Il avait sous-estimer le pouvoir de leur amour.
- Tu es prête à prendre tous ces risques pour moi ?
Elle secoua la tête en levant les yeux au ciel.
- Mais enfin, Yanis, tu es parti sur quelle planète ? Tu me dirais on lâche tout pour faire le tour du monde en bateau, tu sais bien que je le ferais.
Nous avions été atteints par un mal vicieux, qui s’était insinué en nous et nous avait peu à peu séparés, mais aujourd’hui nous arrivions à le combattre. Il avait fallu que je tombe malade pour entamer le chemin de la guérison. Mon corps avait fini par cracher ce poison, ce mal qui me rongeait, qui nous rongeait, qui nous séparait. (Page 327)
Régulièrement, j'étais hantée par mes dernières images de lui, faible, à terre, qui n'avait plus rien à voir avec mon Yanis, mon mari.
Elle sortit en tenant ses enfants contre elle tendrement, ses pas avaient retrouvé leur légèreté, elle sautillait, aérienne, vers l'homme qu'elle aimait, lui jeta son mégot dans le caniveau et accourut vers elle. Elle lâcha ses enfants pour qu'il puisse la prendre par la taille. Il la fit tournoyer autour de lui. Elle riait, aux anges. Il se laissa hypnotiser une dernière fois par la mélodie de leurs voix, de leurs rires, par l'harmonie des mouvements de sa robe colorée autour de ses jambes.
On est toujours partis du principe que le jour où on arrête de se parler, c’est le début des emmerdes.
Mais tu sais,peut-être que ça existe encore des gens gentils qui ne cherchent pas à te planter et qu'on est tombés sur quelqu’un comme ça avec Tristan.
Je stoppai et me tournai vers lui. À ma tête, il comprit qu'il me restait une carte à jouer.
-Tu as une idée ?
- Ouais, répondis-je, fier de moi.
Sensation étrange, cette fierté, j'avais oublié ce que ça faisait.
- Tu es en train d'oublier une chose. Sais- tu à qui tu t'adresses? je t'ai fait, Yanis. Tu me dois tout. Ce que tu prétends être, c'est grâce à moi. Sans moi, tu n'es plus rien.
J'ai bâti mais demain sur son bureau.
- Arrête de te foutre de ma gueule, maintenant on joue cartes sur table !
Il éclata de rire en rejetant sa tête en arrière.
- Mon pauvre Yanis ! Tu n'es qu'une merde! Tu arrives trop tard, tu n'existes plus, ta vie m'appartient.
(P.297)
" Vera est très forte. Elle m'impressionne. Malgré tout ce qu'elle a perdu, elle tient debout et face....Elle a endossé ce rôle..."