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3,85

sur 396 notes
J'ai beaucoup aimé le sujet de ce livre et la manière dont il est traité, sans misérabilisme ni pathos excessif. J'ai beaucoup aimé la première moitié, j'ai ensuite moins compris où la romancière voulait en venir, même si l'histoire reste très intéressante. Les personnages sont attachants et leur parcours ne manque pas de surprises, sans pour autant sembler particulièrement improbable. J'ai trouvé que ça manquait peut-être un peu d'émotion sur la fin, il y a une sorte de détachement un peu perturbant étant donné les malheurs traversés par le couple. Un roman qui m'a un peu laissée sur ma faim mais que j'ai trouvé intéressant et bien écrit, loin de clichés habituels sur l'immigration.
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Encensé par les médias et les blogs, j'ai pris mon courage à deux mains pour en arriver à bout. Il faut dire que la lecture a été très fastidieuse les 200 premières pages. Les dialogues étaient pour moi un peu lourds et l'histoire me semblait trop belle. Au bout des 2/3 du livre, l'intrigue devient plus réelle. Neni, le personnage principal féminin de ce roman, s'en aperçoit elle aussi. Elle a du mal à réaliser que vivre en Amérique ne suffit pas à réaliser tous ses rêves, que ce qu'elle a vu dans ses séries TV ou ses films au Cameroun ne reflètent pas réellement ce que vivent les noirs ou les immigrés aux États-Unis.

Pour résumer en deux mots, Jende veut faire vivre sa femme et son fils dans un pays où rêver est possible, réussir l'est aussi. Alors, il part le premier aux États-Unis, laisse sa famille au Cameroun et trouve un travail de chauffeur pour un cadre de Lehman Brothers. Cette année-là, des bouleversements à toutes les échelles vont apparaître : Obama devient président des États-Unis et Lehman Brothers fait faillitte entraînant une grave crise financière.

Sincèrement, j'ai failli abandonner ma lecture car comme je le disais plus haut, les dialogues et l'intrigue me semblaient surréalistes. Je trouve que cette première partie ne rend pas justice à ce livre car la suite m'a complètement happée. Je ne recherche pas forcément une histoire dramatique à toutes les pages mais cette première partie ne montre que la réussite « facile » d'un couple d'immigrés. Je me suis retrouvée comme dans mon enfance, à lire un conte pour les enfants, où on leur dit que la princesse trouvera son prince et aura beaucoup d'enfants. La réalité est bien plus complexe que cela. J'apprécie d'ailleurs que la réalité apparaisse par à coup tout au long du livre et à travers les yeux de Neni : on comprend par ce biais là toutes les difficultés d'un couple d'immigrés. Ses rêves s'évanouissent et elle s'accroche, même quand son mari baisse les bras. Sa force et son courage rend ce personnage terriblement attachant.

En bref, il faut s'accrocher à ce livre jusqu'au bout. Je ne l'oublierais pas de sitôt, car malgré mes débuts difficiles, j'ai beaucoup apprécié la morale de cette histoire.

Je remercie Netgalley et les éditions Belfond pour cette lecture.
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L'Amérique, ils en rêvent comme une terre de tous les possibles. Jende, qui à Limbé n'aura jamais d'autre avenir que son métier peu payé d'employé pour le conseil municipal et ne sera jamais reconnu comme gendre acceptable. Neni qui ne pourra jamais en tant que fille accéder aux études. Enfants sans aucun autre avenir que la misère de leurs parents.

