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4,13

sur 238 notes
Là où rêvent les étoiles... Rien que le titre choisi par Éric Marchal est une invitation au voyage. Au long cours vues les quelques mille page dudit roman. Et pourtant, à la fin, un regret: que ce soit fini justement.

De la poésie de l'Alhambra à la rigueur scientifique des prouesses technologiques,  on transite par toutes sortes de récits dans le récit. Bien sûr, il y a une confluence entre la famille Delhorme qui réside dans les vestiges nasrides - qu'Alicia l'épouse contribue à restaurer passionnément - et le Paris d'Eiffel, Hugo et Bartholdi.
Éric Marchal mêle avec maestria personnages fictionnels et réels, histoires personnelles et familiales et les défis incroyables de la technique en cette fin du XIXème siècle où le progrès signifiait bienfait pour l'humanité. La foi mise dans les découvertes et les exploits industriels et scientifiques imprègne totalement les pages du roman. Qu'il s'agisse des ouvrages grandioses de Gustave Eiffel (le pont Maria Pia au Portugal, la structure interne de la Statue de la Liberté, la Tour éponyme, ...), des recherches dans l'art encore neuf de la photographie ou de la science balbutiante de la météorologie, j'ai trouvé toutes les informations apportées par l'auteur passionnantes à lire. J'ai grâce à lui appris beaucoup de choses que j'entends bien creuser tant il a suscité mon intérêt.

Et puis il reste les rapports pas toujours simples entre les divers protagonistes, notamment les triplés Delhorme qui par leur survie à la naissance forment déjà des êtres singuliers. Les personnalités de chacun des personnages, vrais ou inventés, sont infiniment travaillées en profondeur. Qui plus est dans un style très agréable à lire.

Je n'avais encore rien lu d'Éric Marchal. C'est aujourd'hui chose faite mais je ne compte pas m'arrêter là. Lorraine, je me sens forcément attirée par le soleil sous la soie histoire de visiter le Nancy ducal du XVIIème siècle. Au vu des louanges des Babeliotes et de mon ressenti sur celui-ci, je m'en réjouis par avance.
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Dans le désordre : la tour Eiffel, la statue de la Liberté, le pont Maria Pia à Porto, l'Alhambra… Evidemment qu'on connait ! Mais on connait moins – ou pas du tout – l'histoire du contexte de ces grands édifices.
Eric Marchal se fait un plaisir de nous plonger dans cette grande aventure des scientifiques, des ingénieurs, des inventeurs, des restaurateurs d'oeuvres d'art en les intégrant à la petite histoire, celle de leur famille, de leurs amours, de leur vie quotidienne.

Mêlant la vérité historique à la fiction, il nous raconte en détail tout ce qui a fait cette époque hors du commun, puisqu'en l'espace de quelques décennies (la 2e moitié du 19e siècle), des idées géniales ont jailli de plusieurs cerveaux humains. Mais il y mêle l'ambiance de cette fin de siècle, avec les fameuses « cocottes », les marchandes de fleurs, le « Bon Marché », les processions à Grenade…

A travers 2 familles, celle de Grenade, les Delhorme, inventée, et celle de Paris, les Eiffel, nous vivons le quotidien et l'exceptionnel, car la rencontre entre Clément Delhorme et Gustave Eiffel va faire des étincelles. Clément Delhorme se passionne pour la météo et donc les ballons aérostatiques qui permettent de relever des données indispensables, mais il aime inventer toutes sortes de choses qui améliorent le quotidien, comme les « machines à fabriquer la glace » et même les premiers réfrigérateurs.
Nous y rencontrons aussi Camille Flammarion et Victor Hugo entre autres, ainsi que d'illustres photographes, annonçant l'arrivée du cinématographe !
Et puis quelle description des petites rues et placettes de Grenade, de l'Alhambra et des grottes du Sacromonte où règnent les Gitans !

