AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,66

sur 210 notes
La Masse Critique et la proposition des Editions Albin Michel de découvrir Ian Manook dont des amis lecteurs me vantaient la qualité m'a tenté. Au début de la lecture, l'idée de départ semble originale et la capacité d'évocation de l'auteur retient l'attention, même si les clichés de l'introduction agacent. Mais très rapidement, ce qui aurait dû faire la force du roman devient sa faiblesse : l'énumération couleur locale prend des allures de guide touristique pour voyageurs en mal de sensations et l'intérêt pour l'intrigue de plus en plus bancale et lourde s'y noie. J'ai terminé le livre mais dès la 30e page, je me suis ennuyé et chose terrible pour l'auteur, sa lecture a fait remonter le souvenir du vieux film "Le Magnifique" avec Jean Paul Belmondo, auquel je n'avais pas pensé depuis des années (apprécieront ceux qui s'en souviennent…). Dommage car cet auteur paraît posséder de réelles qualités.
Commenter  J’apprécie          40
"Cette folie m'a gagné. Elle est en moi à présent, là où mes sentiments pourrissent et se délitent eux aussi pour former l'humus de cette déraison qui m'enivre de l'intérieur."

Mon avis :

Ian Manook nous a habitué à différents genres, les livres Jeunesse avec Tarko (T1 L'homme à l'oeil de diamant et T2 le secret de Pachamama, déjà disponibles en attendant - impatiemment - le dernier tome) et ses polars mongoles (Yeruldelgger, Les Temps sauvages et la Mort nomade). Véritable auteur nomade, tout comme ses livres, il nous propose cette fois un livre difficile à classer mais qui se rapproche de la littérature blanche. Tellement que j'y ai retrouvé un peu de "Hygiène de l'assassin" d'Amélie Nothomb ; ce fameux duel de mots entre deux protagonistes, ces joutes verbales, ces dialogues qui semblent déterminer l'avenir de chacun et dont l'issue est incertaine. Mais il est question aussi de voyages, le Brésil ici à travers le Mato Grosso incarne un personnage à part entière. Cette histoire est un véritable récit de route, tel un Jack Kerouac, il nous offre ses aventures et son vécu nous les rend bien plus attrayantes.

Je suis totalement conquise par cette nouvelle proposition, la plume nous offre de superbes passages qui font battre mon petit coeur amateur de belles lettres. Amoureuse des mots, mon esprit est comblé. Les descriptions crues, sans fioritures, sans mensonges, nous invitent au voyage. Elles nous donnent d'autant plus envie de partir à la découverte de cette région, parce qu'elles exsudent de sincérité et de vérité. Ce n'est pas une sinécure que d'entreprendre cette expédition brésilienne, mais cette violente beauté est tellement bien retranscrite qu'on ne peut que succomber.

"Et maintenant il est mort. Il n'est plus rien. Même plus cet autre qui m'exaspérait. Ce n'est plus qu'un cadavre. Et moi, je suis toujours le même. Exactement le même."

Les errements du personnage principal à travers les deux niveaux du livre nous entraînent dans des labyrinthes émotionnels. Cette confusion qui lui est propre devient nôtre. On a l'impression que Ian Manook a couché sur le papier ses propres sentiments. Nous offrant ainsi le plus beau cadeau qu'un auteur puisse faire à ses lecteurs, le don de soi.

Oubliez les précédents écrits afin d'aborder ce livre de la meilleure façon (et la seule) qui soit, la poésie qu'il s'en dégage, les somptueuses douleurs et l'authenticité en font également un roman noir... inclassable vous dis-je.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
Commenter  J’apprécie          40
Après sa trilogie 'Yeruldelgger', dont l'action se déroulait en Asie Centrale, au fin fond de la Mongolie, Ian Manook situe son nouveau roman au Brésil, au coeur du Mato Grosso, au plus profond de la jungle.

Jacques Haret , un écrivain français, revient au Brésil présenter son "Roman brésilien", inspiré de ses aventures vieilles de 20 ans, quand jeune journaliste il était venu explorer l'intérieur du Brésil. 

Des bribes de son passé resurgissent mais alors qu'il est accueilli dans la maison où Stefan Zweig s'est suicidé, il va devoir rendre des comptes sur la façon dont il a transformé la vérité.

Au-delà d'un roman d'aventures en milieu hostile (tout autant par la faune sauvage que par les hommes qui y résident) ce roman met en exergue tout le travail de l'écrivain qui ne raconte ni ne travestit la réalité mais qui s'en inspire ...

