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sur 231 notes

L'oiseau du bon Dieu
James Mc BRIDE

John Brown est en route !
Il s'est donné pour mission de libérer les esclaves noirs car c'est lui le chef des abolitionnistes.
C'est de cette façon qu'il va kidnapper Henry, un jeune noir de 12 ans qui suite à un malentendu va devenir Henri... etta !
John va sillonner les États-Unis en compagnie de son armée et livrer de fameux combats.
« Henrietta » va tantôt suivre, tantôt fuguer mais toujours vivre des aventures les plus inattendues et burlesques les unes que les autres...
Entre abolitionnistes et esclavagistes on se demande parfois qui sont les plus fous...
Un road movie à cheval des années
1850 pour prêcher la bonne parole mais qui fait parfois du tort aux esclaves eux-mêmes.
Et sur cette route nous rencontrons aussi Frederick Douglass et Harriet Tubman !

Un bon roman brut et cynique dont l'un des personnages principaux qui a bien existé : John Brown n'est pas sans me rappeler Seldom Smith le personnage principal du « gang de la clé à molette » d'Edward Abbey !
C'est vous dire si j'ai aimé ce roman et cet « oiseau du bon Dieu ».
Et bravo à cet homme pour son courage dans cette bataille.
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Ce livre est une merveille ! Quelle belle lecture ! Les personnages sont plus délurés les uns que les autres. Un moment de détente absolu et beaucoup de rire.
On plonge dans l'Amérique du milieu du XIXeme pour suivre les aventures du jeune Henry. Il va se faire embarquer "presque" malgré lui par le célèbre John Brown, l'abolitionniste. Complétement déluré, il va prendre Henri pour une fille et va l'affubler du surnom de "L'échalote". Ensemble, ils vont sillonner les terres américaines afin de libérer le peuple noir et tuer les maîtres esclavagistes.
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LES TRIBULATIONS D'UNE "FILLE MANQUEE"

L'épopée sanglante du célèbre anti-esclavagiste John Brown, prédicateur illuminé qui se proposait de délivrer le peuple noir au nom du Seigneur et qui a laissé pour ce faire nombre de cadavres sur sa route, est un moment fort de la construction des Etats-Unis au XIXe siècle, de ses tensions et de ses contradictions qui allait conduire le pays vers la guerre de Sécession. On en retrouve d'ailleurs une illustration dans le film de Michaël Curtiz « La piste de Santa Fé ».

James McBride a la bonne idée de réactiver cet épisode à travers la vision qu'en a Henry, un jeune esclave métisse de 12 ans, embarqué par la troupe de Brown qui le prend pour une fillette. L'histoire débute de façon tragi-comique : le tragique, c'est la mort du père de Henry venant s'empaler sur une écharde arrachée d'une porte par une balle tirée par un propriétaire d'esclave sur le Vieux John Brown qui s'en tire sans mal. le comique, c'est la manière dont McBride narre cette entrée en matière. Car, sous des dehors sérieux, c'est tout le livre qui baigne dans l'ambiance hautement jubilatoire que crée à merveille l'écrivain américain.

Revenons donc à notre Henry, devenu Henrietta ou « L'Echalote » selon le surnom que lui donne Brown et affublé d'une robe et d'un bonnet. Il assiste donc à la croisade du pasteur abolitionniste, se lie d'amitié avec son fils aîné qui trouvera rapidement la mort, puis se retrouve dans un bordel du Missouri sous la protection d'une superbe métisse. Son humeur affable et sa malice naturelle lui permettent d'échapper à tous les dangers qui menacent un adolescent dans cette période si rude.

La gageure de McBride est de réussir à faire rire même dans les situations les plus délicates. Son héros n'a pas la langue dans sa poche et ce culot lui ouvre maintes portes et lui permet surtout de survivre. Et permet aussi au lecteur d'apprécier les trouvailles de l'auteur et notamment le langage imagé de son héros au service d'une philosophie de la vie très personnelle. Ainsi, il dit avoir appris, grâce à son déguisement, « ce que ça veut dire, être une fille » et comment réagissent les hommes : « Les hommes, quand ils ont une femme en face d'eux, on peut plus les arrêter, qu'ils parlent de chevaux, de leurs chaussures toutes neuves ou de leurs rêves. Mais si vous les mettez dans une pièce et que vous les laissez entre eux, tout ce qu'ils savent faire, c'est flinguer, cracher et chiquer ».

Le reste est à l'avenant et fait de ce roman couronné par le National Book Award un livre pétillant qui fait à l'Histoire un bel enfant souriant.

Lien : https://lacitedulivreechange..
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"Roman jubilatoire au rythme enlevé et à l'humour corrosif, L'oiseau du Bon Dieu revisite le mythe du premier partisan de l'action directe dans la guerre contre l'esclavage aux États-Unis et la place qu'ont tenu les Noirs dans son épopée."
Extrait d'un article de Kits Hilaire


Lien : https://doublemarge.com/lois..
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J'étais attiré par ce livre, le sujet, la lutte contre l'esclavage aux USA au milieu du 19° siècle, et le coté western me tentaient.
John BROWN a réellement vécu et combattu pour la liberté. Il a été condamné à mort et exécuté en 1859.

La première moitié de l'histoire m'a bien distrait. C'est varié et on se croirait dans une véritable histoire de cow-boy et la suite m'a semblé moins bonne
l'enrobage ne m'a pas convaincu. le personnage principal, Henry, est un jeune garçon qui vit en se faisant passer pour une fillette, c'est peu crédible et j'ai finalement trouvé beaucoup de répétitions dans cette histoire.

