Kornélius, un policier embarqué par hasard dans toute cette histoire, se posent la question.
Kornélius est machiavélique.
Les épilogues sont nombreux car les affaires sont embrouillées.
L'Islande est le pays de "la violence immobile", de la nature impitoyable et grandiose. Elle participe de plein droit à l'histoire.
Quant aux corbeaux, j'en ai appris de belles sur eux ! C'est que c'est rancunier ces petites bêtes-là ( cf Hitchcock ).
« Je crois qu'il faut vraiment admettre que nous sommes un peuple un peu à part » conclut parfaitement le propos.
Un suspense étincelant comme le ciel d'Islande après la tempête.
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Je n'avais pas du tout aimé "Mato Grosso" du même auteur et déposé une critique assez sévère sur ce livre. Pourtant, au long de cette lecture ennuyeuse, j'avais senti un écrivain talentueux et donc souhaité le lire à nouveau, avec espoir...

Celui-ci n'a pas été déçu car Heimaey m'a séduit dans tous ses aspects. D'abord, les personnages, travaillés avec soin par l'auteur, depuis les principaux Soulniz, Kornélius, Beckie, Botty, Ida, jusqu'aux secondaires tels Alnald, Galdur, Silmeonis, Anita qui vont tous tenir un rôle important dans l'histoire, et enfin jusqu'à ceux qui sont à peine effleurés comme Oakland, Jeff, Janis et Harry ou Abbie. L'ensemble de ces acteurs, majeurs ou moins présents dans le texte, a un rôle a jouer dans l'histoire dont l'auteur déroule les fils lentement, laissant donc son lecteur assimiler la globalité.

Ensuite, le cadre, l'Islande, terre sauvage de mystères, de beautés naturelles uniques dans leur concentration, les légendes, les trolls,les traditions, les conséquences de la crise économique, et, bien sûr, l'eau et le feu, la lave et la glace, le ciel gigantesque portant toutes les saisons en quelques minutes. Les descriptions sont finalement assez rares mais très denses dans leur brièveté au point qu'elles en deviennent davantage saisissantes.

Et puis, l'histoire, complexe à souhait, mêlant le polar aux sentiments, les événements les plus anciens à ceux dont l'immédiateté se traduit par une narration au présent. On peut la trouver rocambolesque, invraisemblable, elle constitue néanmoins une trame qui personnellement m'a séduit. Les références hitchcockiennes avec le rôle dévolu aux corbeaux ne donnent pas d'impression de plagiat mais ajoutent une tension supplémentaire avec l'originalité de la capacité de communication de ces oiseaux.

Donc, un très bon polar qui va bien plus loin que la focalisation sur une intrigue policière, ce qui peut justifier sa longueur, et, pour moi, une réconciliation avec Ian Manook.

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"Nous étions jeunes et larges d'épaules
Bandits joyeux, insolents et drôles
On attendait que la mort nous frôle
On the road again
On the road again."
Désolée Monsieur Manook, mais je dois être trop vieille pour connaitre la version de Tryo (que j'ai dû chercher). Ca c'est Lavilliers, ce sera toujours Lavilliers ;-)
Ok, j'arrête mes taquineries pour parler de votre bouquin.

Après la mort de sa femme et le traumatisme familial que celle-ci a provoqué au sein de sa famille, Soulniz décide d'emmener sa fille Beckie en Islande, terre déjà foulée en 1973 alors qu'il n'était qu'un ado. C'est l'opération de la dernière chance pour reconquérir sa fille qui le considère responsable de la mort de sa mère et qui l'a fuit de nombreuses années.
Soulniz espère que devant les lieux et paysages de ce pays un peu magique, le dialogue finira par se renouer entre sa fille et lui.
C'est sans compter le caractère de cette ado têtue qui est fermement décidée à emmerder son père par toutes les moyens.
C'est sans compter la résurgence d'un décès vieux de plus de 40 ans qui avait entaché les aventures islandaises du père.