» la possibilité d'une vie meilleure était l'apanage d'une poignée de gens bien nés, dans une ville que fuyaient quotidiennement les rêveurs comme lui. »

Grâce à Winston, un cousin devenu avocat d'affaire à New York, Jende est parti tenter sa chance aux Etats-Unis avec l'envie de devenir quelqu'un. Après des années de galère, toujours en situation irrégulière mais recommandé par un ami de Winston, il décroche un emploi de chauffeur auprès de Clark Edwards, banquier chez Lehman Brothers. Il peut enfin faire venir Neni et son fils Liomi du Cameroun.
Après un début un peu plat où la riche famille Edwards, toujours très gentille n'en reste pas moins le cliché des riches Blancs profitant de la servitude de travailleurs immigrés trop contents de gagner un peu d'argent, le roman prend un aspect intéressant avec les cas de conscience que suggèrent certaines situations scabreuses.
Certes, le célèbre adage » l'argent ne fait pas le bonheur » ne fait ici aucun doute. La famille de Jende, malgré un appartement exigu dans Harlem, des soucis avec le service de l'immigration n'en est pas moins heureuse. Neni peut suivre ses cours pour intégrer une formation de pharmacienne, Jende peut aider toute sa famille camerounaise qui ne se prive pas de le solliciter.
Par contre, Cindy Edwards, en riche femme parfaite souffre d'un manque d'amour, terrible sentiment déjà vécu dans sa jeunesse. Clark ne pense qu'à son travail en pleine crise des subprimes. Vince, son fils aîné abandonne études et monde consumériste pour trouver la Vérité en Inde. Mighty, son plus jeune fils est encore trop jeune et passe davantage de temps avec sa gouvernante.

Imbolo Mbue accroche alors son lecteur avec les destins de ces deux couples pris dans la tourmente d'une Amérique en pleine crise. Pour sauver ce qu'elles ont de plus cher, les femmes ne reculent devant rien. Les valeurs profondes et le fonctionnement d'un mariage se révèlent très différentes chez les américains et les africains.

» le mariage entre les gens dans ce pays est une chose très étrange, Bo. Ce n'est pas comme chez nous, où un homme fait comme bon lui semble et la femme lui obéit. »

Ce qui a largement retenu mon intérêt, ce sont ces face à face : la relation de respect, d'écoute, de confiance entre Clark et son chauffeur, la connivence féminine entre Neni et Cindy puis leur opposition pour défendre leurs intérêts personnels.

J'ai aimé l'attachement aux valeurs simples de Jende, sa naïveté parfois et les idées folles de Neni, prête à tous les sacrifices pour défendre son rêve.

Dans une Amérique qui n'a plus de place pour les gens comme Jende, peut-on tout envisager pour garder ses illusions ou n'y a-t-il d'autres choix que l'acceptation?

Pour son premier roman, Imbolo Mbue propose un récit romanesque très agréable à lire sur ce rêve américain qui pousse des milliers d'étrangers à tenter leur chance dans ce pays signe de félicité. Dans un contexte bien marqué par la crise économique et l'élection de Barack Obama, avec une vision éclairée des modes de vie des deux pays, ce roman illustre parfaitement la chute des illusions du rêve américain. On parle déjà d'une adaptation cinématographique, la construction, les rebondissements, les cas de conscience en feront un film dynamique et attachant.

Lien : https://surlaroutedejostein...
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« Les rêveurs » sont ceux qui quittent leur pays pour en espérant trouver ailleurs le bonheur, la sécurité et la dignité.

« Les rêveurs » sont Jende et Neni, un couple de Camerounais qui vit à New York car ils savent qu'à Limbe la vie ne sera jamais facile pour eux. Au contraire, aux Etats-Unis, la gloire est à portée de main !
Après des petits boulots, Jende devient chauffeur pour la famille Edwards. Son employeur est un riche trader et les deux hommes sympathisent autant qu'ils le peuvent malgré leurs cultures et leurs positions différentes. Neni est infirmière et étudie en même temps pour être pharmacienne.
Mais la vie peut parfois basculer, la chute de certains en entraîne d'autres… et le rêve américain s'éloigne.

J'ai trouvé du bon et du moins bon dans ce livre.
Le bon, ce sont les impressions transmises par l'auteure, notamment la nostalgie du pays, avec les différences de vie entre Limbé et New York (façon de faire les courses, atmosphère…), et la volonté de « devenir quelqu'un, cette obsession de Jende et Neni, qui veut tout simplement dire qu'ils veulent être fiers de leur vie et de ce qu'ils auront transmis à leurs enfants.
J'ai également beaucoup aimé les dialogues. Les paroles de Jende et Neni sont de temps à autres ponctuées de « eh », ce qui permet de ne pas oublier leur accent camerounais quand ils parlent, un détail que je ne pense jamais à reproduire dans mon imagination lorsque je lis d'habitude. Je me suis amusée à les entendre non avec un accent français tout plat, mais avec une musicalité colorée, ce qui rend les dialogues vraiment plus savoureux !

