Les Passagers

Voilà un page-turner terriblement addictif, que j'ai vraiment beaucoup aimé ! Si vous affectionnez les récits d'anticipation, avec une pincée d'intelligence artificielle et de réseaux sociaux, sur fond de critique sociale, ce livre est fait pour vous ! L'auteur invite à se méfier de la tendance grandissante à tout déléguer aux intelligences artificielles, mais aussi à la manière dont sont pensées (programmées) les « décisions » des objets qui en possèdent. Ça se lit tout seul, chaque passager a une personnalité bien à lui (et des petits secrets)… Il y a aussi de la surprise ! Bref : que du bon.

J'ai souvent rêvé d'une voiture autonome qui m'emmènerait du point A au point B -en toute sécurité- et dans la quelle je pourrais me consacrer à la lecture d'un livre, à un petit somme jusqu'à ma destination.
Ce rêve un peu futuriste vient de prendre un sérieux coup dans l'aile après la lecture des Passagers de John Marrs...Comme dans son précédent roman "Ames soeurs" (dont s'inspire librement la série The One) , l'auteur se sert du progrès, des avancées dans le domaine de l'intelligence artificielle pour nous amener à nous interroger. Dans une société qui va toujours de plus en plus vite, qui s'en remet de plus en plus à la technologie et qui sous couvert de nous robotiser pour nous faciliter la vie, nous lobotomise, John Marrs veille...
Dans ce thriller futuriste (et peut-être pas autant que ça), les voitures autonomes ont envahi l'Angleterre. Elles supplantent peu à peu les voitures classiques (dites de niveau 1) et permettent une plus grande sécurité routière. Les accidents sont rares et lorsqu'ils surviennent une commission se réunit pour désigner qui est responsable. Bien souvent, la faute incombe à l'humain et non à la machine. Libby est convoquée pour participer à cette commission, comme n'importe quel citoyen peut l'être. Mais voilà qu'en ce deuxième jour de débat, la matinée prend un tournant inattendu. Un hacker prend le contrôle de 6 véhicules et menace de mort chacun des passagers. Dans quelques heures, leurs véhicules se rejoindront dans une immense collision. Un seul d'entre eux pourra être épargné. La commission doit décider quel passager mérite de survivre mais pour faire ce choix elle n'est pas seule.
Le hacker a envahi les réseaux sociaux et le sort des passagers est également soumis à la vindicte populaire. Dans un nouveau jeu d'arène virtuel, il suffit d'un hashtag pour sceller le sort d'un passager ou le sauver...
Véritablement glaçant ce thriller ne laisse pas indifférent. En attirant notre attention sur les phénomènes de foule générés par les réseaux sociaux, où l'anonymat protège de tout, l'auteur nous interpelle. Quant à sa mise en lumière sur les progrès de l'intelligence artificielle, il nous rappelle ostensiblement que le plus grand danger est parfois celui qu'on oublie trop vite : l'homme qui en est à la source...
Très bon roman.

Petit Papa Noël, bien inspiré, a pioché dans ma wish-list pour me combler ! Ajouté depuis un long moment, j'avais presque oublié à quel point les retours enthousiastes m'avaient fait désirer ce livre ! du coup, aussitôt reçu, aussitôt dévoré !

Verdict ? Dans la catégorie Techno-thriller d'anticipation, ce livre est, à mon sens, une vraie pépite ! Totalement addictif, j'ai embarqué comme passagère involontaire d'une course contre la montre vers la domination technologique, conduite bien malgré moi par un hacker qui, s'il n'a pas tort sur le fond, choisit une drôle de forme pour passer un message… Je m'explique : l'action se situe en Angleterre, dans un avenir probablement pas si lointain. Les voitures autonomes se normalisent, et il n'y a plus rien d'exceptionnel à se faire conduire par un véhicule qui ne dispose même plus d'un volant pendant qu'on lit, qu'on joue à la console, qu'on regarde un film… Si la technologie a conduit à une réduction drastique des drames routiers, les quelques-uns qui subsistent sont analysés par une commission dédiée, afin de déterminer qui, de l'homme ou de la machine, a commis une erreur. Jusqu'au jour où un hacker décide de prouver au monde les limites du système en piratant huit véhicules qu'il conduit vers un inévitable crash, laissant malgré tout à l'opinion publique, via les réseaux, la possibilité de sauver l'un des « Passagers »… Il faudra pour cela en apprendre plus sur ces passagers, afin de déterminer qui l'on veut soutenir.

