AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,21

sur 338 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Comme le pays qui l'accueille, victime selon un essayiste turc d' « aveuglement sélectif », la narratrice semble errer dans les rues d'Istanbul.
Cette voyageuse s'installe dans cette capitale entre l'Europe et l'Asie, carrefour de nombreuses nationalités et religions.
Elle chemine dans ce pays qui hésite toujours entre démocratie et dictature.

Hrant Dink, militant turc pour la paix entre les peuples, assassiné en 2007, sera son guide. Elle se fait un devoir de rétablir sa mémoire oubliée.

Mais ses pérégrinations stambouliotes deviennent vite éreintantes. Hésitant entre autofiction et documentaire, elle me perd comme elle se perd dans les rues.
Style trop brouillon, pas assez abouti, est le sentiment que j'ai eu en le lisant.

Ce livre a obtenu le prix Renaudot 2018.

Abandonné en novembre 2018.
Commenter  J’apprécie          18030
« le sillon » est celui que trace la narratrice à Istanbul où elle est venue rejoindre son amant.
Malheureuse face à cet amour qui s'étiole, elle noue des amitiés au fil de ses rencontres avec des stambouliotes opposants au régime.
Elle découvre également l'histoire d'Hrant Dink, journaliste assassiné pour ses idées.
Istanbul, ville magnifique et passionnante tant par son architecture que par son histoire, devient dans ce texte d'un ennui abyssal.
Je me suis perdue au long de ses ruelles en cherchant vainement la sortie vers un peu de lumière. Tout est triste, glauque, lent, trop lent.
L'écriture sans originalité n'a pas davantage retenu mon attention.

Alors, j'ai abandonné. Frustrée et en colère de ne pas avoir adhéré à ce texte sûrement magnifique si j'en crois les nombreuses critiques élogieuses qui l'ont salué.
Cet avis sévère, qui n'engage que moi ne découragera pas, je l'espère, les lecteurs tentés par ce livre couronné par le prix Renaudot 2018.



Commenter  J’apprécie          403
Non, on ne peut pas parler de la situation politique de la Turquie en touriste ! De quoi le sillon est-il le nom ? D'un essai sur la Turquie contemporaine ? Alors il est inabouti et maladroit, l'oeuvre d'une béotienne qui pense explorer la vérité complexe de ce pays en interrogeant les témoins d'un seul bord. D'une fiction ayant pour décor une ville d'Istanbul en pleine mutation ? Alors, il s'agit d'une occasion manquée. le sujet eut été passionnant si l'auteur l'avait vraiment choisi car toutes les descriptions et les réflexions qui font référence à la transformation de l'ancienne Constantinople sont justes et fort bien amenées. D'une histoire d'amour ? Alors, elle est ratée. Les amants se croisent sans conviction, à commencer par l'auteur qui abandonne la bagatelle aux trois quarts du livre. D'un article trop long pour figurer dans un journal ? C'est probablement la meilleure définition. Autant de questions qui m'amènent à la question ultime : pourquoi lui donner le prix Renaudot ? Qu'ont-ils voulu récompenser ? Ou dénoncer ? Car la meilleure façon de mettre en lumière les travers du régime d'Erdogan, c'est de promouvoir directement les auteurs qui le combattent et notamment Esli, celle qui porte ironiquement le même nom que le dictateur. Et puis je m'interroge. Quand on ne connaît rien de la Turquie, comment peut-on s'intéresser à un tel livre ? J'ai eu la chance d'aller souvent en Turquie, y compris le lendemain de l'attentat de l'aéroport. Dans ma jeunesse, j'ai eu le bonheur d'étudier le destin de la Turquie, des ottomans à Mustafa Kemal Atatürk. Malgré cela, le sillon me laisse pantois. Soyons optimistes, espérons que les lecteurs auront envie d'en savoir plus sur la Turquie en lisant cet ouvrage. Je doute. Quant au prix Renaudot… Une sortie de route.
Commenter  J’apprécie          233
A mon gout un peu fouilli et trop politique. Aucun plaisir de lecture par rapport à ce que je recherche c'est à dire l'evasion.
Commenter  J’apprécie          60
Ayant beaucoup aimé son premier roman Calme et tranquille, j'étais curieux de voir ce que donnerait ce second livre. le thème ne m'intéressait pas tellement a priori mais en écoutant et en lisant de nombreuses critiques élogieuses, je me suis laissé tenter et j'ai été très déçu. Pour faire court : les meilleurs passages de ce livre sont soit les citations d'auteurs turcs soit la manière dont l'auteur décrit les paysages. Pour un livre sur un journaliste engagé, c'est bien trop peu. J'ai fini par abandonner.
Commenter  J’apprécie          50
Reçu en cadeau pour les fêtes de fin d'année, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec cet écrit signé Valérie Manteau. Auréolé du prix Renaudot 2018, il me tardait d'en démarrer la lecture car j'aime parfois sortir des sentiers battus (je lis finalement assez peu de littérature contemporaine, et cet ouvrage ne fait pas vraiment partie de mes lectures habituelles). Je n'ai malheureusement pas été conquise pour un sou. Peut-être que cet écrit n'était tout simplement pas pour moi, peut-être aussi que ce n'était pas le bon moment pour le lire. Certaines rencontres livresques ne se font pas, et même si ce n'est pas toujours évident il faut l'accepter. J'espère que mon avis ne sera pas trop sévère. Je vais en tout cas vous parler de mes ressentis (ce qui n'engage que moi).

