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3,77

sur 604 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Yeruldelgger ! Retrouver ce flic mongol sympathique et attachant, sous la plume délicieuse de Ian Manook, a été un vrai plaisir !
Autant j'avais été emballé par le premier opus de la trilogie, intitulé sobrement Yeruldelgger, autant le second, Les temps sauvages, m'avait un peu déçu car trop embrouillé.
Ici, avec La mort nomade, Patrick Manoukian qui signe ses polars Ian Manook, a retrouvé la grande forme, j'ai envie d'écrire la plénitude pour mettre un terme à sa trilogie.
L'âge aidant et assez désabusé par toutes les vicissitudes de la vie, par le nombre de morts jalonnant son parcours aussi, Yeruldelgger s'est retiré seul, dans les steppes mongoles, sous sa yourte.
Pas très loin de lui, quatre artistes dont un Français, Erwan, croquent les paysages quand ils tombent sur le premier cadavre, nu, attaché sur une pierre ronde, le corps désarticulé.
Insensiblement, la pression monte mais l'ami Yeruldelgger s'offre une belle nuit avec Tsetseg, une cavalière qui cherche sa fille, Yuna, disparue. Arrive une autre femme, plus jeune, Odval, elle aussi à cheval, et je comprends bien que c'en est fini de la tranquillité pour notre héros !
On monte vite d'un cran avec quatre cadavres écrabouillés sous une bâche, sur une piste, un peu comme le faisait le fameux Gengis Khan avec les traitres. À partir de là, tout s'enchaîne à un rythme soutenu avec la présence des ninjas, ces chercheurs d'or solitaires qui creusent des puits un peu partout. Mais le plus grave et le plus instructif arrive avec ces multinationales australienne et canadienne qui exploitent le sous-sol des steppes, creusent d'immenses mines à ciel ouvert, font travailler des centaines de mineurs, mettent en place des bordels rapportant gros et faisant le malheur de nombreuses filles chinoises et mongoles.
Avec les luttes politiques, les compromissions, les pots-de-vin, la corruption qui règne au plus haut niveau de l'État, j'ai beaucoup appris sur le saccage organisé d'un pays pour le profit maximum de quelques-uns. Tous ces minéraux, ces terres rares dont nous sommes friands, sont exploités au maximum sans tenir compte des dégâts humains et écologiques irréversibles.
À Oulan-Bator, Solongo, la légiste chère à Yeruldelgger, est toujours là. Elle oeuvre avec Bekter et Fifty (Meredith), deux flics, anciens collègues de Yeruldelgger quand, soudain, l'auteur m'emmène à Manhattan, puis à Perth (Australie) et même au Canada. Au Québec, je retrouve un compatriote découvert dans Les temps sauvages : Zarzadjian, qui oeuvre pour les services secrets.
La mort nomade est un polar riche en enseignements, captivant par son réalisme et ses descriptions précises non dénuées de poésie, émoustillant avec des scènes de sexe bien troussées. Mais l'auteur va bien plus loin en dénonçant toutes les compromissions, tous les arrangements politiques et commerciaux faits sur le dos des populations avec des conséquences irréversibles pour l'humanité toute entière.
Sans vouloir en dire davantage, je peux ajouter que La mort nomade rôde toujours, que Ian Manook excelle à faire saliver son lecteur en détaillant à plaisir les repas de ses principaux personnages.
Enfin, se terminent ces aventures palpitantes en Mongolie où j'ai découvert tellement de belles traditions à l'époque où les humains savaient vivre en harmonie avec la nature. Maintenant, les cours d'eau sont détournés, les sables du désert de Gobi avancent inexorablement et, je dois abandonner Yeruldelgger à regret…

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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J'ai retrouvé la steppe Mongole avec plaisir.. et bien sur Yeruldelgger cet ex flic qui garde toute sa violence malgré une retraite pour méditation. Mais un flic restera toujours un flic et les ennuis et les cadavres lui colle à la peau.

Ce troisième volet a un ton légèrement différent des autres, il nous plonge encore plus au coeur de la Mongolie, dans les mines de ce pays sauvage. L'auteur a su monter une trame qui ne laisse aucune chance au lecteur car en plus d'être un policier , il ajoute l'espionnage et les malversations politico-écologique.
J'ai également beucoup apprécié les petites touches d'humour disséminées un peu partout. Malgré ce sujet lourd et brûlant on arrive encore a sourire et c'est ce qui montre le grand talent de Ian Manook.

