J'avais oublié à quel point les Parisiens faisaient la gueule en permanence. Un stage de chaleur humaine irlandaise devrait être obligatoire au programme scolaire.
Que devait penser Colin d'où il était ? Il n'avait fallu que deux, trois sourires, un week-end romantique pour que je sois prête à écarter les cuisses. Je me dégoûtais.
Ici, on élevait ces petites bêtes (les moutons) pour s'en nourrir et s'en vêtir. Comme au temps de la préhistoire avec les mammouths.
J'avais refusé de voir ma fille morte.
Mon nez, comme à chaque fois que je m'y réfugiais, parti en quête de l'odeur de Colin. Elle avait fini par disparaître, pourtant je n'avais pas changé les draps.
Depuis un an, les mêmes draps ?
Ah mince.
Je l'avais oublier celui là.
J'ai parcouru les différentes critiques ...
C'est vrai que le titre était pour moi accrocheur. La photo aussi.
Mais quelle déception cette seconde partie du livre.
Il y a aurait eu plusieurs chemins à emprunter à partir de ce deuil.
L'auteur aurait pu attraper son sujet de différentes manières.
C'est cruel de dire cela car j'imagine, j'ose imaginer le travail et la lourdeur de celui ci quand on écrit un livre.
Mais il est vrai que celui ci était décevant.
A mon goût.
Je pris une poignée de sable et jouai avec. J'étais bien, je ne me sentais plus oppressée. La vie reprenait ses droits, et je ne voulais plus lutter contre.
Aujourd'hui, comme depuis un an, le silence régnait en maître dans notre appartement. Plus de musique, plus de rires, plus de conversations sans fin.
Mes jambes réussirent à me porter jusqu'à la plage. Allongée sur la grève, je fixais la mer déchainée ; la pluie martelait mon visage, le vent et le sable le cinglaient. Je voulais m'endormir pour toujours, peu importe où j'étais. Ma place était auprès de Colin et Clara. J'avais trouvé un bel endroit pour les rejoindre. J'étais perdue entre le rêve et la réalité. La conscience m'abandonnait petit à petit, mes membres s'engourdissaient, je m'enfonçais doucement.
J’étais simplement capable de profiter de petits bonheurs simples. C’était déjà ça, c’était déjà mieux.