Dans ce thriller qui se dévore à la vitesse à laquelle le hacker conduit ses proies vers une mort annoncée, on trouvera bon nombre de thèmes et autant de questions qui feront carburer vos méninges ! Les évolutions technologiques, les dérives, les actions politiques, les apparences, les demi-vérités… Tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment de lecture tout en s'interrogeant sur des thématiques très actuelles. Je dois admettre que ces Techno-thrillers ont un petit côté angoissant, à la « Black Mirror », mais il n'est pas inutile de recevoir une petite piqûre de rappel sur les conséquences liées à notre société de consommation. La course à la technologie, aussi louable soit-elle, comporte pas mal de risques. Nous le savons, mais qui sommes-nous pour empêcher ça ?

Bref, une lecture percutante qui m'a permis de finir l'année (littéraire, s'entend !) en beauté !
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N'ayant pas mon permis je rêve depuis longtemps d'une voiture autonome, sécurisée, sécurisante, confortable, qui me conduirait où je veux. Mais ça c'était avant de lire ce roman.
Si la technologie peut faire de grandes choses, il peut toujours y avoir un souci et quand ce souci est d'origine humaine cela porte à réflexion.
Très habilement, l'auteur nous emmène dans une course contre le temps avec des passagers qui, au départ, semblent bien malchanceux. Mais sont-ils si innocents que cela ?
A chacun son secret, plus ou moins grave.
On s'attache à certains, on en déteste d'autres, on réalise que les réseaux sociaux sont pires que la peste (si on ne le savait pas encore), on tremble, on espère un miracle, on se surprend à attendre le final explosif.
Un style addictif, un grand art du suspense, un réel fond de réflexion.

Bilan plus que positif.
J'ai définitivement abandonné l'idée de ce type de voiture future pour mon usage personnel. Je continuerai à prendre les transports en commun (une fois l'épidémie actuelle derrière nous), à marcher en regardant les nuages et à me méfier de toute technologie trop "merveilleuse".

Première lecture de l'année,que dire?
L'année littéraire commence avec une barre très haute.
John Marrs m'avait déjà conquise avec Âmes soeurs mais il m'a emmené encore plus loin avec Les passagers.
Que dire qui n'ai pas été déjà dis?
Les deux premières parties sont juste énormes.
Alors attention où vous lisez ce livre,à la fin de la seconde partie,j'attendais mon bus,j'étais stressée comme c'est pas parmi (l'impression d'être avec Les Passagers dans la voiture ou bien aussi de l'autre côté de l écran tel Libby),une immersion totale qui fais monter les larmes aux yeux et accélérer le coeur très vite (et qui a failli me faire louper le bus 😱😂)
Alors la fin cette partie est juste énorme,je ne m'y attendais pas.
La suivante,j'ai moins été prise dedans même si ça reste bon.
Quand au final...c'est bien ainsi que je l'espérais.
Un joli feu d'artifice ^^
Un moment de lecture intense qui m'aura marqué.
Merci à cet auteur talentueux de m'embarquer et me bousculer dans ces histoires 😊

Un fait de société : nous donnons procuration à des algorithmes pour gérer notre vie ; les objets connectés envahissent notre quotidien. de là à leur confier notre vie il n'y a qu'un pas. Bientôt les véhicules totalement autonomes envahiront nos routes.
C'est le point de départ de ce thriller, en Angleterre, dans un futur proche où les véhicules simples avec chauffeur ne sont plus autorisés au prétexte que les robots peuvent éviter les accidents … et si un être malveillant prenait la main sur ces véhicules ?
C'est une vaste réflexion sur notre société à laquelle nous convie John Marrs en partant de ce qui pourrait apparaître comme un simple fait divers, mais qui va se révéler une énorme affaire de terrorisme. Huit véhicules autonomes ont embarqué leurs passagers, tous détenant on s'en doute un lourd secret. Ils vont être détournés pour donner lieu à une affaire médiatisée au niveau de la planète. Au-delà des prises d'otages, ce sont nos convictions, notre éthique qui vont être questionnées car plus que spectateur, chaque humain connecté va pouvoir choisir qui doit survivre à ce vaste complot. La politique, la finance, la corruption, les plus bas instincts, s'invitent dans le débat et vous lecteur … qu'auriez-vous fait dans cette situation ?
Une intrigue complexe, réaliste et angoissante, pleine de rebondissements tous plus inattendus les uns que les autres et un final déroutant (sans jeu de mots). Notons des personnages tout en demi-teinte, ni noir ni blanc : gris …C'est bien la richesse de ce roman que de provoquer l'empathie aléatoire et alternative du lecteur. Une énorme baffe sur la conscience, une très belle découverte !

