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3,77

sur 612 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment les riches de ce monde colonisent et détruisent tous les coins de la planète qui peuvent leur permettre de jolis profits. Ou comment la cupidité mène ceux qui s'accaparent tous les pouvoirs sans autre morale que leur égoïsme, au mépris de la vie de tous ceux qui pourraient les freiner. Triste humanité !
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Avec ce troisième volet de la série Yeruldelgger, Ian Manook nous plonge dans les malversations, la corruption et les magouilles économico politiques au plus haut degré de l'Etat. Comme avec Ian Manook, la fiction n'est jamais bien loin de la réalité, ce roman est édifiant.
Nous retrouvons Yeruldelgger, notre flic atypique, qui n'est plus flic depuis la fin de son enquête précédente ( voir « Les temps sauvages »). Il est parti s'isoler au coeur des vastes steppes mongoles pour une retraite spirituelle. Mais, comme d'habitude, rien ne se passe comme prévu, il est rattrapé par le crime et son chemin qui aurait dû être paisible, est semé de cadavres. Il est sollicité par deux femmes, tout d'abord par Tsetseg qui lui demande son aide afin de retrouver sa fille qui a disparue, ensuite par Odval dont le compagnon , un géologue français, a été assassiné puis par Ganbold , jeune garçon qui a découvert un charnier. Enfin toujours sans le vouloir, il se retrouve sur une scène de crime face à une policière très énergique.
Au travers de cette enquête Yeruldelgger fait le triste constat, sans complaisance de ce que devient sa chère Mongolie post soviétique. Son pays est vendu aux plus offrants par des politiciens véreux et avides d'argent , qui, par une politique bien huilée poussent les nomades à vider les steppes , vendues aux puissances étrangères et à venir s'entasser à la périphérie misérable des villes. Les ressources du pays sont exploitées par des concessions minières étrangères qui font main basse sur 95 % des terres. Les nomades, pour survivre se transforment en orpailleurs sur les terres éventrées à la recherche de l'or mais aussi du mercure qui les empoissonne à petit feu.
C'est involontairement que Yeruldelgger est témoin du pillage des ressources de son pays et des exactions des dirigeants des compagnies minières, couvertes par le pouvoir en place et qu'il se retrouve mêlé à la révolte des nomades.
Ce polar nous emmène de la Mongolie aux Etats Unis , au Canada et en Australie où des agents mongols agissent afin de révéler et de déstabiliser le consortium international qui fait main basse en toute impunité sur les ressources du sol mongol.
Comme toujours avec Ian Manook, l'intrigue est bien ficelée. Les enquêteurs Bekter , flic mongole aux Affaires spéciales et Zarzavadjian , espion à des services français, reprennent du service dans cet opus qui se prolonge avec une équipe américaine et australienne également sur une partie de l'enquête. Au fil des chapitres nous voyons les découvertes de chaque équipe dont le point commun est l'exploitation de la Mongolie. L'humour également au rendez-vous apporte à l'intrigue une touche bien dosée de légèreté.
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Après Yeruldelgger, j'ai lu à suivre Les temps sauvages et La mort nomade ! Il faut dire que j'apprécie bien de voyager avec les nomades et les chamanes dans les steppes de Mongolie. Une écriture qui m'enchante par son humour et ses tournures, qui me projette avec avidité dans l'enquête autour de toutes ces bassesses humaines. J'ai une préférence pour La mort nomade, et ses amours nomades, avec un Yeruldelgger touchant par sa fragilité qu'il ne renie pas. J'aime un peu moins les "grand-mère" nommant ainsi les femmes ayant vécus -mais néanmoins avec quelques beaux restes :)) Je dois certainement faire le rapprochement avec un certain auteur qui n'aime pas les femmes de plus de cinquante ans ...) Non mais ... Qu'en disent donc les "grand-père" ?
La trilogie est finie semble-t-il. Il reste que ... j'aimerai bien lire d'autres livres de cet auteur.
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Yeruldelger n'est plus dans la police. Il est sollicité par deux femmes et un enfant pour des questions de personnes disparues, de charnier..De là ressortent des conflits d'intérêts entre plusieurs firmes..
Des personnages hauts en couleur, des dialogues virulents, une intrigue parfaite.. Quelques petites longueurs géo politiques mais rien de grave. Je sors de 2 polars suédois et là c'est le grand réveil avec Ian Manook !
A lire absolument !
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Yeruldelgger ! Retrouver ce flic mongol sympathique et attachant, sous la plume délicieuse de Ian Manook, a été un vrai plaisir !
Autant j'avais été emballé par le premier opus de la trilogie, intitulé sobrement Yeruldelgger, autant le second, Les temps sauvages, m'avait un peu déçu car trop embrouillé.
Ici, avec La mort nomade, Patrick Manoukian qui signe ses polars Ian Manook, a retrouvé la grande forme, j'ai envie d'écrire la plénitude pour mettre un terme à sa trilogie.
L'âge aidant et assez désabusé par toutes les vicissitudes de la vie, par le nombre de morts jalonnant son parcours aussi, Yeruldelgger s'est retiré seul, dans les steppes mongoles, sous sa yourte.
Pas très loin de lui, quatre artistes dont un Français, Erwan, croquent les paysages quand ils tombent sur le premier cadavre, nu, attaché sur une pierre ronde, le corps désarticulé.
Insensiblement, la pression monte mais l'ami Yeruldelgger s'offre une belle nuit avec Tsetseg, une cavalière qui cherche sa fille, Yuna, disparue. Arrive une autre femme, plus jeune, Odval, elle aussi à cheval, et je comprends bien que c'en est fini de la tranquillité pour notre héros !
On monte vite d'un cran avec quatre cadavres écrabouillés sous une bâche, sur une piste, un peu comme le faisait le fameux Gengis Khan avec les traitres. À partir de là, tout s'enchaîne à un rythme soutenu avec la présence des ninjas, ces chercheurs d'or solitaires qui creusent des puits un peu partout. Mais le plus grave et le plus instructif arrive avec ces multinationales australienne et canadienne qui exploitent le sous-sol des steppes, creusent d'immenses mines à ciel ouvert, font travailler des centaines de mineurs, mettent en place des bordels rapportant gros et faisant le malheur de nombreuses filles chinoises et mongoles.
Avec les luttes politiques, les compromissions, les pots-de-vin, la corruption qui règne au plus haut niveau de l'État, j'ai beaucoup appris sur le saccage organisé d'un pays pour le profit maximum de quelques-uns. Tous ces minéraux, ces terres rares dont nous sommes friands, sont exploités au maximum sans tenir compte des dégâts humains et écologiques irréversibles.
À Oulan-Bator, Solongo, la légiste chère à Yeruldelgger, est toujours là. Elle oeuvre avec Bekter et Fifty (Meredith), deux flics, anciens collègues de Yeruldelgger quand, soudain, l'auteur m'emmène à Manhattan, puis à Perth (Australie) et même au Canada. Au Québec, je retrouve un compatriote découvert dans Les temps sauvages : Zarzadjian, qui oeuvre pour les services secrets.
La mort nomade est un polar riche en enseignements, captivant par son réalisme et ses descriptions précises non dénuées de poésie, émoustillant avec des scènes de sexe bien troussées. Mais l'auteur va bien plus loin en dénonçant toutes les compromissions, tous les arrangements politiques et commerciaux faits sur le dos des populations avec des conséquences irréversibles pour l'humanité toute entière.
Sans vouloir en dire davantage, je peux ajouter que La mort nomade rôde toujours, que Ian Manook excelle à faire saliver son lecteur en détaillant à plaisir les repas de ses principaux personnages.
Enfin, se terminent ces aventures palpitantes en Mongolie où j'ai découvert tellement de belles traditions à l'époque où les humains savaient vivre en harmonie avec la nature. Maintenant, les cours d'eau sont détournés, les sables du désert de Gobi avancent inexorablement et, je dois abandonner Yeruldelgger à regret…