Si j'ai octroyé 4 étoiles et non 5, c'est qu'à certains moments, je me sentais dépassée par les explications scientifiques qui émaillent le récit.
N'empêche, c'est un immense roman historique, autant au point de vue de la longueur (1056 pages en format de poche) que de la qualité et du contenu.
Surtout, ne vous fiez pas au titre qui s'apparente à "Là où chantent les écrevisses", ça n'a RIEN à voir avec ce genre de romans !
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Après le soleil sous la soie qui nous ramène dans le Nancy du XVIIème Siècle, puis la part de l'Aube à Lyon, c'est cette fois à Grenade que nous emporte Eric Marchal.
La famille Delhorme vit dans le palais de l'Alhambra et, comme dans chaque roman d'Eric Marchal, les destins de plusieurs familles et de multiples personnages se croisent, comme se croisent réalité et fiction dans un récit aussi fluide qu'esthétique.
C'est ainsi que les Delhorme, dont le père, Clément, est passionné de météorologie, rencontrent Gustave Eiffel et partagent avec lui l'édification de ses projets majeurs, du viaduc Maria Pia de Porto jusqu'à la tour de 300 mètres, en passant par d'illustres réalisations devenues de véritables monuments.
Au fil du récit, on se laisse emporter par ces destins croisés, parfois tragiques, jusqu'à l'exposition universelle de 1889 et jusqu'au dénouement final.
L'acharnement d'un officier de la Guardia Civil contre la famille Delhorme n'apporte que peu de suspense à l'intrigue sans vraiment la pimenter.
Une belle réussite qui permet de suivre de près les réalisations d'Eiffel, mais aussi les travaux d'illustres photographes, et les découvertes - nombreuses- qui jalonnèrent cette époque de foi en le progrès.
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J'ai failli le lâcher plusieurs fois ! Il est très long et souvent pour pas grand-chose, il n'est vraiment pas au niveau de ses précédents « du Soleil sur la soie » et « La Part de l'aube ».

Il s'agit de l'histoire d'une famille française vivant dans l'Alhambra à Grenade car la mère est restauratrice non diplômée mais talentueuse, en 1863 les femmes n'ayant pas l'autorisation d'étudier ces métiers réservés aux hommes.

Le livre débute en mai 1918, date à laquelle une des triplés qui avait quitté sa famille sans jamais la revoir revient pour enquêter sur son père qu'elle croyait disparu. Des chapitres reviennent à cette date pour aller vers la fin mais la plus grande partie est bien évidemment leurs vies avant cette période.

Le fil conducteur est le père, météorologue réputé qui travaille à battre le record d'ascension dans l'espace avec un ballon météorologique. Des triplés naissent et la famille s'élargit avec 2 autres garçons nés le même jour.

L'histoire de cette famille est le prétexte pour découvrir de grands hommes de cette époque tels Gustave Eiffel, Bartholdi, Thomas Edison, Victor Hugo ou encore Camille Flammarion. La rencontre du père et d'Eiffel se fait le jour de la naissance des triplés. Depuis les deux hommes auront une amitié qui ne se défera pas au fil du temps.

Nous voyons ainsi s'ériger, entre autres, le Pont du Douro au Portugal, la Statue de la Liberté de Bartholdi puis la Tour Eiffel pour l'exposition de 1889 ainsi que quantité d'autres découvertes de cette époque. La restauration du Palais de l'Alhambra tient aussi une grande part puisque c'est le lieu de vie de la famille.

Tout ce qui a trait à la réalité historique est rédigé de manière intéressante mais c'est la partie familiale qui pêche le plus avec parfois des longueurs que je n'ai pas appréciées car même si c'est une famille atypique je n'ai pas eu d'intérêt particulier pour aucun d'entre eux !

Je suis malgré tout déçue par cette lecture je m'attendais à retrouver un peu de la magie des 2 autres livres où les personnages étaient plus charismatiques.

CHALLENGE PAVES 2020
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37 chapitres, 107 sous-chapitres, 720 pages, le tout imprimé en petite police : Éric Marchal est un auteur qui aime laisse courir la plume pour composer une belle épopée. Il faudra donc accepter de consacrer un certain temps à cette lecture pour l'apprécier.

Le roman s'étend sur les années 1863-1889 en proposant également quelques intermèdes qui se déroulent en 1918 alors que la Grande Guerre et la grippe espagnole sévissaient encore. Il s'intéresse aux progrès de la science et plus particulièrement aux avancées les plus spectaculaires. Pour cela il va croiser les destins des familles Eiffel et Delhorme ce qui permettra de mêler à une fiction inspirée certains épisodes historiques. Pour cette raison, il va être difficile de parler de roman historique.