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tes-vous prêts à prendre la « place du mort » sur le chemin élaboré par John Marrs dans « Les Passagers » ? Alors suivez les directives angoissantes de cet écrivain prometteur. Tremblez avec Libby dans un jeu de la mort sur fond de réseaux sociaux. Avez-vous le permis de tuer ? Seriez -vous capable de l'appliquer ?

L'auteur a habilement utilisé ses personnages comme des pions sur l'autoroute du risque. Les points de vue différents de chacun d'entre eux donnent du dynamisme au récit. Ils font l'objet de chapitres particuliers, ce qui permet de bien comprendre les différents sujets abordés. Les protagonistes sont mis en valeurs et ont une fonction clairement définie dans la construction de l'intrigue. J'ai une préférence marquée pour Libby car je pourrais avoir les mêmes réactions qu'elle dans ce qu'elle supporte. John Marrs ne lui épargne rien. Libby apporte une touche d'humanité dans ce thriller d'anticipation. Elle est un lien entre la fiction et le réel. Elle réchauffe le climat givrant instillé par l'auteur.

Les thèmes sont nombreux mais ont en commun les problématiques de notre société. L'engouement pour les bolides, la sécurité routière, les réseaux sociaux et la violence, etc... le tout est mixé à la sauce d'un auteur original qui ne ménage pas ses efforts pour divertir les lecteurs.

" « Bonjour, Claire », commença une voix masculine dans les haut-parleurs.
Elle laissa échapper un cri. La voix était calme, détendue, amicale presque, mais tout à fait malvenue.
« Tu as peut-être compris que ce véhicule n'est plus sous ton contrôle, continua la voix. À partir de maintenant, c'est moi qui décide de sa destination.
- Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous voulez ?
- Ces questions n'ont pas d'importance, répondit la voix. La seule chose qu'il te faut savoir pour le moment, c'est que dans deux heures et trente minutes, il y a de grandes chances que tu sois morte. » "

Pourtant, même bien maîtrisée, l'abondance de sujets peut nuire à l'attention. Ainsi j'ai dû m'accrocher vers le milieu de ma lecture pour ne pas me laisser envahir par tant d'infos. Heureusement, ce sentiment n'a pas duré. le style n'en demeure pas moins dynamique et la multitude de sujets est aussi une richesse qui pourra plaire aux lecteurs amateurs de vitesse et de chaos.

L'ensemble est glaçant quand on pense aux effets possibles des « progrès ». L'une des qualités de ce roman est de faire prendre conscience des dangers que ceux-ci gênèrent. John Marrs montre que l'I.A. est à double tranchant surtout entre les mains de terroristes potentiels.

" Une barre de son et un grand écran OLED interactif qui lui donnait accès à tout, du choix de son programme télé à ses e-mails, ses réseaux sociaux et ses lectures, occupaient presque tout son tableau de bord. "


Alors si vous êtes toujours d'accord pour emprunter cette route semée d'embûches, attachez vos ceintures et foncez !
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Je remercie les éditions Hugo thriller de m'avoir envoyé ce roman en service presse. Je dois vous dire que je commence agréablement bien l'année 2020 avec ce roman qui est juste topissime! Je l'ai littéralement surkiffé. Je pense d'ailleurs à lire très vite son premier opus édité en France "Ames soeurs".