Vous me dites Islande ? j'ai déjà froid, c'est psychosomatique. Pas du tout envie d'aller me geler les orteils dans ce pays reculé qui m'évoque un No Man's land perdu au milieu de nulle part.
Sauf que je vis en Californie, au chaud et que de temps en temps, j'aime lire des romans où on se caille. (Je sais, je suis un peu masochiste)

Ian Mannok a réussi un tour de force inespéré (pour mon mari surtout, qui avait réussi à me trainer en Alaska, après une promesse dont je ne me souviens pas et une soirée légèrement arrosée) : envisager un trip en Islande en 2019 !! de mon plein gré !

Qu'on se le dise, ce bouquin est une ode à la terre islandaise !
Avant de commencer la lecture, j'ai pris en photo la carte du pays, je l'ai imprimée, et j'ai suivi le road trip de Beckie et Soulniz.
Tour de force absolu ? J'ai cherché TOUS les lieux évoqués par l'auteur en contemplant ébahie, des paysages de toute beauté, où l'homme ne semble pas être le bienvenu tant la nature a repris les pleins pouvoirs.
S'en est hypnotisant, fascinant, et diablement jouissif.
"Heimaey" est un guide de voyage vers une contrée sauvage, bercée de contes et légendes plus fascinantes les une que les autres, qui donne au livre une ambiance irréelle, voire mystique.
"Le soleil perce à travers les roches noires de l'horizon et creuse la lande d'ombres bleues dans lesquelles flamboient les corolles de pavots. le lac se cuivre sous le ciel qui rosit."

Le livre s'ouvre sur une scène digne d'un "Mission Impossible". En quelques pages seulement, j'ai été happée par la promesse d'un livre riche en action, flagellée par les eaux furieuses qui s'écrasent sur les rochers.
L'histoire se monte progressivement, toute en détails et en construction millimétrée des personnages, comme la lecture que je ne souhaitais pas se voir finir tant l'invitation au voyage de Ian Mannok était forte.
Une fois dans l'ambiance, impossible de quitter ces terres de son plein gré.
J'ai beaucoup aimé la façon que l'auteur a de décrire cet univers presque hostile en vous poussant en même temps à vouloir vous y rendre à tout prix.
Venez plonger dans les eaux volcaniques du Blue Lagoon, marcher sur le pont des Continents, découvrir les solfatares, les fulmars et l'étrange pouvoir des corbeaux.
Venez vous dépayser dans des paysages subjuguants et envoûtants. le tout peuplé de légendes (mention spéciale pour la malédiction du Nábrók), et d'un chant étrange dont je vous mets le lien plus bas.
L'intrigue policière est très aboutie dans ce paysage lunaire, les personnages très réussis, tout particulièrement celui de Beckie qui m'a fait sourire étant moi même maman, et d'ado !
Dans cette ambiance chimérique, rajoutez l'émergence des instincts primaires dont le corps, dénué de tout artifice s'autorise un épanouissement dans une totale liberté.
"On ne peut que se présenter nu et désarmé devant tant de beauté."
Le livre n'est pas dénué de poésie, de reflexions sur notre monde, de nos incohérences humaines, et de magie.
"Pedda redast, petta kemur" est un mantra qui sonne comme la promesse certaine qu'il peut toujours y avoir un miracle, quelle que soit la situation, même désespérée.

"Ami sais-tu que les mots d'amour
Voyagent mal de nos jours
Tu partiras encore plus lourd
On the road again
On the road again"

Bon voyage à tous !

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Une chronique condensée de quatre flingueuses

Heimaey c'est l'histoire de retrouvailles entre un père Soulniz et sa fille Beckie lors un périple en Islande. C'est aussi l'histoire d'une vengeance
Les chapitres sont courts et intenses.
Jacques Soulniz emmène sa fille Rebecca à la découverte de l'Islande. Rapidement, le séjour dérape et Rebecca disparaît. Accompagné de Kornélius, un flic islandais passionné de folklore qui doit de l'argent à la mafia lituanienne, Soulniz part à sa recherche. Ce road trip mortel où le rapt a des airs de vengeance le plonge dans ses souvenirs de juin 1973.

