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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lilou a 16 ans et un gentil Papa Lou. Si beau, si gentil, si talentueux, si attentionné… tout le monde le trouve formidable, évidemment. Dans leur belle maison à côté d'Aix-en-Provence, père et fille vivent l'un pour l'autre. C'est du moins ce que pense la jeune fille. Car Lilou a une maman aussi, malade d'un cancer. Elle est hospitalisée et son père lui a dit que des visites n'arrangeraient vraiment pas les choses, pour l'une comme pour l'autre. Alors Lilou écoute Papa Lou et se range à son avis. Mais sa bande de potes trouve un peu étrange qu'elle n'aille pas voir sa mère qui se bat contre un cancer et un jour, Lilou finit par les écouter.

Claire Mazard, avec sensibilité, nous dresse le portrait terrifiant d'un homme dénué d'empathie qui n'hésite pas à détruire sa propre famille pour assouvir son narcissisme, son appât du gain matériel et sa soif d'autoglorification. A travers le personnage de Lilou, totalement aveuglée, béate d'admiration et emplie d'amour pour son Papa Lou qui lui donne l'illusion que tout ce qu'il fait est pour son bien, le lecteur assiste impuissant à la toile insidieuse que le père tisse – depuis très longtemps - autour de sa fille. Les différentes étapes qui mènent la jeune fille à la prise de conscience sont lentes car forcément difficiles à accepter. Puis, une fois la réalité bien dévoilée, la terreur arrive… L'entourage de Lilou – les amis, une tante psychologue – aidera la jeune fille à accepter le fait que son père est un manipulateur et un escroc dénué d'émotions. Mais le chemin sera long…

Les thématiques du roman – les relations toxiques entre parent et enfant, le deuil - sont lourdes mais réalistes et abordées avec tact. Les regrets de Lilou vis-à-vis de sa mère sont terribles mais heureusement, l'évocation de l'amour maternel est magnifique et nous réchauffe le coeur. Certains passages sont chargés de beaucoup d'émotions et nous touchent en plein coeur.
"Je te plumerai la tête" est un très beau roman de littérature ado, qui se lit aisément, avec des personnages très bien cernés et touchants.

A conseiller à nos lecteurs ados – et moins jeunes !
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Un roman ado glaçant. Lilou, adolescente de 16 ans, est très attachée à son Papa-Lou. Ils se rapprochent d'autant plus qu'ils vivent une période particulièrement difficile. En effet sa mère est en phase terminal d'un cancer du pancréas. Mais il s'avère que cette relation n'est pas si idéale, que Papa-Lou n'est pas ce qu'il donne à voir.
La tension monte progressivement à la lecture. On se rend compte, avant Lilou, de la vraie nature de son père. Se déroule sous nos yeux l'emprise qu'il a sur sa fille, la toile qu'il a tissé, le piège qui se referme. C'est lentement d'abord, puis plus brusquement que Lilou va ouvrir les yeux sur son père, ce pervers narcissique.
Ce terme est un peu galvaudé et utilisé à toutes les sauces aujourd'hui. Et il est bien qu'un roman jeunesse s'empare de ce thème. de manière plutôt crédible en plus. L'auteure s'attarde ici sur l'emprise du pervers, à rendre visible les fils, sans pour autant les rendre grossiers.
C'est crédible et terrifiant.
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Si le terme de « pervers narcissique » pour décrire toute personne qui a une emprise sur une autre s'utilise à toutes les sauces, il n'en est pas moins intéressant de voir que la littérature jeunesse ose enfin aborder le délicat sujet de la relation toxique entre parents et enfants. de mémoire, je ne vois aucun autre livre qui traite de cette thématique si ce n'est peut-être L'Echapée d'Alan Stratton, néanmoins plus axé sur l'emprise et la manipulation amoureuse. Claire Mazard, habituée ( entre autres ) des romans qui touchent aux questions de société et droits de l'enfant a donc mis son talent d'autrice au service de ce sujet qu'on peut qualifier de tabou.

