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- du Petit Poucet pour le dessert, vous en reprendrez bien ?
- Volontiers !
- Oui, mais alors, le Petit Poucet, c'est moi !
- Non, moi !
- Moi, moi !
- Et pourquoi pas moi ?


Ils se prennent tous pour le Petit Poucet dans cette histoire : l'Ogre, ses six frères, les mômes du village...Ils veulent tous lui piquer ses bottes de sept lieues et la renommée qui va avec !

Tsss ... Croyez-vous que le lecteur s'y laissera prendre ? Certainement pas !
Avec cette relecture du Petit Poucet, le lecteur garde toute sa tendresse pour le petit dernier de cette famille de bûcherons bien moins pauvre qu'avant. Grâce à lui !

Cette réécriture, ce détournement de conte n'a rien d'une parodie. C'est bien plus que ça ! C'est tout simplement la suite des aventures du Petit Poucet et de l'Ogre, version épistolaire. Une version amusante, pleine de sous-entendus, vivante.
On y découvre un Ogre, bouffé par le repentir mais ne vous en faites pas, sa nature de méchant ogre qui aime manger les petits enfants revient vite au galop ! C'est ce côté ambivalent, à la fois touchant et sarcastique, qui amuse le lecteur, bien sûr...Je regrette même que les situations ne soient pas plus poussées. Mais, n'oublions pas que cet album s'adresse avant tout aux enfants et qu'un certain nombre d'entre eux ne comprennent pas toujours l'humour au second degré.

Les illustrations sont un vrai régal. Désolée, il n'y a pas d'autre mot !
Marie Caudry, l'illustratrice, a malicieusement emprunté sa perruque et ses vêtements à Charles Perrault et on comprend mieux pourquoi en lisant les lettres que l'Ogre adresse au Petit Poucet.
Attendez-vous donc à chausser les bottes de sept lieues, non pas pour vous retrouver en un rien de temps à l'autre bout de la planète mais plutôt pour faire un énorme pas dans le temps. de la version initiale plutôt moyenâgeuse, on passe dans un univers baroque du XVII eme siècle avec quelques clins d'oeil à notre société actuelle, ce qui s'harmonise parfaitement avec l'humour décalé de cette version épistolaire.

Un grand merci aux éditions Casterman et bien sûr à Babelio pour cet album que je ne manquerai pas de glisser dans ma bibliothèque de classe, pour le plus grand plaisir de mes élèves, j'en suis certaine !
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J'aime beaucoup le conte du Petit Poucet. Aussi, je suis ravie que des auteurs s'en soient emparés pour lui écrire une suite, sous forme épistolaire en plus !
J'ai beaucoup aimé le ton employé dans les lettres : naïveté, humour, réalisme, confiance et méfiance mais toujours du respect et de l'amitié. Et oui, étonnamment, cet échange entre Poucet et l'ogre est plein de connivence. Et enfin on se penche sur le problème des parents ! Depuis toute petite ça me perturbe ces parents qui abandonnent leurs enfants.
Niveau illustrations, elles sont à la fois très modernes dans les couleurs, et très classiques dans le traitement. Quand elles sont pleine page, on a l'impression de se retrouver avec une illustration ancienne, façon gravure ou enluminure.
Mention spéciale aux pages de garde façon toile de Jouy !
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Le petit poucet est rentré chez lui. L'ogre lui donne des nouvelles ce qui débute une longue relation. Ils partagent le souvenir des moments vécus ensemble mais aussi leur vie quotidienne, leurs doutes et leurs espoirs.

Cet échange épistolaire plein d'humour et de sous-entendus permet de déglacer l'image que l'on pouvait avoir des deux protagonistes.

Le lecteur va percevoir l'enfant chétif mal-aimé et même maltraité et l'ogre soucieux de lutter contre sa nature et d'éviter de manger celui avec lequel s'est tissé tant de liens...

Les lettres se succèdent, révélant toujours plus les deux héros, leurs faiblesses mais aussi leurs forces. Ils vont braver de nombreuses épreuves pour que leur amitié se renforce.

On sent une grande solitude des deux côtés, chacun étant en quelque sorte victime de son apparence physique. C'est pourquoi le lecteur tremble à leur côté et espère qu'ils trouveront ensemble un moyen de dépasser leurs différences.

Y aura-t-il des petits enfants en dessert ?