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Un troisième tome un peu différent et qui clôt la trilogie. On retrouve Yerruldelger qui devient malgré lui une sorte de James Bond des steppes. de l'humour, de l'amour, de la politique, voilà les éléments de ce polar que j'ai apprécié et qui comme les deux premiers m'a fait découvrir avec plaisir la Mongolie.
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Yeruldegger est un ex-flic d'Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, tiraillé par sa colère et sa violence il décide de partir en retraite spirituelle dans le désert de Gobi.

Mais au lieu de trouver paix, calme et retour aux traditions ancestrales le chaos vient à lui. Des nomades sachant sa présence ici et connaissant sa sulfureuse réputation de flic fort à grande gueule et redoutable, lui quémandent son aide. Pour des disparitions et des meurtres d'un autre temps, rien que ça…

Ian Manook est un vrai conteur, poète dans ses écrits il nous décrit avec force et âme le paysage mongol. Il nous instruit sur un pays en proie au capitalisme dévorant. Cette terre sauvage qui veut sa part du gâteau sur l'échiquier mondial mais qui se fait piller par des nations déjà plus cyniques et plus coutumières des règles du jeu du XXIe siècle. La Mongolie est à un carrefour de son histoire clivée entre sa culture et ses traditions nomades et l'appât du gain via ses ressources minières qui à terme détruira non seulement un paysage mais aussi un peuple, une façon de vivre depuis des millénaires.

Dans cette folie du pouvoir et de l'argent l'auteur pose une réflexion sur ces pays qui tentent de résister à la violence du libre-échangisme actuel.

Avec sa plume, sur un sujet sombre et sérieux, Ian Manook nous concocte au travers de ses personnages un roman policer brut, beau, déchirant mais pas du tout dans un mélodrame à faire pleurer dans les chaumières. Bien au contraire on rit et on sourit. Il manie l'ironie et les mots avec élégance. A lire !
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La fin de l'histoire et c'est bien comme ça. On évite de dérouler une mécanique trop prévisible.
Une trilogie à lire absolument
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Ian Manook nous propose une excellente trilogie. Avec des protagonistes attachants notamment Yeruldelgger, personnage atypique.
Entre de merveilleuses descriptions des paysages mongols, des us et coutumes mais aussi de la gastronomie on apprend à mieux connaître cette région du globe.
La mort nomade, 3ème et dernier opus, est légèrement différent. le sujet porte sur une situation géopolitique révoltante et sur la vision du monde de nos sociétés contemporaines.
J'ai adoré et je la recommande vivement !
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Voici ma première rencontre avec Yeruldelgger et on peut dire que celle-ci a été marquante. Prenant un peu le train en marche en lisant le troisième épisode de ses aventures, je dois dire que Ian Manook m'a bien fait voyager : direction la Mongolie aux paysages dépaysants et la rencontre avec notre ex-flic en pseudo retraite spirituelle. On peut dire que la retraite de notre Yeruldelgger n'a finalement pas grand chose de reposant et les cadavres vont venir se joindre à l'aventure.

Suspense, légendes et paysages de la steppe mongole sont au programme de ce polar très réussi. Humour et dérision sont aussi bien présents : on s'attache facilement aux personnages ne manquant ni de caractère ni de répartie. Bienvenue en Mongolie où il n'y a pas que les amours qui sont nomades, la mort l'est aussi !
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