Nous nous retrouvons dans un futur proche, en Angleterre, où l'intelligence artificielle est reine.Maintenant les voitures sont autonomes… Personne ne peut les pirater dixit le gouvernement.Dans le cas d'accident, une commission d'enquête décide de la responsabilité des personnes impliquées.Huit voitures sont détournées par un hacker. A leur bord, des passagers complètement hétéroclites qui n'ont à priori rien en commun. Ils doivent tous mourir, un seul en réchappera…Les membres de la commission et le public devront faire leur choix via les réseaux sociaux.Les passagers vont devoir "se vendre" pour influencer les votes.Seul le hacker connait le lien entre tous les passagers…Ce roman est un thriller SF d'anticipation sur notre avenir. Il est extrement bien construit et bien pensé. Une intrigue bien amenée, angoissante jusqu'au dénouement final que j'ai trouvé un peu trop classique dans le choix du mobile du hacker. Tout le long du roman , on va chercher avec les membres de la commission le mobile du hacker, on participe à l'enquête et ça c'est enivrant.  L' écriture est percutante, rythmée ce qui nous rend complètement accro à ce livre. Les chapitres sont courts , intenses et terriblement prenants si bien que franchement moi qui n'aime pas la SF j'ai adoré.
Les personnages sont extrêmement bien campés, j' ai ressenti de l'empathie pour Libby qui a été choisit pour participer à la commission, c'est une jeune femme qui est contre les voitures autonomes. Ce personnage est humain, nous ressemble quelque part, elle n'est pas complètement converti à L'AI ce qui va la mettre en porte à faut avec les autres membres notamment envers Larsson.Le personnage de Larsson qui dirige la commission est vraiment celui que l'on déteste. Il est odieux, debectant. C'est un politicien, il pense qu'au fric, il est prêt à rendre responsable et à choisir qui doit vivre ou mourir parmi les personnes qui ont des accidents avec les voitures autonomes du moment que ça lui rapporte.Quand au hacker, il est cruel, vicieux, sans pitié et va se révéler être un manipulateur hors pair.J'ai vraiment adoré ce panel de personnages qui je trouve représente bien notre société.
Imaginez- vous enfermé dans votre propre voiture, sans pouvoir rien faire sous peine de mourir?Vous voyez la monté d'adrénaline et la peur s'emparer de votre être? Moi oui.Ce roman est vraiment terrifiant. 
L'auteur a l'audace de jouer avec nous comme avec ses personnage en parsement d'une mains de maitre, de ci delà, des petits twists afin de rendre le lecteur complètement prisonnier de sa lecture et ça nous lecteurs on adore.
John Marrs nous amène a réfléchir, à nous poser des questions en nous montrant ce qu'il pourrait advenir de notre société dans un monde dominé par l'intelligence artificielle avec ce piratage.
Il a vraiment su cerner avec intelligence l'état d'esprit de notre société. L'auteur maitrise parfaitement son sujet.

Bien que cela se passe dans un avenir proche, j'ai trouvé ce roman extrêmement réaliste.Il nous dresse un portrait alarmant de notre avenir où nous serons tous ultra connecté où tout passera par les réseaux sociaux. On ne pourra plus rien caché, on ne pourra même plus protégé notre vie privé. Il dénonce que trop de technologie pourrait nuire à l'humanité.

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Attachez vos ceintures et préparez-vous à une montagne russe d'émotions! Ce roman se déroule à un rythme effréné et déborde de rebondissements.

Êtes-vous prêts à découvrir un futur troublant et pas si éloigné? En lisant Les passagers, vous vous poserez toutes sortes de questions philosophiques tout en étant captivés par une intrigue trépidante.

Le seul défaut du livre est qu'il comportait quelques longueurs vers la fin.

J'ai apprécié Les passagers encore plus que Âmes soeurs, mais je recommande de lire ce dernier d'abord en raison de quelques références. J'espère qu'ils sauront vous divertir autant que moi!

Février 2020

Les passagers de John Marrs

Chronique de Bruno Delaroque

Après un brillant « Ames Soeurs » (Hugo Thriller, 2018) qui m'avait totalement emballé et fut de suite adapté par Netflix sous le titre de « The One », John Marrs (avec 2 « r ») revient avec son nouveau titre : « Les Passagers ».

Politique et fiction seront au sujet de cet ouvrage dans lequel on va beaucoup parler des voitures autonomes. Un sujet brûlant soulevant bien des questions éthiques, techniques, philosophiques et sécuritaires.

Attachez vos ceintures, on démarre !

