Les enquêtes de Roderick Alleyn : L'empreinte de la justice

Dix-huitième roman de la série d'enquêtes menées par l'inspecteur Roderick Alleyn, L'EMPREINTE DE LA JUSTICE, bien que publié en 1955, garde toute l'ambiance des whodunit du « golden age ».
L'intrigue nous conduit dans une petite communauté rurale, Swevenings, au sein d'un petit groupe de suspects. C'est là que le colonel Carterette, un fanatique de la pèche, a été assassiné. Alleyn va, bien sûr, mettre à jour une série de secrets enfouis et en particulier la possibilité d'un acte de trahison jadis commis par un notable et que le colonel s'apprêtait à dévoiler dans ses mémoires.
Les « usual suspects » sont donc de sortie : un ancien militaire de la Navy, une lady locale et son fils récemment élevé au rang de « Sir », une infirmière prenant de l'âge, un jeune couple romantique avec des problèmes familiaux à la Roméo et Juliette, un voisin bougon,…
« Scales of justice », le titre original à double sens, révèle davantage un des éléments clés de l'enquête, à savoir le fait que les écailles (« scales ») de poisson soient aussi dissemblables entre elles que les empreintes digitales. Car une truite d'une taille exceptionnelle, surnommée « La vieille », joue un rôle central dans l'histoire et dans la rivalité entre plusieurs villageois.
« Swevenings est décidément un très petit village », déclare un des personnages tandis que le livre nous apprend, à quelques pages de la fin, qu'il n'y a plus beaucoup de gentlemen et que les plus nantis sont souvent les plus décevants. Bref, L'EMPREINTE DE LA JUSTICE, datant de l'après Seconde Guerre Mondiale, illustre bien la fin du « Golden Age » de la littérature policière : les aristocrates bien sous tous les rapports d'hier ont laissé place à des arrivistes qui se déchirent pour grapiller les miettes d'une richesse s'en allant à vau l'eau.
Au final une lecture divertissante et plaisante qui manque peut-être un peu de rebondissements et souffre d'une enquête légèrement flegmatique mais qui parviendra certainement à satisfaire les amateurs de whodunit traditionnel et de « cosy murders » à l'anglaise. Classique et fun.

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Swevenings, petit village de carte postale. de part et d'autre d'une rivière où se cache une truite exceptionnelle, vivent plusieurs familles. Autrefois, "coéquipiers" de guerre, les voici désormais vieux et pour certains malades. La mort de l'un d'entre eux, précipite le drame.
Ce dernier voulait absolument faire paraitre ses mémoires. Grand homme en son heure, que risquait-t-il de révéler?
Lorsqu'une deuxième mort se produit, beaucoup moins naturelle celle-ci, Alleyn et son équipe débarquent sur place.
Une intrigue bien menée mais pas la plus plaisante à lire, certains personnages sont assez antipathiques, d'autres niais... La chute est, toutefois, inattendue et très bonne.

Il est l'heure pour Sir Harold Lacklander de tirer sa révérence. Aussi confie-t-il à son ami et voisin le colonel Cartarette le manuscrit authentique de ses mémoires. Celui-ci un parfum de scandale. Et les révélations qui contient risque de modifier subtil équilibre de la petite communauté de Swenevings. D'ailleurs un drame ne tarde pas à survenir puisque 8 jours plus tard le colonel et sauvagement assassiné. Encore une belle enquête sous la plume de notre auteure néo-zélandaise. Petite anecdote qui moi m'a fait sourire : savez-vous est-ce que les écailles de truite sont aussi différentes d'un animal à l'autre que les empreintes digitales chez nous humain. Il se pourrait bien que ce petit détail change tout à l'enquête mais pas sûr. Bref une nouvelle fois, Marsh Ngaio nous offre un très bon petit roman policier alors le beau dans ta notre plaisir de lecture.
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Ngaio Marsh nous dresse ici une énigme digne d'Agatha Christie
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