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EAN : 9782375211229
152 pages
Mix Editions (12/12/2019)
2/5   1 notes
Résumé :
Des ailes : conte de Noël Maël traverse une passe difficile. À la rue depuis trois mois, il a dû abandonner tout ce qui faisait sa vie. Nathan a une existence bien plus facile. En année de césure à Paris, il a quitté pour quelques mois sa vie à Nancy. Leurs chemins se croisent ; cette rencontre va bouleverser leur vie. Tristan, ou la vie à conquérir : Revisite du Conte de "Peau d'âne" (Charles Perrault)
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Il savait qu’il avait froid, sa peau frissonnait et ses muscles se raidissaient, mais il n’y attachait que peu d’importance. Il était tellement confus.
Il se rappelait sa première vraie douleur, celle qu’il avait connue enfant et qui l’avait réveillé tant de fois la nuit, seul et apeuré, dans ce silence si particulier qui le tirait à chaque fois du sommeil. Sa veilleuse ne suffisait pas pour le rassurer, elle n’était qu’un maigre rempart face à l’absence de celle qui l’avait tant aimé et dorloté. Sa mère était morte jeune, un peu avant trente ans. Il en avait six. Il se souvenait d’elle comme d’une princesse de conte de fées. Elle était si belle, si blonde, ses longs cheveux cascadant jusqu’en bas de son dos. Il aimait les caresser et jouer avec lorsqu’elle lui prodiguait des câlins. Il n’y avait pas d’heure pour ces moments, mais ceux qu’il préférait se situaient au moment du coucher, lorsque sa voix douce et féminine lui contait des histoires qui l’emmenaient dans les rêves. C’étaient des minutes qu’il privilégiait à toutes autres. Elles n’appartenaient qu’à lui, qu’à eux. Il n’avait pas non plus oublié ses yeux si bleus, ni son regard doté de tant de gentillesse et de sagesse. Elle était ce qu’il avait eu de plus beau dans sa vie d’enfant et ça n’avait pas changé.
Quand il se regardait dans le miroir de sa salle de bains, il avait l’impression de la voir. Il lui ressemblait trait pour trait.
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Son père. La personne qu’il aimait le plus après sa mère, la seule personne qu’il redoutait depuis quelques semaines. Il n’arrivait pas à comprendre, il ne savait plus ce qu’il devait faire ou ne pas faire. Il était enfermé dans un carcan serré qui lui brisait le cœur et lui lacérait l’estomac. Son père était un homme aimant qui avait tout fait pour qu’il ne manque de rien, tant financièrement qu’émotionnellement. Il avait toujours été présent, partageant son affection avec sa mère. Depuis qu’elle était partie, il avait pallié ce manque. Au-delà de la tristesse liée à la perte de sa mère, il avait été un enfant heureux et un adolescent épanoui.
Il venait de fêter ses dix-huit ans et, depuis, tout avait changé, son monde était bouleversé. Le chagrin de son père ne s’était jamais tari, il n’avait pas remplacé sa femme. Il avait essayé, il s’était efforcé de faire quelques rencontres, mais elles ne dépassaient jamais le stade des premières secondes. Elles n’étaient jamais assez belles, jamais assez intelligentes, jamais assez sages.
Le jour de sa majorité, il lui avait révélé les derniers mots de sa mère. Ils étaient une énigme. Sa phrase était restée gravée en lui et il se la répétait souvent pour tenter de la comprendre.
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Il est ton père et l’amour qu’il doit te porter est celui que l’on donne à un fils. Il existe toutes sortes d’amour, mais un père ne convole pas avec son enfant. C’est contre nature. C’est ce que l’on appelle l’inceste et c’est un interdit.
— Je sais, j’en ai parfaitement conscience. Que dois-je faire ?
— Lui faire retrouver la raison.
— Comment ? Dis-moi comment ?
— Je ne sais pas…
Le regard de Tristan se perdit dans la mouvance de la mer. Il était bouleversé. Des mots avaient été posés, des mots difficiles à prononcer et à entendre, des mots nécessaires qui lui avaient manqué. Et il n’était plus seul. Il s’écroula dans les bras de Laureline, la sœur de sa mère, sa tante et sa marraine. Elle veillait sur lui depuis des années, de loin, toujours présente quand il en avait besoin, sans qu’il ne sache comment elle faisait pour savoir.
— Exige de lui des choses qu’il est incapable de te donner. Donne-les-lui pour conditions.
— Quelles choses ? Il a peu de limites. L’argent lui ouvre toutes les portes.
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Il courut droit devant lui, jusqu’à être à bout de souffle, et échoua en haut de la falaise, là où il aimait tant rester et admirer ce qui s’offrait à son regard. C’était splendide, sauvage, sans aucun voile pour tricher ou mentir. Lorsqu’il faisait beau, comme aujourd’hui, tout était lumineux et d’un calme caressant. Quand la nature se déchaînait, elle le faisait avec une même intensité, sans retenue. C’était une des raisons pour laquelle il aimait ce lieu, pour cette franchise douce ou brutale, apaisante ou effrayante, mais toujours magnifique. Il glissa son sac sous sa tête et retrouva avec confiance la dureté du sol. Ici, il se sentait vivant, positivement vivant.
Il devait partir, quitter cette maison qui était la sienne et le confort auquel il était habitué. Il avait toujours vécu là, dans la sécurité et l’aisance financière. Ils faisaient partie des riches familles du coin, du pays même.
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Il était atterré qu’il ne puisse s’en rendre compte. On était au vingt-et-unième siècle, des trucs pareils, ça n’existait plus. Seuls les contes racontaient des histoires pareilles et c’étaient des contes à dormir debout, des légendes sans réalité à laquelle se raccrocher. C’étaient des inventions pures et simples. C’était en tout cas ce qu’il croyait, ce qu’il voulait croire. Il était hors de question qu’il cherche à savoir s’il y avait une quelconque réalité là-dedans, que ce soit dans le présent ou par le passé. Il savait que l’inceste existait, mais pour lui elle était un acte de violence, imposé dans la soumission par des êtres forts et lâches sur des plus faibles qu’eux. C’était une brisure, des actes immoraux sévèrement punis par la Loi et qui ne méritaient aucune tolérance. C’était barbare, du domaine de la torture et de l’inacceptable.
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