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3,85

sur 396 notes
Lu une centaine de pages, histoire agréable et touchante avec ses références au Cameroun, Limbé etc... que j'ai apprécié
mais je devais le rendre à la médiathèque
un parcours de vie et des rêves plein la tête de ce couple ...
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Ce premier roman d'Imbolo Mbue est une merveille. C'est un roman drôle et dramatique à la fois. Les personnages sont touchants et on se sent vraiment concerné par leur sort. Leurs espoirs, leurs attentes et leurs désillusions sont parfaitement décrits. Ce couple qui a tout quitté pour se donner un avenir meilleur a quand même gardé toute sa lucidité et est resté très réaliste sur les possibilités qui leur étaient offert dans le pays. La rencontre avec la famille Edwards et avec l'Amérique c'est un affrontement de deux paradigmes, des valeurs différentes.

Ce roman nous incite à nous poser des questions sur l'argent et sa valeur. Chez les Edwards l'argent coule à flot pourtant personne ne semble être heureux. L'argent permet-il le bonheur ? La famille mérite-t-elle d'être sacrifiée au nom de l'argent ?
C'est aussi un roman sur le travail, la famille, la cohésion familiale et la recherche du bonheur.

J'ai beaucoup apprécié la trajectoire que l'auteure a choisi pour ses personnages et j'aimerais bien qu'il y ait une suite. Roman à lire !
Lien : https://lacalebassealivres.c..
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Jende, Neni et leur fils Liomi ont quitté le Cameroun pour rejoindre l'Eldorado américain. Pour le père de famille, décrocher la fameuse Green Card serait un premier pas vers l'intégration et une meilleure vie. Grâce à l'appui d'un cousin qui a réussi au pays de l'Oncle Sam et alors qu'il n'a pas de papiers, il décroche un poste de chauffeur d'un ponte de Wall Street. Quant à son épouse, elle poursuit ses études en espérant devenir pharmacienne.
Mais nous sommes en 2007 et la crise des subprimes va bientôt éclater. Les difficultés économiques et les obstacles pour régulariser leur situation auront raison du rêve américain.
Manichéen avec ses gentils Africains et sa milliardaire hystérique et dépressive, « Voici venir les rêveurs » sonne faux.
Le roman prend un peu plus d'épaisseur lorsque les aspirations de Jende et de Neni divergent : peut-on rester dans un pays qui ne veut pas de vous ou faut-il s'accrocher quitte à renier ses valeurs ?
Sur le thème de l'immigration et de l'exil, mieux vaut lire « Americanah » de Chimamanda Ngozi Adichie qui, malgré quelques longueurs, offre une vision tout en nuances de ces sujets.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Pas mal cette histoire de migrantrs camerounais à New York. Je n'en dévoilerai pas le déroulement mais je suis allé au bout avec plaisir. Très humain et sans fausse sensiblerie.
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Jende est venu du Cameroun à Harlem pour vivre le rêve américain, trouver aux USA la liberté, le travail, l'argent... en un mot le bonheur.
Tout va comme sur des roulettes, sa femme et son fils le rejoignent, il est embauché comme chauffeur d'un banquier richissime, avec qui curieusement il partage deux valeurs : le travail et la famille.
Mais le bureau de l'immigration va en décider autrement et peu à peu tout ce bel édifice tombe en capilotade.

C'est donc un nouveau roman de l'immigration, un best seller qui a défrayé la chronique avant même de paraitre.
L'histoire est assez bien troussée , au prix de quelques faiblesses scénaristiques liées à une psychologie des personnages approximative. La relation entre la "famille banquier" et la "famille chauffeur" m'a paru des plus improbables, et malheureusement cette relation atypique se veut un des ressorts du roman. Pour faire passer la pilule et rendre l'homme de Wall Street sympathique, Imbolo Mbue lui fait écrire des poèmes et aimer les couchers de soleil, c'est un peu court ... Et pas de grande surprise dans l'écriture, basée sur les dialogues, aussi alerte dans les temps joyeux que dans l'adversité..