Et puis la Mongolie ce pays qui ne se laisse pas dompter comme ça, qui reste sauvage et qui en même temps est si traditionnaliste , donne tout simplement envie qu'on y voyage... même si personnellement je reste sceptique sur l'alimentation locale.
Une magnifique immersion en terre inconnue.
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Ian Manook aura créé une saga mongole inoubliable, en seulement trois romans. Grain de sable après grain de sable, steppe by steppe. La mort nomade est une conclusion digne des deux précédentes enquêtes Yeruldelgger.

Un troisième opus à nouveau centré sur ce commissaire atypique, qui pensait naïvement pouvoir prendre sa retraite. Une histoire à l'image du personnage, insufflant parfois son calme ou crachant sa colère. Un homme qui n'aspirait qu'à une retraite paisible et qui se retrouve embringué dans de sombres affaires. Yeruldelgger et paix.

La mort nomade est un thriller différent, par son ton, par son histoire. Une explosion de (bons) mots, de moments inattendus aux côtés d'un Yerul qui parcourt l'immensité mongole. le commissaire qui se retrouve accompagné d'une vraie caravane hétéroclite de personnages secondaires étonnants, qui ne le lâchent pas d'une semelle, à pied ou à cheval. Un vrai stepper.

Et là où cet homme passe, rien n'est plus jamais pareil, à son corps défendant. Au point que la steppe en devient parfois un vrai bordel en technicolor. Une preuve ? Un des nouveaux personnages déclare : « Tu n'es pas un mauvais homme Yeruldelgger, bien au contraire, mais tu es le plus productif, le plus créatif, le plus prolifique fouteur de bordel que je connaisse ! ».

Ce troisième tome marque une mutation dans les aventures du commissaire et de ses acolytes. Nouvelle intrigue, mais avec des thématiques récurrentes. Une écriture qui a évolué également.

Durant cette lecture, j'ai ri, j'ai ouvert de grands yeux étonnés, j'ai eu envie de vomir aussi face à cette intrigue comme une confirmation que le monde ne tourne plus rond.

Oui j'ai ri. Il faut dire que Ian Manook a avalé un clown durant certains passages de ce roman, des morceaux de franche rigolade bien senties. L'auteur fait montre d'une verve irrésistible avec des dialogues particulièrement savoureux.

Une ambiance tragi-comique comme pour mieux faire passer la pilule. Parce que le sujet de fond du roman est juste intolérable. Une thématique qui ne fait pas que toucher la lointaine Mongolie, bien au contraire.

Un vrai viol écologique, selon les propres mots de l'auteur (décidément, le viol revient souvent tout au long de cette trilogie). Un problème qui met en lumière une situation géopolitique révoltante et le changement de paradigme de nos sociétés contemporaines.

Un troisième roman comme une petite mort, jouissif et exténuant, tant il prend parfois aux tripes. A l'image de ce titre très bien trouvé et du passage qui explique comment le rituel mongol autour de la mort est en train de se perdre.

A la fois différent et un prolongement logique des deux premières aventures de Yeruldelgger, La mort nomade clôt avec brio une trilogie mémorable.

J'en sors triste de devoir quitter cette Mongolie si attachante et ces personnages qui le sont tout autant. J'en sors également rempli d'émotions et raccordé différemment au monde qui m'entoure. Ian Manook est décidément un auteur unique en son genre.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Il est en « retraite » dans le désert de Gobi. Il a tout lâché pour méditer… Yeruldelgger, bon sang, reprends-toi ! Il ne veut plus rien avoir à faire avec son ancien métier de flic. Il veut la paix et la sérénité. Yeruldelgger, ne sens-tu pas gronder ta chère Mongolie ? Il croit encore pouvoir vivre longtemps comme au temps de ses ancêtres. Yeruldelgger écoute la steppe avant qu'il ne soit trop tard !

