AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 1246 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Divine surprise! J'ai pris un plaisir immense à lire......... Vos critiques. Je traîne mes guêtres sur ce site depuis 10 ans et c'est bien la première fois que je lis 536 commentaires d'un livre . En ces temps tristes et obscures vous m'avez tous donnez de l'espérance , de la foi en la capacité humaine d'exprimer ses émotions, d'adorer ou de huer, de rire ou de pleurer mais surtout d'argumenter, de tenter d'expliquer et, évidemment de la charité à vouloir partager vos ressentis. Vous me trouvez démago? Soit! J'assume.
Des critiques d'une phrase, à des commentaires travaillés et très joliment écrits : j'ai tout aimé Mais cette créativité qui vous a animé, vous la devez aussi à l'auteur et rien que pour cela je dois lui rendre hommage: il a suscité, interrogé, interloqué, provoqué, fait naître l'enthousiasme ou provoqué la répulsion: mais n'est ce pas le but de tout art?

Mauvignier a aussi réussi ce tour de force de rassembler des lecteurs venus d'univers bien différents: le "masque et la plume" et les "points relay Hachette" se sont retrouvés, la tête de gondole de l'hypermarché a embrassé la NRF. Un lecteur comme moi, qui ne peut se sentir qu'intellectuellement déficient en écoutant cette émission de France Inter et l'intellectuel honnête qui lui ne peut comprendre l'intérêt que je peux avoir à dévorer des thrillers ou polars plus ou moins bien écrits se sont tous réunis autour de lui. Là, encore , félicitations à l'auteur!

Je n'avais lu aucun livre de cet auteur mais connaissais sa réputation de " belle plume" . Puis qu'il écrivait un polar rural , j'ai foncé!! Quand je dis foncé, c'est jusqu'à la fin de sa première phrase, c'est à dire 25 lignes plus loin, ensuite j'ai ramé," somnambulé", me suis accroché comme j'ai pu . Et j'avoue avoir enragé lorsque vos commentaires m'ont fait comprendre que ce livre était d'un style très différent des autres oeuvres de l'auteur!

Expérience très singulière pour moi, donc, que cette lecture: je me suis ennuyé mais j'ai retrouvé, grâce au site et à vous tous le plaisir de lire, d'écouter celui qui pense différemment de moi et çà , c'est inégalable!
Commenter  J’apprécie          473
Peut-on qualifier ce roman de thriller? Entre l'exercice de style et le tour de force, Laurent Mauvignier pousse le détail jusqu'à l'extrême dans Histoires de la nuit, sorte de huis-clos étouffant et anxiogène autour de quatre habitants d'un hameau rural isolé, contraints d'accueillir trois frères survenus de nulle part, la vengeance chevillée au coeur et au corps.
Un roman dense, composé de phrases à rallonge qui plongent au plus creux des pensées de ses personnages. le parcours du lecteur s'avère tortueux et lancinant, tant l'auteur a l'art de papillonner et de tourner autour du pot. C'est cette constance de faire languir dans le récit qui m'a usée et cette nuit, j'ai eu envie d'en finir au plus vite avec cette histoire, dont j'avais deviné les ressorts dès son mitan. J'accorde donc trois étoiles pour la performance littéraire, en évitant de passer le relais à mon mari, qui se serait à coup sûr découragé au-delà des cinq premières pages.
Commenter  J’apprécie          220
Marion avait l'habitude de lire le soir une histoire piochée dans un ouvrage intitulé : Histoires de la nuit à sa fille, Ida, 10 ans, qui s'en délectait sans savoir qu'elles allaient vivre à La Bassée, lieu-dit des "Trois Femmes Seules", l'endroit où elles vivent avec Bergogne, leur mari et père, et Christine, la voisine, une originale, peintre aux cheveux flamboyant, une nuit d'angoisse, loin de tout ce qui a pu les faire frémir car elles vont en être les personnages principaux et qu'il ne s'agit pas là d'un conte sur papier mais d'une réalité.

