Je suis une légende

Désireux d'aborder (enfin) l'univers de Matheson, je décide de passer par la grande porte en lisant ce célèbre roman, devenu encore plus célèbre depuis son adaptation ciné (ratée par ailleurs...).

Le moins que l'on puisse dire est que le film est bien loin de l'oeuvre de Richard Matheson. Seule l'ossature demeure : Robert Neville est LE dernier homme sain de corps et d'esprit, survivant d'une épidémie qui a décimé la majeure partie de l'humanité et transformé le reste des humains en vampires.

On s'arrête là... Car Neville est en fait un type désabusé, alcoolique, détruit, qui survit comme il peut et passe ses journées à écumer la ville des vampires endormis et à semer de l'ail un peu partout autour de sa maison.

Son quotidien va par la suite se trouver perturbé par deux évènements dont je ne parlerai pas ici (pour ne pas spoiler) et qui nous amènent rapidement à l'épilogue du récit.
Car ce livre d'environ 230 pages se lit au final assez vite, et j'ai même été assez surpris par ailleurs par le ton plutôt moderne utilisé, ce qui rend cette lecture très agréable. En tout cas, je ne m'arrêterai pas là et continuerai de ce fait à explorer l'univers de Matheson, convaincu par cette première expérience...

Très bon livre qui ne correspond pas au film.

Ouvrage qui n'a rien à voir avec le film mais qui se lit néanmoins très facilement.

C'est l'histoire d'un adulte qui s'appelle Robert Neville. Il doit organiser son existence solitaire dans une citée abandonnée, car les habitants ont été affectés par une épidémie qui contraint les hommes à se nourrir de sang et à fuir les rayons du soleil. Il doit, chaque nuit, se protéger des vampires pour devenir l'ultime survivant.

J'ai aimé ce livre car l'histoire est entraînante et facile à lire. Les péripéties font en sorte que le livre est plaisant à lire.

Sacré bouquin que voilà. de la tension, de l'émotion et un personnage imparfait dont l'empathie pour sa drôle et terrible vie est obligatoire, à moins de ne pas avoir de coeur. le fait de ne suivre qu'un seul personnage "conscient" durant 80% du livre est excellente, on comprend tout ce qu'il fait, ce qu'il pense, ses émotions forcements exacerbées. Sa solitude. C'est parfois terrible, parfois drôle, parfois si désespéré. Bon les justifications scientifiques sur la catastrophe et la transformation du monde en" Dracula Land" peuvent paraître un peu grossière, elle ne sont d'ailleurs ni utile ni importante. La fin par contre est géniale, une vraie réflexion sur l'humanité. Rien à voir avec celle du film qui est si simpliste, sans réel fond (le gentil héros américains qui meurt en trouvant un antidote contre les méchants zombie..), Hollywoodien quoi. D'ailleurs excepté le point de départ, le livre et le film n'ont vraiment rien à voir, ce que je savais avant de le lire et ce qui m'a justement donné envie de le faire. Parce que si je trouvais dans le film que l'idée de départ était très bonne, elle était trop vite mal exploité. Si vous avez pensé la même chose comme moi, lisez ce livre, c'est d'un tout autre niveau

On m'avait dit que le livre était très différent par rapport au film et c'est bien vrai.
Robert Neville doit organiser sa survie, barricadé dans sa maison la nuit, plus à l'aise, parfois trop le jour. Essayant de fuir la folie et la perte de ses proches dans les tâches routinières qu'il effectue chaque jour. J'ai été accrochée aux pas de Neville sillonnant les rues suivi de près par sa solitude, en quête de sens.
Ce roman est à la fois très lent, car seul en journée Neville essaye d'oublier la présence des vampires la nuit. Et pourtant on ne s'ennuie pas entre les flash-back, les prises de risques irréfléchies, les recherches effectuées pour essayer de donner un sens à sa survie...
Un roman qui aborde la solitude, la folie qu'elle peut engendre, pose des questions sur ce qui fait notre humanité, sur la norme, ...
Il faut s'attendre à une fin quelque peu surprenante et très éloignée de celle de will Smith.

A la sortie du film de F. Lauwrence, je m'étais arrêtée devant l'affiche. Je trouvais le titre « hors du commun » et magnifique. L'image d'un homme seul dans la ville (en occurrence Will Smith) me rappelait un épisode de la quatrième dimension/Twilight Zone (en fait deux en y réfléchissant). Mon celte m'a alors appris que c'était un roman et qu'il craignait que l'adaptation n'en soit pas fidèle. Je ne suis donc pas allée le voir pour pouvoir lire cet OVNI littéraire. Et je ne pense pas me tromper quand j'emploie ce terme. Edité pourtant en 1954 et, en fait, plusieurs fois adapté au cinéma, ce roman au titre mystérieux et provoquant reste original et moderne.
Six ans après ma promesse de le lire, il s'est présenté sur un étalage de livres d'occasion et ma liste pour le Challenge 2013 a commencé...

L'histoire ? Un homme, seul dans une ville, se cloître à la tombée de la nuit, pour se protéger des survivants d'une pandémie, transformés en vampires par une bactérie. (Pour plus d'info wikipedia est très bien fait.)

La lecture ? Happée par les premières phrases, je me suis sentie aussi seule que ce Robinson post-apocalyptique, dernier de l'espèce humaine... Roman court, un suspens nous tient en haleine par sa qualité narrative simple et efficace. La fin qui est traitée comme « une chute » de nouvelle est un petit peu expédiée à mon avis. Mais c'est une fin du monde qui au fond n'en est pas une pour tous... Une fin à la Twilight Zone plus féroce et Terrifiante !

Que dirai-je?
J'ai vraiment été surprise et conquise par l'association que Matheson fait entre le vampirisme et la pathologie infectieuse. Je ne sais si l'auteur suit le principe Hitchcockien que tout phénomène doit être expliqué. Je trouve fort ingénieux son idée, quoique d'après les critiques, les explications sont « risibles »... Si je reprends leur raisonnement, pour la créature de Frankenstein, les explications sont donc aussi « risibles »... Et pourtant ! La littérature et surtout celle de l'Imaginaire fait parfois entrevoir d'avenir… La greffe de la main ne ferait pas rougir Shelley... Espérons que le vampirisme ne soit pas une infection...
Au delà de cet avenir ou d'un autre apocalypse, ce roman nous questionne sur la norme et la société. Il nous parle de nos peurs et de notre humanité, de cette insoutenable volonté de vivre malgré tout et contre tout, de notre besoin de l'autre.
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