On saura apprécier cette histoire, finalement riche, et qui donne la parole à ceux qui l'ont rarement, si l'on cherche une légèreté qui est plutôt hors sujet. Ce livre est plus de l'ordre du best-seller plus ou moins plaisant, sur fond de "monde d'aujourd'hui", avec ce qu'il faut de fin "heureuse", que de la critique sociétale acide
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Voici un roman bien agréable à lire sur l'image que l'on se fait de l'Amérique et sur les désillusions de l'immigration. Imbolo Mbue, elle-même camerounaise immigrée aux États-Unis, raconte l'histoire de la famille Jonga qui part du Cameroun pour tenter de réaliser leur rêve américain. Jende, le père, aidé par un réseau de solidarité africaine, réussit à décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, banquier chez Lehman Brothers. Sa femme Neni commence des études de pharmacie tout en faisant des services pour Cindy, la femme dépressive de Clark. Plutôt bien partis dans cette aventure américaine qu'ils idéalisent avec leur fils Liomi, ils rêvent d'obtenir la Green Card. Mais nous sommes en 2008 et la crise des subprimes éclate réduisant les rêves à néant. Face à l'échec se pose la question du retour au pays. Jende, empli de sagesse, n'ayant jamais oublié d'où il venait et très attaché à sa culture africaine, se prépare à revenir à Limbé, leur ville camerounaise d'origine. Neni, elle, plus vive et plus américanisée, s'acharne à rester à New York.

Imbolo Mbue offre un roman très intéressant et bien écrit sur le regard que les immigrés peuvent poser sur l'Occident et vice-versa. L'Amérique est vue comme un eldorado, un espoir de s'élever mais on peut toucher cet idéal du doigt et tout perdre. Au-delà de cet aspect, l'auteure montre bien aussi les différences de culture et le fossé entre les classes sociales dans les rapports entre les employés africains et les nantis américains. Pour autant, le bonheur ou le malheur peuvent être communs. La critique est acerbe et à raison sur notre société où le capitalisme et la consommation sont rois.

Ce roman est de bonne facture. Les dialogues où les langues se mélangent sont savoureux et les personnages sont plutôt sympathiques même s'ils me semblent un peu caricaturaux par moment et manquent parfois de consistance. J'ai trouvé aussi que les cent premières pages étaient un peu monotones. L'ensemble reste cependant très agréable.
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"Voici venir les rêveurs", il faut comprendre ici le rêve américain, la quête d'une ascension sociale. Jende a quitté le Cameroun pour les Etats-Unis afin de devenir quelqu'un que l'on respectera parce qu'il aura réussi à améliorer ses conditions de vie et celles de sa famille. Il devient le chauffeur de Clark, un self-made man. tous les 2 vivent dans une bulle, la bulle financière de Wall Street où l'argent est la seule valeur. A l'heure où se pose la question de la répartition équitable des richesses à l'échelle des continents, le récit d'Imbolo Mbue se place en dehors de tous ces débats. Elle nous parle de façon concrète de ce monde matérialiste qui tourne sur lui-même et se satisfait de son propre mouvement. Pourtant d'autres rêves sont possibles... (par K.E.)
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C'est un premier roman. Une belle découverte. Imbolo Mbue est camerounaise, elle nous parle de Limbé, de son pays, de sa culture africaine et du rêve américain.

Jende Jonga est arrivé à New York il y a trois ans. Il est venu pour fuir la pauvreté de son pays et avoir de quoi épouser dignement sa promise Neni. Tout le monde est pauvre à Limbé et l'horizon est bouché, difficile de s'élever dans cette société et Jendé veut donner le meilleur à sa famille, une autre vie.

Son épouse Neni et leur fils Liomi viennent enfin le rejoindre. Neni a un visa d'étudiante, elle veut devenir pharmacienne, c'est son rêve car seul l'éducation leur permettra de sortir de ce monde.

Jende vient grâce à l'aide de son cousin de trouver une place de chauffeur. Il travaillera pour Clark Edwards et sa famille, un directeur de Lehman Brothers. Il gagnera plus d'argent et espère obtenir sa green card. Tout semble donc de bonne augure , mais la réalité est toute autre. Ils vivent à Harlem dans un tout petit appartement, une chambre grouillant de cafards. Cela ne décourage pas Jende et Neni car ici en Amérique tout peut changer, c'est bien un noir qui est devenu Président, non... tous les espoirs sont permis. Ils essaient de mettre de l'argent de côté, bien qu'au pays, sa famille le sollicite sans cesse.