Par contre, je regrette que le réalisme proclamé par l'auteure dérive parfois au contraire vers le mélodrame irréaliste. Pas tiré par les cheveux, juste tiré du scénario d'un soap opéra.
Et pour tout dire, j'ai au final eu du mal à finir le livre. Il aurait peut-être mérité d'être plus synthétique, et pourtant la fin est très rapide.

Voici venir les rêveurs est un roman sur les rêves et la difficulté de les abandonner. Les choix de Jende et Neni sont cruels et chacun des deux ira jusqu'où il estimera devoir aller pour assurer le bonheur familial… en ce sens, le roman réussit son pari, car j'ai éprouvé beaucoup de compassion.

Je remercie Babelio et les éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir ce roman !
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Jende, Camerounais trentenaire est arrivé à New York dans l'espoir d'y construire son "rêve américain".
Et les choses s'annoncent plutôt bien: un bon travail, chauffeur pour M.Edwards, un riche financier; une épouse aimante, Neni qui a pu le rejoindre et suit à présent des cours à l'université pour devenir un jour pharmacien, enfin Liomi, leur petit garçon qui se réjouit chaque jour d'aller à l'école pour "apprendre" et se donner une chance de réussir comme le souhaitent ses parents.

Bien sûr ni lui ni Neni ne possèdent encore de Green Card, le sésame pour avoir le droit de rester en Amérique. Bien sûr, l'appartement de Harlem est minuscule et il n'est pas toujours facile de mettre de l'argent de côté dans l'espoir de devenir un propriétaire comme l'a fait son cousin. Mais Jende travaille dur et croit en son rêve, croit en sa vie.

M.Edwards aussi a une épouse Cindy, et des enfants Mighty et Vince qu'il aime. Et il travaille dur aussi, même s'il ne croit plus trop ni en son rêve , ni en sa vie.

La crise économique arrive. Lehman Brothers fait faillite, des scandales explosent. Et les choses changent pour les deux familles.

En parallèle du quotidien, la nostalgie de Limbé, la ville dont sont originaires Neni et Jende s'installe peu à peu au fil du récit. Quel sens donner au supermarché froid et organisé de Harlem lorsqu'on a connu le marché vivant et aux mille saveurs de Limbé? Comment comparer les bars américains, où les boissons sont hors de prix et la musique bien trop forte pour pouvoir échanger avec son voisin, avec les débits de boisson de Limbé si agréables.
C'est notamment à travers la nourriture que le lien indéfectible avec le Cameroun est mis en avant. Pour Liomi, les Cherios américains ont remplacé les Puff-Puff au petit déjeuner mais quelle fierté éprouve Neni à faire découvrir ces beignets à Mighty lorsqu'elle s'occupe de lui pendant les vacances.

Par ailleurs, la famille restée au pays ne tarde pas à se rappeler à eux. Là bas l'argent envoyé d'Amérique sert à combler les malheurs, ici il sert à acheter le bonheur. Mais les gens se trompent, Jende le sait.

