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Une pièce de théâtre érotique. On découvre l'importance du gain dans les affaires du sexe. C'est un monde où seul le gain compte, et ici ça compte pour chaque personnage commençant par le chef lui-même, pour ne rien perdre, il est prêt lui-même parfois de mettre la main dans la pâte.

En effet, Miché n'hésite pas à fomenter des projets faramineux tant qu'il y a à gagner. Aussi il ne pourra évidemment pas laisser échapper l'argent du vidangeur de cabinet. Celui-là qui a vidangé leur toilette le matin et qui revient le soir comme client dans ce bordel de la feuille rose, quoi de plus normal d'autant plus qu'il a son argent. Mais elles filles sont unanimes, elles refusent de le servir alors Miche se propose lui-même au vidangeur...

L'histoire se déroule dans un bordel, le langage est cru, direct, bien sûr dans vocabulaire propre au bordel, et burlesque en même temps à l'image ses personnages aussi.
Léon, le cousin de Mr Beauflanquet se sert de Miché et de son bordel pour y entraîner son cousin et sa femme. Au fond, son seul but est de parvenir à coucher avec Mme Beauflanquet , la femme de son cousin. Quoi de plus normal pour un homme d'affaires, comme Miché, de trouver là une opportunité de se faire un peu plus de bénéfices. Alors il profite de cette mission pour soutirer de l'argent à chaque occasion aux deux cousins et aussi à la dame...

Mais ce qui a est pire, c'est avec le personnage Crête de Coq. Dans sa bouffonnerie, le gars subit un martyr. Sa copine Raphaële figure parmi les filles de joie et pour le malheur de Crête de Coq, tous les clients la préfèrent entre toutes si bien que notre gars est limité à simplement s'écrier à chaque fois "encore Raphaële". Il aurait bien voulu foutre des raclées à tous ces clients mais la déontologie professionnelle oblige, il faut avaler sa langue,Crête de Coq...
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Franchement pas grand chose à dire pour cette courte pièce de théâtre, dans la collection libertinage de Guy de Maupassant.
Très peu d'intérêt à cet écrit mise à part qu'il y a peu de personnages, la scène se déroule à Paris dans un bordel et nos charmantes demoiselles proposant leurs services sont très déchaînées.
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C'est peut-être plus un vaudeville gras, avec mari cocu et femme trompée, quiproquos dans le noir sur les personnes, accent étranger pour faire rire, portes qui claquent, domestique qui se mêle de tout, que véritablement une pièce libertine. le jeune artiste Maupassant explore le domaine des maisons closes, mais sans avoir la subtilité et la finesse psychologique de certaines de ses nouvelles - je pense notamment à Boule-de-Suif, la prostituée patriote, à la Maison Tellier où les filles s'attendrissent devant les spectacles de la nature campagnarde et de l'innocence de la jeune communiante. Leur patronne les dirige avec humanité, voire tendresse. Rien de tout cela ici, les filles ne sont que des morceaux de chair - au sens propre, elles jouent même les poupées de cire - qui sont là pour rapporter. du point de vue du style, c'est de l'humour gras, bien gras - on parle de merde, de caca, on pète et on baise sur scène. Maupassant veut peut-être choquer les bons bourgeois de son époque, en la montrant par le petit bout de la lorgnette - si j'ose dire. Mais dommage, les personnages ne sont pas caractérisés, trop simples pour être intéressants.
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Une courte pièce de théâtre qui ressemble à une plaisanterie de vieux drille. Un peu érotique, un peu absurde, un peu scatologique… bref, pas très drôle. Définitivement pas une oeuvre mémorable de l'auteur. Une lecture anecdotique qui me permet quand même de valider une catégorie du reading challenge 2016 : « un livre à part dans l'oeuvre d'un écrivain connu ».
Lien : https://fortyfiveweeks.wordp..
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À la Feuille de Rose / Guy de Maupassant
Cette courte pièce de théâtre, jouée en privé en 1875, ne fut publiée et encore de façon confidentielle qu'en 1945. Les temps ont bien changé et cette comédie burlesque qui en ce temps était qualifiée de lubrique, apparaît bien fade de nos jours, obscénité et humour alternant tout au long des XXXI scènes de ce qui fut un énorme succès auprès d'un public restreint d'écrivains et d'artistes comme Flaubert, Zola et Tourgueniev. Canular de jeunes gens décidés à tuer l'ennui élaboré par le jeune Maupassant âgé de 25 ans désirant défier les préjugés d'une époque gonflée d'hypocrisie ? C'est probable et cette parodie à la joyeuse obscénité fait sourire aujourd'hui. On a dit qu'il s'agissait d'une reprise moderne sur le mode provocateur et licencieux de pièces satiriques de Molière. En effet, turqueries, quiproquos et déguisements se succèdent au coeur de ce pavillon d'odalisques chaperonnées par un ancien séminariste.
La pièce a donc pour cadre une maison close déguisée en hôtel pour tromper un couple de bourgeois normands, les Beauflanquet. Tandis que M. s'adonne à des plaisirs que sa femme ne lui accorde pas, Madame découvre des plaisirs variés inconnus, Miché veillant au gain ( !), car toute requête est payée en sus ( !) tout cela évoqué en un langage cru.
En bref, une courte pièce libertine pas très drôle et sans grande finesse. Trois étoiles car c'est Maupassant et une autre époque.
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Voilà une pièce de théâtre de la fin du 19ème siècle trop explicite et sans aucune délicatesse, l'humour la rate pour l'instant, il faudra attendre quelques centaines d'années pour que les dialogues deviennent plus subliminaires et moins facilement intelligibles.
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La feuille de rose est l'une des figures, pas forcément de style, servant de préliminaires amoureux, également nommée pétale de rose. Son appellation contrôlée est l'anulingus, mais il n'est point besoin de pratiquer le latin pour s'adonner à cette pratique qui remonte à la nuit des temps, et peut-être même avant. Qui sait ?