Mais surtout, l'écriture ne correspond pas à mes attentes pour un roman.
Les phrases me semblent sorties d'une bande dessinée. Elles donnent un rythme rapide à l'histoire, ce qui peut plaire pour un western mais cela m'a lassé.
Enfin les phrases négatives sont construites sans le "ne" (est-ce la volonté de l'auteur ou du traducteur ?) et ce manque me dérange beaucoup.
Cela ne me convient pas.
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"L'oiseau du bon Dieu", James McBride.
Joli roman centré sur le personnage historique de John Brown, abolitionniste américain illuminé, décidé de libérer les esclaves d'Amérique par la violence.
Moments de vie dans l'Amérique profonde des années 1850, la grande et belle nature sauvage, la boue et la faim aussi, les hommes (et femmes) enivrés, une ébauche de civilisation. La guerre de Sécession suivra quelques années plus tard, et les événements relatés dans ce roman sont parfoit présentés comme ayant contribué à son declenchement.
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Nous sommes au mitan du XIXème siècle aux Etats-Unis. La Guerre de Sécession n'a pas encore eu lieu. le Capitaine John Brown, blanc abolitionniste, la barbe longue et portant haut le Verbe de Dieu, débarque dans un salon de coiffure, tue un propriétaire d'esclaves noirs et enrôle de force un jeune de douze ans qu'il prend pour une fille et qu'il surnommera l'Échalote (Ognon en VO). L'Échalote, le narrateur de l'histoire, nous entraîne sur les pas du visionnaire capitaine accompagné de ses fils et de sa maigre bande qui sillonnent le pays pour libérer leurs frères noirs de l'esclavage. John Brown est le prophète un peu fou d'un combat juste mais un peu désespéré. A travers lui, on rencontre Frederick Douglass et Harriet Tubman qui se sont battus pour la cause.
Tour à tour drolatique et sombre, L'Oiseau du bon dieu est un fameux roman d'aventures s'inspirant d'une histoire vraie qui met en scène des personnages inoubliables, un petit garçon noir obligé de vivre plusieurs années dans la peau d'une fille (mais il y trouve des avantages) et un homme illuminé tout entier dans l'objectif de sa mission divine quitte à sacrifier les siens. Récompensé par le National Book Award, ce roman est à conseiller à tout amateur de westerns et d'Histoire des Etats-Unis.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Jeune esclave noir de douze ans, Henry Shackleford est avant tout un enfant insouciant. Lorsqu'en 1856, l'abolitionniste John Brown et sa bande de renégats le libèrent "malgré lui", il est embarqué dans des aventures rocambolesques. Affublé d'une robe et d'un bonnet par ce chef illuminé qui le prend pour une fille, le jeune garçon est brinquebalé des forêts où campent les révoltés, aux salons des philanthropes en passant par les bordels de l'Ouest, traversant quelques-unes des heures les plus marquantes du 19e siècle américain. Cette épopée romanesque inventive et désopilante a été comparée aux Aventures d'Huckleberry Finn de Mark Twain.

Né en 1957, James McBride s'est d'abord fait connaître en 1995 par La Couleur d'une mère, récit autobiographique devenu aujourd'hui un classique aux Etats-Unis. Son oeuvre romanesque, commencée en 2002, revisite l'histoire américaine, éclairant des épisodes méconnus en les racontant du point de vue des Noirs : Miracle à Santa Anna rend ainsi hommage aux combattants afro-américains qui ont participé à la campagne d'Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. La plupart de ses écrits font revivre les grandes figures noires qui ont contribué à mettre un terme à l'esclavage, comme, dans L'Oiseau du bon Dieu, Frederick Douglass, Harriet Tubman ou l'abolitionniste blanc John Brown.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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J'ai beaucoup aimé les personnages principaux de ce roman : le narrateur, Henry surnommé : "L'échalote" et "Le Vieux", John Brown, illuminé, prêt à tout pour sortir les noirs de l'esclavage, même si c'est malgré eux.
L'auteur nous fait découvrir une partie de l'Histoire Américaine à travers l'oeil d'un jeune garçon noir qui n'a aucune envie de se battre, même pour sa liberté, et qui s'attache au Vieux, au fil des jours et des kilomètres parcourus à ses côtés.
C'est original, divertissant et "profondément humain" comme le souligne le Washington Post. John Brown (1800-1859) a vraiment été un abolitionniste qui a combattu pour libérer les noirs de l'esclavage et a été pendu 2 ans avant que débute la Guerre de Sécession.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Nous sommes à la veille de la guerre de secession, et Henry Shackleford, unpréadolescent noir malin, déguisé en fille, par mesure de protection en ces temps troublés, traîne ses basques dans l'Ouest américain, à accompagner bon gré mal gré le célébrissime John Brown, véritable personnage historique, véritable illuminé aussi, qui s'est donné pour mission (enfin, Dieu, au travers de lui...) de libérer tous les noirs américains de l'esclavage. Et on les adore, ces deux-là, avec Henry finalement pas si lâche que ça, juste doté d'un bon instinct de survie, et John Brown, fou avec beaucoup de constance, mais courageux, aussi, toujours. La fin est émouvante, mais en règle générale, on s'amuse beaucoup, surtout : l'auteur a de l'imagination et de l'humour à revendre, et une très jolie plume, qui ont fait de cet excellent roman un des 20 meilleurs livres de l'année 2015, selon la rédaction du magazine Lire, et ça se tient. Bravo aussi au traducteur, qui a su rendre l'humour et la truculence de la langue.
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