Difficile d'en dire plus, à part qu'il s'agissait d'une journée comme les autres qui devait se clôturer par une soirée d'anniversaire surprise pour les 40 ans de Marion, organisée par Bergogne, son mari, qui n'a pas encore compris comment une femme comme elle a pu s'intéresser à lui, agriculteur un peu rondouillard et sans charme et à accepter de vivre dans sa ferme isolée. Même Christine, la voisine sent bien qu'il y a quelque chose de bancal dans son couple de voisins mais la présence d'Ida comble les parents par sa présence ainsi que Christine qui se transforme en Tatie bienveillante, elle qui vit au milieu de son atelier en solitaire.

Mais la soirée va réserver bien des surprises et pas celles que l'on attendait.....

Je suis assez partagée par ma lecture...... On nous parlait des frissons, d'un climat pesant mais peut-être qu'à force de le lire et de l'entendre j'ai finalement trop en position d'attente (une fois de plus), et je n'ai pas été terrifiée et ni tenue en haleine plus que cela. Par contre il était indéniablement question d'originalité de style et d'écriture et là oui, je dois avouer que la promesse a été tenue. 

Des longues phrases, très longues, trop longues parfois, des successions de sentiments, de pensées, chaque plan entraînant un retour en arrière ou une décortication du ressenti du personnage, de ses pensées intimes parfois bien loin de ce que son attitude peut laisser penser. Des descriptions très précises du lieu, de cet environnement rural, du décor, des objets, et comme le roman comporte plus de 600 pages, je dois avouer que par moments j'ai trouvé que l'histoire de cette nuit n'en finissait pas..... Faire durer le suspens, oui mais il y a eu toute la partie centrale du récit où j'ai commencé à trouver le temps long, trop long, à piétiner d'impatience, à avoir le sentiment que l'auteur en rajoutait pour faire durer le plaisir, utilisant la fin de chapitre sur une phrase qui ouvrait la porte à toutes les suppositions. Alors oui, là il y parvient.

Je ne peux nier une volonté et une qualité d'écriture, maitrisée jusqu'au bout mais avec des variations de rythme, où la promesse de nous faire passer des heures de frisson et de peur pour moi n'a pas été tenue à part peut-être dans les 150 dernières pages où le rythme s'accélère un peu, devient plus prégnant, mais surtout parce que j'avais hâte de connaître le dénouement, le pourquoi du comment et surtout de ressentir ces fameux frissons qui finalement n'ont été qu'une promesse inaboutie. Je m'attendais à un final puissant, qui allait relever l'ensemble et (je rappelle que je ne suis pas spécialement attirée vers les thrillers et autres polars) je me suis retrouvée avec une conclusion digne d'un téléfilm avec des mystères assez banals et un dénouement dans la lignée du genre.

L'auteur jongle avec ses personnages, prend le temps de les révéler petit à petit, comment chacun en est arrivé là, son passé mais aussi ses zones d'ombre qu'il tient cachées, car chacun bien sûr a une histoire, un vécu, un ressenti, des blessures et un quotidien qui n'est pas toujours à la hauteur de ses espérances où de l'image qu'il donne, se répétant parfois, stagnant dans ses narrations parfois mais dont j'ai admiré l'analyse, la profondeur mais en me lassant par moment. Il y a une atmosphère de huis-clos certes  bien rendue en particulier par le lieu où vivent les Bergogne et leur voisine, un lieu qui peut générer à lui seul sentiments d'isolement et d'inquiétudes, où chacun connaît les habitudes et les rythmes de vie des autres, où chaque changement même infime peut prendre une autre signification. C'est surtout cette partie qui m'a finalement plus retenue que l'introduction d'inconnus qui vont bouleverser la routine des jours à La Bassée. Alors oui un roman d'ambiance mais où l'intrigue en elle-même a fait pschitt !

Laurent Mauvignier, que j'avais découvert et apprécier avec Continuer,  est un conteur, il décrit et narre la vie de ces êtres que rien ne distinguent d'autres à part l'isolement où ils vivent, il parvient à nous y introduire et à vivre avec eux une nuit dont chacun ne ressortira pas indemne, à compatir à leur détresse parfois mais fallait-il autant de pages, de phrases, d'élaboration littéraire pour y parvenir et n'aurait-il pas gagner à être plus court sans pour autant sacrifier le style. Mon plus gros reproche finalement c'est qu'il y a disproportion entre l'écriture très travaillée, singulière et une trame assez banale.