Et arrivera la crise financière avec la faillite de Lehman Brothers, tout basculera alors...

J'ai aimé découvrir la famille de Jendé, des personnages attachants, bien décrits. L'auteur nous fait partager les us et coutumes du Cameroun, sa gastronomie bien présente. La nostalgie du pays, ses racines, un pays qui est idéalisé et décrit de façon magnifique.

On partage aussi la vision des immigrés de l'Amérique. Neni est absolument prête à tout dans l'espoir de donner une vie meilleure à ses enfants et de rester sur le sol américain.

Ce sont de courts chapitres, qui mettent en parallèle la fâmille de Jendé et celle de Clark ; la famille américaine, riche, vivant dans l'opulence et manquant sans doute de l'essentiel : les valeurs familiales, le bonheur. L'écriture est dynamique, imagée, parfumée, gourmande.

On s'attardera aussi sur les conséquences de la crise financière dans le quotidien des américains.

J'ai pris énormément de plaisir à la lecture de ce premier roman que je vous conseille vivement.

Un régal. Une plume à suivre.

Coup de coeur.



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2008, à New York. Jende a quitté le Cameroun il y a déjà quelques mois, son cousin lui a payé le billet pour venir tenter sa chance aux États Unis. Depuis, à force de petits boulots et d'économie, il a fait venir Neni, son épouse, et Liomi, leur fils. NY est pour eux synonyme d'Eldorado, puisque dans leur pays, la différence de classe leur interdisait de se marier, de vivre sereinement et d'être acceptés par leurs familles respectives. Mais la vie de migrant n'est pas toujours facile, et si le rêve est à portée de main, l'administration et ses arcanes compliquent passablement les choses. Car pour rester en Amérique, il faut obtenir un emploi et une Green Card, ou une Green Card et un emploi, car l'un ne va pas sans l'autre, mais l'un comme l'autre sont difficiles à obtenir.
Grâce au piston et sans dévoiler son problème de papiers, Jende va se faire embaucher comme chauffeur par Clark, un banquier reconnu et prospère de Lehmann Brothers. Passer des heures ensemble chaque jour dans l'atmosphère confiné d'une voiture, même de luxe, ça rapproche. Clark et Jende se parlent, essayent de se comprendre, même s'ils n'iront jamais jusqu'à évoquer leurs problèmes ni aborder ce qui touche à l'intime.

Deux mondes vont alors se côtoyer et par moment s'accepter, s'écouter, tenter de se connaître. Celui des riches américains, avec grand appartement, bonne éducation pour les enfants, chauffeur, soirées de gala, maison d'été dans les Hamptons, vacances de rêve, et le monde des émigrés, vivant à Harlem, craignant à tout moment de se faire expulser, mais qui mettent tout leur coeur et leur énergie à se faire accepter, à rentrer dans le moule pour profiter à leur tour du rêve américain.
Neni rêve de devenir pharmacien et va enfin entreprendre des études financées grâce au beau salaire de Jende. Jusqu'au jour où, enceinte de leur second enfant, Jende décide qu'elle doit arrêter et rester à la maison. Car dans la tradition africaine, l'homme est celui qui sait et qui décide, et sa femme doit respecter ses choix, même si elle n'est pas d'accord, même si en Amérique elle est en droit d'exercer son libre arbitre. Arriver et vouloir s'intégrer dans un nouveau pays ne fait pas perdre pour autant les prérogatives et les croyances de son pays d'origine. En Afrique l'homme décide, la femme obéit. A New York, Neni devra accepter et obéir, au risque de voir son rêve anéanti. La crise des subprimes est passée par là, les riches banquiers de Wall street ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et le pays a sombré dans une crise sans précédent, les mois passent, sans papiers et désormais sans emploi Jende se désespère. Certains s'en remettront, mais la famille de Jende devra certainement renoncer à ses rêves.