Les aventures du clan Delhorme sont les plus intéressantes. Celles-ci se déroulent entre Grenade, le palais de l'Alhambra et Paris. Chaque membre de la famille est intéressant à suivre : Clément le météorologue-aérostatier, Alicia la restauratrice et leurs enfants : l'énigmatique Nyssia, l'étrange Irving et Victoria. Il faudra encore penser à Javier, Jezequel, Mateo, Kalia, les Pinilla et le sinistre Tête-de-rat. Bref, la galerie des personnages est tout aussi intéressante que les aventures qu'ils vivent que l'environnement.

Pour ce qui concerne Gustave Eiffel, sa fille et ses principaux collaborateurs, les choses sont un peu différentes. Certes, il est intéressant de suivre leurs pérégrinations, mais elles passent au second plan. L'on ne peut que s'imaginer être spectateur des chantiers du pont Maria Pia, de la Statue de la liberté ou encore de la Tour mais celles-ci manquent d'exotisme. le premier chantier retient davantage l'attention et le second bénéficie de la visite d'un invité de marque. Seule la Tour semble délaissée au profit des intrigues secondaires.

Les hommages rendus ici sont nombreux. L'auteur vénère un certain nombre d'auteurs bien connus (Hugo, Zola, Irving, Verne) et s'appuie sur une bibliographique impressionnante. Ce travail de précision se retrouve d'ailleurs dans son roman. Il honore également les visionnaires (Eiffel et Bartholdi) sans oublier les pionniers de la photographie, de la médecine moderne, de la science non professionnelle, de la météorologie, de l'aviation. Il évoque souvent l'Alhambra, ce qui fait de cette lecture un complément nécessaire à la visite de ce monument. Inversement l'envie de visite le monument viendra tout naturellement.

Malgré l'épaisseur du roman, il est assez surprenant de constater qu'il faudra composer avec des ellipses assez frustrantes. A plusieurs reprises, l'auteur nous laisse en plan n'expliquant pas le devenir de certains de ses personnages. le chantier de la Statue de la liberté donne l'impression d'avoir été sacrifié au profit de celui de la Tour, qui étrangement semble bénéficier de moins d'attentions que celui du pont Maria Pia.

Il n‘en demeure pas moins que ce roman est une grande réussite. Il est long certes, mais il est difficile de le laisser tomber pour passer à autre chose. Cette épopée ressemble à un feuilleton de l'été que l'on suit avec plaisir. S'il n'y a pas cette étincelle de génie que l'on retrouve dans le soleil sous la soie, Eric Marchal a toutefois composé ici une belle et grande odyssée de la science moderne.
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Quelle belle aventure. le mélange parfait de l'histoire et du romanesque.
C'est le premier roman d'Éric Marchal que je lisais, j'ai découvert l'auteur au travers des livres numériques gratuits reçus dans le cadre du confinement. J'avais reçu "Influenza" ce que j'avais trouvé très drôle dans le contexte mais il s'agissait du deuxième tome. Donc j'ai attendu et, finalement, jeté mon dévolu sur "là où rêvent les étoiles".

Je ne suis pas déçue. Je trouve que retracer les aventures de la construction de la Tour Eiffel ainsi que les premiers pas de l'aéronautique, sur fond d'Alhambra, dans un même roman est une excellente idée.

Je recommande la lecture de cette belle histoire.



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Après avoir vraiment adoré @la part de l'aube, @les heures indociles et @le soleil sous la soie d'@eric marchal, il était naturel de se plonger dans @la ou rêvent les Etoiles bien que la période du 19eme ne fasse pas d'habitude partie de mes périodes de prédilection en matière de roman historique.
Tout d'abord, il s'agit d'un gros livre en termes de nombre de pages, plus de 700. Une subdivision en 107 chapitres permet heureusement de mieux rythmer la lecture, d'autant que l'auteur passe facilement (comme dans ses autres romans) d'une histoire à l'autre en parallèle à chaque chapitre. Il n'empêche, 700 pages restent longues à lire et j'aurais préféré (ou plutôt du) le faire à une période plus calme professionnellement, durant le confinement par exemple !

Les héros inventes par Éric Marchal côtoient ceux ayant réellement existé tels Gustave Eiffel, Hugo, Bartholdi, Flammarion, Koechlin… Des destins qui se croisent Avoir un dictionnaire ou un moteur de recherche a proximité est un gros plus en lisant ce genre d'ouvrage afin de « creuser » chaque personnage ou chaque lie. Ainsi j'ai découvert l'Alhambra que je ne connaissais pas, le Paris du 19eme, le Pont d'Ouro au Portugal, la statue de la Liberté. La Bibliographie en fin d'ouvrage est conséquente pour qui souhaite creuser certains thèmes. Elle atteste si besoin était du sérieux mis par l'auteur pour écrire ses romans historiques.