Avec le sillon, direction la Turquie d'aujourd'hui. La narratrice (que l'on devine double de l'auteure), une jeune journaliste française, ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo, part rejoindre son amant à Istanbul. Son objectif : changer d'air, fuir la France et ses attentats. Son nouveau projet : écrire sur Hrant Dink, un journaliste turc d'origine arménienne, assassiné en 2007 par un nationaliste. le sillon fait écho au mot Agos (nom d'un journal turc).

Je connais très peu l'histoire de la Turquie, et n'y suis jamais allée. Aussi, je dois dire que j'ai beaucoup appris grâce à cette lecture. Je n'ai malheureusement pas été convaincue par la plume de l'auteure que j'ai trouvée dispersée, comme partant dans tous les sens. Entre récit autobiographique, essai socio-politique ou encore reportage à l'allure d'un documentaire, tout s'est un peu entremêlé pour moi. Tandis que son histoire d'amour subit des remous, la narratrice entreprend des recherches qui lui font découvrir une scène politique turque résistante. Tout en retraçant le vécu de Hrant Dink, elle partage le quotidien des rues turques, et plus globalement celui du pays. Un écrit très déroutant, tout en étant engagé. Même si j'ai forcément été touchée par certains passages, je pense être passée totalement à côté de cette lecture. Je tenterai peut-être de laisser une seconde chance à l'auteure d'ici quelques temps.
Lien : https://labibliothequedebene..
Commenter  J’apprécie          50
La narratrice vit à Istanbul. Par amour elle a suivi un homme. Leur relation s'étiole, mais là n'est pas le propos du livre. C'est peut-être la part fictive du roman annoncé par la quatrième de couverture, alors que je vois mal où est la partie romancée du livre. Journaliste, elle s'intègre dans les milieux intellectuels et artistiques, et constate la radicale restriction des libertés. Elle s'intéresse plus particulièrement au journaliste Hrant Dink, turc d'origine d'origine, assasinné en 2007 par un journaliste, et fondateur du journal Agos (Sillon). Elle interroge des personnalités à son sujet, suit le procès de l'écrivaine Asli Erdogan, avant de rentrer en France.
Prisme des regards : une Française s'intéresse à la Turquie, et le fait de vivre à Istanbul, lui offre un autre regard sur l'Europe. La défense des libertés semble un peu unilatérale. Tout le monde est Charlie. Mais tout le monde n'est pas Hrant.
Par contre, elle suit un segment de la population. On reste entre soi. Depuis la chanson de Sting "I hope the Russians love their children too", j'ai toujours pensé que la vision que les médias offrait d'un pays venait de la vision que les médias du pays en avait. Elle décrit une certaine réalité, lié à un milieu. Mais sa vision ne représente pas la société turque dans son ensemble et dans son hétérogénéité.
Elle est donc partielle et biaisée. D'où peut-être l'idée par l'éditeur de faire passer ce livre pour un roman, parce que le regard de la journaliste est prégnant. Elle décrit le parcours de son enquête, et non le résultat final.
En tout cas, c'est un livre qui donne envie d'enlever ses ornières et de rester vigilant sur ce qui se passe autour de nous. Et chez nous.
Commenter  J’apprécie          40
Un livre construit d'une part sur une romance autobiographique, une liaison amoureuse d'une française et d'un activisme turc qui se termine et, d'autre part, sur un essai journalistique sur l'état Turc actuel avec l' islamisation de la société reposant sur la répression étatique du gouvernement islamo-conservateur.
Un monde difficile à cerner du fait de la grande diversités des minorités qui compose la Turquie: politiques, religieuses et ethniques avec inévitablement, en arrière-plan, le problème arménien.
Une diversité mal expliquée. On a une impression de grande confusion dans ce que dit Manteau. Il y a une volonté de dire trop de choses et d'être convaincante sur des évènements mineurs de rébellion : Manteau se cristallise sur le particulier, sur petit entre-soi d'activistes intellectuels éclairés franco/arméno/syro/turcs qui l'environne sans en expliquer la portée générale ou quand cela est fait c'est un bavardage pédant, convenu, bien pensant.