Une suite du célèbre conte à déguster !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Belle idée de reprendre « le Petit Poucet », sous la forme d'une correspondance entre l'Ogre et le Petit Poucet. le conte de Charles Perrault s'en trouve « rajeuni et modernisé ». L'ogre, devenu vieux, ne voit guère. S'il garde la nostalgie de ses bottes, et son épouse, l'Ogresse, lui rappelle qu'elles ne sont plus de son âge. Les enfants le narguent ; avec ses pantoufles, il ne peut guère les attraper. Il lie amitié avec le Petit Poucet et l'invite à dîner. Mais il conserve le goût de la « chair fraîche », et son « chair » Petit Poucet doit avoir très bon goût… le Petit Poucet est bien isolé dans sa famille, ses frères veulent être à sa place, il reste le plus jeune et plus vulnérable. L'Ogre et le Petit Poucet sont bien sympathiques, avec leurs faiblesses et leur sincérité. L'auteur, Christophe Mauri, inscrit le conte dans la période contemporaine. Les « petits cailloux véritables », les bottes se vendent... Si les affaires, l'argent et le commerce … s'invitent dans l'histoire, la tentative reste limitée. Les autres contes de Charles Perrault s'insinuent dans le récit : la rencontre avec l'Ogre se réalise au lac « Mon beau miroir », et le Chat Botté n'est autre que le chat du Petit Poucet… le récit s'amplifie et acquiert du rythme au fil de l'histoire. Il semble attirer davantage l'attention du lecteur dans la deuxième moitié du livre. le niveau du vocabulaire demande, cependant, à apprécier l'âge du jeune lecteur.
Les illustrations, réalisées par Marie Caudry, sont soignées. Elles ont des couleurs vives et reprennent les costumes du XVII ème siècle. Elles incitent à l'imagination. Des éléments contemporains s'y glissent, et sont autant de jeux à rechercher les intrus.
L'ouvrage est soigné : la couverture, le papier, l'impression (réalisée en Chine…) confirment que « le Petit Poucet, c'est Moi ! » est un beau livre.
Merci aux éditions Casterman et à Babelio pour cette découverte.
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Et si l'histoire en le Petit Poucet et l'ogre ne s'arrêtait pas là où on le croit?

Après quelque temps, l'ogre écrit au Petit Pocet pour s'excuser et pour lui léguer officiellement ses bottes de sept lieues. S'ensuit alors une correspondance entre ces deux amis improbables.

Le Petit Poucet se confie expliquant que ses frères veulent prendre régulièrement sa place car finalement ce n'est pas si mal être le Petit Poucet (surtout depuis sa renommée). Sa famille est assez détestable et surtout intéressée: elle vend des cailloux blancs, des bonnets rouges et des bottes de sept lieues...
Quant à l'ogre, il perd son aura terrifiante et n'est plus craint par les enfants qui le défient sans cesse depuis qu'il n'a plus ses bottes.

Mais ce n'est pas si grave car une amitié est née. le seul hic: comment se retrouver quand on risque de se faire manger?

En une trentaine de lettres, on suit cette nouvelle amitié. On aime des deux héros encore plus. Dans ces lettres sont parsemées ici et là plein de références au conte originel et à d'autres contes.
C'est un très beau livre qui nous montre l'envers du conte agrémenté de très jolies illustrations.

Pour les inconditionnels des contes, des réécritures et des détournements, ce texte est plus qu'intéressant. Je le lirai lettre par lettre à mes élèves qui connaissent déjà bien le conte du Petit Poucet et qui l'on réécrit.

Merci à Babelio et aux éditions Casterman pour m'avoir fait découvrir ce livre grâce à la Masse Critique.
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Comme j'ai aimé cette correspondance si tendre et drôle, entre ce petit Poucet et cet Ogre là ! Cet humour, ces jeux de mots, cette impertinence, cette amitié inattendue !

Il y a Poucet d'un côté, bien trop honnête et dont les compliments pourraient vexer. de l'autre, l'Ogre affamé, qui aimerait tant inviter son cher (chair) et tendre Poucet à dîner. Un tout petit héros, digne héritier de toute une lignée d'enfants de littérature maltraités qui s'accommodent de leur sort et en triomphent, et un conteur en naissance, déjà dégoûté des légumes et raffolant du fumet délicat d'un enfant. Et derrière leurs échanges qui fait naître une improbable amitié se cache (et on ne l'y attendait vraiment pas) une critique légère du capitalisme où tout se monnaye et se vend, surtout quand ça ne vous appartient pas…

Voilà donc comment Christophe Mauri nous délivre un fabuleux conte détourné à dévorer, lettres après lettres.

Le tout, sublimé par les illustrations riches de détails de Marie Caudry, qui relèvent les meilleurs passages de l'histoire comme autant de morceaux choisis.