Dans un style fluide et tout en douceur parsemé de phrases en pidgin délicieuses, l'auteur souligne avec talent que l'American Dream tant pour les natifs que pour les immigrés n'est pas aussi clinquant qu'il en a l'air.
La famille, l'amour, l'argent, qu'est ce qui définit la réussite et jusqu'où jusqu'où chacun de nous(au sens propre comme au sens figuré) est-il prêt à aller pour être heureux?
Un petit coup de coeur assurément!
(SP)
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Un premier livre attachant, qui permet de voir l'Amérique par les yeux d'un couple d'immigrants bien décidé à se faire une place au soleil. Si l'écriture peut sembler un peu naïve, mais addictive, la finesse de la psychologie des nouveaux arrivants ainsi que celle de leurs riches employeurs mérite le détour.
La question qui hante ce récit est celle-ci : à quels efforts sommes-nous prêts, quels compromis, quelles compromissions nous semblent acceptables pour donner la chance d'un avenir meilleur à nos enfants?
Mais aussi, combien d'efforts pour paraître mieux que les autres, et faire partie des parvenus?
Imbolo Mbué ne porte pas de jugement, elle donne juste à voir, le pire comme le meilleur, tout en gardant un regard tendre sur ses personnages.
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L'envers du décor du rêve américain…

Les malheurs des plus riches sont-ils pires que ceux des plus pauvres ou inversement ? L'argent et le statut social nous apportent-ils le bonheur ?

C'est un livre qui peut se lire d'une traite tant il est fluide et plaisant. On s'attache spontanément à Jende et sa petite famille, qui essaie vaillamment de vivre son rêve américain. Un rêve très simple, avoir un bon travail pour s'enrichir comme il ne l'aurait pas pu au Cameroun, devenir propriétaire et vivre heureux avec sa femme Neni et leur fils Liomi.

Son quotidien en tant que personne immigrée en Amérique et chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier, va nous éclairer sur la question de la quête du bonheur.
Les besoins et les aspirations changent selon le bord où on est né ; selon comment on situe l'essentiel de ce qui fait réellement le bonheur, les perspectives s'orientent différemment…

À travers cette histoire, se télescopent les destins de deux familles que tout oppose ou presque, sur fond d'analyse sociétale et de politique d'immigration. le ton est souvent léger, mais le sujet est profond, l'optimisme de Jende est le contraste de la difficulté qu'est de tout quitter pour réussir dans un pays où tout semble accessible…

Un roman sensible qui pousse à la réflexion.
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Les rêveurs, ce sont entre autres Jende et Neni Jonga, qui ont quitté leur Cameroun natal avec l'espoir d'échapper au déterminisme qui, en Afrique, les condamne à la médiocrité, pour l'Amérique, ses possibilités de réalisation sociale et d'enrichissement.

Et l'Amérique tient, dans un premier temps, certaines de ses promesses. Avec l'aide d'un cousin installé sur place, qui a lui-même gravi les échelons jusqu'à exercer dans un prestigieux cabinet d'avocats, Jende trouve un emploi de chauffeur particulier pour la famille Clarks dont Edward, le père, travaille dans la finance. Son épouse Cindy, comme il se doit femme au foyer, organise les mondanités, fait du shopping, boit le thé avec ses amies... le couple a deux fils : un pré-adolescent sensible, facile à vivre et un jeune homme rebelle et gentil qui rêve lui aussi d'un ailleurs où jouir d'une existence détachée des contingences matérielles et du culte de la réussite sociale.

Pendant que Jende véhicule les Clarks, Neni cumule un emploi d'aide-soignante et des cours à l'université, où elle a obtenu une bourse, en vue de devenir pharmacienne. Ils ont eux-mêmes un petit garçon, Liomi, et Neni se retrouve par ailleurs bientôt enceinte. le poste de Jende leur permet d'économiser tout en assistant la famille restée au pays, en finançant les enterrements des uns, les traitements médicaux des autres, ou encore en permettant à tel neveu de de suivre des études...

Mais le rêve peu à peu se fendille...