Je ne m'étendrai pas sur la façon de procéder, de nombreux sites vous indiqueront de visu comment procéder, et ne dites pas que vous donnez votre langue au chat, ce n'est pas là que ça se passe. Mais entrons dans le vif du sujet, si je puis dire.

Cette pièce de théâtre écrite et jouée par Maupassant lorsqu'il avait vingt-cinq ans, en compagnie de quelques-uns de ses commensaux, dont Octave Mirbeau, devant un parterre d'invités dont Gustave Flaubert et quelques femmes. Certains ont apprécié cette prestation grivoise, salace et gouailleuse, d'autres comme Edmond de Goncourt l'ont trouvée dégradante. Mais comme l'a chanté Jacques Brel dans Les Bourgeois, avec l'âge les centres d'intérêts se déplacent, les récriminations et revendications également.

Remercions toutefois Max Obione d'avoir apporté un éclairage lumineux sur cette pièce de théâtre, qui ne fut jouée que deux fois puis oubliée, ou censurée, jusqu'en 1945. Petite précision oblitérée dans la préface, A la feuille de rose, maison turque, fut adaptée à la télévision, sur un scénario de Patrick Pesnot, par Michel Boisron en 1986 pour La Série rose.



A la feuille de rose, maison turque, ainsi se nomme la maison close, ou bordel, n'ayons pas peur des mots, dirigée par monsieur Miché. Il est aidé par Crête de Coq, un ancien séminariste chargé, entre autre, de laver les capotes afin qu'elles puissent connaître une seconde vie, et un second vit. Nous laisserons le soin à Maupassant de décrire ce passage plus ou moins méticuleux mettant en exergue l'hygiène, ou le manque d'hygiène, régnant dans ce genre d'établissement accueillant.

Monsieur Miché dirige trois pensionnaires, Raphaële, Fatma et Blondinette, qui pratiquent les diverses positions demandées, gentiment mais avec contrepartie pécuniaire, par des clients en manque d'affection charnelle.

Et nous découvrirons, au cours des scènes légères, grivoises, imagées, quelques clients venant satisfaire leurs besoins, dont un couple de Normands en balade. L'homme, monsieur Beauflanquet, maire de Conville, pense se trouver dans un hôtel et réclame une belle chambre avec deux lits et un cabinet de toilette. C'est un certain monsieur Léon qui leur a recommandé l'établissement.

Débute alors toute une série de quiproquos, madame Beauflanquet n'étant pas si naïve qu'on pourrait le penser et qui a pour amant justement ce monsieur Léon. Tandis que monsieur Beauflanquet va se retrouver dans les bras et entre les cuisses de Raphaële. Mais d'autres clients se présentent.

La première scène toutefois donne le ton de ce conte quelque peu salace (mais ça ne lasse pas !) entre monsieur Miché et un vidangeur bègue. Ce qui entraîne inévitablement des jeux de mots, des allusions équivoques et des confusions comme dans les comédies de boulevards. Pareillement avec le client Anglais, lequel émet dans des réparties grivoises sans véritablement s'en rendre compte.



Pourtant derrière cette pièce de théâtre qui peut se montrer choquante ou amusante selon la sensibilité des lecteurs, Maupassant qui débutait alors dans le domaine littéraire, il n'avait que vingt-cinq ans, se cache une étude de moeurs acerbe sous forme de gaudriole. Ce n'est pas tant un anathème envers la prostitution qui est dressé, d'autant qu'il était un habitué parait-il (mais ça je n'ai pas vérifié) des prestations tarifées, mais un constat sur la façon de gérer une maison close et l'hygiène qui y est pratiquée. Et un regard caustique sur certains membres ( ?!) de la société.

Avec, dans le titre, des références exotiques fort prisées à l'époque, et le phantasme des harems.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Une pièce de théâtre qui mêle humour et érotisme, sans grande finesse.
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