Les rapaces sont là, ils rôdent et ne lâcheront rien. Même si tu ne veux plus rien savoir, Yeruldelgger, tu vas être rattrapé par le grondement du monde, qui n'est pas très joli, joli, ça c'est le moins que l'on puisse dire. Yeruldelgger, tu n'en sortiras pas indemne, ni la Mongolie. Alors quoi ! Qu'est-ce que l'on peut faire pour ne pas en arriver là ? D'ailleurs est-il encore temps ?

Beaucoup d'humour, de dérision mais tout au long de ce roman, j'ai ressenti une oppression dans la poitrine, également un sentiment pernicieux de désastre se profilant à l'horizon. de la noirceur dans ce 3ème opus qui scellera le destin de Yeruldelgger.

A ne surtout pas manquer !
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En plein milieu du désert de Gobi, Yeruldelgger,  le commissaire devenu légendaire a les mantras qui surchauffent.
Entre mort nomade à la mongol et aura sauvage de la mémoire d'un peuple, les traditions et légendes héritées de l'immense Gengis  Kahn imprègnent ce nouveau polar et éclairent une série de  meurtres tous plus étranges les uns que les autres.

J'ai adoré  ce thriller intense et féroce, dépaysant et décalé, souvent fort drôle (ça fait du bien) qui met à nu pas mal de vérités pour analyser notre (triste) monde contemporain. C'est mon préféré sur la succulente trilogie policière mongole de Ian Manook.

Un reste de karma flic s'est accroché au sabot d'un Yeruldelgger devenu moine shaolin qui pratique les amours nomades faisant de cet opus une réussite complète qui me fait dire haut et fort à son auteur :
" Chapeau bas Monsieur Ian Manook,
Vous vouliez nous divertir tout en nous aidant à nous ouvrir les yeux. C'est chose faite.
Votre enquête universaliste nous entraîne aux quatre coins de la planète, et nous donne une sacrée envie de nous dégourdir les pattes. .... en allant voir ailleurs."
Lien : http://justelire.fr/la-mort-..
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J'ai lu quelque part que ce troisième opus des aventures de Yeruldelgger était le plus abouti. Je ne partage pas tout à fait cet avis. Peut-être parce que l'effet de surprise avait pleinement joué, j'ai préféré le premier.
Ce troisième est néanmoins à recommander à tous les amateurs de bons romans policiers.
L'écriture est incisive.
Elle donne envie de visiter la Mongolie, et génère l'opprobe envers ceux qui la pillent.
On partage le quotidien, et la quête de vérité, des personnages, les plus humains comme les plus farfelus. Les méchants sont peut-être un peu trop méchants, trop déshumanisés...
L'intrigue, multiforme, multi-piste, est rondement menée et tient en haleine jusqu'à la fin.

Du grand Ian Manook !
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Attention ! Thriller politico-social et écolo bio......bref ça déménage ! et au triple galop car nous nous trouvons en Mongolie entre traditions et modernité !

Nous suivons les traces d'un ex-policier Yeruldegger, qui part à travers les steppes pour une quête spirituelle, dans une nature sauvage et paisible ...mais malgré lui, il va se retrouver témoin involontaire d'un conflit menaçant la vie des nomades, en prise avec holding financiers, exploitant les ressources minières de la Mongolie. .
Tout y est : des meurtres, des complots, des chantages, de l'amour, il va rencontrer de drôles d'artistes dans un fourgonnette bleue, des amours nomades...tout s'entremêle avec crédibilité : la corruption, la politique; les traditions qui se heurtent aux conflits d'intérêts...... comment Yeruldegger va -t-il pouvoir se sortir indemne de cette souricière? Qui va -t-il pouvoir l'aider et le croire?

Waouh! si vous voulez passer une nuit blanche à lire, je vous le recommande ! c'est haletant palpitant, le scénario de l'intrigue est un vrai film !
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J'hésite un peu à écrire ma critique, car ce n'est pas évident de le faire sans spoiler l'histoire, le déroulé, voire la fin.

Disons donc que l'auteur nous amène encore une fois dans les steppes mongoles. C'est dépaysant. Quand on a lu, comme moi, les deux premiers bouquins de la série, le côté "nouveau" ou "aventurier, en termes de découverte, est un peu passé, mais on plonge avec un certain plaisir dans cet univers. Un certain plaisir, incertain plaisir aussi car transparait assez vite une forme de découragement ou de fatigue dans le ton, à l'image de notre bon vieux Yeruldegger qui semble très très fatigué.