Le permis de séjour de Jende expire sans être renouvelé, et bien que les démarches pour contester cette décision lui laissent un répit de plusieurs mois, la menace de l'expulsion qui plane au-dessus de sa tête assombrit son humeur. Et surtout, il prend conscience de la dimension illusoire de ses espoirs, réalise que les Etats-Unis ne sont pas la nation des mêmes chances pour tous qu'ils avaient imaginée, et que les barrières, entre riches et pauvres, entre noirs et blancs, restent bien souvent infranchissables. Son statut de travailleur africain l'oblige à une vigilance permanente et à une posture de gratitude servile, à se sentir toujours potentiellement coupable, d'avoir oublié d'aspirer un grain de poussière sur le tapis de la voiture, de respirer trop fort... Lorsqu'il est licencié par son patron qui doit faire face à la crise des subprimes, mais qui satisfait surtout ainsi un caprice de sa femme alcoolique et aux abois face au vacillement de son couple, le rappel de sa vulnérabilité et de son infériorité est particulièrement douloureux. Il finit par admettre qu'il se se perd lui-même, loin des siens et de ses racines, dans ce pays où il n'a pas sa place, et où il s'échinera sans doute toute sa vie pour atteindre un but auquel il n'est plus certain d'aspirer. Que valent la reconnaissance, la réussite, dans une société où la valeur des hommes se mesure à l'aune de leurs possessions matérielles ou de leur couleur de peau ?

Neni continue quant à elle de se fourvoyer, abusée par la phobie d'un éventuel retour au Cameroun -humiliation suprême- et par les modèles trompeurs que lui ont vendu le "Cosby Show" ou "Le Prince de Bel Air"... elle représente tous ceux qui, plutôt que de remettre en cause ce système à deux vitesses, tentent à tout prix d'accéder à ses strates supérieures, contribuant ainsi à entretenir sa légitimité...

Plus que celui de la perte d'une illusion, "Voici venir les rêveurs" est finalement un roman sur la réconciliation d'un homme avec ce qu'il est vraiment. Portée par une écriture simple, factuelle, la lecture en est très fluide, et plaisante, mais il m'a manqué, pour la rendre réellement forte et marquante, une certaine densité...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Pour les immigrés camerounais que sont Jende et Neni, New York et les Etats-Unis en général sont l'eldorado, leur chance d'émancipation et d'enrichissement. Il faut juste un travail, des papiers, et l'ascension sociale, impossible au pays, est à portée de leurs mains avides et surtout, ils pourront l'offrir à leurs enfants. Pourtant, avec la crise des subprimes, leur idéal va se heurter violemment à une nouvelle donne sociale.
Les personnages, noirs comme blancs, alliés ou adversaires, sont attachants, le déracinement et l'espoir de cette famille sont tangibles. Une lecture agréable, vivante, qui n'a pas l'ampleur (politique, féministe, littéraire) d'Americanah.
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Jende et sa famille ont enfin ce qu'ils attendaient depuis longtemps : une vie en Amérique, loin de leur Cameroun natal. La vie dont ils ont toujours eu envie mais une vie clandestine car ils tentent d'obtenir la green-card qui leur permettra enfin d'accéder totalement à leur rêve américain. Après avoir enchaîné plusieurs petits boulots, Jende est embauché comme chauffeur auprès du riche M.Edwards. Les deux hommes n'ont rien en commun et ont des vies radicalement opposées mais malgré tout, un lien se formera entre leurs deux familles.

Avec Jende et sa famille, nous plongeons dans les chimères du rêve américain, dans les difficultés d'obtention des papiers, dans la différence entre les cultures. Jende et sa femme Neni sont persuadés qu'une vie meilleure les attend en Amérique. Ils veulent y rester coûte que coûte mais leur Eldorado leur apportera t-il ce qu'ils désirent réellement? Au fond suffit-il d'être riche et américain pour être heureux? La vie de Clark Edwards et sa famille nous en fait douter.

J'ai aimé suivre les histoires de ces deux familles si différentes l'une de l'autre et suivre l'histoire de Jende, ses espoirs et ses désillusions. J'ai aimé cette réflexion sur la société américaine, la place accordée dans ce pays à ceux qui se battent pour y vivre, la crise économique, le choc des cultures, l'attachement aux racines mais le désir toutefois de se faire une place dans le pays tant convoité. Il y a un certain humour dans ce livre mais également beaucoup d'émotions et les personnages sont attachants, présentés avec leurs qualités et leurs défauts, leurs rêves et leurs déceptions.


Un livre fort à la réflexion subtile que j'ai beaucoup aimé.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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