Les chapitres sont courts et intenses. C'est beau et contemplatif
On connaissait le talent de Ian Manook pour emmener ses lecteurs et leur faire vivre une expérience unique. Ici il nous embarque le temps d'une lecture sur l'île d'Heimaey, terre de feu au milieu de l'océan
Il nous parle de ses légendes


Ian Manook nous raconte aussi l'Islande d'aujourd'hui, la crise financière et son impact sur la population. Il évoque l'exploitation de ses ressources naturelles et la pêche intensive. Il nous fait prendre conscience de la fragilité de notre terre et des rapports entre les hommes.

Il confirme ici sa grande connaissance des cultures et sa maîtrise des ambiances de l'extrême le tout avec un humanisme rare.




Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Paysages à couper le souffle, incroyables, que Ian Manook s'amuse à décrire par le menu -à propos de menu, la nourriture islandaise est moins tentante que les paysages- et qui collent parfaitement aux humeurs des personnages. Ce qui peut être lassant chez certains auteurs de polars qui débutent systématiquement tous leurs chapitres par la couleur du ciel et l'éclosion de telle ou telle fleur, voire par des considérations météorologiques qui ne servent qu'à délayer le récit et augmenter le nombre de pages est dans ce polar islandais un atout, une force indéniable. Ian Manook s'en empare tellement bien ainsi que des légendes et croyances ancestrales qu'on croirait à un écrivain vernaculaire.

Qui pourra refermer ce bouquin en se disant qu'il n'a pas envie d'aller visiter le pays ? Pas moi, mais bon, j'en ai envie depuis très longtemps.

A coup de courts chapitres qui alternent les narrateurs et les histoires, car outre l'intrigue principale qui concerne les deux Français, d'autres naissent en cours de route : traffic de drogue, meurtre lié à une croyance populaire, étrange naufrage d'un bateau... En plus de Soulniz et Rebecca, il y a Kornelius, le flic amateur de chant traditionnel qui tente d'aider les uns et les autres et se retrouve très vite au centre de toutes ces histoires. Plus pas mal de bains nus dans les sources chaudes (hot pots), des amours passagères ou plus pérennes -sans être coquin, l'amour physique y est assez présent-, d'autres personnages secondaires et importants... et tout cela dans un roman qui ne vous lâchera pas de sa première à sa dernière page (la 571ème dans sa version poche !). Moi qui n'aime pas les gros livres, j'ai dévoré celui-ci.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Soulniz est en froid avec sa fille fugueuse depuis 3 ans. Il décide de lui offrir LE voyage de réconciliation, en retrouvant ses pas d'il y a quarante ans en Islande. Rebecca sous ses allures de rebelle a publié les détails de leur trip sur le net et … toute l'e-planète est au courant de leur itinéraire. de fait cela va faciliter la traque de ces Français depuis l'aéroport … jusqu'où ira la malveillance à leur encontre ? S'agit-il vraiment de malveillance ? Pourquoi avoir décidé ce voyage au bout du monde ? Pour le grand tour des spots de géothermie ? Pour plonger dans les racines de la culture islandaise ?
Tout ça ne serait (presque) rien si deux kilos de drogue n'avaient pas été subtilisés à un gang lituanien dont le chef parle de façon décalée, par citations littéraires …
Pour le paysage, c'est beau et contemplatif comme du Franck Bouysse qui aurait délaissé sa campagne corrézienne pour le contraste chaud-froid du grand nord. On connaissait le talent de Ian Manook pour emmener ses lecteurs au fin fond de la Mongolie et de la philosophie des moines Shaolin, il confirme ici sa grande connaissance des cultures et sa maîtrise des ambiances de l'extrême le tout avec un humanisme rare.
Attention ce thriller palpitant est le premier d'une série dite Kornelius Jacobson du nom du flic improbable de cette aventure, le tome 2, Askja, étant annoncé pour le 02/10/2019 …

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Ian Manook a été un étonnant voyageur ! La surprise avait été totale avec ses polars mongols. L'émotion était au rendez-vous dans le Mato Grosso. En Islande, il renoue avec des souvenirs personnels, le regard de Soulniz est celui de Ian Manook dont la qualité de l'écriture permet au lecteur comme s'il y était de découvrir cette île aux paysages époustouflants.

