AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 246 notes
Un ferry transmanche pour une immersion artistique à défaut de la noyade qu'on imagine.
Faut-il que la félicité ne se conçoive que dans un temps court ? Car si la lecture de cet opus est brève, la claque esthétique est violente. Tout y est beau, ardent. Tout n'y est que suggestion, pudeur et harmonie.

Les silhouettes expressionnistes déchirent les cases alors que les techniques picturales étourdissantes s'entrechoquent dans un même dessin. Les aplats de couleurs reviennent comme un mantra et participe à la structuration du récit. Aucun détail ne vient perturber la dramaturgie de dessins comme en apesanteur. Les scènes sont dépouillées tout au long du récit alors que les dialogues parcimonieux n'interviennent qu'en support.

La mémoire s'entrechoque avec l'immédiat, le passé a envahi le présent qui se trouve même en filigrane. Dans une apesanteur poignante, le lecteur glisse subrepticement de la félicité au drame sans qu'il ne soit possible de séquencer ce voyage en Alzheimer.
« Ceux qui me restent » …qui sont-ils ?

Superbe oeuvre à la sensibilité exacerbée comme nous y habitue Laurent Bonneau. Je recommande !
Commenter  J’apprécie          80
Trés émouvant... Un beau défi que susciter autant d'émotions avec si peu de textes. 'Dessin superbe. Bravo
Commenter  J’apprécie          80
J'avais découvert ces auteurs grâce à une Masse Critique, avec leur dernière sortie, "Ceux qui me touchent". J'ai donc souhaité poursuivre l'expérience avec ce roman graphique qui aborde des thématiques auxquelles je suis particulièrement sensible.

Tout en douceur, ils abordent la maladie d'Alzheimer du point de vue de celui qui en souffre : Florent. Tantôt au début de sa parentalité, tantôt à la fin de sa vie, il évoque la perte de sa femme et l'éloignement de sa fille à cause de ses choix de vie. Les époques s'entremêlent, tout comme les souvenirs, pour former une tranche de vie touchante et aborder cette pathologie neurodégénérative avec une certaines forme de poésie.

Les dessins, agrémentés de subtiles touches de couleurs, retransmettent beaucoup d'émotions.

Commenter  J’apprécie          70
Album magnifique sur un sujet oh combien difficile, effrayant: Alzheimer.
Coup de foudre entre Florent et Jenny, une anglaise durant mai 68. Florent va prendre le train, Jenny va le traiter de "completely" crazy, lui dire qu'elle n'est pas une fille facile : elle veut "un bébé fille who's called Lilie and une maison dans la Normandie pour manger le camembert toute la vie"
Florent dira oui, "voilà comment j'ai quitté la terre ferme".
Mais Jenny va mourir laissant Florent, un papa de 39 ans, avec une petite Aurélie, sa Lilie de 5 ans.
Le retour d'Angleterre, sur le bâteau, panique, Florent ne trouve plus la petite Lillie partie acheter un soda, il cherche, il court, il va la retrouver....
Mais non, Monsieur Vastel, "vous devez prendre vos médicaments". Florent a 70 ans, il n'est plus sur le bateau, il cherche Lilie mais ne parvient pas à se rappeler. Ses souvenirs le fuient, lui jouent des tours, le trahissent.
Lilie a grandi. Elle va voir son père toutes les semaines, ce père qu'elle a toujours fui... ce père qui n'a peut être jamais su être le père qu'elle voulait, un père qu'elle a préféré appeler Florent, mais un père dont elle s'inquiète lorsqu'en arrivant dans la maison de soins, de repos... son père qui a toutes ses facultés motrices, mais elles seulement, a disparu.
Car on ne guérit pas d'alzheimer.
On s'isole juste dans de vieux souvenirs et Fabrice Vastel n'y échappe pas, malgré la révolte de sa fille qui voudrait empêcher une fin qu'elle sait inéluctable, synonyme "d'isolement dans ses putains de vieux souvenirs à la con"
Alors Lilie comprend, son père a fui pour retourner chez lui, retrouver les restes de sa vie en lambeaux, et surtout la retrouver elle, sa petite fille, de 5 ans, perdue dans le bateau.
Cet album est l'histoire touchante de la vie et des rapports tumultueux entre un père et sa fille, tous deux marqués par une douleur innommable, tous deux n'ayant pas su comprendre l'autre mais qui, la fin venant, vont tenter de se dire des choses et peut-être se retrouver, s'apaiser l'un et l'autre.