'Toute ressemblance avec des faits réels n'est que pure coïncidence ' disent certains,Jacques Haret aura beaucoup de mal à faire adhérer ses hôtes à ce principe de base 

Un roman un peu étouffant, un huis-clos rendu plus oppressant encore par la jungle omniprésente 

Un style et un ton totalement différent des oeuvres précédentes de Ian Manook  ... que nous réservera-t-il dans la prochaine ?

Merci à Babelio de m'avoir fait parvenir ce livre en avant première :)  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          40
Je vous le dis tout de suite : je ne suis pas allée bien loin dans le livre. Je me suis noyée dedans, je n'ai pas accroché le fil de l'histoire. Je suis passée totalement à côté. Après avoir lu la trilogie Yerruldelger pour laquelle je me suis passionnée, je n'ai pu lire ce roman.
Commenter  J’apprécie          30
Très astucieux procédé littéraire : un livre dans un livre qui parle d'un livre. Ou comment une histoire fait advenir la réalité, ou le contraire, ou les deux. Dialogues ciselés, personnages caricaturaux… Finalement, la réalité brésilienne, comme ses églises baroques exposent trop de saints pour mériter la sainteté ! Heureusement, tout le monde meure à la fin, finalement, c'est moral en diable…
Commenter  J’apprécie          30
La double chronique sur Collectif Polar
Un condensé des avis de deux flingueuses, le billet de Sylvie K et de la Kronik d'Eppy Fanny
Haret, un jeune voyageur, s'arrête dans une bourgade brésilienne du Mato Grosso où il se lie d'amitié avec le commissaire Santana et s'entiche d'Angèle, une Française expatriée. Elle le délaisse pour un journaliste et, contraint de partir du village, il rumine son échec avant de revenir assassiner son rival. Des années plus tard, il écrit son histoire, ce qui entraîne de funestes conséquences.
On sait dès le départ que celui qui revient au Brésil trente ans après son premier voyage ne reviendra pas. Il sera confronté à son passé par un flic haineux, manipulateur mais intelligent.
Le Brésil est le personnage central de ce roman.
Dans cette histoire on apprend la vie brésilienne, l'histoire des indiens, celle de Stephen Zweig, des jacarés, des fleurs, des fruits on a des odeurs, des images pleins les yeux
On sent dans ce livre le voyageur, le journaliste, on devine que rien n'est inventé peut-être du vécu ? Ses mots nous font nous immerger dans la moiteur tropicale.
Ce plongeon au coeur brûlant du Brésil, que nous offre Ian, est un voyage inoubliable.
Mato Grosso c'est un univers et c'est une histoire d'amour polar
Les déviances et les travers de la nature humaine y sont merveilleusement dépeints.
Du très grand Manook. A lire absolument.

Lien : https://collectifpolar.wordp..
Commenter  J’apprécie          33
Un livre comme une pièce de théâtre. le Brésil comme personnage principal. Dans une maison de Pétropolis, maison qui a connu une grande tragédie, deux hommes. Deux hommes, face à face. Leur passé, leur histoire.

L'un est brésilien, policier, l'autre est français, aventurier d'abord, avant de devenir écrivain. Autrefois, ils se sont connus. Aujourd'hui, ils se retrouvent, et sous nos yeux, au fil des pages, remonte à la surface ce passé qu'ils ont partagé.

Tels les méandres des rio, leur histoire est tortueuse, changeante, mouvante. Lors de ce huis clos, ce sont deux versions d'un même passé qui se confrontent. Qui dit la vérité ? Qui ment ? Il est difficile de cerner cette dernière, tous deux paraissent aussi sincères dans leur souffrance et leur version de leur histoire.

Il faut savoir prendre son temps pour savourer ce roman, ressentir en soi cette ambiance moite et malsaine. Il faut ressentir les heures qui s'égrènent, chaque seconde étouffant la précédente, comme cette jungle dangereuse, où à tout moment un boa peut s'enrouler autour de votre cou et lentement vous étouffer.

L'écriture de Ian Manook est foisonnante, riche, touffue, elle est comme cette jungle brésilienne, belle, flamboyante et sombre à la fois. Machiavélique comme ces fourbes rio, Ian Manook nous promène entre passé et présent dans cette région du Brésil qu'il aime, comme on aime une maîtresse, qui nous entortille et nous malmène. Mais ne nous y trompons pas, même si le Brésil est dans ce roman omniprésent, c'est bien davantage l'âme des deux protagonistes qui sont au coeur de roman.