Heimaey : la carte qui figure au début du roman montre que l'Islande est une grande île. Un périple depuis la région de Reykjavk, partant vers Laugarbakki avant de rejoindre Akureyri puis Höfn pour se terminer à Heimaey représente plusieurs centaines de kilomètres avec des paysages sans cesse renouvelés. "La découverte d'un pays se fait par les cinq sens", un road trip, pour le raconter, il faut l'avoir fait.

Ce road trip estival en Islande Jacques Soulniz l'a fait il y a quarante ans et l'offre aujourd'hui à sa fille Rebecca, jeune adulte rebelle, pour se réconcilier avec elle et peut-être aussi pour se réconcilier avec son passé. Ce périple, Ian Manook l'a fait également il y a quarante ans et, comme il sait si bien le faire avec des mots, partage avec le lecteur de superbes images et lui raconte des souvenirs inoubliables. L'Islande est le personnage principal de ce roman.

Pour parler des elfes et des trolls, il faut les avoir rencontrés. Soulniz croise des personnages bien campés, drôles et émouvants, spontanés et vifs comme Beckie et Botty. Soulniz doit faire équipe avec l'inspecteur Kornelius Jakobsson, deux personnages tellement semblables que tout les oppose. Kornelius devrait être le personnage récurrent de la trilogie islandaise de Ian Manook. C'est un flic islandais haut en couleur mais très différent des enquêteurs que nous offre habituellement la littérature policière islandaise. Lui et Soulniz vont vivre des aventures haletantes, mélange des "Oiseaux" d'Hitchcock et de "Duel" le premier film de Spielberg.

Tout voyage a une fin. Elle se situe sur l'île d'Heimaey où en 1973 une éruption volcanique avait déchiré un groupe d'amis amoureux de la même femme. Quarante ans plus tard, Kornelius est en action pour retrouver Rebecca qui avait été enlevée, pour mettre fin aux agissements de la pègre lituanienne, récupérer deux kilos de coke et pour recomposer ce qui avait été défait. Les paysages islandais, l'action et le suspense m'ont presque fait oublier que dans ce roman il y a aussi des personnages épatants que j'ai hâte de retrouver pour mieux les connaître.

Lien : http://romans-policiers-des-..
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Très agréable à lire , un road-movie en Islande . On se demande pendant une bonne partie du livre quel est le personnage principal et ça change des lectures habituelles . C'est bien écrit avec des petits chapitres ce qui fait qu'on ne perd pas le fil de l'histoire. Les descriptions de l'Islande donnent envie de visiter ce pays . Un bon livre.
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e ne suis pas sure de lire cette série dans l'ordre mais peu importe ça se passe en Islande et chaque enquête est différente alors ...

Donc cette fois, un cadavre est trouvé dans un geyser, 2 kilos de drogue ont disparu lors d'un transfert, et un père et sa fille, venus en touristes, se retrouvent un peu pris au piège dans ces histoires en même que dans le passé du père.

C'est une nouvelle enquête pour Kornelius Jakobson, un peu rocambolesque parfois mais qui permet de voyager à travers l'Islande, et ça c'est que du bonheur.

Des bord de mer aux plages de sable noir au cratères volcaniques, des falaises au champs de lave, en passant par des petits chemins chaotiques ou des traversés en bateaux, nous n'avons que quelques minutes de répit pour se plonger dans des bains de sources chaudes.

C'est dépaysant, sauvage, tout ce que j'aime.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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