V. Manteau, brasse, convoque des faits notoires, Charlie Hebdo, attentat de Nice, des personnages internationaux célèbres Orhan Pamuk, Asli Erdogan et d'autres locaux la confrérie Gülen et Hrant Dink au nom imprononçable d'une prose tout à fait commune mais serrée et pesante.
De quoi parle-t-on? de la Turquie des turcs, des arméniens, de l'Europe
Est-ce un roman, un récit autobiographique, un essai sur la Turquie, de géopolitique, un traité de psychanalyse?
Tout est brassé, presque mouliné, on passe d'un journaliste turc ou arménien ou arménien turc nous dit-on en passant par Sarkozy, Césaire, Erdogan, l'écrivaine et l'autre, Camus, de Byzance à Constantinople à Istanbul, des syriens, à la narratrice psy quelque chose passée au yoga qui dégoise sec sur son couple en manque d'inspiration. Et ce sur un ton de lamentado lancinant de pleureuses orientales.
On vit dans une sorte de torpeur douloureuse. L'héroïne en femme féministe que rien n'effraie boit beaucoup et se ballade en jupette pendant le ramadan, demande au flics avec effronterie ou se trouve la tombe d'un activisme arménien, déplore que les turcs ne puissent pas lire des poèmes à cause de la langue arménienne, arménienne ancienne ou turque ancienne (ou je ne sais plus on s'embrouille)... Comme si en ces temps troublés c'était la préoccupation essentielle de 99. % la population turque
qui ne lit que le coran
Bref elle ose tout!
Un peu convenu ce personnage d'intello libertaire, politiquement correct, qui a tout compris et va faire sa révolution démocratico-féministe chez les ploucs d'Asie. Enfin Asie, peut-être pas, car Istanbul c'est, ça a toujours été, une ville européenne il suffit de passer le pont du Bosphore pour s'en convaincre. C'est marrant cette façon de se voir ainsi et c'est un tantinet présomptueux surtout qu'au moment de quitter la Turquie car ça commence à chauffer sérieusement, V. Manteau nous laisse croire avec un terrible suspens qu'elle va être inquiétée à la frontière!
le problème, mais V. Manteau ne l'a pas admis, c'est que la Turquie, même coté européen, ce n'est pas la France: c'est un peu plus rugueux voir viril bien qu'il y ait des femmes turques et de tête.
Prix Renaudot du roman! Quelle idée! Remporté au 6e tour par six voix alors qu‘il avait été précédemment écarté avec exactement le même nombre de voix! Vraiment il faut toujours que le jury Renaudot se distingue. L'année suivante il a fait la même chose pour S.Tesson avec son chat des neiges. Sont-ce (Hum! Hum!) là les «bonheurs d'expression» de la littérature actuelle loués par Frédéric Beigbeder ou alors est-ce un cadeau, en ce qui concerne «le sillon» pour les éditions du Tripode, son premier trophée?
On constate, d'autre part, que cette année là, le jury avait la mélancolie en écharpe. Primer «le sillon» et «Avec toutes mes sympathies» en catégorie essais et «Le Lambeau» Renaudot poche prix spécial, l'heure n'était pas à la rigolade.
Et si on regarde du coté du Goncourt «Leurs enfants après eux» était élu
alors que, à l'avis général il n'était pas le favori et qu'il a fallut que Bernard Pivot fasse pencher la balance là où il le fallait...
Des surprises donc et pas des bonnes !
Bref ce livre n'est pas vraiment «une gourmandise d'écriture » On a suivi un peu, V. Manteau, mais sans joie aucune.
Commenter  J’apprécie          30
Pas vraiment accroché par ce roman reportage en Turquie. Si c'était un film je dirai que le scénario est intéressant. Mais la réalisation est confuse et m'a vraiment déçu.
Commenter  J’apprécie          30
Prix Renaudot 2018.
Pourtant je ne suis pas arrivée à rentrer dans ce livre.. et après plusieurs reprises , j'ai laissé tombé.
Peut être le sujet ne me motivait-il pas, peut être le style ne me convenait-il pas …
Commenter  J’apprécie          20



Autres livres de Valérie Manteau (1) Voir plus

Lecteurs (752) Voir plus




{* *}