On a tous quelque chose en nous
De Maupassant, cet incontournable du parcours scolaire par lequel nous avons tous été moulinés à la même passoire nourrissante tant elle est diverse, abordable et déterminante de la littérature française du 19ème siècle.
J'ai eu la chance d'avoir en classe de seconde eu l'occasion d'avoir été « initiée » à
Maupassant par la grâce de deux accès qui m'ont été conjointement donnés à son oeuvre, l'un étant un professeur de français qui a su donner les clefs et l'envie, l'autre étant «
Bel Ami ». «
Une vie » a suivi, tout un programme !
Le ver étant dans la pomme, revenir plus tard à
Maupassant n'était qu'une question de temps.
Ce temps étant venu, je suis un peu honteuse de dire que «
Pierre et Jean » tient le rôle de parent pauvre dans cette nouvelle découverte de l'auteur, aux côtés de « Boule de Suif » et du « Horla » lus récemment qui m'ont bien plus transportée.
J'ai bien conscience que «
Pierre et Jean » a contribué à poser des bases déterminantes pour le développement du genre « roman psychologique » tant en vogue un siècle plus tard, et de son talent à construire un crescendo de suspens dans l'intrigue tout en chroniquant la petite bourgeoisie provinciale en en révélant toutes les obscures bassesses en même temps que les nobles aspirations.
Malheureusement, les aléas de la lecture étant ce qu'ils sont et ce livre m'étant peut-être tombé sous les yeux au mauvais moment, ce drame familial autour du doute et de la jalousie ne m'a pas emballée plus que ça.
Mais bon, tant que le ver continue à nourrir ma pomme :)