Magnifique objet livre, avec sa couverture de toile et ses nombreuses illustrations, le Petit Poucet, c'est moi ! est digne de trôner parmi vos plus beaux albums et vos meilleurs romans.
Lien : https://arcanesouvertes.word..
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Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement les éditions Casterman pour l'envoi de ce très joli livre. J'avais eu la chance d'entendre l'auteur lire quelques extraits de ce livre jeunesse, et j'étais tombée sous le charme de sa plume et du concept même du livre.

Car nous avons entre les mains un recueil de lettres que le Petit Poucet et le méchant Ogre s'échangent. Ils se racontent leurs journées respectives, leurs états d'âme, le tout avec humour, poésie, et… respect. Car depuis que l'Ogre a épargné Petit Poucet et ses frères, il est devenu le héro de la famille, et de tout le village, et ne fait plus peur à personne. Il se sent seul, et voudrait inviter le Petit Poucet à dîner. Hélas ! S'il venait à le revoir, il ne pourrait s'empêcher de le croquer… Comment faire alors, pour que la rencontre se fasse sans accrocs ?

La plume de Christophe Mauri rend un hommage touchant au conte initial, puisqu'on retrouve certains mécanismes du genre, comme la répétition de certaines phrases fortes, ou encore le déploiement de l'histoire et sa résolution. Tout est bien dosé et amène le lecteur au coeur de cette relation entre le héros et le méchant. Les rôles s'inversent parfois, mais on nous rappelle surtout que, dans une histoire, l'un n'existe pas sans l'autre, et chacun est le héros de l'autre.


J'émettrais une toute petite réserve sur les illustrations de Marie Caudry. Celles-ci sont réalisées dans un style très particulier, et si elles m'ont intriguée et intéressée aujourd'hui, je ne pense pas qu'elles m'auraient émerveillée si je les avais eues sous les yeux étant enfant. En fait, de manière tout à fait subjective, le lien entre la douceur du texte et la particularité des illustrations ne se fait pas.

Cela dit, ce livre reste un très joli conte pour enfant. Il peut être lu comme une histoire du soir ou bien parcouru seul comme une première lecture. Ou même découvert à 23 balais pour une très jolie replongée en enfance ! J'ai sincèrement adoré suivre les aventures de l'ogre et du petit Poucet à travers leurs missives, bercée par la poésie et l'humour tendre de Guillaume Mauri. Je recommande, bien sûr !


Lien : https://lesmotsdarva.com/201..
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: Mais de qui se moque t-on, sacrebleu?

Il est vrai qu'il n'est pas bon de tenir rancune à autrui sous peine d'ulcère à l'estomac, même au pays des Contes. Mais tout de même, jeunes lecteurs?

Cendrillon confiera t-elle sa progéniture à sa belle-mère et ses demi-soeurs pour du baby-sitting?

Carabosse sera t-elle la prochaine maraine de l'année?

Certains marmots écrivent chaque année au Saint Nicolas, des cadeaux, c'est une bonne raison pour écrire une lettre à la main.

Mais tenir une correspondance avec l'ogre qui a failli vous croquer!?!



Il est bien poli, ce Poucet, gentil, tout ça. Si le bon coeur avait été des cailloux, il en aurait semé jusqu'à la maison pour inviter le grand à l'heure du goûter.

L'ogre ne lui tient pas rancune non plus. du happy end.

Lui voler ses bottes de 7 lieues, confondre ses filles et les frères de Poucet au diner de minuit, ce sont des choses qui arrivent après tout. Tout est bien qui finit bien.



Oui, une nouvelle relation s'est nouée entre le grand et le petit.

Et puis, sans les bottes, le grand ne court plus comme avant et sa vue n'est plus si bonne( même si il a tout de même reconnu très clairement la multitude de petits derrières que lui ont présenté des enfants qui ont sonné à sa porte).



Christophe Mauri nous invente une correspondance sympathiquement drôle entre les deux personnages, le Petit Poucet s'épanche sur ses nouvelles mésaventures auprès de son nouvel ami tandis que ce dernier a grâce à lui trouvé une idée de génie, une nouvelle raison d'être, écrire les aventures du petit.

Il y a là matière à égailler les journées d'autrui et oublier la chair fraîche.



Nous connaissons de Christophe Mauri sa verve, amicale des situations facétieuses et des jolies jeux de mots, le delicieux non-sens poétique des mondes magiques de l'auteur de Matthieu Hidalf.

On se régale et je ne suis pas le seul.

"Mon chair Petit Poucet, ce serait délicieux de t'avoir à dîner."
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