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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Au départ du roman, une famille qui éclate. Deux fillettes qui n'aiment rien tant que passer leurs temps ensemble, fascinées par les petites manies l'une de l'autre, unies par l'amour aveugle qu'elles portent à leur père. L'inspecteur Torricelli, l'homme qui fait succomber les femmes et charment les suspects, à moins que ce ne soit l'inverse, qui chante Dean Martin en préparant une sauce marinara avant de s'envoler au volant de son Alfa Romeo. le cliché est assumé, passons. Une mère neurasthénique depuis son divorce qui ne quitte sa chambre et ses cigarettes que pour se rendre à la bibliothèque, laissant ses filles à leur imagination débridée. Un pied dans l'enfance, elles inventent des mystères et des ruses, mènent des enquêtes un peu folles sur leur voisin et parlent, parlent, parlent de ces êtres mystérieux entre tous : les garçons. le sexe. Deux petits éternels féminins en devenir, exactement ce qu'on pourrait en attendre. La mort rôde dans la montagne mais ce n'est jamais, au début, qu'un mystère de plus à détricoter les jours trop chauds d'été. Tous ces cadavres de jeunes filles violées et assassinées viennent nourrir leurs obsessions de préadolescentes, Rachel en fera un marchepied vers la vie sociale, ravie d'être la fille du héros chargé de l'enquête et de pouvoir distiller des informations aussi confidentielles que fausses auprès de ses camarades. Elle devient fréquentable, intègre le groupe très en vue des filles qui mettent du vernis à ongle, se laisse peloter dans les caves par le garçon cool de l'école, délaisse sa petite soeur. Classique. Beaucoup trop classique. L'auteur passe un temps certain, orné d'un lyrisme un peu lourd, à détailler cette merveille qu'est la Fille de 13 ans, toute à son angoisse existentielle de ne pas avoir de seins ni de menstruations (je voudrais qu'on m'explique cette passion des écrivains féminins pour le sang menstruel). On comprend bien, en quelques pages, que ce roman sera d'apprentissage avant d'être un thriller, que tout l'enjeu est de montrer comment le monde vient aux filles, comment elles dépassent leur Oedipe et acceptent que papa n'est pas un surhomme. Comment elles peuvent être cruelles et stupides et terrifiées et désireuses de bien faire. La Fille de 13 ans est un tel mystère qu'elle a des visions, elle voit l'assassin en rêve (ce point d'intrigue était-il bien nécessaire ?). Persuadée de détenir la clé de l'énigme, Rachel échafaude un plan pour aider son père dont l'enquête s'enlise. Évidemment, cela ne se passe pas comme prévu et Rachel commence à comprendre que toute action génère des conséquences, graves en général. Toujours trop classique à mon goût, trop long, trop lourd. Si la narratrice est un personnage convenu dont on se désintéresse rapidement, son père est construit de façon plus fine, aperçu en coup de vent, à travers les yeux de ses filles, des femmes qu'ils fréquentent, voire des ses apparitions télévisuelles, de plus en plus douloureuses au fur et à mesure que l'enquête piétine. le héros tombe de son piédestal pour faire place à un homme abîmé qui ne se ressemble plus, une victime de plus à sauver. En toile de fond, la métaphore très lourde de l'assassin qui vient mettre un terme sanglant (on y revient) à l'enfance des petites filles. le roman sombre lentement dans un drame poussif aux ficelles prévues pour tirer les larmes – la dernière partie, située trente ans plus tard est en ce sens pénible à lire. On s'ennuie ferme devant tant de malheur et les retournements de situations sont au mieux ennuyeux, au pire grotesques. Je suis d'habitude friande d'intrigues psychologiques pleines de nuances d'âmes, elles sont ici étouffantes. Joyce Maynard explique tout, en détails soulignés au Stabilo fluo, sans laisser au lecteur la moindre chance au lecteur de progresser par lui-même, de déceler les clés de lecture. C'est en définitive ce qui m'a le plus gênée et je crains que ce ne soit un invariant de style.
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Daphne Joyce Maynard, née en 1953 à Durham au New Hampshire, est une écrivaine américaine, auteure de nombreux romans et essais. A 19 ans, elle a une relation d'un an avec J. D. Salinger qui la marquera profondément et qu'elle raconte dans Et devant moi, le monde. Son roman To Die For (Prête à tout) est adapté au cinéma par Gus van Sant en 1995 dans le film du même nom. Son nouvel ouvrage, L'Homme de la montagne vient de paraitre.
A la fin des années soixante-dix, dans la banlieue de San Francisco, un tueur en série de jeunes femmes fait une quinzaine de victimes. Il sévit dans la montagne derrière la maison où habitent Rachel et sa soeur Patty, des gamines de treize et onze ans, vivant là avec leur mère dépressive. Leur père, séparé de sa femme, inspecteur à la brigade criminelle mène l'enquête sur le Tueur du crépuscule, comme l'appelle les médias. Trente ans après ces drames, Rachel devenue écrivain, se souvient et tentera de résoudre l'énigme, non encore élucidée.
Inutile de tourner autour du pot, ce roman est extrêmement décevant, par quelque bout qu'on le prenne. D'abord parce qu'il ne s'agit pas d'un roman policier bien qu'il en présente l'apparence ; nous ne savons rien de l'enquête proprement dite, menée par la police, Joyce Maynard confiant la narration à Rachel enfant et ce que l'imagination galopante de la gamine échafaude. Ce ne serait pas grave en soi, le thème du roman étant ailleurs, nous parler des tourments des jeunes filles s'éveillant à la vie, à la sexualité, aux couples séparés et plus globalement à l'échec. le père vénéré ayant raté sa vie de famille comme il échouera dans sa capture du criminel. Sauf que même sous cet angle, le roman nous laisse parfaitement indifférents et c'est bien là son pire défaut.
Je passerai aussi sur les incohérences ou le manque de crédibilité de l'intrigue policière, sur l'astuce éculée et facile des visions de Rachel qui mène ses investigations personnelles… le roman est tellement féminin, ça saute tant aux yeux que c'en devient une critique car ça le réduit à un « genre » de littérature, c'est épouvantable à dire je le reconnais, mais c'est un constat évident. Et je ne vous parle pas des cinq pages de remerciements, en mode d'emploi pour ceux qui n'auraient pas compris la teneur du roman. Ni même d'une relecture sérieuse par l'éditeur qui nous éviterait de voir attribuer la chanson archi-connue Whole Lotta Love de Led Zeppelin à Crosby, Stiils & Nash (p.40) ou les fautes d'orthographes dans le titre du groupe Lynyrd Skynyrd ! (p.54)
Pour ne pas nous fâcher, je résumerais en disant que c'est un bouquin d'une banalité affligeante, certainement pas plus mauvais que beaucoup d'autres, mais est-ce une excuse pour autant ?
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Joyce Maynard j'en ai entendu lu beaucoup de bien sur la blogosphère... Après avoir apprécié modérément Long week end j'ai tenté ce livre de la rentrée littéraire 2014 attirée par l'histoire de deux jeunes adolescentes qui voient leur aire de jeu paradisiaque passer à l'endroit le plus dangereux pour toute femme s'y aventurant.