Tout est dit avec pudeur, avec force. le dessin suit la violence des émotions, la couleur, très peu utilisée, vient accentuer les non-dits.'
Oui, à lire
Commenter  J’apprécie          70
Sous-titré « voyage en Alzheimer », cet album aux lignes épurées et couleurs volontairement mates nous plonge dans la vie de Florent et Lillie. le premier perd peu à peu la mémoire, son passé se bouscule dans son esprit. La seconde, sa fille, tente y remettre un peu d'ordre en dépit de toutes ses réticences et par là même d'amener un peu de sérénité à ce père pas forcément parfait mais qui l'a élevé tout seul.
Par la sobriété et la simplicité du dessin, une mise en scène irréprochable et un usage sophistiqué des couleurs, les auteurs arrivent à traiter avec pudeur et grâce cette maladie qui désoriente tant le patient que ses proches et qui nous met tous face à une démence qui peut nous toucher de quelques façons que ce soit. Une bande dessinée qui s'accroche à notre mémoire.
Commenter  J’apprécie          70
C'est un album magnifique sur un sujet douloureux puisque Florent, souffrant d'Alzheimer, est en maison de retraite où il ne cesse de rechercher sa petite fille Lilie qu'il croit avoir perdue sur le Ferry le ramenant d'Angleterre, après le décès de sa jeune femme. Lilie avait alors cinq ans. Ils se sont perdus par la suite mais désormais Lilie revient le voir chaque semaine sans que son père la reconnaisse. Il poursuit indéfiniment la quête de sa petite fille dans son ciré jaune.

Tout est juste et saisissant dans ce roman graphique parfaitement maîtrisé. Les dessins de Laurent Bonneau y sont pour beaucoup Une grande réussite!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          70
Un roman graphique sur la maladie d'Alzheimer, çe ne pouvait pas être gai… Ce livre n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, la tension entre la fille et son père qui peu à peu s'enfonce dans ses souvenirs et perd contact avec le présent prend en effet le pas sur la difficulté d'avoir un proche atteint de cette horrible maladie. Mais le bouquin est bien fait, les dessins accompagnent bien les différentes strates de l'histoire (actuelle, passée, souvenirs, peurs…) et en rendent la lecture plus profonde. Une belle réussite, dans laquelle les mots et les images se complètent et s'enrichissent mutuellement.
Commenter  J’apprécie          60
C'est terrible cette maladie d'alzheimer qui nous fait perdre nos souvenirs. C'est un sujet plutôt grave qui sera traité avec beaucoup de sobriété et de justesse. Ce récit d'un père qui souhaite retrouver sa fille après avoir connu le décès de son épouse m'a paru assez touchant. le graphisme est d'ailleurs superbe avec un jeu un peu particulier sur les couleurs notamment le jaune ciré.

J'ai bien aimé la mise en scène intelligente de cette oeuvre car on comprend vite qu'on va voyager dans les souvenirs d'un vieil homme qui se meurt. C'est une belle histoire triste qui semble agir sur notre âme. L'amour restera toujours la plus belle chose de l'espèce humaine que même la mort ou la maladie ne pourront parvenir à étouffer. C'est en tout cas ce que je retiens de cette belle lecture.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai commencé à la lire un soir avant de m'endormir sans même en lire le synopsis, je ne connaissais pas le sujet, je vous dis cela car ça à peser sur ma lecture, disons que je ne savais rien de ce qui m'attendait ni le sujet, ni le thème.
Ce roman m'a bouleversé, je peux le dire pas seulement bouleversé mais touché profondément, c'est émouvant, puissant et d'une beauté incroyable.
Le final est à la mesure du vécu, du père et de la fille, ce qui semble être plusieurs années mais qui n'est que le flux du temps de la mémoire de cet homme et qui s'achève avec brio, tournant une page pour ces deux êtres qui se sont cherchés et enfin trouvés.
Commenter  J’apprécie          50
Très beau récit construit à l'image des souvenirs mélangés des personnes atteintes d'Alzheimer. de manière très diffuse et pleine de pudeur, l'auteur fait comprendre les relations difficiles entre ce père et sa fille, quelles en sont les origines. le lecteur est aussi amené à prendre conscience qu'il est important de dire ses peines à ceux qu'on aime avant que le dialogue soit rompu. Pour être en paix avec soi-même et bien s'inscrire dans sa propre vie, il est préférable de "vider ses valises" et il ne faut pas oublier que ce que l'on perçoit enfant n'est pas forcément le reflet des sentiments des adultes qui nous entourent...
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (403) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5237 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}