YERRULDELGER REVIENS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette opération masse critique "dirigée".
Encore sous le charme de la trilogie mongole, je me suis plongé avec délectation dans cet ouvrage. Eh bien, c'était une erreur. Donc je me lâche en précisant, comme d'autres, que ce n'est que ma critique personnelle, que mon avis, donc d'autres lecteurs, peut-être plus éclairés ou plus littéraires, pourront tomber sous le charme du Brésil décrit par
Ian Manook.
Avant de rédiger ces quelques lignes, j'ai toutefois pris la peine de parcourir les infos sur ce livre et sur son origine. J'ai donc pu constater que mon impression était partagée.
A priori, "
Mato Grosso" trouve son origine dans une nouvelle écrite en 2015, pour une manifestation à Biarritz. Bon, je ne sais pas si c'est exact, mais j'ai eu assez rapidement l'impression que ce manuscrit était un peu ancien, et voulait surfer sur l'énorme succès des bouquins mongols, en attendant peut-être une nouvelle oeuvre, innovante, réussie de
Patrick Manoukian.
A l'origine, je ne suis pas du tout littéraire, et au collège, j'avais un mal fou à remplir mes copies de 4 pages pour avoir un peu l'air de savoir faire cet exercice, très douloureux pour moi. Au travers des énumérations et descriptions du territoire brésilien, j'ai eu l'impression de me trouver transporté 40 ans en arrière, avec un auteur qui remplissait péniblement des pages à coup de noms de fleurs, de plantes, ou d'animaux du cru. Épuisant à lire. Pourtant, j'ai certaines connaissances en psittacidés et je sais distinguer un ara d'un amazone à front bleu ou à front jaune. Mais Ian n'a pas l'air porté sur l'avifaune.
Donc c'est laborieux. C'est long, c'est long, on n'en voit pas le bout. Un peu comme les inondations qui affectent le
Mato Grosso. Pourtant l'histoire part pas mal, avec l'écrivain qui revient 30 ans après les événements à l'origine de son roman. Pour une nouvelle, c'était sans doute parfait. C'est ma foi vrai que la posture romanesque oblige nécessairement à prendre de la distance entre la réalité et forcément, Angèle n'est pas Blanche, et Blanche n'est pas Angèle.
Pour faire court, j'en suis à la moitié, je n'en peux plus, et je préfère garder un certain mystère pour savoir comment ça va se terminer, même si le début du livre donne les clés d'une fin probable, qui ne m'enthousiasme pas.
Pour finir sur une note optimiste, je pense qu'il est urgent de sortir Yerruldelger des sables de sa Mongolie natale, de lui remonter le moral, de lui donner une yourte à sa dimension, physique et morale, et ce sera parfait.