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3,21

sur 338 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un livre construit d'une part sur une romance autobiographique, une liaison amoureuse d'une française et d'un activisme turc qui se termine et, d'autre part, sur un essai journalistique sur l'état Turc actuel avec l' islamisation de la société reposant sur la répression étatique du gouvernement islamo-conservateur.
Un monde difficile à cerner du fait de la grande diversités des minorités qui compose la Turquie: politiques, religieuses et ethniques avec inévitablement, en arrière-plan, le problème arménien.
Une diversité mal expliquée. On a une impression de grande confusion dans ce que dit Manteau. Il y a une volonté de dire trop de choses et d'être convaincante sur des évènements mineurs de rébellion : Manteau se cristallise sur le particulier, sur petit entre-soi d'activistes intellectuels éclairés franco/arméno/syro/turcs qui l'environne sans en expliquer la portée générale ou quand cela est fait c'est un bavardage pédant, convenu, bien pensant.
V. Manteau, brasse, convoque des faits notoires, Charlie Hebdo, attentat de Nice, des personnages internationaux célèbres Orhan Pamuk, Asli Erdogan et d'autres locaux la confrérie Gülen et Hrant Dink au nom imprononçable d'une prose tout à fait commune mais serrée et pesante.
De quoi parle-t-on? de la Turquie des turcs, des arméniens, de l'Europe
Est-ce un roman, un récit autobiographique, un essai sur la Turquie, de géopolitique, un traité de psychanalyse?
Tout est brassé, presque mouliné, on passe d'un journaliste turc ou arménien ou arménien turc nous dit-on en passant par Sarkozy, Césaire, Erdogan, l'écrivaine et l'autre, Camus, de Byzance à Constantinople à Istanbul, des syriens, à la narratrice psy quelque chose passée au yoga qui dégoise sec sur son couple en manque d'inspiration. Et ce sur un ton de lamentado lancinant de pleureuses orientales.
On vit dans une sorte de torpeur douloureuse. L'héroïne en femme féministe que rien n'effraie boit beaucoup et se ballade en jupette pendant le ramadan, demande au flics avec effronterie ou se trouve la tombe d'un activisme arménien, déplore que les turcs ne puissent pas lire des poèmes à cause de la langue arménienne, arménienne ancienne ou turque ancienne (ou je ne sais plus on s'embrouille)... Comme si en ces temps troublés c'était la préoccupation essentielle de 99. % la population turque
qui ne lit que le coran
Bref elle ose tout!
Un peu convenu ce personnage d'intello libertaire, politiquement correct, qui a tout compris et va faire sa révolution démocratico-féministe chez les ploucs d'Asie. Enfin Asie, peut-être pas, car Istanbul c'est, ça a toujours été, une ville européenne il suffit de passer le pont du Bosphore pour s'en convaincre. C'est marrant cette façon de se voir ainsi et c'est un tantinet présomptueux surtout qu'au moment de quitter la Turquie car ça commence à chauffer sérieusement, V. Manteau nous laisse croire avec un terrible suspens qu'elle va être inquiétée à la frontière!
le problème, mais V. Manteau ne l'a pas admis, c'est que la Turquie, même coté européen, ce n'est pas la France: c'est un peu plus rugueux voir viril bien qu'il y ait des femmes turques et de tête.
Prix Renaudot du roman! Quelle idée! Remporté au 6e tour par six voix alors qu‘il avait été précédemment écarté avec exactement le même nombre de voix! Vraiment il faut toujours que le jury Renaudot se distingue. L'année suivante il a fait la même chose pour S.Tesson avec son chat des neiges. Sont-ce (Hum! Hum!) là les «bonheurs d'expression» de la littérature actuelle loués par Frédéric Beigbeder ou alors est-ce un cadeau, en ce qui concerne «le sillon» pour les éditions du Tripode, son premier trophée?
On constate, d'autre part, que cette année là, le jury avait la mélancolie en écharpe. Primer «le sillon» et «Avec toutes mes sympathies» en catégorie essais et «Le Lambeau» Renaudot poche prix spécial, l'heure n'était pas à la rigolade.
Et si on regarde du coté du Goncourt «Leurs enfants après eux» était élu
alors que, à l'avis général il n'était pas le favori et qu'il a fallut que Bernard Pivot fasse pencher la balance là où il le fallait...
Des surprises donc et pas des bonnes !
Bref ce livre n'est pas vraiment «une gourmandise d'écriture » On a suivi un peu, V. Manteau, mais sans joie aucune.
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Au début, difficile de suivre, et de la suivre...
Il faut comprendre que V. Manteau a été journaliste à Charlie Hebdo jusqu'en 2013 – année où Erdogan, président de la Turquie, a fait réprimer une manifestation à Istanbul contre la destruction du parc Gezi.
Comprendre aussi que Agos (le sillon), est le nom du journal fondé par Hrant Dink, écrivain et chroniqueur turc d'origine arménienne, assassiné en 2007 à Istanbul par un nationaliste.
V. Manteau, à travers ses errances dans Istanbul et sa recherche de la vérité au sujet de Hrant, nous fait vivre l'histoire récente de la Turquie : putsch de 2016, droits démocratiques bafoués et autoritarisme, procès. Elle est confrontée au doute, à la peur et elle conte sa résistance comme celle de ses amis turcs avec ironie et exactitude, dans un style très personnel et direct.
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Il y a quelque chose d'immédiatement attachant dans ce roman, peut-être le genre hybride, mi-souvenirs, mi-roman, et un certain humour, et aussi la manière très chaleureuse de présenter les rues et les habitants d'Istanbul, loin des clichés. Pourtant, après une soixantaine de pages passionnantes sur le pays, sur la langue, et à propos de Hrant Dink, journaliste arménien turc assassiné en 2007, un chapitre sur la Turquie face à l'Europe s'avère plus indigeste. Ensuite, je n'aime pas quand il y a trop de citations et d'insertions provenant d'articles ou de livres divers. L'histoire personnelle de la narratrice avec son ami turc ne me parle pas trop non plus. J'ai donc laissé le roman de côté pour peut-être le reprendre plus tard.
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A mon gout un peu fouilli et trop politique. Aucun plaisir de lecture par rapport à ce que je recherche c'est à dire l'evasion.
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Ayant beaucoup aimé son premier roman Calme et tranquille, j'étais curieux de voir ce que donnerait ce second livre. le thème ne m'intéressait pas tellement a priori mais en écoutant et en lisant de nombreuses critiques élogieuses, je me suis laissé tenter et j'ai été très déçu. Pour faire court : les meilleurs passages de ce livre sont soit les citations d'auteurs turcs soit la manière dont l'auteur décrit les paysages. Pour un livre sur un journaliste engagé, c'est bien trop peu. J'ai fini par abandonner.
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La narratrice vit à Istanbul. Par amour elle a suivi un homme. Leur relation s'étiole, mais là n'est pas le propos du livre. C'est peut-être la part fictive du roman annoncé par la quatrième de couverture, alors que je vois mal où est la partie romancée du livre. Journaliste, elle s'intègre dans les milieux intellectuels et artistiques, et constate la radicale restriction des libertés. Elle s'intéresse plus particulièrement au journaliste Hrant Dink, turc d'origine d'origine, assasinné en 2007 par un journaliste, et fondateur du journal Agos (Sillon). Elle interroge des personnalités à son sujet, suit le procès de l'écrivaine Asli Erdogan, avant de rentrer en France.
Prisme des regards : une Française s'intéresse à la Turquie, et le fait de vivre à Istanbul, lui offre un autre regard sur l'Europe. La défense des libertés semble un peu unilatérale. Tout le monde est Charlie. Mais tout le monde n'est pas Hrant.
Par contre, elle suit un segment de la population. On reste entre soi. Depuis la chanson de Sting "I hope the Russians love their children too", j'ai toujours pensé que la vision que les médias offrait d'un pays venait de la vision que les médias du pays en avait. Elle décrit une certaine réalité, lié à un milieu. Mais sa vision ne représente pas la société turque dans son ensemble et dans son hétérogénéité.
Elle est donc partielle et biaisée. D'où peut-être l'idée par l'éditeur de faire passer ce livre pour un roman, parce que le regard de la journaliste est prégnant. Elle décrit le parcours de son enquête, et non le résultat final.
En tout cas, c'est un livre qui donne envie d'enlever ses ornières et de rester vigilant sur ce qui se passe autour de nous. Et chez nous.
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Prix Renaudot 2018.
Pourtant je ne suis pas arrivée à rentrer dans ce livre.. et après plusieurs reprises , j'ai laissé tombé.
Peut être le sujet ne me motivait-il pas, peut être le style ne me convenait-il pas …
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Pas vraiment accroché par ce roman reportage en Turquie. Si c'était un film je dirai que le scénario est intéressant. Mais la réalisation est confuse et m'a vraiment déçu.
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J'ai eu du mal à finir ce livre qui traite pourtant de sujets d'actualité et qui a eu le prix Renaudot. le style d'écriture ne m'a pas convaincue (bien qu'il ne soit pas mal écrit) et j'ai trouvé l'histoire parfois un peu « fouillie ».
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Reçu en cadeau pour les fêtes de fin d'année, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec cet écrit signé Valérie Manteau. Auréolé du prix Renaudot 2018, il me tardait d'en démarrer la lecture car j'aime parfois sortir des sentiers battus (je lis finalement assez peu de littérature contemporaine, et cet ouvrage ne fait pas vraiment partie de mes lectures habituelles). Je n'ai malheureusement pas été conquise pour un sou. Peut-être que cet écrit n'était tout simplement pas pour moi, peut-être aussi que ce n'était pas le bon moment pour le lire. Certaines rencontres livresques ne se font pas, et même si ce n'est pas toujours évident il faut l'accepter. J'espère que mon avis ne sera pas trop sévère. Je vais en tout cas vous parler de mes ressentis (ce qui n'engage que moi).