Il est également et surtout question des avancées technologiques et industrielles portées par ce siècle et le début du suivant métallurgie, vols en altitude, météorologie, photographie, le ciment, les moyens de communication, cette foi en la recherche, en la science. Il y est aussi question d'amour et d'amitié et enfin d'émancipation de la femme.

En résumé, une belle et grande fresque malgré quelques longueurs, le très gros travail de recherche de l'auteur, son souci de remettre les personnages historiques dans leur cadre de vie tant humain que matériel, insérer les inventions du siècle dans leur contexte. Les pionniers qui ont fait ce monde, ces hommes qui n'ont pas eu peur des défis ni de l'inconnu sont encore une fois mis en avant par ce très bon auteur. le seul défaut pour moi (et l'auteur n'y est pour rien !) c'est la période étudiée. le roman m'a confirmé que ce 19eme siècle ne fait pas partie de mes périodes de prédilection, les avancées industrielles et technologiques de l'époque n'étant pas celles qui me passionnent le plus. Il n'empêche, un excellent roman historique.
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Surtout, ne vous fiez pas au titre pouvant laisser penser à une bluette ! Non, il s'agit d'un roman historique, abondement documenté, dans lequel Eric Marchal convoque à la fois de réels personnages et d'autres plus fictifs, et respectant rigoureusement le fil des évènements.

A l'heure où beaucoup s'affolent sur les nouveautés, j'ai souhaité fouiller dans mes vieilleries, et tirer un trait sur quelques lectures vraiment pas convaincantes (à mes yeux, bien entendu).
Restant sur l'excellent souvenir à propos de le soleil sous la soie, un retour vers une lecture plaisir s'imposait.

Durant ces mille pages, Eric Marchal nous entraine dans les pas de Gustave Eiffel, l'industriel bien connu pour sa tour, mais pas que, qui va croiser le chemin d'un aérostier (fictif celui-là), passionné de vols en altitude de ballons à des fins de mesures qui donneront naissance à la météorologie moderne.
Gustave Eiffel et Clément Delorme, se rencontrent à Grenade, où vit se dernier avec sa famille, et dont l'épouse, Alicia, est affairée à la rénovation de l'Alhambra, autre personnage important de ce roman passionnant.

Nous sommes dans la seconde moitié du 19ème siècle, une nouvelle génération de bâtisseurs est en marche. On se met à travailler de nouveaux matériaux. Les hommes ont des idées, des ambitions ; les femmes veulent sortir de leur routine. C'est avec Nyssia, une des triplés de Clément et Alicia, que nous suivrons ces désirs d'émancipation, ses hauts et ses bas.

Etroitement associé à Eiffel, nous accompagnerons Bartholdi dans sa réalisation de Miss Liberty…

Ce bon gros livre, comme je les aime, m'aura diverti, passionné et surtout détendu tout en étant très bien construit, bourré d'érudition et abondement documenté.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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De 1863 à 1918, de Grenade à Paris en passant par New York, Eric Marchal nous fait voyager et toucher les étoiles dans ce roman très réussi qui entrecroise et měle de façon très habile personnages historiques (Eiffel, Hugo, Flammarion, Bartholdi..) et personnages fictifs fort attachants dans une saga familiale et historique captivante. Eric Marchal a écrit là, selon moi , son meilleur roman, roman populaire dans le bon sens , c'est-à-dire accessible, intelligent et fédérateur. Merci à Babelio et aux éditions Anne Carrière de m'avoir offert cet ouvrage.





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Une lecture fort sympathique malgré quelques longueurs. le bonheur avec Éric Marchall, c'est l'aspect historique, le souci du détail et les recherches faites sur le sujet. L'aspect technique est impressionnant sans être non plus trop envahissant. L'equilibre entre histoire et fiction est subtil. de plus, j'ai vraiment apprécié de suivre le parcours de grands bâtisseurs et de Gustave Effeil en particulier. Pour ce qui est de la partie fiction l'intrigue m'a vraiment emportée et j'ai apprécié l'humanité des personnages si ce n'est que leur côté un peu trop parfaits m'a quelquefois irritée.
Un bon long moment de détente en somme.
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