En effet, plusieurs jeunes femmes sont assassinées par un serial killer surnommé l'Étrangleur du crépuscule. le père des deux jeunes filles, l'inspecteur Torricelli est en charge de l'enquête et face à la complexité de la chasse à l'homme qu'il entreprend, ses filles tentent de leur côté de démasquer le tueur de la montagne.

Comme je le disais le sujet m'emballait bien mais après une première moitié captivante mon enthousiasme c'est peu à peu délitée... j'ai trouvé que l'histoire partait complément en cacahouète... peu crédible voir ridicule... j'ai levé les yeux au ciel plus d'une fois tout en hallucinant sur le tour que Joyce Mayard faisait prendre à son récit...

Dommage car la première partie était plutôt bien avec une belle transcription des états d'âmes de ses soeurs de 11 et 13 ans unies par leur lien. le passage de l'enfance à l'adolescence est rendue avec beaucoup de justesse et constitue selon moi le thème principal de ce roman, le reste est superflu... trop de thématiques dans ce récit gâche les intentions première de l'auteure...

Je n'ai donc pas été conquise,
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que Joyce Maynard connait son travail d'écrivain tant les premières pages sont fluides, merveilleusement écrites, fourmille de détails qui rendent l'histoire palpable. Les personnages des deux soeurs, quoique classiques sont croquées avec talent, même si elles font pâle figure à côté de celui du père, le fabuleux détective Torricelli, beau comme un acteur et qui va s'épuiser à essayer de retrouver l'homme de la montagne du titre, cet Etrangleur du Crépuscule qui tue et viole ses victimes au pied des arbres où tous les randonneurs ont l'habitude de se promener.