Ainsi, Je te plumerai la tête raconte la prise de conscience de Lilou des multiples manipulations de son père sur sa vie alors que sa mère est gravement malade. C'est en cherchant à comprendre pourquoi son père l'empêche de voir sa mère à l'hôpital et aussi comment elle a pu peu à peu s'éloigner d'elle, que Lilou va mesurer à quel point elle a toujours voué une admiration sans borne à son père et à quel point celui-ci a réussi à la mettre totalement sous son emprise. Mais il faudra bien le temps du roman pour que Lilou, qui raconte cette histoire au fil des jours, parvienne à accepter qu'elle a bel et bien été manipulée et réussisse à se détacher de ce père envoûtant et omniprésent.

J'ai été absorbée par ma lecture de Je te plumerai la tête, Claire Mazard permettant très vite au lecteur de s'identifier à Lilou. le récit a quasiment l'aspect d'un journal intime et la jeune fille nous partage ses nombreuses sentiments et découvertes sur son père. Lilou passe par toutes sortes d'états qui sont on ne peut plus réalistes face à ce qu'elle vit. On sent que Claire Mazard s'est finement documentée pour être au plus près des émotions de la jeune fille et offrir un récit crédible qui met en scène toutes les étapes de cette prise de conscience.

Claire Mazard insiste notamment avec justesse sur la culpabilisation et la période sombre, quasi dépressive, que Lilou traverse tandis que la jeune fille est forcée de remettre en question ce père si exceptionnel à mesure de ses découvertes. Elle oscille beaucoup entre souvenir de la bienveillance paternelle, bons moments passés avec lui et révélations sur sa véritable nature. Pendant longtemps, Lilou espère se tromper, espère que son père va redevenir tel qu'il était à ses yeux auparavant, mais le lecteur, plus alerte, comprend vite que ce père n'est pas et n'a jamais été très sain pour elle. Admettre cette réalité est difficile et Claire Mazard montre bien dans Je te plumerai la tête, le parcours psychologique chaotique de Lilou à cette période là.

Dans Je te plumerai la tête, comme dans la vraie vie, les personnes extérieures à la famille joue un rôle essentiel dans cette prise de conscience. Sa mère, sa tante, ses amis vont accompagner Lilou sans émettre un jugement trop brutal sur son père. Ils laissent la jeune fille réaliser par elle-même que son père la manipule, conscients que de toute façon, sans passer par ce chemin, Lilou ne les croirait pas et se couperait d'eux. Là aussi, Claire Mazard fait preuve de réalisme même si Lilou a de la chance de croiser des personnes aussi bienveillante sur sa route, car le manipulateur, pervers narcissique, arrive souvent à embobiner tout son entourage. La fin, en ce sens, est optimiste. ATTENTION SPOILER. J'aurais aimé que Claire Mazard insiste aussi sur la manière dont Lilou va parvenir à couper les ponts avec son père car ce n'est pas une évidence et c'est aussi un chemin intérieur lourd, chaotique, culpabilisant, difficile, même si aux yeux des autres, c'est évidemment la bonne décision.

Je te plumerai la tête est un roman qui dérange, met mal à l'aise car il nous confronte à une situation que personne n'aimerait vivre mais il n'en est pas moins essentiel et, comme l'évoque l'autrice à la fin de son livre, former les jeunes à déceler de telles personnalités ne seraient pas de trop. C'est donc très bien d'avoir déjà un roman pour parler avec eux du sujet. En un mot : Indispensable !
Lien : http://www.lirado.fr/je-te-p..
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Oh la la ! Je m'attendais à un texte fort, connaissant le style de Claire Mazard pour traiter les sujets délicats. Mais alors là, ça dépasse largement mon attente. Scotchée. Pas moyen de lâcher ce roman avant la fin.

Difficile d'en parler, j'ai laissé décanter longtemps ce que j'a ressenti, mais malgré tout, un résumé ne peut rendre compte de la profondeur et de l'émotion de cette lecture.
Le sujet est connu d'entrée, puisque le livre s'annonce ainsi : "Comment se sortir des griffes du pervers narcissique qui se trouve être votre propre père ? Un thriller psychologique bluffant et nécessaire."