Pied au plancher, cette histoire commence avec plusieurs twists dès le premier chapitre pour accrocher le lecteur. On fait la connaissance de Claire, enceinte de son premier enfant, qui utilise toujours avec appréhension sa voiture récente, totalement autonome, achetée il y a trois semaines par son mari Ben.

Chapitre deux, Jude Harrisson, la trentaine, est également dans sa voiture autonome lorsque survient un événement inquiétant et troublant !

Au fur et à mesure apparaissent à leur tour, Sophia Bradbury, Sam et Heidi Cole, Shabana Khartri, et Libby Dixon. Comme dans son précédent roman, l'auteur présente ses personnages, tisse sa toile et nous emmène avec lui.

Qu'y a-t-il de commun entre ces gens, d'origines différentes, de conditions sociales différentes, et d'âges différents ? Pourquoi eux, que se passe-t-il ?

C'est une première partie enlevée et mystérieuse que nous soumet l'auteur, l'angoisse monte et le canevas de ce scénario fou se met en place. J'ai retrouvé ce qui m'avait séduit la première fois : du rythme, un sens de la mise en scène avec de nombreux personnages, et des « surprises » à chaque fin de chapitre quasiment !

Inévitablement ce bouquin va poser des questions très simples et remettre en cause la vulgarisation de certaines technologies. du contrôle de nos vies par l'intelligence artificielle en passant par une soumission totale à des machines censées améliorer notre quotidien grâce à leur esprit d'analyse et de décision hors du commun en cas de danger, c'est une belle théorie. Mais n'oublions jamais que ces programmes multiples ont été inventé et programmé par l'homme, et que ce dernier est bien souvent cupide, faillible, intéressé !

Un scénario aussi brillant que froid, glaçant et méthodique pour dénoncer le tout numérique semble être ce qui a motivé John Marrs cette fois. Mais est-ce aussi simple que cela ?

Derrière cette entame tonitruante se pose d'autres questions et se cachent aussi quelques constats désabusés ou coups de griffes. La télé réalité est ainsi montrée du doigt, le rôle du politique pas joli joli…Sophia Bradbury en vieille star sur le retour est parfois désopilante, Jack Larsson, homme politique est lui agaçant et pathétique, mais pas que....

Mais là encore, si le trait est grossier, la caricature est à peine forcée pour ces gens qui nous gouvernent et sont censés oeuvrer pour le bien commun de tous. Tu parles !

« Tout dire peut s'avérer gênant lorsqu'il y a une décision à prendre » peut-on lire à la page 178. Aujourd'hui nos vies s'étalent sur les réseaux sociaux et nous sommes suivis partout grâce à notre mouchard et meilleur ami préféré, notre smartphone.

L'auteur montre avec effroi comment il est facile dans notre société hyper connectée d'orienter les choix du public et de manipuler. Critique de ce monde 2.0 qui va trop vite, qui va trop loin et qui peut basculer sur un clic de souris maniée par un anonyme derrière son écran. Il est facile de faire désigner un coupable comme on le souhaite, et de le livrer à la vindicte populaire derrière un anonymat confortable après en avoir décidé en son âme et conscience.

Des empires ont basculé sur un clic, des destins ont vacillé, des élections récentes ont été manipulé sur la base de vraies ou fausses informations et en quelques clics, sans que l'on sache d'où venait le mauvais coup.

Avec John Marrs, on ne s'ennuie pas et les coups de théâtre et révélations s'enchaînent. C'est une comédie humaine, très contemporaine et très connectée que nous livre l'auteur. Dans une histoire, il y a toujours deux faces ; celle que l'on veut diffuser, et celle que l'on veut cacher. Ne dit-on pas : » Qui n'entend qu'un son, n'entend qu'une cloche » ?

Avec les PassagersJohn Marrs performe une deuxième fois à très haut niveau, pose des questions dérangeantes et égratigne connivences et intérêts divers que le fric ou le malheur contribue à réunir. Tellement d'actualité et presque pas de fiction, nous pourrions peut-être nous en sortir et si nous étions un peu tous comme Libby, héroïne malgré elle de ce roman. Mais là, je crains bien que ce ne soit qu'un doux rêve ou une fiction cette fois-ci !

Coup de coeur évident pour ce thriller original, rapide, hyper branché qui nous emmène à la vitesse de la lumière vers un futur non maîtrisé qui fait peur, surtout si les bonnes personnes ne sont pas aux manettes !


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