L'énigme commence en 1960, avec des lettres anonymes, envoyées à un notable d'Oxford, lui demandant de se repentir. Celui-ci fait appel à la police lorsque le "corbeau" menace son fils. Mais c'est finalement un autre qui sera assassiné. J'ai découvert, à cette occasion le rôle d'un coroner, "officier judiciaire indépendant, chargé d'enquêter sur les circonstances des décès soudains, violents ou suspects." Lors de la présentation publique, le coroner Clement Ryder reconnait dans l'assistance une femme, vue lors d'une enquête sur une jeune fille victime d'une overdose de médicaments, cinq ans plus tôt. Lorsqu'il découvre que la victime était l'ex petit ami de la jeune fille, il décide de réouvrir l'enquête.
Comme son statut de coroner ne lui donne pas tous les pouvoirs, il doit être accompagné par un policier. Ce sera Trudy Loveday - impossible de ne pas penser à Shirley Trewlove, la jeune agent de police dans Endeavour - qui le secondera. Seule femme dans le commissariat d'Oxford, peu considérée par son supérieur, qui ne lui confie que des missions sans intérêt, elle réussit cependant à arrêter le voleur de sacs à main et l'exhibitionniste qu'on lui avait donnés à surveiller.
Leur enquête, secondaire par rapport aux faits récents, va cependant déterrer des secrets enfouis et permettre de découvrir l'assassin. J'ai beaucoup aimé ce nouveau duo d'enquêteurs, l'ancien chirurgien reconverti pour cause de début de maladie de Parkinson, surnommé "le vautour" par les policiers, qui craignent ses colères, mais reconnaissent la justesse de ses intuitions et la jeune policière, intelligente mais peu sûre d'elle, qui va devoir surmonter sa timidité et son manque de confiance en elle au cours de l'enquête.
Il y aura forcément d'autres enquêtes à venir, comme le suggère le Dr Ryder : " Décidément, cette jeune femme n'était pas à une contradiction près. Brillante mais naïve, innocente mais rusée, déterminée et têtue, mais prompte à rougir. Elle était encore inachevée, fragmentaire, au point qu'il s'inquiétait parfois. Et pourtant, il était indéniable qu'elle l'aidait à organiser, analyser et évaluer ses idées. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il sentait qu'ils feraient une excellente équipe".
Lorsque j'ai reçu le roman, j'ai lu "Oxford, 1960" et j'ai craint un instant une imitation de la série Endeavour (les enquêtes de Morse), que j'apprécie beaucoup par ailleurs. Mais il n'en est rien, heureusement. Les lieux sont différents, les personnages également. Seuls l'époque et son machisme est bien présente. Un second tome paraîtra en mai 2020, j'ai très hâte de lire ça !!
Merci à Babelio et Harper Collins pour cette découverte .
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