Lilou vit seule avec son père depuis que sa mère est hospitalisée. Un père qu'elle admire et adore.
Ses amis sont habitués à ce qu'elle les abandonne souvent, pour ne pas le délaisser. Une affection qui nous parait peu à peu suspecte, d'autant qu'il la persuade de ne pas aller voir sa mère à l'hôpital, que ce sera mieux pour elles deux.
Peu à peu, on comprend la gravité de la situation.
Lilou mettra plus de temps, forcément. D'autant plus que ce père, elle n'est pas seule à l'admirer. Comme tous les malades de son espèce, il sait se faire passer pour ce qu'il n'est pas, chacun loue son mérite et son abnégation.
Et on tremble à l'idée que Lilou s'en rendra compte trop tard, ou bien, à mesure qu'elle en prend conscience, qu'elle ne va pas pouvoir s'en sortir seule, et que personne ne la croira jusqu'au drame.

En plus de ce sujet terrible, ce roman est triste, à cause de la maman, qui se meurt d'un cancer, plutôt esseulée, pendant que tout le monde plaint son mari.
Mais il est aussi réconfortant grâce à l'entourage de Lilou.
Ses amis qui sont si doués pour être présents quand elle en a besoin, sa tante aussi bien entendu, même si elle doit vaincre sa réticence.

Un roman agréable à lire grâce à tous ces personnages si chaleureux qui nous réchauffent le coeur, mais un roman réellement indispensable, car nous sommes tellement démunis face à cette forme de pervers, extérieurement si adorable.
Coup de coeur et coup de poing, on n'en sort pas indemne.
À faire lire absolument, car il permet à la fois d'avoir des pistes pour faire face à ces situation, et de l'espoir pour ceux qui y sont confrontés.

Agréable à lire aussi car la littérature y tient une place importante. C'est ce qui aide Lilou et sa maman, c'est un lien entre elles.
Et en bonus pour moi, la Sainte Victoire, ... une place à part dans le coeur de Lilou et de ses amis, et dans le mien.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Claire Mazard aborde dans ce roman jeunesse un thème difficile : la manipulation mentale. Derrière le titre en apparence léger évoquant la comptine enfantine, se cache une histoire tragique, touchante, celle de Lilou, fragile alouette que son père a manoeuvrée depuis sa plus tendre enfance, exerçant sur elle son emprise pour l'éloigner de sa mère.
Le roman débute lorsque Lilou a seize ans. Elle est confrontée à la maladie de sa mère : un cancer du pancréas. Ses jours sont comptés...
J'ai été touchée par cette histoire terrible, les personnages de Lilou, de ses amis lycéens, de sa tante Jo sont vraiment attachants. Parviendront-ils à ouvrir les yeux de la jeune fille sur la personnalité véritable de son père, Edouard ?
Je me rappelle avoir lu il y a longtemps un autre roman de Claire Mazard, L'Absente, qui m'avait marquée. Je vais m'intéresser aux autres livres de cette auteure jeunesse dont j'apprécie le style.
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J'ai adoré ce livre car on se sent vraiment proche des personnages. J'ai était plus d'une fois stressée pour Lilou ou en colère contre elle car nous, en tant que lecteur, on se rend bien compte des manoeuvres de son père, de ses mauvaises intentions et de ces mensonges, même si on n'imagine pas qu'il irait aussi loin. Ces amis sont géniaux, ils savent l'écouter en faisant semblant de ne rien penser à propos de son père tout en l'aidant à tout surmonter et à prendre conscience de se qu'il se passe réellement. J'ai beaucoup aimé qu'on voit comment évolue le regard de Lilou, passant de la confiance absolue, au doute ( même si à lui trouver des excuses tout le temps elle m'exaspère et me fait pitié ) puis à la désillusion et à la peur. On vit toutes les étapes de la prise de conscience en direct.
J'ai aussi beaucoup aimé tante Jo, si discrète et délicate qui peut aussi être dure et sèche quand on fait du mal à ceux qu'elle aime.
Je vous le conseille mille fois, pour vous alerter sur le syndrome du pervers narcissique et tout simplement pour suivre l'histoire de Lilou, qui pourrait être celle de tant d'autres personnes.
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La maman de Lilou est atteinte d'un cancer et ses jours sont comptés. Heureusement, Lilou a un papa formidable qui prend merveilleusement bien soin d'elle et l'entoure de tout son amour dans ces moments difficiles.
Tout son amour... vraiment ?
Les choses ne sont décidément pas si claires...