J'ai aimé malgré tout mais plus pour la qualité de l'écriture, la volonté de s'y tenir jusqu'au bout, sans faiblesse, de bout en bout mais déçue par le fond qui n'a pas tenu ses promesses pour moi. Encore un roman que j'avais très envie de découvrir et sans être totalement déçue qui n'a pas été à la hauteur de mes attentes.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          210
Lecture éprouvante que j'ai cru ne jamais pouvoir finir.
Il est vrai que je ne suis pas particulièrement familière du genre roman policier, il m'arrive toutefois d'en lire et d'y trouver quelques pépites, mais cette fois, la déception m'a cueillie très vite et ne m'a plus quittée.
Nous voilà donc plongés dans le hameau des « Trois filles seules » au fond d'une campagne floue dont on apprend plus tard qu'Oradour sur Glane, sans être nommée, n'est pas très loin, un fond de France rurale donc, quelque part dans ces régions du centre ouest dont la réalité restera sommairement évoquée : une exploitation agricole, une ville pas loin, avec magasins et entreprises. le seul attrait de ce bout du monde réside bien dans cette allure de cul de sac, dans lequel le hameau des trois maisons cumule les avantages et les défauts de l'isolement idéal, idéal pour y vivre loin du marché de l'art pour Christine, idéal pour se cacher d'une vie passée pour Marion, idéal pour la chasse et les travaux de l'exploitation pour Patrice, idéal pour Ida qui vit là son enfance dans une innocence que le drame en gestation va faire exploser. Dès les premières pages en effet, les braises couvent sous la cendre du quotidien, et l'auteur va s'appliquer à dérouler les fils qui alimentent le suspense et mènent au tragique. le chemin est hélas bien lourd et bien lent qui y mène. Il faudra à Laurent Mauvignier 635 pages et 46 chapitres pour distiller cette progression lourde et pesante, rendue pénible par une écriture étirée à l'infini dans des phrases interminables et un piétinement constant des impressions, des images, du moindre souffle de vie.
Ce récit laisse le lecteur bien perplexe tant sur les intentions de l'auteur que sur le résultat de l'intrigue, tout ça pour ça…..
Commenter  J’apprécie          193
"Histoires de la nuit" est un roman assez noir, mais agréable à lire.

Laurent Mauvignier s'est imposé une énorme contrainte : sur plus de 600 pages nous suivons les évènements qui surviennent en une seule journée dans une famille de la commune de la Bassée. Ce n'est pas Dublin, c'est bien plus paumé, mais on ne pourra plus dire qu'il ne s'y passe jamais rien.

J'ai aimé le style qui se déploie au rythme de la pensée des personnages, en longues courbes narratives.