Avec le sillon, direction la Turquie d'aujourd'hui. La narratrice (que l'on devine double de l'auteure), une jeune journaliste française, ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo, part rejoindre son amant à Istanbul. Son objectif : changer d'air, fuir la France et ses attentats. Son nouveau projet : écrire sur Hrant Dink, un journaliste turc d'origine arménienne, assassiné en 2007 par un nationaliste. le sillon fait écho au mot Agos (nom d'un journal turc).

Je connais très peu l'histoire de la Turquie, et n'y suis jamais allée. Aussi, je dois dire que j'ai beaucoup appris grâce à cette lecture. Je n'ai malheureusement pas été convaincue par la plume de l'auteure que j'ai trouvée dispersée, comme partant dans tous les sens. Entre récit autobiographique, essai socio-politique ou encore reportage à l'allure d'un documentaire, tout s'est un peu entremêlé pour moi. Tandis que son histoire d'amour subit des remous, la narratrice entreprend des recherches qui lui font découvrir une scène politique turque résistante. Tout en retraçant le vécu de Hrant Dink, elle partage le quotidien des rues turques, et plus globalement celui du pays. Un écrit très déroutant, tout en étant engagé. Même si j'ai forcément été touchée par certains passages, je pense être passée totalement à côté de cette lecture. Je tenterai peut-être de laisser une seconde chance à l'auteure d'ici quelques temps.
Lien : https://labibliothequedebene..
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