A ma connaissance, peu de roman traitent du sujet de la perversion narcissique sous le prisme particulier de l'aliénation parentale et ce roman, destiné à un public adolescent, le fait de manière extrêmement fine et réaliste. Les mécanismes d'emprise et de manipulation y sont très bien expliqués, décortiqués. Il peut être lu comme un simple thriller psychologique, mais c'est dans sa dimension pédagogique et préventive que je le trouve vraiment intéressant. En effet, l'auteur déconstruit la relation d'emprise en mettant en évidence les moyens utilisés pour y parvenir: le mensonge, la dissimulation, le chantage affectif, le maniement du chaud et froid, l'isolement de la victime...

Personnellement, ce roman m'a touché en plein coeur, je l'ai lu d'un trait. Ce sujet est très sensible pour moi, et je crois que j'attendais depuis longtemps un tel livre. Un grand merci à l'auteure pour l'avoir écrit et surtout aussi bien.
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Lilou adore son père. Elle l'admire. Il est parfait, toujours dynamique, et présent pour elle -  contrairement à sa mère atteinte d'un cancer. D'ailleurs, Lilou ne va plus voir sa mère à l'hôpital, son père lui a conseillé de garder son énergie pour préparer le bac français qui approche.  Mais les amis de la jeune fille s'inquiètent, et lui demandent des nouvelles de sa mère...

***

Glaçant.

C'est avec ce mot que j'ai refermé pour la seconde fois Je te plumerai la tête, de Claire Mazard. Deuxième fois, car je l'ai déjà lu à sa sortie, il y a trois ans. Et pourtant, même si je connais la fin, je n'ai pu m'empêcher de souffrir avec Lilou, de la voir sombrer, de voir le mal causé par son père.

Je te plumerai la tête, c'est un roman ado très bien construit, un puzzle qui s'assemble peu à peu, nous dévoilant l'angoisse, la manipulation d'un homme, d'un mari, d'un père, son emprise sur sa femme puis sa fille. le portrait glaçant d'un pervers narcissique.

C'est aussi la difficile réalisation d'une adolescente, cette longue prise de conscience, douloureuse, qu'elle a été toute sa vie manipulée, son décryptage des mécanismes de l'emprise.

C'est l'espoir enfin, l'amitié - celle des Mousquetaires - , la famille : la tante, les grands parents, cette maman malade qui soutient sa fille du mieux qu'elle peut. C'est le sud, le soleil, les cigales, Toukette, le chat gardien, qui n'a de cesse de protéger Lilou.