Bien plus qu'un polar, ce roman est pour moi un roman noir. Un roman noir qui dissèque les âmes humaines, leurs faiblesses, leurs compromis, mais qui n'en oublie pas, comme le Brésil, d'être lumineux et chatoyant
Commenter  J’apprécie          30
Je dois bien avouer que certaines critiques me stupéfient. Certains, ici ou ailleurs, se sont ennuyés, comparent ce livre à un guide touristique ! Trop de mots Brésiliens ! et j'en passe. OK. Chacun ses goûts, mais il me semble qu'un grand nombre est passé complètement à côté.
Ce livre est une pure merveille. Tant dans sa construction que pour le style de l'auteur. Pour l'ambiance, aussi, immersion totale qui vous imprègne, vous colle à la peau. C'est de la littérature, et sans doute n'y sommes nous plus habitués, dans ce monde où on consomme vite fait, sur le pouce. Il faut savoir prendre son temps. Savourer. Ce n'est pas un page-turner, un thriller à la mode, un de ces livres qu'on lit comme on dévore un burger au Mc Do et qu'on oublie aussi vite que le goût synthétique et artificiel de ces ersatz de nourriture. Sauf en cas de brûlure d'estomac, désagrément qui reste assez fréquent. Non. C'est l'oeuvre d'un esprit poétique, passionné, intelligent et réfléchi, aussi. Les descriptions de la faune et de la flore sont à tomber par terre. Aussi riches et variées que cette flore et cette faune elles mêmes, sans jamais une redondance, une répétition, une facilité. Ciselé. Au cordeau. du grand art. Oubliez Yeruldelgger et la trilogie mongole. C'est autre chose. Laissez-vous emporter sans à priori. Des livres aussi bien écrits, aussi denses, qui poussent autant à la rêverie qu'à la réflexion, il y en a bien peu. Un GRAND livre.
Commenter  J’apprécie          30
Adieu la Mongolie, bonjour le Brésil. Qu'à cela ne tienne me suis-je dis, c'est Ian Manook à la barre et j'ai tellement apprécié son Yeruldelgger que je pensais que n'importe quel personnage prendrait vie pour moi sous sa plume... quelle erreur. Il m'aura fallu dix pénibles jours pour arriver au bout de ce roman d'à peine plus de 300 pages !

Jacques Haret, aujourd'hui écrivain, revient au Brésil, pays qu'il a fuit il y a trente ans alors qu'il n'était que journaliste. Il y est invité par un éditeur pour présenter son dernier livre, "Roman brésilien" dans lequel il retrace ses aventures d'antan et le meurtre qu'il y a commis. Or il s'avère que l'éditeur n'est autre que Figueiras, un ancien flic qui joue le mauvais rôle sous le nom de Santanas dans son roman. S'en suit un règlement de compte musclé entre les deux hommes, Figueiras désirant remettre les pendules à l'heure. Ce dernier est le narrateur du récit, qui sera entrecoupé par des passages du roman qu'Haret sera forcé de lire à haute voix sous la menace d'une arme à feu.

Ian Manook alterne entre son huis clos et l'errance du jeune Haret 30 ans plus tôt dans cette région brésilienne, le Mato Grosso. Il se concentre donc sur deux personnages principaux, les secondaires étant très très secondaires justement. Les sentiments oscillent entre mépris, ressentiments et haine surtout. Les deux hommes ayant aimé la même femme Blanche, nommée Angèle dans le Roman brésilien, mais pas au même moment. Les souvenirs des deux hommes se mêlent à la fiction sans qu'on soit capable de trier si les faits qu'on nous narre sont réels ou déformés. Déformés soit par des souvenirs flous, soit pour servir le roman de Jacques Haret, voire même de Ian Manook.

Je n'ai vraiment pas accroché à ce roman. J'ai même dû me forcer pour aller jusqu'au bout. J'ai trouvé les personnages franchement détestables, à trente comme à soixante ans. Jacques Haret obtient la palme de la couardise et me semble un fieffé menteur. Son snobisme d'auteur parvenu et fier de l'être m'a hérissé le poil en permanence. Quant à Figueiras, lui c'est la palme de l'orgueil, de la vantardise. Ils sont tous deux veules et n'ont recueilli que mon mépris. Les suivre pendant dix jours a été une sinécure.

L'intrigue est somme toute simple et ne recèle pas de grandes surprises sauf peut-être à la fin. L'atmosphère étouffante du huis clos est parfaitement rendue et relayée par les descriptions de la chaleur écrasante qui règne dans cette région du Brésil. On y transpire abondamment dans ce roman, chaque page nous le rappelle et m'ont fait tordre le nez plus d'une fois à lire les descriptions des odeurs corporelles...

A l'instar de la Mongolie, on ressent ici aussi très nettement l'amour de l'auteur pour cette région du monde qu'il connait très bien. La faune, la flore, la géographie, le climat, les autochtones et leur mode de vie, tout y est détaillé peut-être trop longuement, faisant basculer le livre de roman en guide touristique. Mon émerveillement s'est transformé en ennui allant croissant.

