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3.9/5   10 notes
Résumé :
Cinq ans plus tard (1910): la saison des amours. Daniel est étudiant aux Beaux-Arts. Jacques vient d'être admis à l'École normale supérieure. Antoine vit avec Rachel, une aventurière, une passion brûlante et sans lendemain. Jacques, adolescent tourmenté, est attiré par Jenny pour laquelle il éprouve des sentiments ambigus. Mais Gise, qui a maintenant quinze ans, ne le laisse pas non plus indifférent.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avec La Belle Saison, on rentre dans le vif du sujet. On fait un bond dans le temps de quelques cinq années, et le lecteur accompagne les deux frères au cours d'un été. La Belle Saison est autant cet été particulièrement chaud que l'âge jeune où tout semble possible.
Jacques vient de réussir le concours d'entrée à Normale, mais il est toujours dans la période ingrate de l'adolescent qui se croit au-dessus de la mêlée, qui pense être le premier à avoir les idées qu'il a, qui se sent incompris mais qui pense pouvoir révolutionner le monde. Premiers émois, grandes aspirations, mais un jeune homme que je trouve horripilant et qui a fini par m'être antipathique.
Antoine, quant à lui, commence à asseoir sa carrière et, plus mûr, apprend à jouir de la vie présente et des perspectives qui s'ouvre à lui. Il tombe sous le charme de Rachel, jeune femme belle et libre, au passé mouvementé.
La chaleur exaspère les sens : chez Jacques, ce sont les hautes idées et les premiers émois ; chez Antoine, ce sont la reconnaissance sociale et les sens. Les deux visions du monde que Martin du Gard développe dans sa saga familiale sont ici clairement en place, mais à aucun moment elles ne s'affrontent, se développant en parallèle, se rencontrant à peine autour d'un repas familial de temps à autres, mais toujours par inadvertance, se frôlant sans même s'apercevoir. Mais la belle saison prend fin, et avec elle les mirages et les illusions. La chute est rude pour tous, et à la fin de ce tome, l'avenir apparaît incertain.

Ce troisième tome donne l'impression de rentrer dans le vif du sujet, après deux premiers tomes qui fonctionnent presque comme une introduction un peu longue. Les personnages ne me paraissent toujours pas très sympathiques, ni les gentils comme Mme de Fontanin qui continue à se faire mener par le bout du nez par son volage de mari, ni surtout l'adolescent qui tape sur les nerfs qu'est Jacques. Les personnages me semblent même un peu caricaturaux et excessifs, et c'est finalement et contre toute attente Antoine qui me plaît le plus, parce que lui au moins semble véritablement vivant.
Depuis que j'ai entamé cette saga, j'ai la lecture du Tour du Malheur de Joseph Kessel qui me revient en tête, une lecture qui m'avait emportée. Si ce livre se passe dans les années folles de l'entre-deux guerres, il met aussi en scène deux frères, Richard et Daniel, qui s'opposent dans leur conception de la vie mais qui restent liés quels que soient les aléas de la vie et leurs choix respectifs. Je n'ai pas encore trouvé le même souffle dans Les Thibault, et j'attends avec impatience que les personnages déploient enfin toute leur envergure et qu'ils prennent leur essor.
Je reste donc curieuse de ce qu'il va se passer dans les prochains tomes, voir si la vie égratignera ces deux frères protégés de tout, voir comment Jacques affrontera les désillusions de la réalité, voir si la considération sociale sera suffisante pour combler Antoine, voir si la vieillesse apportera un peu d'humilité au père… La vie fera-t-elle grandir ces hommes, ou au moins les fera-t-elle évoluer ?
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La suite de la saga: on maintient le rythme ici les rebondissements de cette nebuleuse saga, un régal pour nous lecteurs en tout cas !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
D’ailleurs, à quoi correspondait cette idée de pardon ? Jacques lui-même ne le savait pas au juste, bien qu’il se heurtât sans cesse à cette alternative : pardonner, ou bien, au contraire, exalter son ressentiment ; accepter, s’agréger, être un rouage parmi d’autres rouages ; ou bien, au contraire, stimuler les forces de destruction qui s’agitaient en lui, se jeter, de toute sa rancune, contre… – il n’aurait su dire quoi – contre l’existence toute faite, la morale, la famille, la société ! Rancune ancienne, qui datait de son enfance ; sentiment confus d’avoir été un être méconnu, auquel étaient dus certains égards, et auquel, sans répit, tout le genre humain avait manqué. Oui, à coup sûr, s’il avait jamais pu s’évader, il l’aurait trouvé enfin, cet équilibre intérieur qu’il accusait les autres de lui rendre impossible !
(p. 6-7, Chapitre 1).
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Videos de Roger Martin du Gard (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roger Martin du Gard
Discours de Roger Martin du Gard pour le prix Nobel (1937).
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