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Je ne relis jamais les livres que j'ai lu – il y a tant d'autres ouvrages à découvrir. A de (très) rares exceptions...
J'étais parti en déplacement avec un sac allégé au maximum, et avec un seul livre. Évidemment vite fini. Je me suis précipité chez un libraire, ait été tenté par une nouveauté, avant de laisser traîner mon regard sur les rayonnages à la lettre M. Je suis depuis longtemps addict à la qualité des intrigues et à la précision d'écriture de Dominique Manotti, et Kop est de tous ses romans celui dont je me rappelais le moins les détails. C'était parti pour une deuxième lecture à presque vingt ans d'intervalle. Et même après relecture, je n'ai rien à modifier à ma critique initiale, que je reprends texto dans les deux paragraphes ci-dessous.

Deuxième enquête du commissaire Daquin, flic homosexuel aux méthodes efficaces à défaut d'être reprises au code de procédure pénal. Un de ses équipiers, l'inspecteur Romero, vient de faire descendre par des tueurs en moto, alors qu'il était avec une revendeuse de drogue. Les tueurs sont retrouvés. Ils ignorent tout de leur donneur d'ordre. Mais rapidement l'enquête s'oriente vers le club de foot local et ses supporters, l'argent qui y circule, les plaisirs des joueurs et les magouilles des agents.
Dominique Manotti excelle à dérouler une intrigue à toute vitesse, par courtes phrases sans fioritures. Ici c'est le milieu malsain autour du sport roi qu'est le foot qui passe à sa moulinette. Écrit en 1998, le livre évidemment renvoyait aux turpitudes de l'OM version Tapie. Est-il aujourd'hui hors-jeu ? Pas si sûr...

Cette relecture apporte quelques réponses à ma question finale. Oui, il y a quelques détails qui datent le livre : l'usage de francs au lieu des euros, des pratiques policières très limites, des appels téléphoniques rares depuis des postes fixes dans des cafés ou des cabines téléphoniques, et évidemment la gouaille et le culot de Reynaud, le chef d'entreprise / président de club de foot, qui à l'époque était très évocateur de feu Bernard Tapie.
Pour le reste, le livre reste très actuel, voire même moderne dans sa présentation. Cette deuxième lecture met en exergue le côté ramassé de l'ouvrage, qui, en peu de pages, part du milieu du foot pour aller vers des combines financières. Les méthodes de blanchiment décrites doivent sans doute avoir encore cours, d'une autre façon. L'efficacité Manotti est à son maximum et demande un peu d'effort au lecteur pour suivre les méandres du récit. C'est dense et passionnant. Brillant même.
Les années passent et je reste un aficionado de Dominique Manotti, qui, en plus, est une auteure accessible, très agréable à rencontrer lors des festivals de polars. Elle disait en juin dernier avoir trouvé l'inspiration d'un prochain livre. Je l'attends. Impatiemment.
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Le commissaire Daquin mène l'enquête car Romero, un de ses hommes, a été abattu en compagnie de Nadine, une jeune fille de 19 ans aux moeurs dissolues. L'attention de Dquin se porte rapidement sur un club de football dont l'ambitieux président est aussi le maire de la commune. de plus, dans cette équipe, les joueurs ne carburent pas nécessairement à l'eau claire.
J'ai apprécié ce polar très sec sur les dérives du football business. L'écriture est très minimaliste, presque journalistique et Dominique Manotti ne manie pas la plume mais le bistouri.
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Un flic et une jeune toxicomane abattus au fusil mitrailleur dans une rue de Levallois par 2 voyous minables. Pas de chance pour eux : ils se font repérer alors qu'ils regagnent leur HLM en criant victoire. C'est le point de départ d'une enquête menée à toute vitesse par le commissaire Daquin, flic homosexuel aux allures de rugbyman, qui va nous plonger dans le milieu du foot professionnel, du trafic de drogue, du dopage, du blanchiment d'argent, j'en passe sûrement... Pas de quoi s'ennuyer !
Excellent roman qui décrit avec minutie les rouages de l'enquête et les pratiques des milieux corrompus. La narration, au présent, renforce le rythme soutenu et le plaisir de lecture.
Lien : http://hervesard.blogspot.co..
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Un homme et une femme sont abattus par deux hommes à moto devant un centre commercial. le gérant de la brasserie appelle immédiatement le commissariat de Levallois. Les policiers constate à leur arrivée que l'homme est un de leurs collègues.

