Histoires de la nuit

L'histoire est haletante, avec un huis clos autour d'une ferme et des inconnus qui débarquent sans qu'on sache ce qu'ils veulent. Les ambiances et traits de chaque personnage sont très bien décrits, malgré les phrases particulièrement longues (il n'est pas rare qu'une phrase fasse une demi-page). Cela force le lecteur à devoir rester concentré dans cette ambiance un peu angoissante d'une ferme perdue au milieu de nulle part.
J'ai beaucoup aimé la manière dont les quotidiens des protagonistes étaient dépeints, cela rend l'histoire plus réaliste et plus intéressante.

Malheureusement le cours de l'histoire s'éternise trop. L'histoire s'étire trop en longueur (surtout sur la fin) et il y a de très nombreuses répétitions d'un chapitre sur l'autre.
J'ai laissé tomber alors qu'il me restait moins d'un dixième de l'ouvrage à lire, lasser de me demander sur quelle finalité l'intrigue devait aboutir. Notamment les scènes d'attente du retour de la mère au foyer, beaucoup trop longues et cela finit par être lassant.

Laurent Mauvignier dit qu'au départ, il voulait faire un scénario, et en film, je ne doute pas que ce serait très bien.
Mais, en roman, c'est très, très, très long.
A partir de la 300ème page, ma lecture devenant laborieuse, j'étais plus accaparée par les invraisemblances de temps entre la fin de la journée de travail et l'arrivée des amies invitées à l'anniversaire.
Bref, le sujet est bien, même très bien, mais gâché par la longueur extrême.
C'était trop pour moi.

Un roman à la forme très aboutie, des phrases qui insufflent un rythme très particulier et réussi à la lecture malgré ces 600 pages, il est cependant bien dommage que le fond soit si insipide. Certains des thèmes abordés dès le début du roman sont très prometteurs (relation conjugale, parenté, monde agricole délaissé, misogynie etc.) mais malheureusement aucun d'eux n'est vraiment développé ou travaillé, et l'on finit par un roman sans aucune perspicacité, avec lequel on n'apprend rien de vraiment nouveau, aux personnages frôlant la caricature et aux dialogues parodiques. Plus la lecture avance plus l'on se sent déçu que le fond ne soit pas aussi soigné que la forme.

Il ne reste presque plus rien à La Bassée : un bourg et quelques hameaux, dont celui qu'occupent Bergogne, sa femme Marion et leur fille Ida, ainsi qu'une voisine, Christine, une artiste installée ici depuis des années.
On s'active, on se prépare pour l'anniversaire de Marion, dont on va fêter les quarante ans. Mais alors que la fête se profile, des inconnus rôdent autour du hameau.
- Alors au début, le récit est très intéressant, ensuite, quand les inconnus débarquent à La Bassée, je n'arrive plus à suivre, le texte est trop «alambiqué», je trouve qu'on tourne en rond. Je le déconseille et surtout ne pas le faire cadeau. 2 étoiles car le niveau général est honnête.

Après avoir lu les nombreuses critiques dithyrambiques sur ce livre, je me suis plongé dedans avec une belle envie. Quelle déception ! Passe encore la partie introductive où l'auteur plante avec une grande justesse et une précision méticuleuse le décor, les personnages et leur états d'âme avec des phases très longues et compliquées.
Ensuite se noue un drame, et le thriller doit se met en marche pour tenir le lecteur en haleine. Alors là, c'est un peu comme si vous regardiez un film sur un lecteur de DVD bloqué sur la touche ralenti. On reste fixé sur un personnage qui ne fait pas grand chose pendant plusieurs dizaines de pages , puis on passe à l'autre et ceci à l'infini. Cela m'a très agacé et j'ai du accélérer la lecture pour voir avancer la scène.
Oui, c'est un très bel objet littéraire (comme je l'ai lu), alors il faut le mettre dans une vitrine et l'admirer mais pas le lire. Une écriture brillante ne fait pas un bon livre.