Ian Manook passe d'une trilogie polardesque originale et enlevée à un huis clos sordide et moite. Assurément Mato Grosso ne peut être comparé à Yeruldelgger et je gage qu'il déroutera plus d'un lecteur. Même si je suis fortement déçue par ma lecture, je garderai un oeil sur les futures parutions de cet auteur, la trilogie mongole ayant pris une belle place dans mon coeur... toutefois sans me précipiter comme je viens de le faire !
Lien : http://bookenstock.blogspot...
Commenter  J’apprécie          31
Mato Grosso

Mélancolique, Ian Manook bat les cartes de sa vie. Mais loin d'entreprendre un « patience » ou une « réussite » il opte pour le « Château » seul jeu de cartes où les figures sont sans importances, ou le deux de trèfle a la même masse que le roi de pique.

Dédié à Françoise « pour nos brésils et nos autres voyages » c'est effectivement l'homme, Manoukian, qui tente de retrouver ses souvenirs dans ce roman. Mais il est seul devant l'ouvrage et sa mémoire semble singulièrement défaillante.

L'architecture du château de cartes, fût-il littéraire, comme toutes les autres, demande une base solide, car des empilements initiaux dépendent le résultat final…et sa longévité.

Premier niveau du jeu, les souvenirs de jeunesse sont friables en tout cas moins narcissiques et ancrés que ceux de l‘enfance. A vingt ans on est plus dans l'action que dans la mémoire. Bon nombre de « Manook » se sont retrouvés sur les routes menant de la France vers l'Amérique latine ou vers le Népal. Peu ont pris des notes et quand bien même cela aurait été, ces notes auraient (comme les miennes) été perdues au fond d'un carton en quittant une cave pour une autre.

Pour construire le deuxième étage puis les autres et compenser ses manques factuels, Ian Manook imagine, roman dans le roman, un Jacques Haret romancier à succès (Jacaré veut dire caïman en portugais) narrant dans son « roman brésilien » les tribulations d'un personnage qu'il ne nomme jamais et qui ne communiquant pas non plus avec les autres se contente de vivre dans la chaleur et l'humidité du Mato Grosso où il aurait trainé ses « clarks » et ses jeans velours.

Le silence et l'absence de dialogues sont eux-mêmes compensés par des échappées naturalistes, des images tropicales et des pseudo-aventures qui n'en sont pas vraiment. Pour cela il faudrait parler la langue et le « non héros » d' « un roman brésilien » avoue lui-même qu'il baragouine (ce qui semble logique dans la mesure où le portugais n'était pas une seconde langue courante dans les années 60). Que fait Mr X au Brésil et plus précisément au Mato Grosso inondé (1976) ? Pas grand-chose. Il aide Paul au « journal » il drague Angèle la baby sitter d'un couple de français installé sur place, il se raconte une histoire de jalousie et de meurtre pour ressembler au Meursault de Camus, il baise une prostituée nommée Café et il se fait peur avec un policier politique qui le renvoie en France avec ses couilles intactes en 1976.(une rareté au brésil et dans tout le continent ravagé par la CIA)

Le sixième étage de la construction parait fragile quand le énième vient s'installer dans un stupéfiant dialogue entre Jacques Haret, alias Ian Manook, alias, Patrick Manoukian, et le policier qu'il retrouve trente ans après à Pétropolis, là où s'est suicidé Stéphan Zweig (en 2006 donc et 10 ans avant la publication de « Mato Grosso ») sur son invitation. Son « roman brésilien » n'est pas du goût du flic qui lui reproche de mentir. (Rien à voir avec Stephan Zweig mai passons.)

Il n'y a effectivement rien de vraisemblable dans cette succession de narrations paresseuses et avortées, dans la stratification pompeuse et vaine des trames romanesques imbriquées à l'envi, peuplées d'à peu près et de mensonges qui mènent forcément à l'écroulement du château. Que vais-je bien faire de tous ces paumés doit penser l'auteur comme face à une portée de chatons aveugles. Les noyer? Pourquoi tant s'impliquer pour un résultat aussi frustrant ?

Contre la règle du jeu, Il regarde la dernière carte à poser au faîtage de l'édifice face à sa propre figure d'as de pique: un valet de coeur. Eric enlève son maillot, va prendre une douche et revient nu avec son corps « tout en muscles » et son « gros sexe blond » puis « s'essuie les couilles et le cul par devant et par derrière » et laisse tomber la serviette… A l'image des cartes à plats et en désordre sur le bureau de l'écrivain nostalgique.


Même l'humour latent des Yeruldelgger a disparu dans les décombres. Alors ne reste qu'à encourager Manook à ranger ses souvenirs avec ses vieilles diapos et ses havaianas pour nous faire voyager ailleurs.

Peut-être vers d'autres Brésils.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (483) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}