J'avoue avoir aussi pensé au troisième livre de ce Zygmunt, auteur polonais, lui aussi passionnant avec les deux premiers, et donc un peu le même sentiment en arrivant au bout du troisième.

Y a-t-il vraiment une histoire dans ce livre ? Est-ce vraiment un roman policier ? Les étiquettes babelio sont-elles pertinentes ? Être ou ne pas être, en fait, on en revient toujours au même point.

Sinon, c'est vraiment très bien. Mais il faut absolument lire les 3 tomes dans l'ordre, même si ceci n'engage que moi et n'est que le reflet de mon modeste avis.
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Voici ma première rencontre avec Yeruldelgger et on peut dire que celle-ci a été marquante. Prenant un peu le train en marche en lisant le troisième épisode de ses aventures, je dois dire que Ian Manook m'a bien fait voyager : direction la Mongolie aux paysages dépaysants et la rencontre avec notre ex-flic en pseudo retraite spirituelle. On peut dire que la retraite de notre Yeruldelgger n'a finalement pas grand chose de reposant et les cadavres vont venir se joindre à l'aventure.

Suspense, légendes et paysages de la steppe mongole sont au programme de ce polar très réussi. Humour et dérision sont aussi bien présents : on s'attache facilement aux personnages ne manquant ni de caractère ni de répartie. Bienvenue en Mongolie où il n'y a pas que les amours qui sont nomades, la mort l'est aussi !
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Avec ce troisième volet de la série Yeruldelgger, Ian Manook nous plonge dans les malversations, la corruption et les magouilles économico politiques au plus haut degré de l'Etat. Comme avec Ian Manook, la fiction n'est jamais bien loin de la réalité, ce roman est édifiant.
Nous retrouvons Yeruldelgger, notre flic atypique, qui n'est plus flic depuis la fin de son enquête précédente ( voir « Les temps sauvages »). Il est parti s'isoler au coeur des vastes steppes mongoles pour une retraite spirituelle. Mais, comme d'habitude, rien ne se passe comme prévu, il est rattrapé par le crime et son chemin qui aurait dû être paisible, est semé de cadavres. Il est sollicité par deux femmes, tout d'abord par Tsetseg qui lui demande son aide afin de retrouver sa fille qui a disparue, ensuite par Odval dont le compagnon , un géologue français, a été assassiné puis par Ganbold , jeune garçon qui a découvert un charnier. Enfin toujours sans le vouloir, il se retrouve sur une scène de crime face à une policière très énergique.
Au travers de cette enquête Yeruldelgger fait le triste constat, sans complaisance de ce que devient sa chère Mongolie post soviétique. Son pays est vendu aux plus offrants par des politiciens véreux et avides d'argent , qui, par une politique bien huilée poussent les nomades à vider les steppes , vendues aux puissances étrangères et à venir s'entasser à la périphérie misérable des villes. Les ressources du pays sont exploitées par des concessions minières étrangères qui font main basse sur 95 % des terres. Les nomades, pour survivre se transforment en orpailleurs sur les terres éventrées à la recherche de l'or mais aussi du mercure qui les empoissonne à petit feu.
C'est involontairement que Yeruldelgger est témoin du pillage des ressources de son pays et des exactions des dirigeants des compagnies minières, couvertes par le pouvoir en place et qu'il se retrouve mêlé à la révolte des nomades.
Ce polar nous emmène de la Mongolie aux Etats Unis , au Canada et en Australie où des agents mongols agissent afin de révéler et de déstabiliser le consortium international qui fait main basse en toute impunité sur les ressources du sol mongol.
Comme toujours avec Ian Manook, l'intrigue est bien ficelée. Les enquêteurs Bekter , flic mongole aux Affaires spéciales et Zarzavadjian , espion à des services français, reprennent du service dans cet opus qui se prolonge avec une équipe américaine et australienne également sur une partie de l'enquête. Au fil des chapitres nous voyons les découvertes de chaque équipe dont le point commun est l'exploitation de la Mongolie. L'humour également au rendez-vous apporte à l'intrigue une touche bien dosée de légèreté.
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