Peter May nous fait quitter son Ecosse et nous emmène au sud de l'Espagne, dans la région de Malaga à Marvina, non loin du détroit de Gibraltar.
Voici commence ce roman : une anticipation pour signaler les conséquences désastreuses d'un simple petit geste solidaire.
"Au moment d'éteindre les lumières, en cette douce soirée de mai, il est loin de se douter que son geste va bientôt faire couler le sang. Et finalement entraîner la mort. L'innocence est souvent précurseur de désastre."
Un appel : un cambriolage signalé à La Paloma, quartier chic. Cristina Sánchez Pradell, flic à Marviña va intervenir avec son collègue et beau-frère Paco.
Cambriolage ? Non. le propriétaire supposé parti en vacances avec sa femme est revenu. Mauvais concours de circonstances, le propriétaire, un homme à la vie trouble et recherché par la police écossaise, tire et tue involontairement, non pas la policière mais sa femme enceinte.
Il en veut désormais à cette policière et veut s'employer à lui ruiner sa vie comme elle a ruiné la sienne. John Mackenzie, un policier écossais au mauvais caractère et qui ne mâche pas ses mots est détaché sur l'affaire : il faut retrouver ce riche propriétaire écossais aux identités multiples : Ian, Clealand...
Il mène l'enquête aux côtés de Cristina dont la vie de ses proches est menacée : son mari Antonio, son fils Lucas, sa soeur malade, mariée à Paco, sa tante sourde et muette dont on découvrira l'histoire. Touchante et intéressante cette tante Ana : son amour pour Sergio, sa perception du monde est finement décrite ; un peu moins probable que ce Clealand soit capable d'empathie pour Ana.
Beaucoup de suspense, de rebondissements, d'émotions. Ce policier aux températures chaudes m'a emballée. C'est un bon cru de
Peter May !