Loin du thriller promis par le résumé, L'homme de la montagne est le classique roman d'apprentissage américain comme il s'en publie des dizaines tous les ans, saupoudrée d'une vague enquête policière pour essayer d'en gonfler l'intrigue. Et si cette formule fonctionne plutôt bien durant le premier tiers, elle s'essouffle totalement ensuite, s'étire en longueur, noyant ainsi la tension et la crainte qu'on aurait pu ressentir avec la narratrice et sa soeur cadette. le meilleur personnage du roman, le père est trop lointain ; hélas pour nous lecteurs, car c'est lui le véritable intérêt de ce roman dont on tourne les pages par lassitude, essayant d'obtenir enfin une réponse à l'enquête policière et qui se termine dans un morceau de grand-guignol bâclé, comme si sur la fin l'auteur était désormais pressé d'en finir. Très dispensable.
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Lecture mitigée : l'écriture est bonne, le style est fluide et les pages se tournent avec plaisir. En revanche, l'histoire m'a peu convaincue tant j'ai eu du mal à voir où l'auteure voulait en venir pendant une bonne moitié du livre.

Effectivement, il s'agit surtout et avant tout d'un roman d'apprentissage et absolument pas d'un polar/thriller contrairement à ce que la quatrième de couverture laisse sous-entendre. Malheureusement, j'ai trouvé ici le développement de la jeune Rachel un peu "à côté de la plaque". Même si ses questionnements sont tout à fait légitimes, certaines thématiques sont abordées de façon assez maladroites. Par exemple, dans les relations avec les autres jeunes que côtoie Rachel : les jeunes filles sont décrites comme des petites pestes qui ne pensent qu'aux apparences et les jeunes garçons des personnages froids et agressifs... là où l'héroïne est évidemment éprise de liberté et d'aventure, rêveuse et sensible. A l'heure d'aujourd'hui, j'aurais aimé un peu plus d'originalité dans la façon de représenter les adolescent.es.

En revanche, les relations intra-familiales sont intéressantes (bien que le postulat de départ est un poil trop cliché ?) et sont le véritable point fort de ce roman, notamment la relation père-fille. Pour ce qui est de la relation entre les soeurs, elle a été pour moi le principal (le seul ?) moteur qui m'a fait poursuivre ma lecture jusqu'à la fin... et on ne peut qu'être sceptique par le dénouement proposé par Joyce Maynard.

Un lecture sympathique mais loin d'être indispensable.
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Déroutante, cette histoire, inspirée d'un fait réel.
Deux soeurs, complices, livrées à elles-mêmes, qui regardent la TV à travers les fenêtres des voisins et s'alimentent comme elles le peuvent, la mère se réfugiant dans ses bouquins aussitôt rentrées du boulot. Et adorées de leur père qu'elles imaginent magicien.
Mais qui, malheureusement, s'en ira au pays des songes sans avoir arrêté l'Etrangleur du Crépuscule qui a sévi dans la montagne, le lieu de réjouissance des deux gamines.
Mais trente ans plus tard, c'est Rachel, l'aînée, devenue une romancière célèbre, qui réhabilitera la mémoire de son père.
Un peu long, quand même, le récit de leurs jeux, questionnements, amours d'adolescentes. Et j'ai bien failli lâcher le livre. Mais la lecture a ce don de vous apprivoiser et de vous captiver au point de vous emporter malgré vous.
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Je deviens tout doucement accro aux livres des éditions 10/18, j'adore presque toutes les couvertures de leurs romans, ainsi que leurs histoires également à quelques exceptions près.

Rachel a 43 ans lorsqu'elle débute le récit dans lequel elle revient sur cet été 1979, mais également sur les liens qu'elle entretenait avec sa soeur Patty et ses parents. À travers ses écrits, nous découvrons une jeune fille de 13 ans se posant mille et une questions sur sa vie d'adolescente, nous suivons ses grandes balades au coeur de la montagne toujours accompagnée de sa meilleure partenaire, sa soeur avec laquelle elle entretient une relation quasi fusionnelle. Rachel y décrit aussi toute la fierté qu'elle a d'avoir un père enquêteur, et ce malgré les soucis familiaux, une image paternelle joliment contée, dont elle saura se servir afin de se faire des ami(e)s alors que l'étrangleur du crépuscule sévit au coeur de sa chère montagne.

Un roman contemporain, avec un petit pourcentage de polar mais pour moi le résumé n'est pas du tout fidèle au contenu du livre. le sujet traité tourne principalement et presque entièrement autour de l'adolescence, rien d'extraordinaire donc, dans ce récit qui peut parfois être long surtout lorsque l'on attend des infos croustillantes concernant l'homme de la montagne. Malgré un style vraiment agréable, je suis déçue que l'affaire du meurtrier ne soit pas plus approfondie..

Une déception pour ce roman agréable à lire mais qui nous mène plus en bateau qu'autre chose, dommage l'histoire et les personnages avaient quand même du potentiel..
Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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