Deux îlotiers en patrouille voient deux hommes en moto regagner leur immeuble à Argenteuil munis d'une mitraillette. Quatre heures plus tard les deux jeunes hommes sont mis hors d'état de nuire par le Raid sans échange de coups de feu. le commissaire Daquin des Stups, supérieur de l'inspecteur abattu parvient malgré les faits à garder la direction de l'enquête assisté d'inspecteurs de le Crim'. Une enquête qui va consister à découvrir le commanditaire.

L'enquête entraîne le lecteur dans l'univers footballistique, la corruption, le dopage mais aussi le blanchiment d'argent sale, le travail au noir. Si évoluer dans ce milieu n'est pas inintéressant, l'auteure nous en donne une vision par trop caricaturale.

L'enquête avec la fusillade démarre sur un rythme élévé. Un rythme que l'auteure va garder tout au long du récit grâce à des phrases courtes et épurées, pas de longues descriptions qui ne servent à rien, elle va droit au but. On a un peu l'impression à la lecture d'être dans un journal de bord qui décrit tous les faits et geste des policiers et qui donne au récit une excellente dynamique de lecture.

Les personnages du commissaire et de l'équipier de l'homme abattu sont intéressants à suivre mais les autres policiers sont peu mis en valeur. Les autres personnages du monde du football sont plus travaillés, peut être un peu trop car l'auteure insiste trop sur la corruption et le coté noir des choses, elle pousse trop leurs actes et leurs défauts. Des personnages qui dans leur ensemble font trop clichés : des îlotiers qui sont accoudés au comptoir pendant leur ronde, un commissaire tout propre sur lui mais homosexuel ,...

En dehors des clichés l'histoire parvient du fait du rythme à happer le lecteur même si l'histoire écrite il y a un peu plus de vingt ans explique un peu cette vision caricaturale.


Lien : http://imaginaire-chronique...
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Je déconseille.
Passionné de football et de polar j'ai décroché à la page 100 du livre de poche
Manque de réalisme. Je n'ai pas du tout retrouvé l'univers du football.
L'histoire manque cruellement de profondeur et de crédibilité.
J'ai eu le sentiment que ce livre se voulait une plongée dans le monde du football mais sans que son auteur y connaisse grand chose.
Ma critique est dure mais cela est mon sentiment.
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Dominique Manotti est une femme et ce n'est pas vraiment pas évidemment à la lecture de ce roman noir qui va très vite et parle des magouilles du milieu du foot où la drogue et les millions changent de poche allègrement.
Du coup, je suis restée sur la touche (lol) mais le tout se tient bien, le flic Daquin qui enquête est homosexuel, ce qui n'est pas si courant quand on sait que le livre est sorti en 1998. Donc un meurtre d'un policier met le commissariat sous tension, même s'il s'avère que ce n'est pas lui qui était visé mais bien une jeune dealeuse de 19 ans. L'action et le rythme est soutenu. C'est juste que moi et le foot…
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[...]Autant dire que pour les réfractaires au ballon rond, ce roman policier risque vite d'être rébarbatif, d'autant qu'il faut reconnaître que les clichés sont un peu trop nombreux dans ce polar pourtant bien ficelé.

L'enquête démarre rapidement puisque le livre s'ouvre sur la fusillade et les deux victimes. La narration est hachée, les phrases sont courtes, parfois sans pronom, et offrent un rythme à l'histoire dès les premières pages. Je l'avais déjà constaté dans le corps noir, mais il est clair que Dominique Manotti ne s'encombre pas d'inutile dans ses livres : pas de description qui ne servent à rien, juste des mots qui vont droit au but et traduisent la tension qui règne chez ces flics qui viennent de perdre l'un des leurs. [...]

Au delà de l'enquête, c'est le monde du football et la corruption qui peut y régner que Manotti décrit, mais d'une manière que j'ai trouvé un peu trop caricaturale : on n'y parle que gros sous, dopage et corruption... Une vision qui alimentera ceux qui considèrent que le foot est un sport inintéressant où l'on paye trop les joueurs mais qui oublieront le plaisir d'être supporter comme le décrit si bien Nick Hornby... Ceci dit, n'oublions pas que ce bouquin est sorti en 1998, à peine 3 ans après la condamnation de Bernard Tapie dans l'affaire OM-VA, affaire de corruption qui n'est pas sans rappeler l'un des épisodes du roman... On ne pourra pas non plus s'empêcher de faire le parallèle entre le président Reynaud et le suscité Bernard Tapie... Et je ne parle pas du joueur argentin dopé à la cocaïne...

En dehors de ces clichés, l'histoire est intéressante, bien menée, même si un peu convenue... Il y a 12 ans, elle devait sans doute être un peu plus dans l'air du temps !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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