Les propos en sont parfois un peu trop explicites : c'est sans doute l'effet de ces phrases longuement déroulées que de tout éclairer sans laisser les zones d'ombre et d'indétermination qu'on aimerait parfois rencontrer.
.....
Tourner le dos à son passé et changer de vie expose quelquefois à l'irruption dans sa nouvelle demeure de tous les démons enfouis ; se téléscopent alors des strates temporelles qui n'auraient jamais dû se rencontrer, et c'est comme un volcan qui se ranime.
Commenter  J’apprécie          150
J'ai vraiment été séduite par le début de ce livre, lorsque Laurent Mauvignier narre avec grand talent les petits signes, les petits moments du quotidien. Ceux que l'on a tous vécus, et pourtant on ne les a jamais vus ni ressentis comme ça. A certains moments, j'ai replongé dans mon enfance avec Ida, à la sortie de l'école, à l'heure du goûter. L'auteur fait aussi une très belle description de l'art, lorsqu'on fait connaissance avec Christine, elle fait de sa vie une peinture, à tel point que son salon est aussi son atelier.
Puis progressivement, j'ai ressenti une tension, un poids. Comme une cocotte-minute qui monte en pression. Cette tension atteint son paroxysme, puis ne redescend plus vraiment jusqu'à la fin du livre. Donc longtemps. Trop longtemps à mon goût. Peut-être parce que je ne suis pas une amatrice de polar. Mais le plaisir que j'ai eu à lire les premiers a totalement disparu une fois que l'histoire est installée. Plutôt que du suspens, j'avais l'impression que l'auteur nous faisait patienter comme il pouvait. Avec certes des chapitres bien écrits, mais parfois la même scène est étalée sur plusieurs chapitres, sans que cela n'apporte quoi que ce soit à part faire durer. Alors forcément ,j'ai trouvé ça long sur la fin, et il est toujours désagréable de lire un roman avec le sentiment que c'est du remplissage.
Laurent Mauvignier écrit très bien, ce n'est d'ailleurs pas son premier livre que je lis, mais je préfère lorsqu'il reste simple et plus synthétique qu'ici.
Commenter  J’apprécie          121
Il y a quelques semaines j'ai lu Règne animal d'un autre auteur et je me demande si ce n'est pas une "mode " d'écrire des phrases très longues pour employer un maximum de vocabulaire et montrer ainsi que l'on a beaucoup de culture.
Personnellement je trouve cela insupportable et cela a (pour moi) desservi le récit . L'histoire est bonne, les thèmes (nombreux) très bien abordés, les personnages intéressants (les frères sont un peu trop anormaux mais ils servent l'histoire). Mais ces phrases sont si longues que vous pouvez sauter des pages en entières sans avoir rien manqué de l'intrigue. C'est parfois la même idée répétée 4 fois, avec 4 phrases légèrement différentes les unes derrière les autres, voir juste avec une virgule entre chaque. Je l'ai enfin fini et je suis soulagée de ne plus avoir à m'y replonger.
Commenter  J’apprécie          120
L'intrigue se fraie avec lenteur et difficulté un passage au travers de la logorrhée introspective de tous les personnages. C'est à la fois un brillant exercice d'écriture et une nique à l'impatience du lecteur qui veut que le récit avance et que l'intrigue se dénoue. Exaspérant de savoir-faire et d'arrogance... Bref, comme le dit un critique "de la grande littérature".
Commenter  J’apprécie          110
J'attends la suite avec impatience. Pourquoi ?
Après s'être "farci" les six cents pages (dont au moins cent inutiles), on reste avec plein de questions :
- qui est mort et qui est encore vivant ? (de cette question dépendent les suivantes) ;
- est-ce que Marion va retourner au travail et, dans l'affirmative, restera-t'elle copine avec ses "catherine et liliane" ?
- Quelqu'un ira-t'il rechercher le cadeau de la gamine, histoire que l'on sache ce que c'est qu'il y a dedans ?
- qui a tué le colonel Moutarde avec le chandelier dans la cuisine ? (ça, c'est LA question !)

Toutes les réponses vous seront livrées dans le volume second, intitulé "Histoires de le matin".

Soyez patients (ou pas...)

Commenter  J’apprécie          80
Ce soir-là, les occupants d'un hameau perdu au milieu de nulle part (un couple et leur fille, leur voisine et deux amies en visite à l'occasion d'une soirée d'anniversaire) sont pris en otage. Et ça va durer 635 pages...
J'ai rarement eu un rapport aussi complexe avec un roman : j'ai d'abord été fascinée en découvrant ces premières phrases sans fin, puis lassée de devoir quasiment reprendre mon souffle à la fin de chaque page, je l'ai abandonné au bout de 150 pages, puis repris, décidé de lire une autre histoire en parallèle, etc. Finalement je l'ai terminé avec le sentiment d'être parvenue au bout d'une course difficile, sans bien savoir si j'avais apprécié l'effort ou pas. C'est donc un exercice de style, j'ignore si les autres ouvrages de l'auteur sont menés de la même manière, en tout cas Laurent Mauvignier a une plume impressionnante c'est indéniable. Il trifouille au fond de la psyché de chacun de ses personnages jusqu'à l'écoeurement et décrit le cadre du bourg avec tant de détails que c'est bon, on y est, les pieds autour de la table où vont se régler les comptes, ou dans l'atelier de la voisine artiste au milieu de ses tableaux sanguinolents. C'est à la fois très fort et très énervant : plus aucune place n'est laissée à l'imagination, quant à l'action rien que le fait d'ouvrir une porte est raconté durant trois pages, de quoi abandonner pas mal de lecteurs sur le bord de la route. Les autres arriveront au bout de leur lecture sonnés, se demandant peut-être à quoi aurait ressemblé ce thriller rural s'il avait été mené à un tempo plus classique.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (2700) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}