Un roman qui ne vous laissera pas indemne, un texte poignant, que je vous recommande !
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Voici encore un roman que j'ai emprunté à ma médiathèque, sans trop savoir de quoi cela allait parler. Mais le titre est tellement parlant que je me suis dit que ça allait forcément me plaire. Je pense que je suis bizarre, à aimer des textes qui font étalage de drames humains. Mais, en même temps, si tout va bien, où est l'histoire ?
Dans ce texte, la jeune Lilou est obnubilée par son Papa Lou qu'elle aime à l'extrême. Elle aime tout de lui et fait toujours tout pour qu'il soit fier d'elle. Il ne faudrait pas le décevoir. Ou le fâcher, non jamais. Même quand il lui demande de ne surtout pas aller visiter sa mère malade à l'hôpital… Mais, ça, ç'a été un déclic pour Lilou, car qui peut empêcher une fille de voir sa mère, même si elles n'ont jamais été proches ?
Petit à petit, Lilou va réaliser qu'elle vit entourée de mensonges, que tout ce que son Papa Lou lui raconte n'est pas forcément à prendre au pied de la lettre. Et, moi, j'étais abasourdie. Car certaines choses étaient tellement énormes que je ne comprenais pas qu'elle ne réalise pas. En fait, je comprenais aussi qu'elle était complètement sous sa coupe : il n'y a que lui qui dit la vérité, il est le seul être bon au monde, il est tout, et les autres ne sont rien. Elle ne savait même plus réfléchir par elle-même, et quand Lilou se retrouvait face à l'évidence… elle lui trouvait des excuses.
Le Papa Lou est un vrai pervers et, même s'il n'a jamais eu de geste déplacé envers Lilou, il n'empêche qu'il la contrôle mentalement. Il a tellement d'emprise sur elle qu'elle finit par se laisser dépérir et ne peut plus s'en sortir… sans l'aide de sa tante Jo, la soeur de sa mère, psy et vraiment adorable. Elle fait tout pour elle, et c'est juste une bouffée de fraîcheur dans ce texte dramatique et terrible. Mais je ne mentionnerai pas ses amis car, même s'ils sont là pour elle et sont fantastiques, ce ne sont pas eux qui lui ouvrent les yeux, contrairement à ce que raconte ce résumé...
Alors, bien sûr, j'ai été moi aussi sous la coupe de ce livre. Sérieusement ! Il est juste incroyable, le style est tel qu'on ne veut plus lâcher le roman, sous peine d'avoir envie de le reprendre : le style est incisif, direct, froid parfois. Il permet de parfaitement mettre en évidence la personnalité du Papa Lou, et la détresse psychologique dans laquelle se trouve Lilou. le roman fait un peu plus de cinq cents pages, et ma lecture est passée comme un rien.
Bien sûr, j'ai parfois eu les larmes aux yeux, j'ai été triste et horrifiée par ce qui arrive à Lilou, j'ai été scandalisée en lisant les remarques du Papa Lou… mais j'ai adoré ce texte, et je trouve qu'il permet de bien mettre en garde contre la torture psychologique. Disons que, en parcourant ce livre, je comprends mieux ce qu'est la perversion narcissique, et c'est un fléau dont on devrait se débarrasser coûte que coûte !
Lien : https://mes-reves-eveilles.b..
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Lilou, seize ans, est une lycéenne comme les autres qui vit dans un village du sud de la France. La jeune fille est très proche de son père à qui elle voue une admiration sans borne depuis son plus jeune âge.

Face à la grave maladie de sa mère qui se retrouve hospitalisée, Lilou ne peut compter que sur son père en qui elle a pleinement confiance. Mais, tout n'est que mensonges et manipulations. Peu à peu, des signes alertent l'adolescente. L'image de ce père si parfait s'effrite. Cependant, la mainmise permanente de celui-ci sur la jeune fille prend le dessus. Lilou parviendra-t-elle à prendre conscience du vrai visage de son père? 

Avec ce roman, Claire Mazard aborde un sujet méconnu et pourtant important, celui de la perversion narcissique par le biais du père de Lilou. Au travers d'un récit très prenant, on découvre toutes les facettes de cette pathologie, son fonctionnement et ses conséquences destructrices. Pour la victime, le plus difficile demeure la prise de conscience car l'emprise est vraiment terrifiante.

L'auteure a choisi ici la forme du journal intime pour nous raconter l'histoire de Lilou, une héroïne à laquelle on s'identifie sans aucune difficulté. Une fiction à la fois stupéfiante et effrayante lorsque l'on découvre tous les effets néfastes de ce trouble de la personnalité. La psychologie des personnages est d'une grande justesse, l'intrigue parfaitement crédible et j'ai lu ce livre d'une traite. 

Un roman jeunesse percutant qui bouscule et fait froid dans le dos. Une lecture forte, essentielle à partager afin de sensibiliser un large public.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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