Imbolo Mbue nous propose une intéressante analyse des différences de classe, du choc de deux mondes en apparence si opposés, mais aussi de tout ce qui rapproche, une enfance malheureuse, les enfants, une bonne éducation, le rêve de s'en sortir. Puis vient la crise, le renoncement, la faillite, qui font prendre conscience aux plus riches de la valeur de la famille. C'est décrit ici de façon un peu caricaturale peut-être, mais qu'importe, car le rythme, l'intérêt sont là. Même si le roman semble un peu lent à démarrer, parfois un peu idyllique lorsqu'il brosse l'entente entre deux familles que tout oppose, jusqu'au moment où tout s'effondre. Et avant tout jusqu'à la fin du rêve américain, de cet espoir que l'on met dans la réussite qu'on va chercher dans un autre pays, quand on a le courage de tout quitter : famille, amis, pays.
Difficile réalité des migrants, de l'idée que l'on se fait de l'ailleurs, et pour les migrants africains où qu'ils soient, de l'aide qu'il faut continuer à apporter à la famille sans faillir, même quand la situation est difficile, car au pays tous espèrent votre réussite pour s'en sortir aussi. Excellente analyse également du poids de la famille, de la classe, de la tribu et des traditions tellement prégnants en Afrique, et exprimés avec tant de force dans les romans de Léonora Miano, quand la voix d'Imbolo Mbue se fait un peu plus légère et laisse une part au rêve et à l'espoir.
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Magnifique couverture d'une subtile simplicité : un arrière-plan africain, un tissu traditionnel, et comme posés sur celui-ci des éléments symbolisant New-York. La trame du roman est bien suggérée par ce montage. Jende a quitté sa ville de Limbé au Cameroun pour faire fortune au Etats-Unis. Faire fortune n'est pas la formule exacte, il ne se rêve pas millionnaire. Il souhaite un travail pour subvenir au besoin de sa famille et surtout pour financer les études de ses enfants. Par l'intermédiaire de son cousin Winston, il obtient une place de chauffeur auprès de Clark Edwards, banquier à la Lehman Brothers. Nous sommes en 2007, juste avant la "chute" de cette institution financière et ses conséquences désastreuses.

Jende a quitté le Cameroun pour New-York, laissant derrière lui Neni, la femme qu'il aime et leur fils Liomi. Au bout de trois ans de galère, il est parvenu à les faire venir et son bonheur serait complet s'il obtenait ses papiers et la green card tant espérée. L'auteure Imbolo Mbue, elle-même originaire de Limbé et installée aux Etats-Unis, nous décrit l'Amérique au travers du regard de Jende et Neni. Ils aiment ce pays sans vraiment le comprendre, ils en observent les us et coutumes sans vraiment les partager, un pied aux Etats-Unis, un pied au pays.

Le personnage principal n'est pas seulement le chauffeur de M.Edwards mais aussi celui de sa femme et de leurs enfants. Il devient spectateur bien malgré lui des crises qui secoue le couple et se retrouve "instrumentalisé" tour à tour par son employeur et son épouse. Il subit par contrecoup l'effondrement de la Lehman Brothers et ne bénéficie pas comme son patron d'un parachute doré.

L'auteure nous dépeint deux familles, deux fonctionnements de couple, deux univers qui se déroulent en parallèle. Les passerelles sont rares entre ces deux mondes, rares et surtout fragiles. Dans ce roman, l'intégration est une belle utopie qui se laisse approcher pour ensuite vous filer entre les doigts.

Ce roman foisonnant bruisse de dialogues savoureux en pidgin ou en anglais mâtiné de tournures africaines. Il fleure bon les bananes plantains et les beignets puff-puff. Il nous parle d'exil, d'appartenance à un pays, à un culture, de rêve de vie meilleure mais aussi du prix à payer pour l'obtenir. La tristesse affleure souvent, partiellement masquée par un verbe haut en couleur, par des chants et des danses, par des rires qui éloignent pour un temps le malheur.

Neni vous dirait sans doute si elle pouvait s'adresser à vous, lecteurs : " Il faut lire ce roman, eh ! Oh, Papa God, vous ne le regretterez pas !"
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